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Soigner sa sexualité. Expérience des difficultés sexuelles et recours à la sexologieMichels, David 10 April 2013 (has links) (PDF)
En s'appuyant sur une enquête auprès de patients de sexologues, cette thèse traite d'abord de problématiques familières à l'anthropologie de la maladie : les critères de détermination de la maladie, l'interprétation des troubles sexuels, les itinéraires thérapeutiques et les logiques sociales qui les guident, le sens que les personnes interrogées donnent à leur démarche thérapeutique. S'intéresser aux troubles sexuels et à ce que font les hommes et les femmes pour les régler, permet aussi d'interroger les significations et les représentations de la sexualité dans notre société. Pour expliquer et rendre compte de leur recours, les hommes et les femmes ne manquent pas en effet de produire des discours qui nous renseignent sur le rôle qu'ils ou elles attribuent à la sexualité. Cela permet de cerner les rapports entre sexualité et conjugalité ainsi que les liens que la sexualité entretient avec les identités féminines et masculines.
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Le refus de la violence. Vies de femmes, entre l'Algérie et la FranceLebas, Clotilde 15 November 2013 (has links) (PDF)
Ma thèse découle d'un vif intérêt pour les expériences et les explorations à même de brouiller les lignes de partage entre les sexes. Anthropologue, je me suis attachée à saisir ce trouble via une enquête permettant de mettre à jour les modalités de l'incorporation des assignations de l'ordre sexué et les possibles créés par celles qui, à un moment donné de leur vie, les ont rejetées. J'ai tout d'abord observé, aux côtés de féministes algériennes installées à Paris, la formulation d'une énonciation particulière. Tout en relayant l'actualité du mouvement féministe qui, en Algérie, dénonçait publiquement les violences faites aux femmes, elle dévoilait une tentative de dénoncer les violences subies par des femmes se réfugiant en France sans pour autant faire le jeu de l'islamophobie. J'ai ensuite cherché à rencontrer des femmes ayant fui leur domicile en raison des coups, des insultes et des humiliations qu'elles y subissaient. Je me suis alors rendue, en France et en Algérie, dans les associations vers lesquelles m'orientaient mes précédentes rencontres. Enfin, je me suis éloignée de ces cadres pour suivre des femmes dans leur mouvement infini pour reconfigurer leurs vies. Me saisissant de leurs témoignages, j'ai montré comment, dans un contexte de migration, les logiques de l'incorporation des assignations de l'ordre sexué sont troublées par le refus de la brutalité et de l'autorité masculines. Pour appréhender ce refus dans toute sa complexité, il importe de le considérer comme processus. Longtemps, fuite et refus ont semblé se superposer. Ce n'est qu'à mesure que nos relations se tissaient qu'elles m'ont livré la série d'allers-retours ayant précédé un départ irréversible. Revenir n'a pour autant jamais signifier consentir. Cela a nécessité des mesures incessantes visant à anticiper coups et injures. Et pour que la fuite opère, il leur a fallu anéantir ce régime d'anticipation propre à la peur. Ce qui les a poussées à fuir a ainsi excédé la répétition des brimades, des insultes et des humiliations. Si elles ont mis un terme à un quotidien dont elles s'étaient jusque-là accommodées, c'est que des désirs continuaient de les animer - vivre une sexualité épanouie, témoigner pour inciter les femmes des générations suivantes à ne pas reproduire ce qu'elles-mêmes avaient fait (rester en pensant que la situation allait s'arranger)... La fuite a également nécessité un lieu où s'arrêter pour entrevoir un autre sens à donner à leur vie. C'est là qu'histoires individuelle et collective se sont croisées. Toute prise de décision n'est que l'aboutissement d'une série de choix qui s'inscrit dans une conjoncture historique donnée. Dans les années 1990, des militantes algériennes se sont réapproprié la rhétorique étatique de dénonciation des violences commises par des groupes armés pour proposer une autre énonciation : toute forme de violence, et non la seule armée, est intolérable. Elles ont également créé les lieux dans lesquels des femmes ont pu se réfugier. Depuis, des femmes transitant par ces lieux ont pu y trouver un abri, condition d'effectuation du refus. Dès lors, la puissance contenue dans ce refus initial a pu être libérée, créant un nouveau possible : énoncer une multitude d'autres refus, ce qui ne peut se comprendre qu'au regard des épreuves auxquelles ces femmes ont été confrontées. En effet, en se détachant d'une figure d'autorité masculine, elles ont été exposées au stigmate de la rupture, contraintes à vivre une autre forme d'isolement et d'exclusion. Capté par les institutions auxquelles elles demandaient protection, le sens de leur fuite a été inséré dans la catégorie préexistante des victimes d'un ordre sexué rétrograde. Ces mécanismes de captation ont invisibilisé la part du politique contenue dans le refus. De plus, elles ont été reléguées dans la sphère de la domesticité pour survivre. En d'autres termes, la reconfiguration de leurs vies s'est retrouvée piégée par le redéploiement, en France comme en Algérie, des assignations de l'ordre sexué. Refuser de se marier pour obtenir des papiers ou de faire des ménages pour subvenir à ses besoins sont autant de refus qui ont ainsi pris forme et sens dans ce jeu de distance et de rapprochement qu'elles ont instauré avec le reste des sociétés les marginalisant. Et dans les conditions même de la survie, elles ont dû modifier les modalités de leurs déplacements dans la sphère publique, en dépassant leurs peurs. Dans cette distanciation d'avec l'ordre sexué s'est alors opéré un déplacement dans la perception et la qualification d'elles-mêmes comme sujets. Objets de volontés masculines d'appropriation, elles sont devenues sujets de désirs et de projections dans l'avenir. À partir des multiples bifurcations empruntées par des vies irrémédiablement transformées par le rejet de l'autorité et de la brutalité masculines, ma thèse a ainsi proposé une exploration de la mémoire de corps qui portent en eux le résidu des assignations de l'ordre sexué.
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Les ingénieurs-conseils dans l'architecture en France, 1945-1975 : réseaux et internationalisation du savoir techniqueFrapier, Christel 04 December 2009 (has links) (PDF)
Cette étude se penche sur une catégorie particulière des ingénieurs-conseils exerçant dans le milieu de l'architecture en France entre 1945 et 1975. Ingénieurs d'origine étrangère non diplômés en France ; autodidactes ; ingénieurs diplômés en tant qu'architectes ou issus de grandes écoles françaises mais ayant décidé de quitter les secteurs publics ou privés pour s'installer en tant que libéraux, ces cas particuliers ne sont pourtant pas des cas isolés, dix ans après la loi qui réglemente en France le titre d'ingénieur. Exerçant en marge des circuits classiques, nous avons cherché à comprendre comment ces ingénieurs-conseils parviennent à produire, mais également à enseigner ou à diffuser leur savoir. L'étude de leurs réseaux, professionnels et amicaux nous a ainsi permis de porter un éclairage sur leurs différentes activités et modes d'exercice, mais également sur leurs relations avec les architectes. Forts de leurs différents réseaux établis sur le territoire national, les ingénieurs-conseils cherchent ensuite à s'organiser sur une échelle européenne puis mondiale afin de coordonner leurs recherches avec leurs homologues de toutes nationalités. La circulation de ces hommes, mais également de leurs systèmes ou de leurs idées montre ainsi d'importants échanges techniques au niveau international.
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Les altérites fossilisées par des coulées de lave : valeur paléoclimatique et implications géomorphologiques ; l'exemple de l'Auvergne, de l'Aubrac et du Velay.Pierre, Guillaume 01 December 1989 (has links) (PDF)
La valeur paléoclimatique des altérites fossilisées par des coulées de lave est approchée par le biais d'analyses minéralogiques, géochimiques et micromorphologiques. Le thermométamorphisme syneffusif et l'évolution posteffusive ont des effets facilement isolables et ne dénaturent pas les profils fossilisés. La comparaison des différents profils permet de distinguer trois générations d'altérites dont l'âge est déterminé par l'âge des coulées fossilisantes. Les profils miocènes sont caractérisés par une altération de type fersiallitique à ferrugineux. Les profils plio-pléistocènes sont de type bisiallitiques (s. l.), et le Pléistocène supérieur ne livre que des arènes ménagées sans transformations notables. La présence, sur un même plan topographique, d'altérites diversement évoluées évoque une évolution ralentie du Massif Central du Miocène à nos jours.
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