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La question de la finitude chez Françoise Dastur : analyse thématique à partir de son ouvrage La mort : essai sur la finitudeLeclerc, Olivier 09 1900 (has links)
Le présent mémoire se propose d’analyser la conception originale de la finitude que présente Françoise Dastur dans La mort : Essai sur la finitude. Nous souhaitons mettre en relief la conception de la finitude chez Dastur et les raisons qui l’amènent à sa proposition d’assumer notre propre mort avec une certaine forme de joie et même de rire. Notre analyse espère faire ressortir la lecture originale que Dastur propose de plusieurs thèmes qu’elle emprunte à différents philosophes, dont Heidegger, qui se sont penchés sur le sujet de la finitude. L’analyse de ces thèmes nous permettra de prendre la pleine mesure de la finitude et de ses retombées pour une philosophie célébrant la vie. Afin de rendre justice à l’analyse de Dastur, le premier chapitre se concentrera sur la manière dont elle se réapproprie l’héritage de la finitude dans la philosophie occidentale. Nous tâcherons alors d’analyser sa lecture des auteurs tragiques, dont Sophocle, et leur impact sur sa conception de la finitude. Ensuite, le deuxième chapitre s’attardera sur la manière dont Dastur pense le rapport de l’être humain à sa propre finitude. C’est dans ce chapitre que l’on aura à analyser le rapport au langage comme manifestation de la finitude. Nous y traiterons aussi de « l’abri de l’être » que serait la mort pour Dastur, qui s’inspire ici de Heidegger. C’est dans ce contexte que Dastur aborde la possibilité d’une sollicitude authentique dans sa compréhension de la finitude. Nous aurons alors à déterminer dans quelle mesure elle suit Heidegger et quand elle prend ses distances avec lui. / Our dissertation proposes to analyze the original conception of finitude presented by Françoise Dastur in La mort: Essai sur la finitude. This Essay will allow us to grasp Dastur's conception of finitude and the reasons that lead her to her proposal to assume our own death with a certain form of joy and even laughter. This analysis will highlight the original reading that Dastur proposes of several themes that she borrows from different philosophers, including Heidegger, who have considered the subject of finitude. The analysis of these themes will allow us to take the full expression of finitude and its consequences for a philosophy celebrating life. To justify Dastur's analysis, the first chapter will focus on how the manner in which she reclaims the legacy of finitude in Western philosophy. We will then scrutinize her reading of tragic authors, including Sophocles, and their impact on her conception of finitude. The second chapter will focus on the manner in which Dastur thinks about the relationship of human beings to their own finitude. In this chapter, we will strive to show how our relationship to language can be seen as a manifestation of finitude. We will also deal with the "shelter of being" that death would be for Dastur, who follows here Heidegger. It is in this context that Dastur discusses the possibility of authentic caring in her understanding of finitude. We will then have to determine to what extent she follows Heidegger and when she distances herself from him.
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Antonio Tabucchi. : Le temps de l'être. Le temps d'être. / Antonio Tabucchi. : The time of the being. The time of being.Pastore, Elda 10 September 2015 (has links)
Le terme « temporalité » définit la question de l’être comme la primauté de l'Être-vers-la-mort (le temps de l’être depuis la naissance jusqu’à sa mort) et la nécessité de l'Être-tendant-vers-le-possible (le temps d’être, de faire). Avant que la mort ne soit absence et donc sentiment de manque, de perte, qui pousse les personnages à aller au-delà des confins avec les morts, l’être est confronté à ses obsessions, ses échecs et ses rêves, ses cauchemars et ses désirs. C’est une souffrance existentielle se manifestant par l’incertitude, le regret, le remords et, surtout, des crises d’identité dues à l’impossibilité pour l’homme de se connaître soi-même. De sa fragmentation, sa division et cet immense désir d’unité qui le possède découle la forte présence de la pluralité, de la recherche du double, cet autre, peut-être vraiment autre, différent, ou frère, ou miroir, qui ne se laissera jamais rattraper. Pourtant, c’est dans ce sens qu’il lui faut chercher si l’homme veut recueillir de minuscules pièces de son puzzle intérieur. C’est la pensée douloureuse (élément pour comprendre le monde) du temps d’un être qui, après avoir constaté que le vide immense a désormais pénétré tous les domaines de l’existence humaine et du monde, trouve sa propre marche à suivre pour se sortir de sa caverne intérieure dans la constitution fondamentale de l'Être-Soi-même tabucchien, à savoir un Être-tendant-vers-le-possible au quotidien. Parce qu’il n’y a pas d'être-au-monde possible sans la préoccupation de tout ce qui est à-portée-de-la-main, notre auteur s’interroge sans cesse, intervient sur tous les fronts et à tous les niveaux de son vécu. / The term temporality defines the question of the human being as the primacy of the being-going-towards-death (the time span of the human being from birth to death) and the necessity of the-being-going-towards-the-possible (the time of being/doing). Before death becomes absence and thus a feeling of lack, of loss, which drives people to go beyond the limits with the dead, the human being is confronted with his obsessions, his failures and his dreams, his nightmares and his desires. It's an existential suffering shown through incertitude, regret, remorse and, above all, identity crises, because it is impossible for man to know himself. From its fragmentation, division, and the immense desire for unity which possesses him, results the strong presence of plurality, the search for one's double, this other, perhaps really other, different, or brother, or mirror, which can never be caught. Nevertheless it is in this direction that man must search if he is to gather the tiny pieces of his interior puzzle. It is painful reflection (element for understanding the world) on the time span of a being who after observing that the great emptiness has penetrated all areas of human existence and the world, finds his own path to follow out of his interior cave in the fundamental constitution of the Tabucchian being-oneself, that is to say a being-tending-towards-the-possible every day. Because there is no being possible in the world without concerning oneself with what is close at hand, our author questions himself from all angles and at all levels of his existence.
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