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La sauvagerie de Thomas Hobbes: Amérique, colonie et Premiers Peuples chez le « fondateur » de la « science » politique moderneG. Poirier, Guillaume 21 December 2023 (has links)
Partant du contexte colonial canadien, la thèse souhaite déterminer la fonction de la figure du « sauvage américain » chez Thomas Hobbes. La thèse est ainsi divisée en deux parties. La première porte sur l'évolution du couple « sauvagerie et civilité » depuis l'Antiquité jusqu'à la modernité. On y fait un survol étymologique, discursif et mythologique en guise de contextualisation. Et on parcourt également le thème chez des auteurs allant de More et Machiavel à Bodin et Grotius, en passant par Vitoria, Las Casas, Sepúlveda, Botero, La Boétie et Montaigne. La seconde partie porte sur la figure proprement hobbesienne du « sauvage ». On y trouve le premier inventaire exhaustif de ses occurrences dans l'œuvre de Hobbes. L'étude tente ainsi de faire sens du caractère fondamentalement ambigu de cette figure, et ce, selon les axes épistémologique et politique. Sur le plan du savoir, la figure est confinée dans une agnotopie où elle est à la fois ignorante et ignorée. Sur le plan du pouvoir, elle est une figure à la fois purement apolitique et l'image du « petit gouvernement de famille » dont nous parle le Léviathan. Dans cette ambiguïté, qui est aussi celle de l'état de nature, on reconnait chez Hobbes l'effacement des structures politiques autochtones que décrivent clairement les récits coloniaux. Et on découvre aussi l'effacement du pouvoir de la mère qui est tenu sous silence dans la théorie du contrat, ce qui suggère, peut-être, un désir de contourner le problème des structures matrilinéaires. La conclusion synthétise ces ambiguïtés en faisant du « sauvage » hobbesien une figure liminaire jouant un rôle clé dans le récit de l'État souverain. On peut en effet reconnaitre dans ce récit un rituel discursif de passage où le sujet doit revêtir le déguisement du « sauvage » afin de produire la « civilité » du sujet moderne européen. Ce serait là la part sauvage qui se cache dans la doctrine de l'État moderne.
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Propagande politique et Islam d’Occident sous le règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369) / Political propaganda and Western Islam during the reign of Peter of Castile (1350-1369)Marquer, Julie 29 November 2014 (has links)
S’intéresser à la place de l’Islam dans les propagandes politiques du règne de Pierre Ier de Castille (1350-1369) amène à s’interroger sur les paradoxes et ambiguïtés du rapport à l’Autre. L’Islam désigne ici différents objets ; le terme fait référence à la fois à la puissance politique et militaire des Nasrides et Mérinides, et à un ensemble religieux et culturel. Leur instrumentalisation dans diverses formes de propagande, textuelles et architecturales, a pour but de renforcer le pouvoir de l’initiateur de cette propagande. La mise en lumière des diverses modalités de cette instrumentalisation permettra de questionner et reconsidérer la frontière politique, religieuse et culturelle dans la péninsule ibérique du XIVe siècle. L’exemple du règne de Pierre Ier montre à quel point la frontière avec l’Autre est mouvante et évanescente, et son renforcement ou son amenuisement dépend des intérêts politiques en jeu, des rapports de force, de la motivation des acteurs ou encore de différents types de convergence qui ont rendu possible l’intégration et l’assimilation de formes et de concepts artistiques, politiques et littéraires. En confrontant les types de sources et les points de vue, on pourra mieux saisir, dans son ensemble et sa complexité, le rapport excluant ou incluant que les chrétiens entretiennent avec l’Islam, tant dans leurs pratiques politiques que dans leurs représentations symboliques. En effet, l’Islam est utilisé comme une altérité tantôt positive, tantôt négative, mais il cesse parfois aussi de représenter une forme d’altérité. Ce rapport dialectique renvoie à la problématique de la place qu’occupe l’Islam dans la formation de la culture castillane ainsi que dans la construction de l’État Moderne. / Exploring the place of Islam in the political propagandas during the reign of Peter of Castile (1350-1369) leads to questioning the paradoxical and ambiguous aspects of an approach to Otherness. Islam here refers to various items: the political and military power of the Nasrids and the Merinids, as well as a religious and cultural body. The instrumentalization of these items through various forms of propaganda, either textual or architectural, aims at reinforcing the power of their initiator(s). Bringing out the various modalities of this instrumentalization will allow us to question and reconsider the political, religious and cultural frontier in the 14th century Iberian Peninsula. The example of the reign of Peter of Castile shows how shifting and ephemeral the frontier with Otherness can be, and its strengthening or its dwindling depends on the political interests at stake, the balance of power, the motivation of the protagonists as well as the different types of convergence which have allowed the integration and the assimilation of artistic, political and literary patterns and concepts. By confronting the various types of sources and points of view, it will be easier to fully understand, in its entirety and complexity, the either excluding or including relationship that the Christians have with Islam, both in their political practices and in their symbolic representations. Indeed, Islam is utilized as a form of otherness which is sometimes positive, sometimes negative, but it also occasionally ceases being viewed as such. This dialectical connection is closely linked to the part that Islam has played in the formation of Castilian culture as well as in the construction of Modern State.
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La culture matérielle de l’Auguste (1761) et le rapatriement de l’élite coloniale au sein de l’État moderneNéron, Aimie 12 1900 (has links)
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