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L'énigme du Je : lecture plurielle des textes et récits majeurs de Madeleine Gagnon

Côté, Michèle January 2010 (has links) (PDF)
L'écriture de Madeleine Gagnon est une prise de parole dont l'objet est d'offrir au Je d'infinies possibilités de représentation. Sous les dehors de l'introspection et de l'exploration des matériaux friables que sont la mémoire et les fictions de rêves, ce Je se pose comme une instance dont le processus d'élaboration et de structuration se réalise sur le mode opératoire des permutations et translations des voix narratives et sur celui, plus difficile à repérer, mais non moins à l'oeuvre pour autant, des oscillations métaphoriques et métonymiques. Usant ou jouant de ces procédés en les alternant, en les conjuguant ou encore en les métissant, ce Je explore un univers étrange et familier, tout à la fois. Les mots - ceux de la parole d'écriture ? ont pour lui une double portée : ils lui permettent de raconter une histoire aux dehors fictifs, en ce qu'ils résultent d'un acte de création, et aux dessous autographiques, en ce qu'ils lui permettent d'advenir en tant que sujet de l'écriture. Cela fait de ce sujet une figure de l'écrit particulièrement énigmatique qui mérite et justifie qu'on tente d'en découvrir la nature, de la cerner pour en rendre compte dans un énoncé qui pourrait, en partie, la définir et, par conséquent, qui offrirait une voie d'accès privilégiée à la connaissance de la part intime de l'être, là où l'inconscient est repérable dans la trace de ses effets. Qu'on ne s'y méprenne pas, cependant, la lecture particulière qui est proposée ici ne prétend pas à l'exhaustivité. Elle a plutôt pour objet de découvrir comment, de l'hermétisme apparent, peut émerger le sens, voire du sens lié à la part intime de l'être. Partant, il ne s'agit pas d'une argumentation stratégique, mais d'un parcours qui, en donnant prégnance au signifiant, permet de voir que le sens - non pas la signification qui en est l'arrêt - est tributaire des amalgames et des métissages des composantes narratives de Lueur, roman archéologique. Or ce roman, dont le titre est particulièrement trompeur, en ce qu'il ne fait pas référence au genre comme tel, mais plutôt à une fiction singulière qui s'élabore dans les entrelacs factuels et discursifs de la fiction, est vraisemblablement l'oeuvre porteuse de tous les textes qui lui ont succédé - peu importe leur facture. Le sujet de l'écriture y évolue en actualisant les sentes intemporelles de la mémoire individuelle et collective sur laquelle repose sa prise de parole. Dans les oeuvres subséquentes, notamment dans celles qui constituent le corpus à l'étude, des fragments de ce roman archéologique sont actualisés et, comme de petites lueurs, ils éclairent le contenu latent de ce premier récit qui les a vus apparaître dans l'écriture. Ainsi corrélés, ils s'éclairent même les uns les autres, au gré des métissages qu'ils autorisent dans l'acte de lecture-relecture. Cette prise de parole donne lieu à des textes très difficiles dont, en apparence, la fiction allège ou embrouille la teneur, c'est selon. Ce phénomène est manifestement attribuable à la dynamique interne dont le fonctionnement est des plus complexes. Le recours aux éléments conceptuels de certaines théories littéraires - notamment celles de la poétique et de la sémiotique narrative - permet de faire ressortir une forme de mouvance signalant que l'écriture donne naissance à l'invisible, soit, mais pas moins vivant pour autant. De plus, comme la place que Madeleine Gagnon accorde à l'inconscient et à la psychanalyse est considérable, il faut tenir compte de certains des éléments théoriques de cette discipline : par exemple, les processus à l'oeuvre dans le rêve, soit ceux de la condensation et du déplacement, tels que définis par Freud et que Lacan a associés à la métaphore et à la métonymie ; le stade du miroir, tel que développé par Lacan ; les instances que sont l'autre et l'Autre et les rapports qu'entretient avec ces instances le sujet de l'écriture. Il ne faut toutefois pas s'attendre à ce que cela donne lieu à une interprétation psychanalytique des textes et récits du corpus. Ces éléments théoriques permettent plutôt de faire signifier le sujet de l'écriture dans sa cohérence textuelle. Ainsi, la lecture proposée témoigne du fait que les procès signifiants de ce sujet sont variés et tous tributaires des constituantes fictives de son Je : les traits caractéristiques de chacune des narratrices, de même que leurs différents parcours narratifs ; les pronoms personnels ou indéfinis - qui sont beaucoup plus que de simples personnes grammaticales, en ce qu'ils favorisent les permutations et les translations des voix narratives - ou encore les personnes-personnages - qui se présentent sous les dehors de certains individus ayant réellement existé, pour ne nommer que ces quelques exemples. Tantôt indépendantes les unes des autres, tantôt réunies, ces constituantes favorisent une série d'identifications transférentielles qui soutiennent l'idée qu'un texte littéraire s'avère un lieu d'actualisation privilégié où un sujet peut advenir, s'élaborer, se structurer et tenter de se poser comme tel pour un autre sujet, en l'occurrence le sujet de la lecture. Il semble qu'en participant à la production de sens, qu'en tentant de faire du sens, le lecteur soit également livré aux permutations et aux translations des voix narratives, ainsi qu'aux jeux d'identifications introjectives et projectives propres au transfert. Par conséquent, son Je se trouve partie prenante de celui du sujet de l'écriture : il actualise, grâce à la magie de la fiction, ses propres procès signifiants qui s'emmaillent dans ceux du sujet de l'écriture. Sont ainsi célébrées - commémorées - ce que les narratrices des différents textes et récits appellent les noces de papier d'un inséparable couple d'amoureux : écriture-lecture. Ce couple inédit - sous les dehors du même, il est et se signifie toujours autre - use d'un signifiant universel et androgyne, Je. Et, la lecture plurielle des textes et récits majeurs de Madeleine Gagnon propose des réponses à l'énigme qui entoure ce Je.
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Du culte de la Vierge à l'imitation du Christ : études sur les enjeux rhétoriques des exempla marial et christique dans les oeuvres versifiées de Guillaume Cretin (1460-1525) et Marguerite de Navarre (1492-1549)

Lapointe, Mélissa January 2011 (has links) (PDF)
Notre recherche repose sur l'intuition qu'une transformation radicale s'opère dans les modes de représentation poétique de la Vierge et du Christ entre les XVe et XVIe siècles, à travers l'exploitation que peut en faire un Grand Rhétoriqueur comme Guillaume Cretin et eu égard à l'écriture de Marguerite de Navarre, associée pour sa part à la mouvance évangélique de Meaux. Si la poésie des Grands Rhétoriqueurs apparaît comme une tentative pour porter jusqu'à l'extrême limite de leurs possibilités les techniques littéraires, des préoccupations théologiques font néanmoins jour dans bon nombre de productions, tributaires pour l'essentiel de la poésie mariale du Moyen Âge, mais accordant cependant une place plus déterminante qu'il n'y paraît à Yexemplum christique. La poésie religieuse de Marguerite de Navarre, de même que celle de Guillaume Cretin, est également caractérisée par la représentation exemplaire de la Vierge et du Christ, dans une perspective argumentative sensiblement différente, dont nous avons déterminé si elle constitue une rupture ou une évolution par rapport à la conception de la génération précédente. L'essor de l'humanisme et les bouleversements occasionnés par la Réforme ont contribué à une transfiguration des exempta mariai et christique entre la fin du Moyen Âge et la première moitié du XVIe siècle. Mais à quelles fins? Quels sont les enjeux rhétoriques de cette exploitation de la Vierge et du Christ dans la poésie du premier des Grands Rhétoriqueurs et dans celle de Marguerite de Navarre? Nous croyons que la transition entre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance et les bouleversements religieux qui en découlent sont à l'origine d'une mutation dans 1'exemplification de la Vierge et du Christ. En effet, si Yexemplum demeure la figure privilégiée de la poésie religieuse, il semble que la visée n'est plus simplement épidictique, mais devient un véritable enjeu délibératif. Le choix de Guillaume Cretin s'est imposé naturellement du fait de l'importance quantitative et qualitative de son oeuvre, dont l'influence fut vraisemblablement plus déterminante que celle des autres rhétoriqueurs. Le choix de Marguerite de Navarre tient quant à lui au rôle qu'elle a pu jouer dans l'essor de l'évangélisme en France et à l'omniprésence des motifs religieux dans son oeuvre. Les textes du corpus font partie d'une tradition poétique où interviennent de manière privilégiée les exempta de la Vierge et du Christ.
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En périphérie de l'intelligible : cognition, action et affects chez les personnages-narrateurs de Christian Oster

Guillois Cardinal, Raphaëlle January 2013 (has links) (PDF)
Ce mémoire de maîtrise porte sur les romans L'imprévu, Sur la dune et Dans la cathédrale de Christian Oster. Il s'intéresse plus spécifiquement à la relative inintelligibilité cognitive, actionnelle et affective des personnages-narrateurs ostériens qui, malgré leur apparente banalité et leur caractère ludique, bouleversent nos repères. Dans cette optique, notre projet consiste à saisir les manifestations discursives et narratives de leur décalage, ainsi que les enjeux conceptuels qui y sont liés. Nous cherchons essentiellement à démontrer en quoi ces personnages s'éloignent des conceptions plus traditionnelles du personnage, de l'action et du récit, et de ce fait, contribuent au renouvellement de nos façons de raconter. Dans le premier chapitre, nous mettons au jour la relative inintelligibilité cognitive des personnages qui, dépourvus de vision globale et habités de réflexions improductives, ne parviennent à aucune connaissance certaine sur le monde. En dépit des apparences, leur discours demeure étranger à toute véritable démarche herméneutique. Nous montrons ensuite, dans le deuxième chapitre, la relative inintelligibilité actionnelle des personnages. Plutôt indéterminés, ceux-ci tendent en effet à se laisser porter par le hasard des événements, à endosser des rôles qui ne devraient pas être les leurs et, même, à tout faire pour retarder leur propre progression. Ainsi, ces personnages, quoi qu'ils fassent, ne deviennent jamais de véritables agents de leurs récits. Enfin, nous nous consacrons, dans le troisième chapitre, à exposer la relative inintelligibilité affective des personnages dont les sensations et sentiments demeurent difficiles à cerner. Faisant preuve d'une sensibilité inconstante et atypique qui s'avère inappropriée dans bien des situations, ceux-ci se trouvent en fait, en tout temps, entièrement soumis à leur incontrôlable et imprévisible affectivité. Ainsi, il s'agira de mettre en évidence l'importance de ces romans contemporains qui, sous le couvert de l'ironie et de la dérision, présentent une anthropologie renouvelée ; chez les personnages-narrateurs ostériens, l'intériorité se doit d'être repensée selon de nouvelles conceptions de ce que peut être, pour l'être humain, l'expérience du monde.
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Pères absents, filles oubliées. Le récit de filiation chez Clémence Boulouque, Sibylle Lacan et Marie Nimier

Tremblay, Marilyn January 2013 (has links) (PDF)
Dans mon mémoire, j'étudie trois oeuvres de la littérature française contemporaine : Mort d'un silence (2003) de Clémence Boulouque, Un père (1994) de Sibylle Lacan et La Reine du silence (2004) de Marie Nimier. Ma recherche s'intéresse à la manière dont s'articule la relation père-fille dans ces trois récits autobiographiques qui s'inscrivent, plus précisément, dans la tendance des récits de filiation. J'entends montrer comment l'écriture filiale contribue à mettre en lumière l'identité de la fille oubliée en accordant un second souffle à celui qui n'est plus et qui a manqué à son rôle dans le passé. Dans le premier chapitre, j'analyse la posture énonciative des narratrices des trois textes. Les trois adoptent la posture du témoin hanté par le secret du père disparu. Je montre que Clémence Boulouque, Sibylle Lacan et Marie Nimier reviennent sur le récit de leur ascendant pour se raconter ? autrement dit, qu'elles tentent de comprendre le récit de leurs origines pour connaître qui elles sont. Le deuxième chapitre est consacré aux moyens mis à contribution par les écrivaines pour évoquer le père. Clémence Boulouque et Marie Nimier s'en remettent à leurs proches, à des photos, à des écrits ou à d'autres archives familiales, tandis que Sibylle Lacan choisit de ne s'en tenir qu'à ses souvenirs et à sa mémoire. Ainsi, je montre que, malgré les divers moyens pris par les auteures-narratrices pour restituer le père, le portrait de ce dernier demeure fragmenté, lacunaire, ce qui ne va pas sans bouleverser la logique narrative des récits qui se présentent sous une forme éclatée, à l'image de la relation filiale difficile à réparer. Dans le troisième chapitre, je mets en lumière l'enjeu identitaire qui sous-tend les trois oeuvres de mon corpus. Je précise que, si le portrait du père demeure incomplet à la fin de leur récit, les narratrices ont cheminé à la fois vers le deuil et vers la reconstruction de leur identité grâce à l'écriture. Je montre que leur façon d'être est changée par une existence qui s'est affirmée et qui n'est plus désormais dans l'ombre du père. Cette analyse fera voir que l'écriture filiale permet à Clémence Boulouque, Sibylle Lacan et Marie Nimier de reconnaître leur père malgré ses mystères et de renouer avec elles-mêmes. Au final, ce mémoire révèle que l'écriture autobiographique telle que pratiquée par Clémence Boulouque, Sibylle Lacan et Marie Nimier prend la forme d'un récit-tombeau dans lequel le père s'anime pour ensuite être mis en terre de façon définitive. Pour ces auteures, il s'agit d'un accomplissement du deuil qui avait été laissé en souffrance, inachevé. D'une manière symbolique, les auteures-narratrices sont donc parvenues à remettre en place les pièces essentielles du puzzle filial dans lequel le père et sa fille se retrouvent. Ainsi, le récit de filiation répare en quelque sorte la brèche entre passé et présent faisant, du coup, la lumière sur l'identité de la fille jadis oubliée.
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L'extase figurative : incarnation du Verbe dans l'espace scriptural (une analyse du Cantique d'actions de grâce ou Chant d'amour de Dina Bélanger)

Bergeron, Carlos 04 1900 (has links) (PDF)
En 1924, les supérieures de la communauté des Jésus-Marie, à Sillery (Québec), demandent à Dîna Bélanger (1897-1929), Mère Marie Sainte-Cécile de Rome alors supposément aux portes de la mort, d'écrire son autobiographie qu'elle intitula Cantique d'actions de grâces ou Chant d'amour. C'est ce texte mystique écrit par obéissance, inachevé et dans lequel une énonciatrice multiplie les procédés rhétoriques pour faire valoir son droit à la sainteté, sainteté qu'elle lie à une écriture missionnaire ayant l'étonnant pouvoir de sauver des âmes, qui constitue l'objet de la présente thèse. L'originalité du texte analysé réside surtout dans la combinaison qu'il propose : autant la volonté d'inscrire une Parole de Dieu que l'étude des paramètres énonciatifs par lesquels l'énonciatrice en vient à en proposer un équivalent langagier, dans un cadre scriptural clamant son appartenance à l'autobiographie, sont des éléments nous assurant des assises pertinentes. Les notions théoriques créées pour rendre compte du fonctionnement d'une écriture prenant le pari de figurer l'indicible sont relatives à la « transcendance » comme principe actif présidant à l'encodage comme au décodage du texte mystique: «l'extase figurative », c'est-à-dire la prise en charge d'une insurmontable absence entre le langage et ce à quoi il réfère dans un cadre discursif où il s'agit souvent de donner des mots à la Parole de Dieu (l'indicible), et « l'indice trans », fonction imputée à une figure obligeant une interprétation de son énonciation au détriment de son contenu qui semble irrécupérable, nous conduisent précisément à théoriser une lecture originale du Cantique de Dina Bélanger. Ainsi, la rhétorique comme champ disciplinaire nous permet de rendre compte du mode de fonctionnement du texte analysé que nous avons divisé en trois phases complémentaires. La première phase est constituée d'une introduction (« Loués soient à jamais Jésus et Marie ») dans laquelle, d'une part, la narratrice explique la genèse de son acte scriptural : il s'agit de répondre à la volonté divine; d'autre part, elle cible les principaux objectifs de ce travail qu'elle s'apprête à accomplir. La seconde phase, soit les chapitre I à XIX (pp. 41-192), construit le portrait d'une sainte qui est supposément digne d'être le messager d'une « voix » entendue intérieurement; ce portrait est organisé par la narration de certains faits biographiques auxquels Dina accorde un traitement qui souscrit, grâce à l'alternance de deux isotopies principales (terrestre et spirituelle), à l'établissement d'une polysémie inductrice des premiers balbutiements d'un effet de « transcendance », d'où une possible diffusion de la « Parole », mais dans l'optique où l'énonciatrice, piégée par sa « tiédeur » humaine (son manque de foi), ne fait ici que « donner la parole à la Parole » afin de sanctionner sa propre prédestination. La troisième phase est constituée de deux parties complémentaires que nous avons intitulées «Abandon», débutant le 15 août 1924 pour se terminer le 25 janvier 1925 (essentiellement les chapitres XX et XXI, pp. 193-208) et «Message», ce journal spirituel resté inachevé (les chapitres XXII à XLVI, pp. 209-391), qui illustre l'entrée graduelle de l'énonciatrice dans ce qu'elle nomme la « Trinité », c'est-à-dire un espace « fabuleux » (relatif à la fable) où le Verbe est incarné dans l'espace scriptural par une sainte organisant effectivement son discours pour un lectorat composé de religieux tièdes qui doivent être persuadés de cette sainteté, puisque il en va du salut de toutes les âmes (la reconnaissance de la sainteté de Dina, sans preuve, supposant le passage de la tiédeur à la ferveur). La narratrice, substituée, donne alors la Parole au lecteur. Cette troisième phase du Cantique, dans laquelle l'alternance des isotopies cède sa place à la substitution de l'une par l'autre, impose la dominance du thème spirituel et, dans le contexte, la poétisation de l'écrit qui lui est indissociable. Cette étape ultime, qui est néanmoins représentative de tout cheminement mystique « canonique », crée le sentiment que la narratrice s'est libérée de tous ses liens terrestres et que son écriture est Union en acte. La transition de la « Parole » au « Verbe », produit d'un renversement nous faisant passer d'un univers plutôt factuel (seconde phase) à un monde généralement fabuleux (troisième phase), nous amène à analyser l'évolution suivante : de simples faits biographiques acquièrent rétrospectivement la possibilité de prendre une envergure poétique de par cette capacité qu'a une figure de « contaminer » l'énoncé dont elle fait partie. Finalement, les lecteurs idéals du Cantique, ces religieux plutôt tièdes par rapport à la narratrice, font à leur tour un acte de foi en prenant la parole (Parole) dans le paratexte afin de faire valoir le droit à la sainteté de l'énonciatrice. Leurs commentaires sont en grande partie relatifs au texte qu'ils jugent souvent comme un élément de preuve de cette sainteté que, comme Dieu, ils souhaitent pour Dina. Ils seraient prêts à la soutenir devant le Pape qu'une convention fait le représentant de Dieu sur Terre.
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There's no place like "home" : displacement, domestic space, and ecological consciousness in the work of Elizabeth Gaskell and Susanna Moodie

Mitchell, Elise January 2016 (has links) (PDF)
This doctoral dissertation, There’s No Place Like “Home”: Displacement, Domestic Space, and Ecological Consciousness in Nineteenth Century British and Canadian Women’s Writing, offers a reconsideration of Martin Heidegger’s controversial concepts of dwelling and Being (Dasein) in ecocriticism, and, subsequently a rereading of nineteenth century women’s writing through an ecocritical lens. It examines the construction of domestic space in relation to the nonhuman through the work of Susanna Moodie and Elizabeth Gaskell. It posits that their writing addresses the identity and nature of the nonhuman in a way that is consistent with certain aspects of contemporary ecocriticism. First, the theoretical framework of this study brings Dasein into conversation with two theorists that question a hermetic, place-oriented domesticity. Gaston Bachelard’s indoor-outdoor dialectic highlights the dependence of the built environment’s identity on the nonhuman, while Susan Fraiman’s shelter writing de-genders the creation of domestic space and resituates it at the margins of human experience. The result of this conversation is a model of analysis that juxtaposes an uncomfortable Dasein that encompasses the unlimited and unknowable with the human desire for control and contact with the nonhuman. The ecocritical dimension of Moodie and Gaskell is their marginality, both social and geographical. Their writing about domesticity and home encompasses both a yearning towards and a subversion of Victorian middle-class ideals. The discomfort of this conflicting mindset means that the domestic is decentred and displaced; their coming-of-age narratives mean seeing beyond dilute Romantic conceptualizations of “Nature” and “Home” but not abandoning them completely. A home that facilitates dwelling—a shelter, in other words—must be imperfect and precarious, balancing Victorian middle-class ideals with a mutually recognized relationship with the nonhuman world. A shelter’s interstitial spaces permit the interaction and relationships between human and nonhuman without resorting to fixed identities. Displacement, especially transcontinental displacement in the case of Susanna Moodie, amplifies the experience of uncomfortable human/nonhuman interaction, and thus, permits an ecologically conscious coexistence rather than a domination of the land. The vague, unquestioned “Home” cannot be ecological, then, just as an unquestioned “Nature” that posits a fundamental connection to the land cannot. Moodie and Gaskell demonstrate that “Home” is an illusion, but dwelling in shelter is not. Notre thèse de doctorat s’intitule There’s No Place Like “Home”: Displacement, Domestic Space, and Ecological Consciousness in Nineteenth Century British and Canadian Women’s Writing. L’objectif de cette thèse consistera, tout d’abord, à une relecture des concepts controversés de l’habitation (dwelling) et de l’existence (Dasein) de Martin Heidegger et, par la suite, à une redéfinition de l’espace domestique du dix-neuvième siècle à l’aide de la pensée écocritique. En concomitance, il s’agit aussi d’effectuer une lecture renouvelée et novatrice des oeuvres des écrivaines anglo-saxonne et canadienne-anglaise Elizabeth Gaskell et Susanna Moodie, particulièrement par rapport à la relation ténue et complexe entre l’espace domestique et le non-humain que contiennent ces oeuvres, qui convoquent précisément et étonnamment certains aspects de l’écocritique contemporaine. Tout d’abord, le modèle théorique met l’habitation en conversation avec deux théories qui questionnent une domesticité hermétique et une orientation du lieu. La dialectique de l’intérieur et de l’extérieur de Gaston Bachelard insiste sur le fait que l’environnement construit dépend fortement du non-humain, tandis que le « shelter writing » de Susan Fraiman « dé-genre » la création de l’espace domestique et le resitue aux marges de l’expérience humaine. Le résultat de cette conversation théorique nous a menés à juxtaposer ainsi un Dasein inconfortable, comprenant l’illimité et l’innommable, à un désir humain pour le contact et le contrôle du non-humain. La dimension écocritique de Moodie et de Gaskell est leur marginalité, marginalité à la fois sociale et géographique. Leurs écrits domestiques sont élégiaques, tout en questionnant également les idéaux de la classe moyenne victorienne. L’inconfort de cette mentalité conflictuelle produit une domesticité décentrée; les récits du passage à l’âge adulte incorporent une vision qui doit aller au-delà des conceptualisations du chez-soi et de la nature romantiques et diluées, sans toutefois les délaisser totalement. Un chez-soi qui facilite l’habitation un « shelter » doit ainsi être imparfait et précaire, équilibré entre les idéaux de la classe moyenne victorienne et une relation, mutuellement reconnue, avec le non-humain. Les espaces interstitiels d’un « shelter » permettent l’interaction entre humain et non-humain sans fixer d’identité ou d’idéal précis. De plus, le dépaysement, surtout le dépaysement transcontinental, amplifie l’expérience d’une interaction inconfortable entre humain et non-humain. Ultimement, le chez-soi qui n’est pas questionné ne peut pas être écologique et une nature qui insiste sur une connexion fondamentale entre l’humain et la terre ne peut pas l’être davantage. Il faut, comme on le voit dans les oeuvres de Moodie et de Gaskell, un déplacement et une admission de la faillibilité de l’être humain ainsi que la reconnaissance de l’autonomie du non-humain.
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Le roman d'aventures littéraire de l'entre-deux-guerres français : le jeu du rêve et de l'action

Kawczak, Paul January 2015 (has links) (PDF)
La France littéraire du début des années 1920 connaît un engouement sans précédent pour le roman d'aventures. On ambitionne alors un roman d'aventures français qui renouvellerait le genre et égalerait les grandes réussites anglo-saxonnes : la France cherche ses Stevenson et ses Conrad ! Si l'histoire littéraire a retenu les noms de Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Joseph Kessel, André Malraux, Antoine de Saint-Exupéry, elle a longtemps passé sous silence cette « vogue du roman d'aventures », ainsi que la nomme alors la presse culturelle. Or, au lendemain de ce que Michel Raimond a décrit comme une « crise du roman », les aspirations aventurières du roman français offrent une réponse romanesque aux inquiétudes poétiques et philosophiques de la première moitié du XXe siècle. Le roman d'aventures littéraire des années 1920-1930 est le point culminant d'une pensée littéraire qui, du symbolisme à l'existentialisme, n'a cessé de questionner les jeux et enjeux de l'action et du rêve dans le roman. Cette étude propose de retracer l'histoire de ces enjeux et d'examiner, de 1918 à 1939, du Chant de l'équipage de Mac Orlan aux Figurants de la mort de Roger de Lafforest, un ensemble de romans d'aventures qui tous partagent cette mystique moderne de l'aventure. In the beginning of the 20's, literary France knows a craze for the adventure novel. After what Michel Raimond called “la crise du roman” this new production of adventure novel offers an answers to the poetical and philosophical questions of the first XXe century. From 1918 to 1939, from Pierre Mac Orlan's Le Chant de l'équipage to Roger de Lafforest's Figurants de la mort, this study follows the history of the literary adventure novel and analyses a group of novels that all share this modern adventurous mystic.
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Présentation de soi et invention de soi : le héros au coeur du théâtre identitaire dans Le Vol de l’ange de Daniel Poliquin

R. Gagné, Andréanne January 2017 (has links) (PDF)
Mon mémoire de maîtrise traite de la problématique de l’identité dans Le Vol de l’ange de Daniel Poliquin. À la lumière des représentations et des enjeux identitaires mis de l’avant dans les autres romans de l’écrivain, je montre que le dernier roman de l’écrivain reconduit les mêmes thèmes et obsessions propres au discours identitaire de Poliquin. De cette façon, la construction identitaire du héros du Vol de l’ange est dynamique et relève d’une véritable mise en scène, comme je l’observe dans les romans précédents. Pour ces raisons, je propose l’idée, en m’appuyant sur les théories identitaires d’Erving Goffman et de Jean-Claude Kaufmann, que les personnages de Poliquin évoluent dans un véritable théâtre identitaire : qu’ils soient confinés dans un rôle par autrui, qu’ils le choisissent ou le refusent, les héros de Poliquin jouent. Dans un premier temps, je dresse un portrait détaillé de la question identitaire de Temps pascal à La Kermesse. J’affirme que chez Poliquin, l’identité est dynamique, changeante, jamais fixe et qu’elle s’inscrit dans un rapport constant à l’Autre et au passé, entraînant des conséquences diverses lorsqu’elle se pose comme problématique : dépression, marginalité et errance, conscience coupable et supériorité morale, solitude et amour refusé, échec de la paternité. À l’inverse, je souligne qu’une identité dite authentique permettrait au héros de trouver sa place, d’accéder au bonheur et d’atteindre la paternité. Dans un deuxième temps, je me consacre à l’étude du parcours identitaire du héros du Vol de l’ange pour répondre à la question suivante : qu’est-ce que ce parcours nous apprend de nouveau sur le héros de Poliquin ? Je décortique alors chacune des représentations dans lesquelles se trouve le héros pour montrer comment s’articule les composantes de l’identité observées dans les romans précédents. Si plusieurs caractéristiques propres au discours identitaire de Poliquin se retrouvent dans cette dernière oeuvre, tel que mentionné ci-haut, et que certaines questions semblent désormais réglées (par exemple le métissage et la langue), je montre que Poliquin ajoute deux conditions au « progrès identitaire » tracé dans les romans précédents : l’acceptation de sa condition et la liberté. Je conclus que, confronté à une faible potentialité inventive, le héros se campe dans une nouvelle posture identitaire, celle du retrait, et qu’enfin, puisqu’il s’agit d’un roman de la mère qui s’inscrit dans la même veine que L’Obomsawin, La Côte de Sable et L’Homme de paille, le héros demeure un fils. En fin de compte, je soutiens que toute la question identitaire chez Poliquin est orchestrée par la métaphore paternelle et qu’elle se traduit dans le dernier roman par le retour en force de la mère. Ainsi, le héros de Poliquin n’arrive pas à « passer au rang de Père », sans en être pour le moins malheureux.
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L’ethos dans l’actio du conteur Fred Pellerin : les sept épreuves

Pomerleau, David 02 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire est constitué de deux volets dont le premier porte sur l’artiste québécois Fred Pellerin et s’intéresse à l’ethos dans l’actio du conteur, alors que le second consiste en un conte intitulé : « Les Sept Épreuves ». Le premier volet se divise en trois chapitres qui se concentrent exclusivement sur l’art du conteur Fred Pellerin et sa manière de faire revivre des légendes dans un registre familier et rempli d’émotions destiné au grand public. Il s’agit d’exposer sa mise à profit singulière de la tradition orale du folklore québécois et notamment à travers l’évocation pittoresque qu’il fait de son village de Saint-Élie-de-Caxton, une municipalité du Québec située dans la MRC de Maskinongé en Mauricie. L’analyse porte sur les représentations plutôt que sur le texte seul, de manière à rendre compte des stratégies déployées sur scène, et donc de l’actio, en explicitant les principaux motifs éthiques et pathémiques qui visent à faire passer le spectateur du rire aux larmes. Le second volet s’inspire librement des techniques de Fred Pellerin, mais en les appliquant cette fois à la composition plutôt qu’à la représentation. L’enjeu consiste à s’imprégner de son ethos coloré et de ses stratégies langagières pour donner du relief au récit, c’est pourquoi le personnage principal est affublé d’un trouble qui l’amène à parler de manière décalée. L’histoire s’articule autour d’une famille éclatée, et raconte comment le protagoniste part à la recherche de sa mère en compagnie d’un acolyte. On cherchera en vain une adéquation exacte entre la problématique explorée en première partie et l’histoire qui suit, mis à part le fait (et ce n’est pas tout à fait un hasard) qu’il s’agit d’un conte qu’on a voulu émailler d’humour, colorer d’inventions verbales et investir de candeur. Il faut y voir un hommage très libre, davantage qu’une entreprise d’imitation. Chaque conteur doit trouver sa propre voix : voici, en toute humilité, la nôtre.
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Le "roman d'amour", écriture de fiction a contrario

Chiricota, Annie January 1998 (has links) (PDF)
C'est dans le but de surmonter une certaine confusion et d'obtenir une meilleure opérationalité des notions de statut narratif et de focalisation qu'a été mené le présent projet de recherche. En effet, qu'on tente d'aborder ces procédés narratifs au niveau collégial ou universitaire, un flou persiste, chez l'étudiant, qu'on attribue facilement aux exemples fournis (il est difficile de «saisir», pour l'étudiant novice, un exemple isolé de l'oeuvre de Proust sans la considérer plus globalement) sinon aux théoriciens eux-mêmes. Or, sans prétendre régler une fois pour toutes la question, il m'est apparu possible d'intégrer les notions concernées de façon plus durable. C'est en précisant les conditions de fonctionnement de chaque catégorie narrative -statuts narratifs hétérodiégétique et homodiégétique et focalisations interne, externe et omnisciente- et en se penchant surtout sur ces trois dernières qu'il semblait nécessaire de commencer. En effet, une définition plus opérationnelle de ces éléments théoriques était à élaborer. Il fallait ensuite trouver un cadre à l'intérieur duquel présenter puis mettre en application ces notions par des apprentis. Une démarche d'enseignement et d'apprentissage a contrario s'est révélée être un moyen efficace pour parvenir à cette fin. Cette démarche s'est élaborée autour d'un atelier d'écriture favorisant particulièrement la pratique du statut narratif et de la focalisation. C'est en commençant par l'étape, habituellement terminale dans l'enseignement, de la production d'un récit de fiction, qu'il devenait possible d'impliquer les étudiants dès le départ et d'éviter de ne se servir que d'exemples littéraires trop distants d'eux. Ce n'est qu'ensuite que sont présentées les notions théoriques elles-mêmes pour en déceler les occurrences à l'intérieur du récit produit en classe. Voilà en quoi consiste, brièvement, la démarche a contrario suivie ici. Le rapport de recherche qui en présente la démarche et les résultats se divise en deux parties. La première, composée de trois chapitres, porte sur l'aspect plus théorique de la recherche. Ainsi certaines distinctions et définitions y sont apportées quant aux notions de fiction, de didactique et de pédagogie, de statut narratif et de focalisation. J'y fais également état de la planification de l'expérimentation en classe. La seconde partie regroupe les diverses analyses des tests effectués par les étudiants. L'accent y est mis sur les forces et faiblesses des trois groupes sur lesquels a porté l'expérimentation. L'aspect, plus concret, du déroulement de l'expérimentation y est mis en relation avec les résultats obtenus.

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