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Jeux et théâtre dans l'œuvre dramatique de Shakespeare / Theatre and games in Skakespeare's plays

Fang, Louise 04 October 2019 (has links)
Ce travail propose de replacer l’œuvre dramatique de Shakespeare au sein des débats suscités par les jeux dans la première modernité anglaise. Soucieux de catégoriser l’ensemble des pratiques ludiques – alors désignées par les termes interchangeables « sport », « game », et « play » – selon des critères éthiques et religieux, de nombreux moralistes, que nous qualifions de « ludophobes », fustigent les passe-temps « malhonnêtes » au premier rang desquels figurent le théâtre commercial et les jeux de hasard. Face à ces attaques, on voit se dessiner dans l’œuvre de Shakespeare une défense des jeux et d’un homo ludens plus humaniste, affirmant un franc instinct de jouer qui n’est pas pour autant idéalisé. Si ce positionnement est parfois explicite, à travers la satire de personnages ludophobes comme Malvolio dans Twelfth Night par exemple, il se dévoile le plus souvent de biais, à travers une poétique des jeux qui parcourt l’ensemble de ses pièces. Car les références aux jeux et les métaphores ludiques sont nombreuses chez Shakespeare. Elles s’inscrivent dans une esthétique baroque qui s’accompagne aussi d’une vision sceptique et machiavélienne du monde politique dans les pièces historiques. Ce scepticisme laisse toutefois place à une vision pragmatique plus optimiste lorsque le dramaturge met en scène le triomphe de joueurs audacieux qui savent ruser avec les règles et parviennent à dominer, voire à abolir le hasard. À la lumière de ces métaphores émerge alors une conception des jeux qui repose en très large partie sur l’idée de maîtrise que Shakespeare place au cœur d’un art dramatique qui valorise le rapport ludique au théâtre et l’art de l’acteur. / This research places Shakespeare’s plays within the wider historical context of the debates on sports and games of early modern England. Moralists of the time sought to categorise all ludic practices – indifferently referred to as “sport”, “game”, or “play” – along ethical and religious lines and denounced those that were thought to be “dishonest sports”. Chief amongst their concerns were the dangers represented by commercial theatres and games of chance. In light of these attacks, Shakespeare’s plays offer a defence of games and a humanist version of a homo ludens who is a cheerful player, although he is not idealized. Although this defence is at times explicit – as is the case with the satirical portrayal of the game-hating Malvolio in Twelfth Night – more often than not it is suggested through a poetics of games that pervades the plays. For references to and metaphors of games are recurrent in Shakespeare plays. They serve a baroque aesthetic which goes hand in hand with a sceptical and Machiavellian vision of politics in the histories. However, Shakespeare also offers elsewhere a much more optimistic and pragmatic world view when he stages the triumph of audacious players who know how to play with the rules and seem to conquer, or even abolish, chance itself. The ludic metaphors finally help us define Shakespeare’s own conception of games, one which relies on the idea of mastery; but it is also this idea of mastery that lies at the core of his own dramatic art, which celebrates a ludic relation to theatre and glorifies the art of acting.
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Uses of the popular past in early modern England, 1510-c.1611

Phillips, Harriet January 2013 (has links)
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Érasme en français : édition critique de la "Paraphrase sur l’epistle de saint Paul l’apostre aux Roumains" d’Hubert Kerssan (1526)

Cameron-Pesant, Sarah 08 1900 (has links)
La contribution intellectuelle d’Érasme de Rotterdam (ca 1466-1536), en particulier dans les domaines exégétique, philologique et littéraire, a été décisive pour l’histoire des idées et l’évangélisme humaniste. Ses "Paraphrases sur le Nouveau Testament", visant principalement à clarifier le propos des saintes Écritures, représentent l’aboutissement de tout son travail exégétique. Davantage qu’un commentaire savant, elles ont contribué à diffuser la piété et le savoir biblique chez les laïcs, ce qui explique le franc succès qu’elles ont remporté au XVIe siècle. Toutefois, la question de leur réception et de leur diffusion en langue française reste encore peu explorée. La "Paraphrase sur l’épître de Paul aux Romains" a eu une importance toute particulière dans le contexte de la Réforme religieuse. Elle a été traduite du latin au français dans un manuscrit rédigé en 1526 par Hubert Kerssan, chanoine de Nivelles, dans le Brabant wallon. Destinée sans doute à un usage privé ou, du moins, à une diffusion plus restreinte, cette traduction est restée dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui et son existence même est encore inconnue de la critique, d’où notre projet de la rendre accessible grâce à l’établissement d’une édition critique. Ce travail éditorial a été l’occasion d’étudier la traduction de Kerssan en regard du texte original, ce qui nous a permis de déterminer comment elle s’en distingue, de même que de réfléchir au choix du mode de diffusion manuscrit dans le contexte humaniste du XVIe siècle. Après près de cinq siècles, le manuscrit de Nivelles peut enfin acquérir une certaine visibilité. Il saura contribuer à l’étude de la réception et de la diffusion de la pensée érasmienne dans les milieux francophones en Europe ainsi qu’aux problèmes théologiques et culturels posés par l’œuvre d’Érasme. / The writings of Erasmus of Rotterdam (ca 1466-1536) contributed to many fields such as exegesis, philology and literature. They had a major influence on the history of ideas and on humanist evangelism. Overmore, the "Paraphrases on the New Testament", that were meant to clarify the meaning of Holy Scripture, represent the outcome of all the exegetic work of Erasmus. They participated even more than scholar commentaries to diffuse piety and biblical knowledge among lay people. This explains the great success they gained in the 16th century. The "Paraphrase on Paul’s letter to the Romans" had a special importance in the religious reform context. It was translated from latin language to french in a 1526 manuscript written by Hubert Kerssan, canon of the city of Nivelles, in the Walloon Brabant. Since this translation was probably intended for a private use or at least a limited diffusion, it is still unknown in the area of erasmian studies. For this reason, our project is to make the 1526 manuscript accessible by establishing a critical edition. While doing this editorial work, we compared Kerssan’s translation with Erasmus’ Paraphrase in latin in order to determine in which way it differs from the original. We also investigated the possible reasons it was not published in the humanist context of the 16th century. After five hundred years, the Nivelles manuscript can finally be diffused. We hope that this critical edition contributes to a better understanding the reception and diffusion of Erasmus’ philosophy in french speaking environment all around Europe, as well as to the study of theological and cultural issues that arises from his writings.
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Érasme en français : édition critique de la "Paraphrase sur l’epistle de saint Paul l’apostre aux Roumains" d’Hubert Kerssan (1526)

Cameron-Pesant, Sarah 08 1900 (has links)
La contribution intellectuelle d’Érasme de Rotterdam (ca 1466-1536), en particulier dans les domaines exégétique, philologique et littéraire, a été décisive pour l’histoire des idées et l’évangélisme humaniste. Ses "Paraphrases sur le Nouveau Testament", visant principalement à clarifier le propos des saintes Écritures, représentent l’aboutissement de tout son travail exégétique. Davantage qu’un commentaire savant, elles ont contribué à diffuser la piété et le savoir biblique chez les laïcs, ce qui explique le franc succès qu’elles ont remporté au XVIe siècle. Toutefois, la question de leur réception et de leur diffusion en langue française reste encore peu explorée. La "Paraphrase sur l’épître de Paul aux Romains" a eu une importance toute particulière dans le contexte de la Réforme religieuse. Elle a été traduite du latin au français dans un manuscrit rédigé en 1526 par Hubert Kerssan, chanoine de Nivelles, dans le Brabant wallon. Destinée sans doute à un usage privé ou, du moins, à une diffusion plus restreinte, cette traduction est restée dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui et son existence même est encore inconnue de la critique, d’où notre projet de la rendre accessible grâce à l’établissement d’une édition critique. Ce travail éditorial a été l’occasion d’étudier la traduction de Kerssan en regard du texte original, ce qui nous a permis de déterminer comment elle s’en distingue, de même que de réfléchir au choix du mode de diffusion manuscrit dans le contexte humaniste du XVIe siècle. Après près de cinq siècles, le manuscrit de Nivelles peut enfin acquérir une certaine visibilité. Il saura contribuer à l’étude de la réception et de la diffusion de la pensée érasmienne dans les milieux francophones en Europe ainsi qu’aux problèmes théologiques et culturels posés par l’œuvre d’Érasme. / The writings of Erasmus of Rotterdam (ca 1466-1536) contributed to many fields such as exegesis, philology and literature. They had a major influence on the history of ideas and on humanist evangelism. Overmore, the "Paraphrases on the New Testament", that were meant to clarify the meaning of Holy Scripture, represent the outcome of all the exegetic work of Erasmus. They participated even more than scholar commentaries to diffuse piety and biblical knowledge among lay people. This explains the great success they gained in the 16th century. The "Paraphrase on Paul’s letter to the Romans" had a special importance in the religious reform context. It was translated from latin language to french in a 1526 manuscript written by Hubert Kerssan, canon of the city of Nivelles, in the Walloon Brabant. Since this translation was probably intended for a private use or at least a limited diffusion, it is still unknown in the area of erasmian studies. For this reason, our project is to make the 1526 manuscript accessible by establishing a critical edition. While doing this editorial work, we compared Kerssan’s translation with Erasmus’ Paraphrase in latin in order to determine in which way it differs from the original. We also investigated the possible reasons it was not published in the humanist context of the 16th century. After five hundred years, the Nivelles manuscript can finally be diffused. We hope that this critical edition contributes to a better understanding the reception and diffusion of Erasmus’ philosophy in french speaking environment all around Europe, as well as to the study of theological and cultural issues that arises from his writings.
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Diogo Bernardes and 'O Lima' (1596) : poetry, patronage, and print in early modern Portugal

Park, Simon January 2016 (has links)
This thesis examines how the fortunes of poets and the status of poetry were changing at the end of the sixteenth century in Portugal. Centring on the long-neglected verse epistles in Diogo Bernardes's 'O Lima' (1596), I re-evaluate our sense of what it meant to be a poet when writing verse was not a sure-fire way to earn a living and when lyric poetry was regularly lampooned as trifling and immoral. Bernardes's surprisingly forthright cartas, I argue, offer new insights into the protagonists and procedures of literary patronage in Portugal. I use a combination of close readings and sociological methods to illuminate the practical strategies and rhetorical brinkmanship that Bernardes deployed in his quest for favour and highlight the frustrations and moral dilemmas of seeking the support of powerful, but fickle, patrons. Bernardes was a particularly remarkable writer for having printed his verse during his lifetime, and so I also trace how lyric verse was slowly legitimated as a cultural product during the sixteenth century and offer a case study of how an author's reputation was forged in the collaborative enterprise of print, then re-formed by the work of readers, thereby shedding light on the complex mechanisms of early modern canon formation. Paradoxically, I demonstrate that unequivocal praise of a writer's work can harm, rather than help, their chances of remaining in the canon. Although Bernardes's work is an echo chamber for these deep reverberations from the broader history of literature, this thesis also listens closely to Bernardes's distinctive poetic voice and allows it to speak out. Playful, candid, mercurial, it is a poetic voice that here seeks a wider audience.

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