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Former des hommes, des chrétiens, des citoyens : le projet d'éducation des scouts du Petit Séminaire de Québec, 1933-1970Thériault, Raphaël 25 April 2018 (has links)
Les organisations confessionnelles qui naissent au Québec au lendemain de la crise économique de 1929 poursuivent pour la plupart des objectifs de formation. Le mouvement scout propose aux garçons un projet de formation intégrale qui se déploie sur les plans religieux, moral, civique et patriotique. Au Petit Séminaire de Québec, par les troupes d'éclaireurs Laval et Saint-Louis, il rejoint des adolescents de 12 à 17 ans stimulés par une méthode axée sur l'émulation et exploitant des modèles d'éducation faisant appel à virilité. Le scoutisme au Petit Séminaire veut former des chrétiens dotés d'une foi convaincue mais à la pratique religieuse renouvelée par le contact direct avec la Bible et par une liturgie inspirée du mouvement de renouveau liturgique européen. Les éclaireurs reçoivent en même temps pour mission de servir la promotion et la défense du projet de société traditionnel de l'Église, celui d'une société francophone et catholique soumise à l'ordre établi, et de lutter contre le communisme. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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"C'est d'abord aux mamans à surveiller les dépenses de la maison" : la ligue ouvrière catholique et la consommation quotidienne au Québec, 1939-1954Brisebois, Marilyne 18 April 2018 (has links)
Ce mémoire porte sur le discours à propos de la consommation quotidienne que développe la Ligue ouvrière catholique, entre 1939 et 1954. Il est étudié principalement à partir des publications que la Ligue destine à la « masse ouvrière », soit ses deux journaux distribués massivement, Le Mouvement ouvrier (1939-1944) et Le Front ouvrier (1944-1954), ainsi que des rapports tirés du fonds du Mouvement des travailleurs chrétiens, 1939-1981 (LOC-MTC) (BANQ Montréal, P 257). Le discours «lociste» sur la consommation, élaboré de la fin de la Crise au milieu des années 1950, cible principalement des femmes, les ménagères ouvrières du Québec. Il vise tout spécialement à modifier leurs comportements de consommatrices de manière à atténuer la « crise matérielle » et la « crise morale » qui affectent, selon la Ligue, les familles ouvrières. De plus, ce discours tient compte, du moins en partie, de la tendance de plus en plus marquée dans les années 1940 et 1950 à associer consommation et citoyenneté.
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Les hommes face aux maisons de débauche : discours, acteurs et géographie de la prostitution à Québec durant l'entre-deux-guerresCalixte, Olivier 03 May 2018 (has links)
Durant la première moitié du XXe siècle, les membres des élites québécoises et canadiennes – des hommes pour la plupart - expriment leurs inquiétudes face à la prostitution urbaine. Ce problème existe depuis longtemps, mais considéré à l’intérieur du nouveau paysage urbain moderne, il prend une importance ainsi qu’un sens nouveau. Politiciens, médecins et réformateurs développent un discours dans lequel les femmes deviennent les seules et uniques responsables de ce que certains d’entre eux considèrent être l’un des pires fléaux de leur temps. À l’inverse, la responsabilité des hommes n’est que rarement soulignée dans ce discours. Ces élites s’entendent sur la nécessité de préserver la santé physique et morale de la société, mais c’est en ce qui a trait au modus operandi que le consensus parait moins clair. Certains d’entre eux vont mettre de l’avant une approche qui vise à contrôler la prostitution tandis que d’autres militeront pour la suppression totale de ce vice. Mais peu importe l’approche souhaitée, est-ce que le discours qui se construit autour de la répression de la prostitution au Québec à cette époque s'accompagne dans les faits d'actions concrètes pour contrer l'existence des bordels ? Notre analyse révèle que les rapports de classe et de genre sur lesquels est construit ce discours ne se reflètent qu’en partie dans la répression des acteurs et des établissements liés au milieu prostitutionnel de la ville de Québec durant l’entre-deux-guerres. D’un côté, les magistrats semblent faire preuve d’une certaine clémence à l’égard des clients. De plus, la grande majorité des maisons de débauche sont situées en Basse-ville, surtout dans le quartier Saint-Roch. D’un autre côté, force est d'admettre que les hommes sont loin d'être épargnés par la répression policière. Ils sont clients de la prostitution, mais agissent aussi en tant que proxénète et/ou tenancier.
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Les féministes et le changement social en Belgique: programmes, stratégies et réseaux / Feminists and social change in Belgium, 1918-1968: program, strategy and networksJacques, Catherine 13 December 2007 (has links)
Les Féministes et le changement social en Belgique (1918-1968). Programmes, stratégies et réseaux. Catherine Jacques. <p>Thèse de doctorat présentée sous la direction de Mme Eliane Gubin (Université libre de Bruxelles)et de Mme Christine Bard (Université d’Angers) en vue d’obtenir le titre de docteure en histoire.<p><p>Alors que l’histoire des femmes est relativement bien implantée en Belgique, il n’existe encore aucune étude qui envisage l’ensemble des mouvements féministes dans leur rapport à la société civile et politique. L’époque choisie s’étend de 1918 à 1968. Si les prémisses du féminisme et ses activités jusqu’en 1914, ainsi que sa reconversion durant les années de guerre, ont fait l’objet d’un certain nombre d’études, en revanche de multiples pans de l’activité féministe de l’entre-deux-guerres aux années 1960 demeurent largement méconnus. Pour les aborder, il convient d’évaluer d’abord l’impact de la guerre 14-18 sur les mouvements féministes et sur la condition des femmes. En effet le conflit les a profondément marquées, et les féministes en particulier qui s’étaient fortement impliquées dans le courant pacifiste de la Belle Epoque. Pendant la guerre, toutes ou presque, se sont engagées dans des activités patriotiques ou caritatives et certaines, au lendemain des hostilités, les prolongent au sein du mouvement féministe, dont elles deviennent d’importantes représentantes. <p>L’armistice conclue, les différentes associations féministes se reconstituent mais elles adaptent leurs revendications au contexte nouveau :la thèse analyse entre autres les relations entre féministes d’avant et d’après guerre, afin d’évaluer dans quelle mesure il y eut transmission (ou non) d’un savoir militant et d’expériences antérieures. En effet, aux côtés des associations féministes existant avant 1914 et reconstituées après 1918, naissent de nouveaux groupes, surtout à partir de la fin des années 1920. Ils se composent de femmes venues d’horizons sociaux relativement différents des militantes précédentes. Souvent universitaires, engagées dans une vie professionnelle, ces féministes formulent des revendications nettement plus radicales :c’est le cas par exemple du Groupement belge de la porte ouverte (1929) qui s’oppose clairement à toute législation protectionniste du travail différenciée selon les sexes, telle qu’elle est prônée par le Bureau international du Travail ;c’est le cas d’Egalité, une association dirigé par l’avocate et future sénatrice cooptée libérale Georgette Ciselet, qui affiche un programme féministe relativement radical en matière d’égalité civile et politique.<p>Le contexte a ici toute son importance :le féminisme d’entre-deux-guerres est en effet confronté à la mise en place de nouveaux processus d’intervention de l’Etat et aux conséquences des politiques natalistes menées par tous les gouvernements. L’idéal féminin que l’on tente d’imposer est marqué par l’assimilation quasi totale de l’identité féminine à la fonction maternelle et à la fécondité. Cette tendance, déjà forte avant guerre, s’accentue encore sous la pression de la grande crise et du chômage, que l’on croit pouvoir résorber en dégageant des postes de travail par le renvoi des femmes au foyer. Or ces tendances sont en totale contradiction avec l’implication des femmes dans l’espace public (elles sont devenues électrices communales), avec leur accès à de nouvelles filières professionnelles (infirmières, assistantes sociales), avec leur arrivée plus nombreuse dans l’enseignement secondaire et même supérieur. <p>De quelle manière et dans quelle mesure les deux générations de militantes ont-elles collaboré ?En d’autres termes, comment et par quels biais s’est assurée la transmission féministe ?Ces questions sont également abordées pour la période qui suit immédiatement la Seconde Guerre Mondiale. Celle-ci reste un domaine pratiquement inexploré, complètement occulté par l’explosion du néo-féminisme des années 1970. Longtemps, on a cru qu’en signalant l’accès des femmes au suffrage en 1948, on avait tout dit ;pour beaucoup, ces années seraient caractérisées par un mouvement féministe affadi, en léthargie en quelque sorte. Cette version, généralement admise, doit être largement nuancée. Les années 1950 et 1960 voient fleurir au contraire des revendications réformistes, même si elles adoptent encore un ton mineur et qu’elles doivent être replacées dans le contexte de l’époque. Elles sont énoncées de manière telle que les contemporains puissent les entendre. Ce féminisme en réalité très vigoureux engrange des succès et mène des combats fondamentaux, tels que l’accès complet à la citoyenneté des femmes, la féminisation des études supérieures, la réforme du code civil et des régimes matrimoniaux. Il balise à bien des égards la voie pour les revendications de la seconde vague féministe, il est donc erroné et réducteur de les présenter en rupture totale. <p>La thèse privilégie une approche thématique des revendications féministes :une partie traite des avancés dans la sphère publique (pour l’essentiel la question du droit à la citoyenneté économique et politique) et l’autre dans l’espace privé (réforme du code civil, droits des mères et réflexions sur la sexualité). <p>Ce type d’analyse permet de mieux contextualiser les revendications en les mettant en rapport avec les enjeux contemporains. A terme les éléments dégagés éclairent les processus de construction des citoyennetés civile, politique et sociale des femmes.<p>Les stratégies élaborées par les féministes sont au cœur de notre réflexion. Une attention particulière est accordée aux personnes qui conçoivent et portent ces revendications, de manière à réintégrer dans le processus d’émancipation des femmes des réseaux et des relais insérés dans des courants autres que féministes (partis politiques, syndicats, associations féminines). La mise en évidence de ces relais montre comment certaines idées, nées au sein des mouvements féministes, ont pénétré dans des groupes qui réfutaient toute adhésion à la cause féministe mais qui, à terme, en ont adopté les demandes et les ont diffusées dans un public plus large. La manière dont ces revendications féministes parviennent à “ remonter ”, à la fois au sein de structures politiques et associatives, et atteindre ainsi un grand nombre de femmes (et d’hommes) est central dans l’analyse proposée.<p>Mais faire l’étude des mouvements ou des associations sans tenir compte des personnes qui les composent, laisse subsister des zones d’ombre. La sociabilité des militantes est interrogée. Celle-ci est, sans doute, un élément d’explication à la constance de certains engagements. <p>Notre étude si elle se situe sur le plan national, envisage conjointement l’impact de l’international sur l’évolution du féminisme belge. Au plan international, l’ensemble des organisations faîtières dont dépendent de nombreuses associations nationales trouvent leur place dans notre étude :le Conseil international des Femmes qui chapeaute le Conseil national des Femmes belges, l’Open Door pour le Groupement belge de la Porte Ouverte, etc. L’angle d’approche n’est pas l’organisation faîtière en tant que telle mais bien les rapports entretenus avec l’association nationale. Sans oublier les instances internationales (SDN puis ONU, OIT, BIT,etc.) auprès desquelles les associations internationales féministes exercent depuis leur création un lobbying serré en faveur des intérêts féminins qui, mesuré aux nombres des conventions et des accords en tout genre indiquent que leur influence est réelle et attestent de l’existence de véritables stratégies féministes dans l’entourage des organismes internationaux. <p>Au terme, la thèse permet de mieux comprendre le processus d’inclusion des femmes dans la société belge et éclaire sur les mécanismes de démocratisation de celle-ci par l’intégration de ses citoyennes./Feminists and social change in Belgium<p>(1918-1968)<p>Program, strategy and networks<p><p><p>Although women history is rather well established in Belgium, no survey has been made on all the women movements in the frame of their relationship with civil and political society. The studied area spans from 1918 till 1968.<p>The context is important :feminism for the inter bellum period and after the second world war must face the increasing impediment of the State in public life, generating new discriminations. This thesis uses predominantly a thematic approach of the different feminist demands :one part will deal with the progress made in the public domain (mainly the issue of the right to economic and political citizenship) and another one in the private domain (civil code reform, mothers’ rights and considerations on sexuality).<p>In the long run, the points brought forward bring to light the building process of civil, political and social citizenship of women.<p>The strategies elaborated by the feminists lie at the heart of our thought. A special point of attention is made for the people conceiving and bringing forward these demands, in order to integrate in the emancipation process of women the networks and relays used outside the women sphere (political parties, unions, women societies).<p>Even if this survey is made at the national level, it also involves the impact of what is happening at the international level on Belgian feminism.<p>Eventually, the purpose of this thesis is to better understand the inclusion process of women in Belgian society and to bring to light the impact the integration of women had on the democratization mechanism of the same Belgian society.<p><p><p><p><p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'influence des conditions économiques et de l'enforcement sur l'immigration clandestine : le cas du Mexique et des États-UnisBouchard, Valérie 11 April 2018 (has links)
L'étude porte sur le phénomène de l'immigration illégale. Le cas étudié est celui de la frontière Mexique États-Unis. La recherche a pour but d'évaluer les causes de l'immigration illégale en analysant les conditions économiques du Mexique ainsi que l’enforcement frontalier américain. Nous voulons savoir quel facteur a eu l'incidence la plus élevée sur le volume d'immigration illégale. Pour y arriver, nous présentons d'abord le cadre théorique ainsi que la méthodologie utilisés pour effectuer l'analyse. Par la suite, nous traçons l'historique des migrations internationales au 20ieme siècle pour nous concentrer sur le cas des migrations du Mexique vers les États-Unis. Enfin, nous vérifions l'hypothèse de recherche et formulons les conclusions à partir des résultats obtenus. L'étude confirme, pour le cas et la période retenus, que les conditions économiques influencent davantage le volume d'immigration illégale que l’enforcement frontalier. / The thesis treats the phenomenon of illegal immigration. The case study subject is illegal immigration across the Mexican-American border. The thesis attempts to evaluate the causes of illegal immigration by analyzing Mexican economic conditions as well as United States border enforcement policies, in order to single out the factor having the greatest impact on the volume of illegal immigration. To this end, the theoretical framework and methodology applied are first presented. Next, the history of international immigration in the 20th century is described, which leads to a discussion of the case of immigration from Mexico to the United States. Lastly, the hypothesis of the research is tested against results obtained, and conclusions are drawn. The study confirms that under this case study and the period of time chosen, economic conditions have a greater influence on the volume of illegal immigration than border enforcement.
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L'engagement du père Georges-Henri Lévesque dans la modernité canadienne-française, 1932-1962 : contribution à l'histoire intellectuelle du catholicisme et de la modernité au Canada françaisRacine St-Jacques, Jules 23 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2015-2016 / Entre 1932 et 1962, l'engagement du père Georges-Henri Lévesque, o.p., dans la modernité canadienne-française se décline sur quatre plans principaux: modernité économique, modernité sociale, modernité épistémologique et modernité culturelle. À chacun de ces plans correspond un épisode plus ou moins conflictuel de la carrière intellectuelle du père Lévesque. Dans cette thèse, nous analysons ces épisodes en les inscrivant dans la tension générale entre l'Église et la société moderne depuis la Révolution française. Face aux changements qui affectent le Canada français à compter de la Crise des années 1930, l'engagement du dominicain consiste surtout en un effort de résolution des contradictions apparentes de la modernité. Dans la crise économique des années 1930, Lévesque se fait promoteur de la coopération pour conjuguer les intérêts individuels au bien de la collectivité. Sur le plan social, anticipant le divorce de l'Église et de la société canadienne-française, il défend la non-confessionnalité des coopératives comme un moyen de les réconcilier. Doyen de la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval à partir de 1938, il s'efforce de distinguer la science sociale de la doctrine sociale catholique pour mieux les unir en vue d'une action proprement catholique sur la société canadienne-française. Membre de la Commission royale d'enquête sur l'avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada au tournant des années 1950, le père Lévesque distingue entre nationalisme et patriotisme pour mieux repenser la référence nationale canadienne-française en fonction des impératifs de la modernité culturelle. À travers l'analyse de ces moments marquants, nous tentons non seulement de mieux comprendre l'évolution de la pensée de Georges-Henri Lévesque, mais aussi de mettre au jour les stratégies qu'il déploie pour faire valoir ses idées dans l'entrelacs épineux des champs clérical, universitaire et politique dans lequel il se trouve engagé. Au fil de ce récit se révèle une sensibilité religieuse résolument optimiste, tournée vers l'avenir et valorisant l'engagement de tous les croyants hic et nunc en fonction d'une analyse rationnelle du monde contemporain. / Between 1932 and 1962, Father Georges-Henri Lévesque’s, O.P., implication in French Canadian modern society was based on four main fronts: economic, social, epistemological and cultural modernity. Each of these fronts corresponds to a more or less conflictual period in Father Lévesque’s intellectual career. These periods will be analysed by interpreting them in the context of the general tensions between the Church and modern society since the French Revolution. Faced with the changes that affected French Canada since the Great Depression, Father Lévesque’s efforts consisted mainly in resolving the apparent contradictions of the modern era. During the economic crisis of the 1930s, Lévesque promoted the co-operative movement as a way of reconciling individual interests for the greater good of the community. On the social front, anticipating the separation of French Canadian society from the Church, Lévesque supported neutral (non-confessionnelles) co-operative organisations as a way of reunifying both sides. Dean of Laval University’s Faculty of Social Sciences as of 1938, Lévesque strived to differentiate social sciences from religious instruction in the interest of better uniting both teachings. This was done in the hope of attempting to solve problems afflicting French Canadian society in a most Catholic manner. Member of the Royal Commission on National Development in the Arts, Letters and Sciences in Canada in the early 1950s, Father Lévesque made the distinction between nationalism and patriotism, in turn provoking the transformation of French Canadian nationalism according to the imperatives of cultural modernity. Through the analysis of these defining moments, this thesis not only tries to improve understanding of the evolution of Father George-Henri Lévesque’s thought, but also to bring light to the strategies he used to implement his ideas in the context of the sensitive, interweaved clerical, academic and political fields he was engaged in. Throughout the dissertation, Father Lévesque’s religious sensibility is analysed. It is an optimistic, forward-looking approach valuing the involvement of all believers, hic et nunc, based on the rational analysis of the contemporary world.
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Les modes et les conditions de vie des fermiers islandais au 20e siècle : reconstitutions archéoentomologiques de la vie quotidienne sur la ferme de VatnsfjördurForbes, Véronique 16 April 2018 (has links)
Afin de combler des lacunes relatives à notre compréhension du mode et des conditions de vie des fermiers islandais au 20e siècle, des analyses archéoentomologiques ont été effectués à partir d'échantillons de sédiments prélevés dans le site de Vatnsfjördur, dans la région des Fjords de l'Ouest. Utilisée dans un cadre d'analyse contextuel et multidisciplinaire, l'analyse des restes d'insectes préservés en contexte archéologique a permis la reconstitution des conditions environnementales sur le site, permettant l'identification et la localisation de diverses activités économiques, incluant des activités d'entreposage, du commerce, ainsi que la fertilisation des champs. Il a également été possible de mettre en lumière des informations relatives au niveau d'hygiène des habitants du site et aux conditions de salubrité et d'entreposage dans les lieux habités, en plus de reconstituer certains éléments du paysage local. Enfin, cette étude a permis de mieux comprendre le mode d'abandon et de formation du site à l'étude.
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Naître, aimer et mourir : le corps dans la société québécoiseMarchand, Suzanne 13 April 2018 (has links)
Basée principalement sur les témoignages de ceux et celles qui y ont vécu, aimé et souffert, cette recherche porte sur le corps dans la société québécoise francophone de la première moitié du 20e siècle. Elle dresse un bilan des pratiques et croyances relatives au corps prévalant dans cette société, en abordant des thèmes tels que l'importance accordée à la fécondité, les craintes et les espoirs des futurs parents pendant la grossesse, les soins prodigués aux jeunes enfants, la manière dont se déroulaient les fréquentations amoureuses, les normes régissant le choix d'un conjoint ou d'une conjointe, la vie des couples mariés, et la façon dont étaient perçues la vieillesse, la maladie et la mort. En insistant tout particulièrement sur les conditionnements sociaux auxquels étaient soumis les deux sexes à cette époque, cette étude souligne par ailleurs le fait que, de l'enfance à la vieillesse, le rapport que les hommes et les femmes entretenaient avec leur corps était très différent. Cette thèse jette également un nouvel éclairage sur les croyances et pratiques recueillies au Québec, en les reliant à un espace culturel beaucoup plus vaste et en faisant la synthèse des interprétations qu'en ont proposées les divers chercheurs et chercheuses qui les ont étudiées. Il y est, entre autres, démontré que les préoccupations, les sentiments et les rêves des Québécois et Québécoises n'étaient pas très différents de ceux des hommes et des femmes qui vivaient dans certains pays européens ou américains à la même époque, et que, parfois même, ils étaient universellement partagés. Enfin, en s'appuyant sur des données concernant la société québécoise contemporaine et en inscrivant les pratiques et croyances recueillies au Québec dans la longue durée, cette recherche fait ressortir le fait que les hommes et les femmes qui ont vécu avant nous avaient sensiblement les mêmes préoccupations et appréhensions que celles qui sont les nôtres actuellement et qui, très souvent, remontent à un passé lointain.
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Développement industriel et transformation de l'économie agricole villageoise au Shaba (Zaïre), 1920-1960Yamba, Bandeja 25 April 2018 (has links)
Cette étude analyse les rapports entre le développement industriel et la transformation de l'agriculture villageoise au Shaba pendant la période coloniale. Elle est suivi e d'une annexe sur la période post-coloniale. Sa thématique s'inscrit dans le débat concernant l'échec du développement économique dans les pays du Tiers-Monde en général et de l'Afrique en particulier. Ce débat porte essentiellement sur l'impossibilité et les faiblesses d'un développement insulaire mono-industriel et la nécessité d'un développement intégré. Notre problématique nous a amené à énoncer quatre objectifs spécifiques sur lesquels nous avons concentré nos effort s au cours de cette recherche. A partir du cadre d'analyse, nous avons traduit ces objectif s en quatre hypothèses empiriques: une générale et trois spécifiques. En général, toutes ces hypothèses spécifiques visaient à montrer que l'industrialisation du Katanga fut basée sur une expansion considérable des exportations minières, en absence d'objectifs visant le développement intégré des différent s secteurs sociaux et économiques. En conséquence, le sous-développement que le Shaba connaît aujourd'hui, malgré les nombreuses ressources, tient à des phénomènes structurels dans le système d'allocation intersectorielle des ressources productives et dans la distribution du produit national. L'étude est centrée sur l'Union Minière du Haut-Katanga et la Société de géologie et des mines (Géomines), deux grandes sociétés minières qui ont marqué et transformé la vie des collectivités rurales du Shaba. Le cadre théorique qui soutient l'analyse est celui de la théorie de la dépendance ou du développement du sous-développement. Pour restituer le capitalisme dans le contexte historique et expliquer l'apparition du sous-développement, nous avons utilisé la méthode historique. En effet , cette méthode permet de constater que le sous-développement contemporain est en grande partie le produit des relation s économiques et sociales passées et présentes entre les pays périphériques et les métropoles dont le développement s'effectue au détriment des premiers. L'analyse de l'utilisation du monde rural et de son économie agricole par l'industrie capitaliste s'inscrit parfaitement dans cette dynamique de la dépendance qui a servi la colonisation et qui continue jusqu'à nos jours. Fondamentalement, l'étude montre que, par diverses contraintes administratives, économiques et sociales, les industries minières capitaliste s installées au Shaba ont conditionné la situation paysanne en raison du recrutement forcé constant de la main-d'oeuvre et du transfert des vivres de ces collectivités rurales vers les centres industriels et miniers. L'artisanat, l'autonomie sociale , culturelle et toute l'économie agricole de ces collectivité s étaient du lest qu'on devait jeter pour accélérer l'ascension du développement industriel . Cependant, l'action de ces industries essentiellement extractive s ne produit pas de marché intérieur dynamique ni dans la région ni dans l'hinterland. Mais pour son propre fonctionnement, l'industrie a créé des manufactures auxiliaires socialement et économiquement distinctes des régions du Katanga. L'étude propose enfin un dialogue entre l'industrie minière et l'agriculture et privilégie la petite agriculture paysanne comme remède pouvant soulager le sous-développement au Shaba et au Zaïre. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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"J'avais le pouvoir d'en haut" : la représentation de l'identité dans le témoignage autobiographique d'Allain KellyLabelle, Ronald 25 April 2018 (has links)
Cette étude constitue une analyse ethnologique d'un témoignage autobiographique qui a pris forme au cours d'une série d'entretiens s'échelonnant sur une période de vingt ans. Le narrateur, Allain Kelly, est né en 1903 dans un village francophone au Nouveau-Brunswick. L'intérêt du témoignage provient surtout de la façon dont le narrateur s'exprime à travers une multitude de récits porteurs de sens. L'ensemble est donc étudié avant tout comme une oeuvre personnelle, où un individu raconte ses expériences en vue de communiquer sa vision du monde. Afin d'examiner la question de la représentativité du témoignage, une attention particulière est accordée à la façon dont le narrateur interprète les événements qu'il raconte. Ses réflexions, tant personnelles qu'elles soient, peuvent être vues comme reflétant une collectivité profondément marquée par une culture religieuse catholique et canadienne-française. Le témoignage de Kelly contient des récits se rapportant à plusieurs milieux de vie distincts, mais la période dominante est celle où Allain Kelly, son épouse Léontine et sa famille prennent part au grand mouvement de la colonisation en milieu forestier dans le nord du Nouveau-Brunswick à partir des années 1930. Il s'agit d'un récit d'épreuves où le témoignage de Léontine Kelly vient compléter celui de son mari. C'est lorsqu'Allain Kelly décrit comment il a réussi à vaincre de nombreuses difficultés qu'il déclare : «j'avais le pouvoir d'en haut », signifiant que la main de Dieu le guidait dans ses démarches. Le récit de la colonisation nous permet de comprendre l'influence que l'esprit religieux pouvait avoir sur les actions des individus qui participaient au mouvement que l'on appelait à l'époque « le retour à la terre ». Un des rôles joués par Allain Kelly a été celui de chanteur folklorique et cet aspect de sa vie est abordé ici surtout en vue de démontrer la place occupée par la musique dans un milieu où la culture était transmise essentiellement par l'oral. Enfin, le récit de vie d'Allain Kelly se distingue à la fois par la diversité des expériences qui y sont racontées et par l'unité de l'ensemble, dans lequel le surnaturel joue un grand rôle. L'étude démontre à quel point l'analyse d'un seul récit de vie peut contribuer au domaine de l'ethnologie au Canada français. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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