Spelling suggestions: "subject:"abénaquis"" "subject:"abénaquise""
1 |
Mobilité et migrations en Nouvelle-France : le cas des Penobscots, 1675-1763Plourde, Jean-Nicolas 13 December 2023 (has links)
Cette étude de cas représente un apport à la compréhension de la mobilité des peuples autochtones de l'Acadie continentale qui, dans le cadre de la période coloniale (1675-1763), connaissent divers déplacements et migrations les faisant passer de la Nouvelle-Angleterre à la Nouvelle-France, et inversement en période de paix. Nous nous intéressons précisément à la mobilité des Penobscots, une nation algonquienne présente dans le bassin versant du fleuve Penobscot. Ce mémoire explore ainsi cette mobilité (Mobility) à travers des concepts tels que l'agentivité (Agency) et les zones frontalières (Borderlands) afin d'en mesurer les effets dans le contexte colonial. Cette mobilité, qui entre bien souvent en sympathie avec les logiques de mobilité séculaires des Penobscots justifiées par leurs pratiques d'échanges et de subsistance, se trouve être exacerbée par la géopolitique des administrations françaises et anglaises, puis britanniques. Évoluant au carrefour des zones d'influence et d'intérêt de la Nouvelle-France et de la Nouvelle-Angleterre au cœur de l'espace atlantique, les Penobscots s'avèrent être de proches alliés de la France, en dépit de leurs relations commerciales avec les autorités de la baie du Massachusetts. La mobilité des Penobscots se produit donc à l'intérieur d'un contexte singulier, qui se définit plus largement dans le cadre des différends territoriaux et frontaliers des puissances européennes dans la région du Maine. Cette mobilité a été influencée par les missionnaires, la distribution des présents diplomatiques, maintes opportunités commerciales et des conflits militaires successifs. Ces facteurs migratoires conduisent à des déplacements ainsi qu'à des réactions migratoires plurielles et contrastées en rapport avec la survie, le statut militaire et le rôle géopolitique des Penobscots aux frontières coloniales. / This case study represents a contribution to the understanding of the mobility of the indigenous peoples of continental Acadia who, throughout the Colonial Period (1675-1763), undertook various displacements and migrations from New England to New France, and vice versa in times of peace. We are specifically interested in the mobility of the Penobscots, an Algonquian Nation of the Penobscot River watershed. This research explores this mobility through concepts like Agency and Borderlands to measure its effects in the colonial contexts. This mobility, was in harmony with the centuries-old mobility strategies of the Penobscots, justified by their practices of exchange and subsistence, is exacerbated by the geopolitics of the French and English and British authorities. Evolving at the crossroads of New France's and New England's zones of influence and interest within the Atlantic area, the Penobscots became close allies of France, despite their commercial relations with the Massachusetts Bay. The mobility of the Penobscots thus occurred within a particular context, which was more broadly defined within the territorial and border disputes of European powers in the Maine area. This mobility was influenced by missionaries, the distribution of diplomatic gifts, trade opportunities and military conflicts. These migratory factors lead to multiple displacements and contrasting migratory responses to the survival, military status, and geopolitical role of the Penobscots at the colonial borders.
|
2 |
Le massacre de la mission de Saint-François : mécanismes de domination et allégeance des Abénaquis à l'autorité coloniale britannique (1754-1814)Houde, Patrick January 2012 (has links)
Alliés aux Français dans le désir de repousser les Anglais, les Abénaquis ne se gênent pas pour harceler les colons anglais établis le long de la frontière de la Nouvelle-Angleterre. S'ils agissent ainsi, c'est qu'ils désirent repousser les Anglais hors de leurs territoires de chasse de la côte Atlantique. Au cours des divers conflits entre Français et Anglais, les Abénaquis se sont forgé une réputation de féroces guerriers. C'est d'ailleurs celle-ci que le major anglais Robert Rogers cherche à mettre à l'épreuve lors de la Guerre de Sept Ans. C'est donc accompagné de 200 de ses Rangers qu'il s'enfonce dans les bois avec comme seul but, venger les nombreuses familles victimes des attaques abénaquises. Au matin du 4 octobre 1759, Rogers met le village à feu et à sang, avant de s'en retourner péniblement vers le fort No.4 à Charlestown. Avec l'effondrement de leur mission et le départ des Français, les Abénaquis se retrouvent devant de nouvelles autorités coloniales, cette fois-ci britanniques. Maintenant gouvernés par l'ennemi, l'expédition de Rogers sur la mission abénaquise de Saint-François a déclenché un processus de repli et de crainte face aux nouveaux dirigeants. S'assurer de la docilité des Indiens constitue la meilleure façon de les contrôler et d'empêcher une révolte. Il en résulte une nouvelle relation, basée sur la crainte et la menace, facilitant l'adhésion des Abénaquis à la politique diplomatique des Britanniques. Durant les premières années du régime britannique, les autorités vont grandement se servir de cette crainte de représailles, dans le but de s'assurer de l'obéissance des Indiens envers la couronne britannique. Que ce soit pour mater la révolte qui se prépare dans les Grands Lacs avec Pontiac, durant la Guerre d'Indépendance américaine ou durant la Guerre de 1812-1814, les Indiens vont sans cesse appuyer la couronne. Cela n'est pas dénué de sens, puisque lorsque vient le temps d'effectuer des demandes auprès des autorités coloniales, ils ne se gênent pas pour rappeler la fidélité qu'ils ont maintenue à l'égard des Britanniques. Une fidélité auparavant dédiée aux Français, puis conquise par les armes et les traités, à la faveur de Sa Majesté britannique.
|
Page generated in 0.0712 seconds