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L’hypermutation somatique des gènes des immunoglobulines : corrélation avec le cycle cellulaire et contribution des voies de réparation mutagènes / Somatic hypermutation of immunoglobulin genes : correlation with the cell cycle and contribution of mutagenic repair pathwaysZivojnovic, Marija 26 November 2013 (has links)
Pour augmenter l’affinité des anticorps sécrétés en réponse à un antigène, les gènes d’immunoglobulines subissent l’hypermutation somatique, une mutagénèse adaptative initiée par l’action de l’activation-induced cytidine deaminase (AID). L’uracile provenant de la désamination des cytosines par cette enzyme est réparé de façon erronée par la suite : si il est pris en charge par l’uracile N-glycosylase (UNG), enzyme à l’origine d’une réparation poursuivie habituellement par des composantes de la voie du "base-excision repair", il reste à sa place un site abasique franchissable par les ADN polymérases translésionnelles avec un taux d’erreur très élevé. Si le mésappariement U:G est reconnu par la voie du « mismatch repair », le brin d’ADN entourant le U est dégradé puis néo-synthétisé par une autre ADN polymérase translésionnelle particulièrement mutagène en face des bases T et A, la polymérase eta. Nous avons proposé que le choix entre ces deux voies de réparation mutagènes puisse être régulé en fonction du cycle cellulaire: les mutations des paires A:T seraient introduites dans les gènes d’immunoglobulines par la voie du mismatch repair en phase G1 alors que la voie erronée d’UN introduirait les autres mutations lors de la phase S. Nous sommes parvenus à restreindre l’activité de l’AID à deux parties distinctes du cycle, la phase G1 ou les phases S/G2/M, et nous avons établi le fonctionnement de ce système dans le modèle murin. De façon surprenante, nous avons détecté un taux de mutation proche du bruit de fond chez toutes les souris dont l’AID opérait uniquement dans les phases S/G2/M. Par contre, les souris dont l’AID a été restreinte en G1 présentaient un spectre de mutation diversifié sur les quatre bases et similaire au normal. A la lumière de ces résultats, nous proposons que les lésions introduites tout au long du cycle par l’AID soient diversifiées par les acteurs de l’hypermutation somatique pendant la phase G1, alors que les lésions seraient soit réparées de façon fidèle en dehors de cette phase-là, soit de faible impact. Afin d’expliquer le biais de brin dans l’hypermutation somatique observé pour les mutations sur les bases A :T, nous proposons pour l’ADN polymérase eta un rôle inhabituel de réparation du brin portant la « lésion », et non de synthèse translésionnelle classique en face de cette lésion. Nous avons analysé le profil, le taux et la distribution des mutations introduites par Pol eta sur un oligonucléotide cible pour l’hypermutation, qui a été inséré au locus des immunoglobulines et utilisé pour l’établissement des souris knock-in avec un fond génétique déficient ou non en UNG. Nos résultats, selon lesquels Pol eta continue de cibler le brin codant indépendamment de la localisation des « points d’entrée » en forme d’uraciles, contredisent les rapports déjà publiés sur ce sujet. De façon inattendue, nos résultats mettent en évidence une coopération entre les voies UNG et et les activités endonucléasique du mismatch repair, fournissant la cassure simple brin qui va permettre d'initier la resynthèse à fort taux d'erreur à l'origine de la mutagénèse A/T. Ces résultats résolvent aussi le paradoxe de la non-participation apparente du complexe effecteur du mismatch repair (Mlh1/Pms2) dans le processus d'hypermutation, en proposant qu'il fonctionne en redondance avec UNG, dans une distribution des tâches qui dépend du contexte de la séquence ciblée et de la densité du processus de deamination. / Somatic hypermutation is a localized mutagenesis, essentially targeted to the immunoglobulin V region, and occurring during the immune response. This process is triggered by AID (activation-induced cytidine deaminase) that deaminates cytosines into uracils at the Ig locus. This lesion is further processed by Ung or the Msh2-Msh6 complex, with an abnormal outcome for both pathways that results in an increased mutation load. The Msh2-Msh6 complex recruits Pol eta to generate a short patch DNA synthesis with mostly mutations at A and T bases. To get further insight into this error-prone repair process, we have generated hypermutation substrates consisting in an A/T oligonucleotide of 100 bases with or without 3 cytidines in its core region, inserted by knock-in at the heavy chain Ig locus. Our aim was to compare the mutation frequency, distribution and mutation profile of substrates with C on either the coding or the non-coding strand on WT or Ung-deficient background, taking into account that Pol eta is a preferred A to G mutator. Our results suggest that Pol eta resynthesis may proceed on the coding strand, whatever the strand localization of the uracil, thus contradicting previous reports. Unexpectedly, our results revealed a cooperation between the Ung pathway and the endonuclease activity of the mismatch repair, with both of them providing the single-strand nick that allows initiation of the error-prone process that generates mutations at A and T bases. These results resolve the apparent paradox of the non-involvement of the mismatch repair effector complex (Mlh1-Pms2) in hypermutation, by proposing that it works redundantly with UNG, in a distribution of tasks that will depend upon the sequence context and the intensity of deamination activity. We have also constructed cell cycle restricted mutants of AID, to study in which phase of the cell cycle this atypical, mismatch repair driven, error-prone synthesis is taking place. Using the Fucci restriction system (degrons based on Cdt1 or Geminin peptides), we have generated AID constructs with proper restriction in either G1 or S/G2/M phases. These retroviral constructs have been used to transduce mouse hematopoietic stem cells from either AID -deficient mice and to restore immunodeficient animals, in order to analyze their immune response. We report that restriction of AID expression in S/G2/M part of the cycle yielded only background mutation frequency, while AID operating in the G1 phase is able to generate an equal proportion of A/T and G/C mutations at the Ig loci, thus demonstrating that uracils generated in G1 are substrates for both Ung- and mismatch repair pathways.
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Importance of the HSP90 molecular chaperoning pathway for antibody diversification by determining AID stabilityOrthwein, Alexandre 01 1900 (has links)
La protéine AID (déaminase induite par l’activation) joue un rôle central dans la
réponse immunitaire adaptative. En désaminant des désoxycytidines en désoxyuridines au
niveau des gènes immunoglobulines, elle initie l’hypermutation somatique (SHM), la
conversion génique (iGC) et la commutation isotypique (CSR). Elle est essentielle à une
réponse humorale efficace en contribuant à la maturation de l’affinité des anticorps et au
changement de classe isotypique. Cependant, son activité mutagénique peut être oncogénique et
causer une instabilité génomique propice au développement de cancers et de maladies
autoimmunes. Il est donc critique de réguler AID, en particulier ses niveaux protéiques, pour
générer une réponse immunitaire efficace tout en minimisant les risques de cancer et d’autoimmunité.
Un élément de régulation est le fait qu’AID transite du cytoplasme vers le noyau
mais reste majoritairement cytoplasmique à l’équilibre. AID est par ailleurs plus stable dans le
cytoplasme que dans le noyau, ce qui contribue à réduire sa présence à proximité de l’ADN.
Le but de cette thèse était d’identifier de nouveaux partenaires et déterminants d’AID
régulant sa stabilité et ses fonctions biologiques. Dans un premier temps, nous avons identifié
AID comme une nouvelle protéine cliente d’HSP90. Nous avons montré qu’HSP90 interagit
avec AID dans le cytoplasme, ce qui empêche la poly-ubiquitination d’AID et sa dégradation
par le protéasome. En conséquence, l’inhibition d’HSP90 résulte en une diminution
significative des niveaux endogènes d’AID et corrèle avec une réduction proportionnelle de ses
fonctions biologiques dans la diversification des anticorps mais aussi dans l’introduction de
mutations aberrantes. Dans un second temps, nous avons montré que l’étape initiale dans la
stabilisation d’AID par la voie de chaperonnage d’HSP90 dépend d’HSP40 et d’HSP70. En
particulier, la protéine DnaJa1, qui fait partie de la famille des protéines HSP40s, limite la
stabilisation d’AID dans le cytoplasme. La farnésylation de DnaJa1 est importante pour
l’interaction entre DnaJa1 et AID et moduler les niveaux de DnaJa1 ou son état de farnésylation
impacte à la fois les niveaux endogènes d’AID mais aussi la diversification des anticorps. Les
souris DNAJA1-/- présentent une réponse immunitaire compromise en cas d’immunisation, qui
est dûe à des niveaux réduits d’AID et un défaut de commutation de classe. Dans un troisième
temps, nous avons montré que la protéine AID est intrinsèquement plus instable que sesprotéines paralogues APOBEC. Nous avons identifié l’acide aspartique en seconde position
d’AID ainsi qu’un motif semblable au PEST comme des modulateurs de la stabilité d’AID. La
modification de ces motifs augmente la stabilité d’AID et résulte en une diversification des
anticorps plus efficace.
En conclusion, l’instabilité intrinsèque d’AID est un élément de régulation de la
diversification des anticorps. Cette instabilité est en partie compensée dans le cytoplasme par
l’action protective de la voie de chaperonnage DnaJa1-HSP90. Par ailleurs, l’utilisation
d’inhibiteurs d’HSP90 ou de farnésyltransférases pourrait être un outil intéressant pour la
modulation indirecte des niveaux d’AID et le traitement de lymphomes/leucémies et de
maladies auto-immunes causés par AID. / Activation induced deaminase (AID) plays a central role in adaptive immunity. AID
deaminates deoxycytidine to deoxyuridine in defined regions of the immunoglobulin (Ig) genes
and initiates somatic hypermutation (SHM), gene conversion (iGC) and class switch
recombination (CSR). While being essential for an effective immune response by underpinning
antibody affinity maturation and isotype switching, the mutagenic activity of AID can also be
oncogenic and causes genomic instability leading to the development of cancer, or exacerbate
autoimmune diseases. Therefore, AID regulation, including the control of its protein level, is
central to balancing effective immunity with cancer/autoimmunity. Notably, AID shuttles
between the cytoplasm and the nucleus but is predominantly cytoplasmic at steady-state, with
cytoplasmic AID being much more stable than nuclear AID. These regulatory steps contribute
to limit the exposure of the genome to AID but their mechanisms are unknown.
This thesis aimed at identifying AID partners and intrinsic determinants regulating its
stability and modulating its biological functions. Firstly, we identified AID as a novel HSP90
client protein. We demonstrated that HSP90 interacts with AID in the cytoplasm and prevents
its polyubiquitination and subsequent proteasomal degradation. Consequently, HSP90
inhibition results in a significant reduction of endogenous AID levels and correlates with a
proportional reduction in both AID-mediated antibody diversification and off-target mutations.
Secondly, we showed that the first step in the HSP90 molecular chaperoning pathway and
stabilization is the interaction of AID with the HSP40 and HSP70 system. In fact, a specific
HSP40 protein, DnaJa1, is the limiting step in cytoplasmic AID stabilization. DnaJa1
farnesylation is required for DnaJa1-AID interaction and modulation of DnaJa1 levels or its
farnesylation impacts endogenous AID levels and antibody diversification. In vivo, DnaJa1-
deficient mice display compromized response to immunization, resulting from reduced AID
protein levels and isotype switching. Thirdly, we found that AID is intrinsically less stable
than its APOBEC paralogs. We identified the AID N-terminal aspartic acid residue at position
two and an internal PEST-like motif as destabilizing modulators of AID protein turnover.
Disruption of these motifs increases AID protein stability and antibody diversification.We conclude that AID’s intrinsic instability directly contributes to regulating antibody
diversification. This intrinsic instability is at least partially compensated for in the cytoplasm by
the protective action of the DnaJa1-HSP90 molecular chaperoning pathway. Pharmacologically
targeting AID in an indirect way, by using HSP90 or farnesyltransferase inhibitors, could be
relevant for treating some AID-associated lymphomas/leukemias and/or autoimmune diseases.
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Importance of the HSP90 molecular chaperoning pathway for antibody diversification by determining AID stabilityOrthwein, Alexandre 01 1900 (has links)
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