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Du rural à l'urbain dans la périphérie de Hà Nội (Vietnam) : Villages de métier, pouvoir et territoire / From rural to urban in Hà Nội's fringes (Vietnam) : craft villages, power and territorySegard, Juliette 06 March 2014 (has links)
Inscrite dans une démarche pluridisciplinaire et multi-scalaire, cette recherche s'attache à étudier l'évolution de la structure politique et gestionnaire vietnamienne locale, dans des villages de métier du delta du Fleuve Rouge. D'implantation millénaire, ces villages sont actuellement engagés dans un double mouvement, d'urbanisation et de fort développement endogènes, d'une part, et d'urbanisation et d'influences exogènes, d'autre part.Les modalités de leur résurgence, recomposition et adaptation sont ainsi bouleversées par l'étalement des centres urbains limitrophes, Hà Nội et Bắc Ninh et par leur intégration progressive dans la nappe urbaine. Au même moment se déploie au niveau central un processus de construction-déconstruction de l'État-Parti, dont les manifestations concrètes se font sentir dans les villages de métier. En effet, à des politiques de décentralisation-recentralisation de l'autorité s'ajoutent l'évolution du cadre légal, institutionnel et gestionnaire national, qui remodèlent la gouvernance locale comme les rapports pouvoirs publics – habitants au niveau des villages. Les questions liées à l'aménagement du territoire, à la métropolisation d'Hà Nội, au foncier ou au contrôle des richesses créent ainsi des dynamiques d'évolutions du régime et interrogent son modèle de gestion, reposant largement sur la flexibilité, le pragmatisme et les échanges d’expérimentations entre les échelons territoriaux.Pourtant, la « permissivité » du pouvoir central et la marge de manœuvre déléguée aux autorités locales sont menacées à mesure que les déviances liées à l’exploitation des ressources s'accroissent et que les conflits locaux se multiplient.De plus, le mode de gouvernance « rurale » est progressivement remis en cause par l'urbanisation administrative, vue comme une réaffirmation de l'autorité réglementaire et comme une intégration à « l'ordre urbain ». En étudiant de façon approfondie le cas de deux villages de métier, Sơn Đồng, commune rurale nouvellement intégrée à Hà Nội, et Đồng Kỵ, quartier urbain ayant récemment acquis ce statut administratif, cette recherche vise à mettre en lumière les interactions entre acteurs et territoires et à montrer d'une part comment ces communautés locales réagissent à leur captation dans la sphère urbaine et d'autre part comment les pouvoirs publics, à tous les niveaux, gèrent cette transition. / Falling within a multidisciplinary and multiscalar approach, this research aims at studying the evolution of Vietnam's local political and administrative structures in the Red River Delta's craft villages. These villages, settled thousands of years ago, are now experiencing a dual process : on the one hand, strong development and endogenous urbanisation and, on the other, an exogenous urbanisation. In fact, the sprawl of adjacent urban cores, Hà Nội and Bắc Ninh, and their on-going integration into the urban realm has disrupted modalities of their resurgence, internal structuring and adaptation to this new context. At the same time, the legal, institutional and administrative structures are evolving, nationwide – the decentralisation/recentralisation being an aspect of it – and reshape the local governance as well as the relationship between the public authorities and the inhabitants, at the village level. Issues concerning urban planning, Hà Nội's metropolisation, land management or control over resources are thus impacting the regime's evolution and challenging its modus operandi, based on flexibility, pragmatism and sharing of experimentation conclusions between territorial levels.Yet, the central « permissiveness » and leeway delegated to the local level are being reconsidered as deviances in resources exploitation increase and local conflicts become more frequent. Furthermore, the « rural » governance is gradually threatened by administrative urbanisation, considered as a mean of reassertion of the regulatory authority and as an integration to the « urban order ». By thoroughly analysing two case-studies, the newly hanoian rural commune of Sơn Đồng and the urban ward of Đồng Kỵ, which recently gained this administrative status, this research exposes interactions between stakeholders and territories, shows how these local communities react to their inclusion in the urban realm and how the public authorities handle this transition.
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Un projet politique et administratif pour l’arrière-pays de la Guyane française : le territoire de l’Inini (1930-1969) / An administrative division governing franch Guiana’s hinterland : the Territory of Inini (1930-1969)Thabouillot, Gérard 11 June 2012 (has links)
En 1930, la France créa le Territoire autonome de l’Inini, colonie d’administration directe de l’hinterland de la Guyane française. Après la départementalisation de la Guyane, ce dispositif perdura en 1951 sous la forme d’un arrondissement à statut particulier, en droit jusqu’en 1961 et de fait jusqu’en 1969. La description de ce système politico-administratif, fortement inspiré de celui conçu pour les colonies d’Afrique, permet d’analyser l’ultime étape du processus d’expansion de l’État français dans un espace social et culturel amazonien. Cette intégration fut l’œuvre des fonctionnaires de terrain qui menèrent, à partir de 1936, une politique continue de contact dans le cadre d’une implantation dynamique de postes administratifs en direction de l’intérieur et des frontières. Ce personnel subalterne, fonctionnaires coloniaux et gendarmes, mit en œuvre une technique administrative d’approche et de gestion des populations - déportés indochinois des Etablissements Pénitentiaires Spéciaux, tribus de frontière et orpailleurs - dans un espace ouvert aux politiques des Etats voisins. L’histoire de l’Inini incite à ne pas limiter l’histoire de la Guyane française à celle d’une vieille colonie devenue un D.O.M. en 1946. Elle permet de dépasser cette analyse qui relève du discours politique assimilationniste. Elle nuance aussi l’interprétation par l’anthropologie d’une intégration de populations sylvicoles artificiellement et hâtivement conduite. Enfin, elle ouvre la voie à une analyse comparative de l’arrière-pays des Guyanes. / In 1930, France established the Autonomous Territory of Inini, an administrative division governing French Guiana's hinterland. Once Guiana had become an overseas department, the formula was renewed from 1951 in the shape of a district with special status, remaining so officially until 1961 and in effect until 1969. Discussing this politico-administrative system - largely based on what had been worked out for French colonies in Africa – gives a key to understanding the ultimate stage of the French state's expansion process in a social and cultural Amazonian context. That effort at social integration was the work of civil servants in the field who, from 1936 on, conducted a sustained policy of contact by establishing administrative posts in the interior of the territory and at its borders. These low-ranking colonial officers and gendarmes implemented an administrative approach to the handling of various communities – deportees from Southeast Asia held in special jails, border tribes or gold-diggers – across areas under the political influence of neighbouring states. The Inini file is an encouragement not to limit the history of French Guiana to that of an old colony turned into an overseas department (D.O.M.) in 1946. It makes it possible to go beyond analyses which are linked to assimilation policies. It also tends to moderate the anthropological view of an artificial and hasty integration of forest tribes. Lastly, it paves the way for a comparative analysis of Guyanese back countries. / A França criou, em 1930, o Território autónomo do Inini, colónia de administração directa dahinterlândia da Guiana francesa. Após a départementalisação da Guiana, este dispositivocontinuou em 1951 sob a forma de distrito à estatuto específico (particular), juridicamente até1961 e de facto até 1969. A descrição deste sistema politicoadministrativo, fortementeinspirado de estas concebidas para as colónias da África, permite analisar a ultima etapa doprocesso de expansão do Estado francês num espaço social e cultural amazónico. Estaintegração foi a obra dos funcionários de terreno que levaram, a partir de 1936, uma políticacontínua de contato no âmbito de uma implantação dinâmica de postos administrativos emdireção do interior e das fronteiras. Este pessoal subalterno, funcionários coloniais egendarmes, implementou uma técnica administrativa de abordagem e gestão das populações -déportados indochineses dos Estabelecimentos Penitenciários Especiais, tribos de fronteira egarimpeiros - num espaço aberto às políticas dos Estados vizinhos. A história do Inini incita anão limitar a história da Guiana francesa à essa de uma velha colónia que tornou-se, em 1946,em Departamento de Ultramar (D.O.M.). Permite ultrapassar esta análise que diz respeito aodiscurso político assimilacionista. Ela nuança também a interpretação pela antropologia deuma integração de populações silvícolas artificialmente e apressadamente conduzida. Porúltimo, abre o caminho à uma análise comparativa do interior (da hinterlândia) das Guianes. / In 1930 werd door Frankrijk het zelfstandige gebied Inini gecreëerd, het onder directkoloniaal bestuur vallende achterland van Frans Guyana. Nadat Guyana een overzeesdepartement was geworden, bleef deze bestuursvorm bestaan tot in 1951 in de vorm van eenarrondissement met speciaal statuut, in rechte tot 1961 et feitelijk tot 1969. De beschrijvingvan deze bestuursvorm die sterk werd beïnvloed door het voor de Afrikaanse koloniënontwikkelde systeem, maakt het mogelijk het laatste stadium van het expansieproces van deFranse overheid te analyseren in het sociale en culturele gebied van de Amazone. Deze socialeintegratie was het werk van ambtenaren die ter plaatse, vanaf 1936, een aanhoudend contactbeleid uitvoerden bij de oprichting van administratieve posten in het binnenland van hetgebied en aan de grenzen. Dit ondergeschikte personeel, ambtenaren en politie, voerden eenbestuursbeleid uit van benadering en behandeling van de bevolking - indo-chinesegedeporteerden bewaard in speciale strafkampen, aan de grenzen levende stammen engoudzoekers – in een gebied dat open stond voor politieke invloed van de buurtstaten. Degeschiedenis van het Inini gebied nodigt uit de geschiedenis van Frans Guyana niet tebeperken tot die van een oude kolonie die in 1946 een overzees gebiedsdeel (D.O.M.) isgeworden. Zij nuanceert tevens de antropologische interpretatie van een te kunstmatige en tesnel uitgevoerde integratie van de woudbevolking. En ten laatste opent zij de weg naar eenvergelijkende analyse van de achterlanden van Guyana.
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