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L’Incident du 28 février 1947, dernière bataille de la guerre sino-japonaise ? : legs colonial, sortie de guerre et violence politique à Taiwan / The 1947 February 28th Incident, last battle of the Sino-Japanese War? : colonial legacy, war aftermath and political violence in TaiwanLouzon-Benrekassa, Victor 01 December 2016 (has links)
Cette thèse de doctorat en histoire porte sur l’« Incident du 28 février », la révolte qui agita en 1947 Taiwan contre le pouvoir chinois après que la Chine eut récupéré sur l’île en 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise. Cette rébellion, rapidement et très brutalement réprimée, est au cœur des luttes mémorielles qui agitent Taiwan depuis sa démocratisation, l’enjeu étant la légitimité de la souveraineté chinoise sur l’île, et l’identité de cette dernière. L’objet de mon travail est la violence politique, ses modalités et sa genèse. J’analyse l’éruption de violence de 1947 à la lumière de cinquante ans de relations sino-japonaises, en particulier la guerre de 1937-1945. Du côté taiwanais, la révolte s’appuie sur les réseaux et le répertoire d’actions et de symboles développés durant la mobilisation pour l’effort de guerre japonais, tant au niveau des troupes coloniales que des groupes paramilitaires et de jeunesse, sans qu’on puisse pour autant qualifier l’insurrection de pro-japonaise. Le passé colonial, et particulièrement la militarisation de la société taiwanaise qui s’est accompagnée d’une assimilation culturelle intensive, sert de ressource pour l’action politique. La violence employée du côté nationaliste chinois remobilise une riche expérience contre-insurrectionnelle, en particulier celle des années 1930. Son intensité disproportionnée s’explique par la perception de la rébellion comme un acte de guerre prolongeant l’invasion japonaise et déniant à la Chine son statut de vainqueur et de puissance civilisée. Elle solde les comptes de la guerre sino-japonaise à l’échelle locale par victimes interposées et parachève l’épuration des élites coloniales. / This PhD dissertation in history deals with the « February 28th Incident », a 1947 Taiwanese revolt against the Chinese rule restored in 1945, after fifty years of Japanese colonization. This rebellion, swiftly and very brutally quelled, has been central in the memory wars that have characterized Taiwan since it democratized. What is at stake is the legitimacy of China’s sovereignty over the island, and Taiwanese identity. The focus of my work is political violence, its modalities and its genesis. I analyze the outburst of violence of 1947 in the light of fifty years of Sino-Japanese relations, particularly the 1937-1945 war. On the Taiwanese side, the revolt taps into the networks and the repertoire of actions and symbols developed during the mobilization for the Japanese war effort. This mobilization affected colonial troops but also youth and paramilitary groups. This does not mean that the insurrection was pro-Japanese. Rather, the colonial past, more specifically the militarization of Taiwanese society during the war and the intensive cultural assimilation that accompanied it, is used as a resource for political action. The violence exerted by the Chinese Nationalist side remobilizes a rich experience of counter-insurgency, particularly that of the 1930s. Its disproportionate intensity stems from the perception of the rebellion as an act of war in the wake of Japan’s invasion of China, which denies the country its newfound status as a victor and a civilized great power. The suppression settles the accounts of the Sino-Japanese war on a local scale through proxies, and completes the purge of the colonial elite.
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Après la guerre : Mobilisations et luttes pour la reconnaissance. Contribution à une analyse sociohistorique de la construction de l'Etat au Kosovo (1945-2012) / After the war : Mobilizations and Struggles for Recognition. A Contribution to an Analysis of the State Formation process in Kosovo (1945-2012)Shtembari, Arber 21 November 2016 (has links)
Cette thèse est consacrée conjointement aux mobilisations et luttes de classement des groupes issus de la guerre de 1998-1999 au Kosovo et aux modalités d'accès à leur reconnaissance légale et légitime, ainsi qu'à l'étude du processus de construction de l’État au Kosovo et de la production de ses formes symboliques de consécration. Deux objectifs orientent ce travail : Le premier est de rompre avec certaines évidences et d'apporter de nouvelles pistes de réflexion sur la formation, l'identification, l'existence et la définition des groupes sociaux issus de la guerre (les victimes civiles, les anciens combattants, les prisonniers de guerre, les familles des personnes disparues, etc.). Le second est d'examiner les relations complexes entre le travail de domination symbolique de l’État au Kosovo et les luttes que mènent les groupes sociaux issus de la guerre pour pouvoir maintenir leur position dans l'espace social. / This thesis examines jointly, the mobilizations and the classification struggles of the post-war groups in Kosovo after 1999, focusing on the access procedures toward their legal and legitimate recognition. It also analyzes the State formation process in Kosovo and the production of its symbolic forms of consecration. Two main contributions of this work are: First, it highlights a number of issues on post-war groups formation, identification, lifestyles and definition (civils victims, war veterans, war prisoners, families of missing persons, etc.) needing reflection and it questions the conventional wisdom. Second, it examines the complex relationships between the symbolic domination work of the State in Kosovo and the struggles of post-war groups in freeing from their social condition.
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