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L’antimondialisation dans la presse écrite française : événement, problème public et discours social / Global justice movement in the French press : event, public problem and social discourse

Auboussier, Julien 07 December 2009 (has links)
Cette thèse s’attache à l’antimondialisation dans la presse écrite française. La première partie précise la perspective théorique adoptée dans l’appréhension des discours médiatiques. Une approche en termes de cadre et de cadrage est privilégiée. Elle encourage notamment à se dégager d’une approche des discours médiatiques comme « représentation de » et à leur reconnaître leur pouvoir sur la fondation d’un monde commun. La partie B s’attache à l’antimondialisation comme événement. C’est par et dans l’événement que le mouvement apparaît et trouve une consistance et une esthétique dans l’espace public médiatisé et ce à partir du contre-sommet de Seattle de 1999. C’est ensuite dans le paradigme événementiel, performance après performance, que le mouvement acquiert son identité et son récit, se constituant ainsi comme acteur politique. La partie C est l’occasion de s’attacher spécifiquement à l’année 2001. La violence pose problème. En juillet, ce sont les violents incidents de Gênes, en Italie, durant lesquels un jeune manifestant est tué par un carabinier. En septembre, ce sont les attentats contre les Twin Towers de New York. Ces deux événements sont traités à travers les conséquences qu’ils ont sur les discours de presse qui portent sur l’antimondialisation. Enfin, une dernière partie traite de la constitution de l’altermondialisation comme discours social spécifique et de sa diffusion et circulation –de sa trivialité- au sein du discours social global. / This work deals with the global justice movement –“altermondialisation”- in the French press. The first part precises the theoretical perspective used when we study the media discourses. The notions of frame and framing are presented and adopted. They encourage to give up the approaches of media discourses which are discussed in terms’ of “representation of” and to recognize their power in the foundation of the common world. The part B is about the global justice movement like an event. Indeed, it’s through and by the event that the movement appears and finds, after the Seattle summit in 1999, a consistence and an esthetic in the mediated public sphere. Then, it’s through the paradigm of events that the global justice movement finds his identity and story and becomes a political actor. The part C concerns the year 2001. The violence becomes a problem. In July, violent fights between demonstrators and the Italian police end with the death of a young man. In September, it‘s the terrorist attack against the Twin towers in New York. The events are both studied through the consequences they have on the media discourses which deal with the global justice movement.In the last part, we analyze “altermondialisation” like a specific social discourse and his spread and circulation –his triviality- in the global social discourse.
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L’altermondialisme au Liban : un militantisme de passage : Logiques d’engagement et reconfiguration de l’espace militant (de gauche) au Liban / Alternative globalization in Lebanon : a space of passage : rationale of commitment and restructuring of (left-wing) activist space

AbiYaghi, Marie-Noëlle 06 June 2013 (has links)
Cette thèse examine comment en l'espace de quelques années, des collectifs sont créés au Liban, en tant qu'«espaces de passage» politiques pour des acteurs à la recherche de ressources permettant une reconversion d'un capital militant engrangé. Ce qui nous a amené à un double questionnement: que nous dit ce «moment» de l'altermondialisme au Liban de l'altermondialisme en général? Et de l'espace du militantisme au Liban? Comment le label altermondialiste est revendiqué dans un contexte particulièrement verrouillé d'une part par le système politique dont les acteurs dominants disposent de ressources importantes pour entraver les mobilisations protestataires, d'autre part par un système partisan et associatif dont les militants altermondialistes s'évertuent de se distinguer. Nous avons aussi examiné les «bricolages singuliers» de cadres de références altermondialistes, pour proposer une «analyse localisée» de l'altermondialisme : si la mouvance s'inscrit dans un horizon idéologique et langagier «international», elle s'organise, se comprend, s'énonce, se transforme avant tout dans un système de contraintes mais aussi un «dialecte» tout libanais. Plutôt que de proposer une analyse en termes d'importation de la cause, nous nous sommes penchés sur l'idée d'une greffe de la cause à saisir dans les interactions possibles entre son énonciation locale et ses avatars globaux, mais aussi entre les innovations militantes que l'altermondialisme libanais comprend et les formes de reproductions locales qui le travaillent. Basant la démonstration sur quatre collectifs, cette thèse vise à apporter un éclairage sur les politiques protestataires au Liban en combinant, aux différentes étapes de l'enquête et de la démonstration, une approche mésosociologique (au niveau des collectifs) et microsociologique (au niveau des acteurs). Nous tenterons ainsi de comprendre comment et pourquoi le militantisme altermondialiste a constitué un militantisme de «passage» au Liban. / This thesis explores how in the space of few years, we have witnessed the formation of collectives in Lebanon as "political pathways" for actors searching for resources to allow the reconversion of accumulated militant capital, which raises a two-folded question: What does this moment of "alternative-globalization" tell us about alternative globalization in general? And what does it tell us about the militant and activist space in Lebanon? How was the label of "alternative-globalization" reclaimed facing a context which from the one hand, important and significant resources are being employed by the Lebanese political system, and its dominant actors to haIt and hinder mobilizations and protests, while on the other, facing a partisan and associative system, which the alternative globalization militants and activists are striving to distinguish themselves from it. Throughout this thesis, we will be examining particular and specific "bricolages" of the alternative globalization's frame of reference to be able to propose a "localized analysis" of alternative globalization: Although the alternative globalization movement is of an international ideological and linguistic frame and context, yet it is organized, understood and transformed within a local system of constraints, and then voiced in a Lebanese "dialect". lnstead of proposing an analysis of importing the cause, we are examining the idea of adapting and reclaiming the cause between the existing and possible interactions between local limitations and manifestations and its global actors (avatars), but also, between the Lebanese activist innovations of alternative globalization and its reproduced local forms. Basing our analysis on four collectives, this thesis aims to shed the light on protest politics adopted in Lebanon, while combining, at different stages of our study, the meso-sociological (on the level of the collectives) and the micro-sociological (on the level of actors). By doing so, we are trying to understand how and why the alternative globalization constituted an activist/militant space of passage for the movement in Lebanon.
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Les rapports de pouvoir au sein des groupes militants radicaux

Quirion, Marie-Ève January 2008 (has links) (PDF)
Cette étude s'intéresse aux modes organisationnels des groupes militants radicaux du Québec et à leur gestion des rapports de pouvoir. Douze entrevues (semi directives) avec des activistes de Montréal et de Québec (membres de six groupes proches des courants libertaires et féministe radical) ont servi de base pour dresser un portrait des militant-e-s de la frange radicale de l'altermondialisme. Dans un contexte d'individuation et de désillusion quant aux aspirations révolutionnaires, il demeure, pour les activistes, une adhésion aux idéologies (en particulier à l'anarchisme) et un sentiment d'appartenance aux groupes militants. Les interviewé-e-s mettent d'ailleurs l'engagement au centre de leur vie et tentent de concilier l'individuel et le collectif. Les militant-e-s radicaux-les s'organisent ici et maintenant selon leurs affinités, les coalitions à former et leurs désirs de se réseauter. Malgré le caractère éphémère et flexible des groupes, on retrouve de forts liens d'appartenance et de proximité dans ces lieux qui deviennent des refuges pour les militant-e-s. Les radicaux-les aspirent à mettre en pratique leurs idéaux de liberté, d'égalité et de solidarité, d'où leur prise en considération des rapports de pouvoir qui se développent à l'intérieur des groupes militants. Ressentant un sentiment d'urgence, ils et elles cherchent également à faire apparaître leurs visées sociales et politiques dans l'espace public et à combattre les formes tangibles d'oppressions systémiques. Vivant souvent avec tension la difficile application de leurs idéaux (en reproduisant même au sein de leurs groupes ce qu'ils et elles dénoncent), les militant-e-s radicaux oscillent donc entre le front intérieur et le front extérieur de leur lutte. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Militantisme, Engagement, Organisation, Radicalisme, Anarchisme, Féminisme, Affinitaire, Altermondialisme, Révolution, Désillusion, Oppression systémique, Leadership, Autorité, Pouvoir.
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L'altermondialisme en Afrique subsaharienne : étude de cas des organisations paysannes au Kenya

St-Louis, Marie-Pier January 2009 (has links) (PDF)
L'avènement du Forum social mondial (FSM) au Kenya en 2007 relevait d'un intérêt particulier pour le Comité international du FSM. L'Afrique, marginalisée économiquement, était encore très peu présente au sein des forums sociaux mondiaux. Ce mémoire a pour but de comprendre la dynamique entourant la participation de membres d'organisations paysannes kenyanes au processus des forums sociaux. De fait, les organisations paysannes sont des acteurs centraux au sein de la société kenyane composée majoritairement d'une population vivant des activités de la terre. C'est dans cette perspective que nous avons tenté de comprendre de quelle façon les organisations paysannes kenyanes se définissent comme actrices dans le FSM 2007. Afin de répondre à ce questionnement, nous avons effectué une enquête de quatre mois au Kenya. Nous inspirant d'une démarche compréhensive ethnologique et de la théorisation ancrée, nous avons réalisé douze entretiens en profondeur et vingt-six entretiens secondaires. Deux aspects ont été mis de l'avant pour explorer notre objet d'étude. Dans un premier temps, nous nous sommes interrogée sur les motivations derrière la participation des répondants par rapport aux valeurs proposées par la Charte des principes du FSM. Dans un deuxième temps, nous avons tenté de comprendre si la participation de représentants d'organisations paysannes au FSM représente réellement une intégration de l'ensemble des organisations concernées et du mouvement paysan. À la lumière des résultats obtenus, nous constatons que certaines organisations, à mission plus localisée, ont réussi à faire participer certains de leurs membres. Elles les ont consultés et informés. Il est clair que le manque de ressources matérielles, humaines et financières a limité cette intégration (visibilité, réseautage). En contrepartie, les organisations pannationales ont souvent l'impression d'avoir atteint davantage leurs objectifs, puisque les moyens dont elles disposaient leur permettaient d'être plus visibles. En revanche, les membres et la population ciblée par la mission de ces organisations pannationales ont été peu impliqués et ignoraient même souvent jusqu'à l'existence du FSM. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Organisations paysannes, Forum social mondial, Mouvements sociaux, Afrique, Kenya, Société civile.
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Échelles du pouvoir et actions collectives : l'effet de l'altermondialisme sur les mouvements sociaux québécois

Guay, Nathalie January 2007 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur l'étude du mouvement altermondialiste et des dimensions géographiques de ses actions collectives. De par sa présence à l'échelle mondiale, le mouvement altermondialiste est certes l'un des mouvements les plus étudiés en ce début de troisième millénaire. Cette étude vise en particulier à enrichir la réflexion sur l'analyse des mouvements sociaux à l'aide des concepts de rescalorisation et de glocalisation. Plus particulièrement, cette recherche explore, via trois études de cas, les impacts de l'altermondialisation sur les organisations québécoises qui s'insèrent dans le mouvement et qui participent au Forum social mondial. L'approche géographique utilisée permet d'aborder l'objet d'étude sous trois angles différents. Premièrement, au niveau macro, le contexte de rescalorisation et de glocalisation qui a succédé à l'ère fordiste permet d'observer comment le mouvement altermondialiste déploie des actions glocales, à l'aide de réseaux, afin de combattre le néolibéralisme et de revendiquer un approfondissement de la démocratie, en misant sur la participation et la diversité. Deuxièmement, au niveau méso, les réseaux permettent aux organisations et aux individus d'effectuer des sauts d'échelle afin de rejoindre les lieux de pouvoir et de s'engager ainsi dans des causes communes, tout en mettant leurs ressources en commun. Ce fonctionnement en réseau permet aussi l'émergence d'une nouvelle culture politique, basée sur l'horizontalité. Troisièmement, au niveau micro, l'altermondialisme amène les organisations à s'investir à de nouvelles échelles et en d'autres territoires, en s'engageant parfois dans un processus d'action glocale à travers les réseaux, sans toutefois avoir à effectuer de compromis quant à leur identité spécifique. L'adhésion au mouvement entraîne aussi la diffusion d'innovations et d'alternatives entre les organisations. Ces alternatives et la culture altermondialiste en émergence sont à l'origine d'une nouvelle utopie, celle qui clame qu'un autre monde est possible. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mouvement altermondialiste, Action collective, Rescalorisation, Glocalisation, Réseaux, Québec.
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Regards géographiques sur la mondialisation halieutique. L'altermondialisation et les formes de résistances des " pêches artisanales "

Noel, Julien 14 January 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse souhaite apporter un éclairage géographique, tant spatial que scalaire, sur le phénomène contestataire singulier que constitue l'altermondialisation halieutique. Plus précisément, notre objectif consiste à démontrer en quoi ce mouvement social de soutien à la pêche artisanale engage une réappropriation socio-spatiale d'un processus de mondialisation halieutique profondément inégalitaire. Pour comprendre ces interactions, deux terrains halieutiques militants font plus particulièrement l'objet d'une analyse comparée : la pêche artisanale française et la pêche traditionnelle malgache. Il nous faut en premier lieu saisir le passage de la mondialisation à la globalisation halio-aquacole en retraçant les principales étapes géohistoriques de la mise en place d'un système-monde aquatique afin de mieux comprendre par la suite sa structuration contemporaine ainsi que ses dysfonctionnements spatiaux actuels. La mise en évidence de ses inégalités nous conduit alors à analyser les multiples dimensions spatiales de l'altermondialisation halieutique, ce qui revient à interroger les caractéristiques de ce mouvement contestataire, à savoir l'organisation de son système d'acteurs, ses stratégies ainsi que ses dynamiques. Pour finir, nous interrogeons conjointement les politiques de durabilité mises en oeuvre par ces deux systèmes halieutiques d'amont en aval de la filière halieutique. De cette confrontation entre échelles spatiales globalisantes et échelles localisées (territorialisantes), nous concluons sur la nécessité d'adopter une démarche résolument transcalaire et cosmopolitique dans la régulation de cette mondialisation halieutique.
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De la pensée et de l'action : l'engagement de jeunes dans le mouvement anti/altermondialiste au Québec

Mahéo-Le Luel, Valérie-Anne January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Politique et culture hip-hop dans la périphérie de São Paulo

Hébert, Guillaume January 2008 (has links) (PDF)
Au moment où la majorité des êtres humains vivent désormais dans les villes, l'étude de phénomènes sociaux urbains prend une importance renouvelée. La culture hip-hop est née dans la ville de New York à l'époque où y appliquait les premières politiques néolibérales. Aujourd'hui, les deux phénomènes se côtoient de part et d'autre, au centre et en périphérie de la ville-globale, une mise en réseau des mégapoles du monde qui entraîne une amplification des rapports transnationaux. La culture hip-hop, en tant que manifestation socio-culturelle offre un accès privilégié à l'imaginaire des populations périphériques. São Paulo, métropole du Brésil et centre financier de l'Amérique latine, abrite aussi l'une des communautés hip-hop les plus engagées et à partir desquelles on peut étudier les rapports entre le « mouvement culturel » hip-hop et la politique à l'heure de l'altermondialisme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Culture hip-hop, Politique, Postmodernité, Cultural studies, Ville-globale, Périphéries urbaines, Troisième espace, São Paulo, Brésil, Altermondialisme.
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Modalités, formes et significations de l'engagement au sein des collectifs du mouvement de justice globale : étude de cas auprès de 16 militant-e-s montréalais-es

Pirotte, Magaly January 2006 (has links) (PDF)
Cette recherche porte sur les formes et pratiques de l'engagement au sein du mouvement de justice globale. Basée sur une série d'entrevues effectuées auprès de seize personnes engagées dans des collectifs montréalais, elle se donne pour objectif d'interroger directement les militant-e-s afin de comprendre qui s'engage, comment, pourquoi et dans quel but. On a questionné les personnes sur leur milieu d'origine, leur parcours d'engagement, leur conception du changement social, leur rapport aux idéologies et à l'utopie, les actions posées, l'imbrication entre vie privée et vie militante...Ceci afin de tenter de mieux comprendre qui sont ceux et celles qui participent à un mouvement présent sur la scène politique depuis une dizaine d'années et pourtant souvent encore méconnu. On constate dans un premier temps des différences entre le militantisme «traditionnel», notamment celui au sein des partis politiques et des syndicats, et l'engagement au sein des collectifs du mouvement de justice globale : différences dans la composition sociale du mouvement, mais aussi ses objectifs, ses thématiques, ses analyses de la réalité sociale, ses modes d'organisation, les types d'actions posées...Différences aussi par rapport à la conception de ce qu'est la politique et les champs possibles de la contestation: il y a chez les personnes interrogées un rejet des formes traditionnelles du politique qui ne semble pas tant lié à une apolitisation qu'à un désir de faire une autre politique. Comment expliquer ces changements ? Par la modification du contexte social, politique et économique certainement, mais aussi par une modification de l'imaginaire politique des militant-e-s que l'on constate au cours de la recherche. Tou-te-s conçoivent leur action politique résolument au présent, sans espoir de révolution ou de changement social radical à court-moyen terme. De cette modification de l'imaginaire militant par rapport aux modèles passés, de la perte de l'idéal révolutionnaire découlent de nouvelles façon de s'engager, de s'organiser, de vivre sa politique. L'engagement apparaît comme un moyen de créer dès maintenant un monde différent, de dépasser la tristesse et la colère dans l'action collective, de se réapproprier le présent, et ce faisant d'inventer d'autres futurs possibles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Action collective, Activisme, Engagement, Militantisme, Mouvement altermondialiste, Mouvement de justice globale, Révolution, Utopie.
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La contestation du régime agricole québécois par le syndicalisme « citoyen » de l'union paysanne

Silvestro, Marco January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse de sociologie porte sur le syndicalisme agricole québécois. A partir de l'exemple de l'Union paysanne, un syndicat contestataire qui fait appel à un cadre d'action collective « altermondialiste », elle montre comment s'organise la contestation du régime agroalimentaire québécois. L'Union paysanne a mis de l'avant un « syndicalisme agricole citoyen » rassemblant plusieurs catégories sociales de personnes pour lutter contre le régime agroalimentaire restrictif. Cette recherche s'inscrit dans la sociologie de l'action collective, des mouvements sociaux et de la politique contestataire. L'auteur développe un modèle d'analyse lier les aspects structuraux (le cadre institutionnel, la structure des opportunités politiques) et les aspects culturels de l'action collective (discours politique, identités collectives, engagement des personnes) afin de comprendre la co-évolution entre les institutions et les mouvements sociaux, l'interdépendance entre les déterminants structurels et les possibilités endogènes d'action collective. La seconde partie offre une étude de cas de l'Union paysanne entre 2001 et 2007. Elle commence par détailler la structure de la relation sociale dans l'agroalimentaire, montrant que les agriculteurs et les agricultrices sont le maillon dominé de la chaîne et qu'ils et elles vivent une crise généralisée. L'agriculture québécoise est qualifiée comme engagée sur la voie de l'industrialisation et de la mondialisation et que dans ce processus elle est largement déterminée par des intérêts qui lui sont étrangers. La thèse montre ensuite comment la contestation émerge, à partir des luttes pour l'agriculture biologique des années 1970 jusqu'aux luttes « citoyennes » contre l'expansion de l'industrie porcine des années 1990-2000, en passant par la contestation du syndicat agricole majoritaire par des membres mécontent-es dans les années 1980-1990. Ces luttes rurales et agraires constituent le terreau à partir duquel l'Union paysanne entend fédérer les mécontentes et les mécontents autour de l'appel à « une agriculture à dimension humaine ». La thèse démontre que le syndicat cherche à faire tomber les barrières du régime agroalimentaire en innovant, c'est-à-dire en acceptant dans ses rangs les agriculteurs, les agricultrices, mais aussi toute autre personne qui entend défendre le caractère multifonctionnel et local de l'agriculture, ce qui rompt avec le syndicalisme professionnel. Sont ensuite décrites quatre campagnes politiques du syndicat qui montrent sur quel registre et à l'aide de quelles ressources il agit. Au départ une logique de syndicalisme de mouvement social l'animait, mais il a évolué vers un syndicalisme professionnel pour enfin devenir un groupe de pression professionnalisé. L'analyse de la cohabitation des diverses identités (agriculteur, paysan, consommateur, « citoyen », etc.) montre que cette diversité a accentué les problèmes internes de l'organisation, provoquant à terme la démobilisation de ses membres. La thèse conclut que l'action collective innovante de l'Union paysanne révèle des tensions dans la mobilisation sociale « altermondialiste » et pose des défis relatifs à l'ancrage territorial, à la discussion interidentitaire et quant à l'engagement des personnes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sociologie des mouvements sociaux, Sociologie rurale, Syndicalisme agricole, Québec, Mondialisation, Altermondialisme.

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