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Le cinéma analogique, entre obsolescence et résistance : l’exemple du collectif Double NégatifCoderre, Charles-André 08 1900 (has links)
Ce mémoire de maîtrise se penche sur la place du cinéma analogique à l’ère du « tout-numérique », en particulier dans le domaine du cinéma d’avant-garde. Le premier chapitre se consacre, d’un point de vue historique et théorique, sur «l’air du temps cinématographique», c’est-à-dire, sur le statut de la pellicule dans un contexte où l’on assiste à la disparition du format 35mm, tout aussi bien comme support de diffusion dans les salles de cinéma qu’à l’étape du tournage et de la postproduction. Face à une industrie qui tend à rendre obsolète le travail en pellicule, tout en capitalisant sur l’attrait de celle-ci en la reproduisant par le biais de simulacres numériques, il existe des regroupements de cinéastes qui continuent de défendre l’art cinématographique sur support argentique.
Ainsi, le deuxième chapitre relève la pluralité des micros-laboratoires cinématographiques qui offrent des formes de résistance à cette domination du numérique. Nous nous intéresserons également, en amont, aux mouvements des coopératives tels que la Film-Maker’s Cooperative de New York et la London Filmmaker’s Coop afin de comprendre le changement de paradigme qui s’est opéré au sein de l’avant-garde cinématographique entre les années 50 et 70. Les mouvements de coopératives cherchaient avant tout une autonomie créative, tandis que les collectifs contemporains dédiés à la pellicule assurent la pérennité d’une pratique en voie de disparition.
Finalement, le troisième chapitre propose une étude de cas sur le collectif de cinéastes montréalais Double Négatif. Ce chapitre relate tout aussi bien l’historique du collectif (fondement du groupe lors de leur passage à l’université Concordia), les spécificités qui émanent de leur filmographie (notamment les multiples collaborations musicales) ainsi que leur dévouement pour la diffusion de films sur support pellicule, depuis bientôt dix ans, au sein de la métropole. À l’image de d’autres regroupements similaires ailleurs sur la planète (Process Reversal, l’Abominable, Filmwerplaats pour ne nommer que ceux-là) le collectif Double Négatif montre des voies à suivre pour assurer que le cinéma sur pellicule puisse se décliner au futur. / This master’s thesis reflects upon the place of analogue cinema in the new digital era of film, particularly within the avant-garde. The first chapter explores from a historical and theoretical point of view the current cinematographic trends, i.e., the status of celluloid in the context of its disappearance, whether it is as a projecting medium or at the production and postproduction stage. Facing an industry which encourages the obsolescence of celluloid (but continues to attempt to reproduce its aesthetic through digital means), there exists filmmaking collectives which continue to defend the use of film in their practice.
The second chapter reveals the pluralism of cinematographic micro-laboratories which offer a form of resistance to digital domination. In order to understand the paradigm shift which occured during the 1950s and 1970s within the avant-garde we will also examine the cooperatives movement such as the Film-Maker’s Cooperative in New York and the London Filmmaker’s Coop. The cooperatives movement was above all searching for artistic autonomy, whereas comtemporary collectives dedicated to celluloid tend to ensure the preservation of an endangered practice.
The third chapter proposes a case study on the Montreal film-collective Double Negative. This chapter relates the history of the collective (creation of the group during their studies at Concordia University), the specificities of their filmography (particularly their musical collaborations) as well as their devotion to the diffusion and projection of films on celluloid. Like other similar groups (Process Reversal, l’Abominable, Filmwerplaats, to name a few) the Double Negative collective paves the way to ensure the survival of the celluloid medium in cinema.
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