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La distribution des connaissances dans la gestion du risque : analyse des interactions dans le cadre du Comité de la protection civile de la Mairie de Tecoluca - Salvador

Arce Arguedas, Maria Lourdes 03 1900 (has links)
Le sujet de la gestion du risque m’a toujours interpelée, surtout après que j’ai vécu deux ouragans et un tremblement de terre dévastateurs au Salvador. Bien qu’on ait assez écrit sur le sujet en le reliant souvent aux changements climatiques, on ne sait pas comment les organisations gouvernementales et civiles vivent cette gestion du risque au quotidien. À partir d’une étude ethnographique de la Commission de la protection civile de la Mairie de Tecoluca au Salvador, j’observais les processus qui se mettent en place dans la recherche et l’analyse des facteurs structuraux causant les situations de vulnérabilité. Pour ce faire, j’adoptais une approche basée sur l’étude des interactions, mobilisant les théories de la cognition distribuée et de l’acteur réseau. Comme je le montre, la gestion du risque, vue comme un processus participatif, se caractérise, d’une part, par la coopération et la coordination entre les personnes et, d’autre part, par la contribution d’outils, de technologies, de documents et de méthodes contribuant à la détection de risques. Ceci exige la mobilisation de connaissances qui doivent être produites, partagées et distribuées entre les membres d’un groupe à travers les divers artéfacts, outils, méthodes et technologies qu’ils mobilisent et qui les mobilisent. À ce sujet, la théorie de la cognition distribuée permet d’explorer des interactions qui se produisent au sein d’un groupe de travail en se focalisant sur ce qui contribue à l’acte de connaitre, conçu comme une activité non pas seulement individuelle, mais surtout collective et distribuée. Par ailleurs, la théorie de l’acteur-réseau me permet, quant à elle, de montrer comment dans l’exécution de cette tâche (la gestion du risque), la contribution active d’acteurs non humains, tant en soi qu’en relations avec les acteurs humains, participe de l’activité de détection et de prévention du risque. / The subject of risk management has always interested me, especially after I lived through two hurricanes and a devastating earthquake in El Salvador. Although there is a lot of literature on this subject, often linked to the question of climate change, we do not know how governmental and civil organizations deal with risk management on a daily basis. Based on an ethnographic study of the Civil Protection Commission of the mayoralty of Tecoluca, El Salvador, I observed processes that are taking place in the research and analysis of structural factors causing situations of vulnerability. To do this, I adopted an approach based on the study of interactions, involving the theory of distributed cognition and actor-network theory. As I show, the risk management seen as a participatory process is characterized, on one side, by the cooperation and coordination of individuals and, on the other side, by the contribution of tools, technologies, materials and methods that contribute to the detection of risk. This requires the mobilization of knowledge that must be produced, shared and distributed among the members of a group through the various artefacts, tools, methods and technologies that they mobilize and that mobilize them. In this regard, the theory of distributed cognition allows me to explore the interactions that occur within a working group by focusing on what contributes to the act of knowing, an activity is not just individual but also collective and distributed. Moreover, the actor-network theory allows me to show how in the execution of this task (risk management), the active contribution of non-human actors, both by themselves and in relation to human actors, participates in activities of detection and risk prevention.
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Les expressions d'autorité dans les interactions organisationnelles de Médecins sans frontières : une approche dynamique

Yaméogo, Nawalaguema Théophane January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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La face et la figuration: une analyse interactionnelle tirée de l’instruction de base des Forces canadiennes

Wagnac, Régine 07 1900 (has links)
Le sujet de ce mémoire émane d’une volonté d’intégrer la recherche à ma réalité organisationnelle, celle des Forces canadiennes (FC). De cette aspiration est née l’idée d’étudier comment se dévoilent la face et la figuration lors de l’instruction de base. Partant d’une approche interactionniste, l’attention a été portée sur la face et la figuration d’un stagiaire au cours de trois interactions avec ses supérieurs. C’est plus précisément, la filature et l’analyse de conversation qui ont été mobilisées pour examiner cette problématique. La pertinence de la démarche est qu'elle met de l'avant une perspective de recherche peu présente dans la littérature, mais surtout, qu’elle s’insère dans un contexte organisationnel méconnu. L'entreprise vise d’une part, à nourrir la théorie en raffinant des concepts existants : la face et la figuration. D’autre part, elle cherche à éclairer la pratique en mettant en évidence des actes communicationnels difficilement observables dans le cadre habituel des activités militaires. / The subject of this thesis originates from a desire to integrate my research with my personal experience with the Canadian Forces (CF). As a result, I had the idea to study how face and facework emerge during basic training. Taking a communicative/interactional approach, I focused on the facework of a student during three interactions with his superiors. Specifically, I used shadowing and conversation analysis (CA) to examine this issue. This project offers important contributions to a topic that has not yet been addressed from the perspective I develop in this study, and few studies have looked at this topic in the context of the CF. Hence, this study aims to enrich theory by refining the concepts of face and facework. In addition, is aims to inform practice by highlighting communicative practices that are difficult to observe in the ordinary course of military activities.
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Femmes politiques au Burkina Faso et autorité dynamique : une approche vidéographique

Yaméogo, Nawalaguemba Théophane 05 1900 (has links)
La négociation d’autorité des femmes politiques burkinabè à travers leurs interactions est le thème central de la présente thèse. Cette thèse se veut une étude ethnométhodologique des formes dynamiques (émergentes) d'autorité, formes qui, jusqu'à présent, occupent peu de place, à bien des égards, tant dans la recherche sociale et organisationnelle que dans les études de sociologie du développement. Ces formes d'autorité surgissent et s'établissent ou disparaissent en fonction de la réaction des interlocuteurs tout au long d'une interaction donnée. Elles fluctuent en fonction des situations et se matérialisent par des mouvements de cadrage et de recadrage où chaque interlocuteur essaie d'établir « son autorité » en tentant d'influencer l'autre ou les autres par ses idées et ses arguments. Cette étude nous a permis de toucher du doigt les activités au quotidien de ces femmes, d’analyser leurs interactions et de rendre compte de leur combat pour se faire accepter en tant qu’actrices à part entière ainsi que de leur participation aux différentes luttes pour l’épanouissement de la femme et son implication au processus de développement. Ce faisant, ce document, que nous avons voulu plus empirique que théorique, part du constat de l’évolution sociopolitique du Burkina ainsi que des approches qui ont jalonné les différents luttes et travaux de féministes, universitaires et autres partenaires au développement. Par la suite, nous rendons compte d’une étude de terrain réalisée par la méthode dite du shadowing (filature), suivie d’analyses de conversation. Avec l'ethnométhodologie (une sociologie développée autour de l’œuvre de l’Américain Harold Garfinkel) comme principale source d’inspiration concernant le cadre analytique, il s’est agi, pour le travail d'analyse, d’opérer une série de descriptions analytiques des séquences d'interactions enregistrées puis de réaliser une catégorisation des formes dynamiques d'autorité identifiées. Cette catégorisation s’est opérée sur la base des différents marqueurs d'autorité que nous avons recensés dans des interactions impliquant quatre femmes politiques et un homme politique dans leur milieu de travail respectif. Le résultat de ces travaux nous a permis, par la suite, de faire une analyse comparative des marqueurs d’autorité, d’une part, entre les femmes politiques elles-mêmes et, d’autre part, entre celles-ci et l’homme politique. Cette comparaison nous a permis, dans un premier temps, de nous rendre à l’évidence que, comme leurs collègues hommes, les femmes politiques ont beaucoup recours à des marqueurs d’autorité pour non seulement s’affirmer comme actrice politique, mais aussi pour rallier leur(s) interlocuteur(s) ou pour faire passer (accepter) leurs idées et leurs positions. Dans un second temps, elle nous permet aussi d’affirmer que, contrairement aux apparences et souvent loin des couvertures médiatiques et des salons diplomatiques, les femmes politiques, avec les ressources qui sont les siennes, s’impliquent activement dans la gestion de la vie de la nation et dans les activités de la promotion de la femme et du développement. / This thesis centers on the negotiation of authority enacted by Burkinabe female politicians through their interactions with other parties. This thesis consists in an ethno-methodological study of dynamic (emerging) forms of authority, a topic that, until now, has been somewhat neglected by the literature in social and organizational research as well as in developmental studies. Throughout a given interaction and based on the interlocutors’ moves and countermoves, these forms of authority emerge, establish themselves or disappear. They fluctuate along situations and materialize through framing and reframing dynamics in which interlocutors attempt to establish their respective authority by trying to influence the others with their ideas, thoughts, and positions. This study allows us to learn more about the daily activities of these female politicians by analyzing their interactions and accounting not only for their struggle to be accepted as stakeholders in their own right, but also for their participation in multiple initiatives for women development and their involvement in the economic development process. In doing so, this thesis, which is meant to be more empirical than theoretical, begins with observations about the socio-political history of Burkina and approaches that marked the various struggles and work by feminists, academics and other development partners. We then report on our fieldwork, which was completed through a combination of shadowing and conversation analysis. Using ethnomethodology (a sociological approach developed by Harold Garfinkel) as the main source of our analytical framework, the study first makes a series of analytical descriptions of sequences of interactions. We then propose a dynamic categorization of forms of authority. This categorization is based on different markers of authority that were identified throughout the interactions involving four female politicians and one male politician, in their respective workplace. The result of this work allowed us to make a comparative analysis of the various markers of authority enacted by the female politicians as well as a comparison of these markers between them and the male politician. This ultimately allowed us to show that female politicians, just as their male counterparts, mobilize authority markers not only to assert their political role, but also to rally their interlocutors or to convey (or convince with) their ideas and positions. This study also allows us to show that, contrary to appearances, and often far from media coverage and diplomatic salons, female politicians, in their own ways, get actively involved in the management of state affairs, and in the activities for the advancement of women and economic development.
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Avoir ou ne pas être : la constitution possessive de l'organisation

Bencherki, Nicolas 08 1900 (has links)
Thèse réalisée en cotutelle entre le Département de communication de l'Université de Montréal (sous la direction de François Cooren)et le Centre de sociologie des organisation de Sciences Po Paris (Institut d'études politiques de Paris; sous la direction de Bruno Latour). / Comment une organisation peut-elle agir ? Peut-elle être considérée comme un acteur en elle-même ou nécessite-t-elle que d’autres agissent pour elle ? Comment parler de son action sans présumer son existence ? Je voudrais proposer ici une approche proprement communicationnelle à la question de l’action organisationnelle. M’appuyant sur la narratologie de A. J. Greimas pour rendre apparentes certaines des idées centrales de la philosophie de l’individuation, je montre que l’organisation – et tout être social – agit en se faisant attribuer des actions. La philosophie de l’individuation est nécessaire ici pour dériver une théorie de l’action organisationnelle à partir de la manière même dont se constituent les organisations. Cela me permet notamment d’affirmer que l’organisation participe aussi elle-même à ces pratiques d’attribution, car en tant qu’elle existe déjà « plus ou moins et d’une certaine manière », elle appelle des actions particulières. À travers l’imbrication de mandats et de programmes d’actions, dans une logique d’appropriation/attribution, l’organisation peut effectivement agir tout en comptant toujours sur d’autres pour le faire. Nul besoin de s’en remettre à une ontologie essentialiste de l’organisation pour affirmer qu’elle agit elle-même, car il n’y a pas d’opposition entre affirmer que l’organisation agit et que d’autres agissent pour elle. En fait, loin de s’opposer, ces deux affirmations s’impliquent mutuellement. Les pratiques d’attribution sont nécessaires pour agir légitimement – il faut toujours agir pour autre que soi – mais aussi pour agir tout court, car la logique même de la propriété d’action, donc de pouvoir dire que ceci est mon action, suppose que l’action ne soit jamais tout à fait mienne. Les conséquences de cette proposition sur les questions de pouvoir et d’éthique sont brièvement abordées. En observant quatre terrains distincts, j’ancre cette proposition théorique dans l’empirique. Ces terrains sont une association de locataires, un projet de réforme d’un grand établissement d’enseignement français, quelques événements dans la vie d’un gestionnaire de gratte-ciel de New York et une réunion entre des représentants de Médecins sans frontières et des administrateurs de santé congolais. Compte tenu de la nature théorique de ma proposition, cette variété de terrains permet de montrer l’utilité de ces idées à l’étude d’une diversité de situations. / How can an organization act? Can it be considered as an actor in itself or does it need others to act on its behalf? How is it possible to address these questions without presupposing the organization? I would like to put forward a specifically communicational approach to the question of organizational action. Borrowing from A. J. Greimas’ narratology to make salient some of individuation philosophy’s most central ideas, I show that the organization – and any ‘social’ being – acts by being attributed actions. Individuation philosophy is necessary to derive a theory of organizational action from the very manner organizations are constituted. This allows me, among other things, to suggest that organizations themselves also play a part in attribution practices, for inasmuch as they exist “more or less and in a certain way”, they call for further actions. Through the imbrication of mandates and of programs of actions, in a logic of appropriation/attribution, the organization can act by always relying on others to do so. There is no need to invoke an essentialist ontology of organization to state that it acts by itself, for there is no opposition between stating that the organization acts and that others act for it. In fact, far from opposing, both statements imply each other. Practices of attribution are necessary for legitimate action – I must always act for someone other than myself – but also for acting at all. In other words, to be able to say that this is my action, I need this action not to be entirely my own. The consequences of this proposal on questions of power and ethics are also briefly considered. I provide my theoretical discussion with a firm empirical grounding through the study of four different fields. I analyse audio and video recordings from a tenants association, the reform project of a French higher education institution, events from the daily work of a New York skyscraper manager and a meeting between Doctors without border representatives and Congolese health administrators. Given the theoretical nature of my proposal, this variety of empirical data allows me to show the usefulness of those ideas to the study of a large array of situations.
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Les stratégies organisationnelles de gestion des rumeurs sur Internet : une analyse ventriloque

Ducroquet, Camille 03 1900 (has links)
Le présent mémoire porte sur les stratégies de gestion de rumeurs par les organisations sur Internet et sur les réseaux sociaux. Il se veut une étude dite « ventriloque » des figures d’autorité mises en présence par les organisations et les internautes à travers leurs interactions. L'objectif de cette recherche est ainsi d’étudier les stratégies employées par les organisations pour gérer les rumeurs sur Internet et d’observer les interactions entre l’organisation et ses consommateurs afin de comprendre le rapport des organisations avec leurs consommateurs, réels ou potentiels, grâce aux figures mises en scène et invoquées dans leurs stratégies. Comme nous le montrons dans nos analyses, les organisations mettent en scène une multitude de figures d’autorité pour convaincre leurs consommateurs. En même temps, elles se positionnent comme sujettes à des agentivités qui sont contextuelles aux rumeurs auxquelles elles font face. De la même façon, les internautes mettent en scène les préoccupations qui les animent. Les dialogues entre organisations et internautes reflètent différentes relations entre ces deux parties. En particulier, nous montrons que les organisations n’interagissent pas toutes de la même manière avec les internautes. Cette analyse s’appuie sur des données récoltées sur les sites internet des organisations étudiées et sur les réseaux Facebook et Twitter. / In this thesis, we analyze the strategies organizations develop to manage and fight against rumors through the Internet and the social media. The objective is to mobilize a ventriloquial approach to analyze how various authority figures are used by the organizations and the consumers to lend weight to their respective positions through their online interactions. As we show, organizations use a multitude of authority figures to convince their consumers. At the same time, they position themselves as subjected to agencies that are contextual to the rumor they are facing. Similarly, Internet users stage concerns that are supposed to drive their positions. As we show, dialogues between organizations and Internet users reflect different relations between these two parties. Indeed, organizations do not all interact in the same way with Internet users. This analysis is based on data collected from organization websites and social media such as Facebook and Twitter.
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La face et la figuration: une analyse interactionnelle tirée de l’instruction de base des Forces canadiennes

Wagnac, Régine 07 1900 (has links)
Le sujet de ce mémoire émane d’une volonté d’intégrer la recherche à ma réalité organisationnelle, celle des Forces canadiennes (FC). De cette aspiration est née l’idée d’étudier comment se dévoilent la face et la figuration lors de l’instruction de base. Partant d’une approche interactionniste, l’attention a été portée sur la face et la figuration d’un stagiaire au cours de trois interactions avec ses supérieurs. C’est plus précisément, la filature et l’analyse de conversation qui ont été mobilisées pour examiner cette problématique. La pertinence de la démarche est qu'elle met de l'avant une perspective de recherche peu présente dans la littérature, mais surtout, qu’elle s’insère dans un contexte organisationnel méconnu. L'entreprise vise d’une part, à nourrir la théorie en raffinant des concepts existants : la face et la figuration. D’autre part, elle cherche à éclairer la pratique en mettant en évidence des actes communicationnels difficilement observables dans le cadre habituel des activités militaires. / The subject of this thesis originates from a desire to integrate my research with my personal experience with the Canadian Forces (CF). As a result, I had the idea to study how face and facework emerge during basic training. Taking a communicative/interactional approach, I focused on the facework of a student during three interactions with his superiors. Specifically, I used shadowing and conversation analysis (CA) to examine this issue. This project offers important contributions to a topic that has not yet been addressed from the perspective I develop in this study, and few studies have looked at this topic in the context of the CF. Hence, this study aims to enrich theory by refining the concepts of face and facework. In addition, is aims to inform practice by highlighting communicative practices that are difficult to observe in the ordinary course of military activities.
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Avoir ou ne pas être : la constitution possessive de l'organisation

Bencherki, Nicolas 08 1900 (has links)
Comment une organisation peut-elle agir ? Peut-elle être considérée comme un acteur en elle-même ou nécessite-t-elle que d’autres agissent pour elle ? Comment parler de son action sans présumer son existence ? Je voudrais proposer ici une approche proprement communicationnelle à la question de l’action organisationnelle. M’appuyant sur la narratologie de A. J. Greimas pour rendre apparentes certaines des idées centrales de la philosophie de l’individuation, je montre que l’organisation – et tout être social – agit en se faisant attribuer des actions. La philosophie de l’individuation est nécessaire ici pour dériver une théorie de l’action organisationnelle à partir de la manière même dont se constituent les organisations. Cela me permet notamment d’affirmer que l’organisation participe aussi elle-même à ces pratiques d’attribution, car en tant qu’elle existe déjà « plus ou moins et d’une certaine manière », elle appelle des actions particulières. À travers l’imbrication de mandats et de programmes d’actions, dans une logique d’appropriation/attribution, l’organisation peut effectivement agir tout en comptant toujours sur d’autres pour le faire. Nul besoin de s’en remettre à une ontologie essentialiste de l’organisation pour affirmer qu’elle agit elle-même, car il n’y a pas d’opposition entre affirmer que l’organisation agit et que d’autres agissent pour elle. En fait, loin de s’opposer, ces deux affirmations s’impliquent mutuellement. Les pratiques d’attribution sont nécessaires pour agir légitimement – il faut toujours agir pour autre que soi – mais aussi pour agir tout court, car la logique même de la propriété d’action, donc de pouvoir dire que ceci est mon action, suppose que l’action ne soit jamais tout à fait mienne. Les conséquences de cette proposition sur les questions de pouvoir et d’éthique sont brièvement abordées. En observant quatre terrains distincts, j’ancre cette proposition théorique dans l’empirique. Ces terrains sont une association de locataires, un projet de réforme d’un grand établissement d’enseignement français, quelques événements dans la vie d’un gestionnaire de gratte-ciel de New York et une réunion entre des représentants de Médecins sans frontières et des administrateurs de santé congolais. Compte tenu de la nature théorique de ma proposition, cette variété de terrains permet de montrer l’utilité de ces idées à l’étude d’une diversité de situations. / How can an organization act? Can it be considered as an actor in itself or does it need others to act on its behalf? How is it possible to address these questions without presupposing the organization? I would like to put forward a specifically communicational approach to the question of organizational action. Borrowing from A. J. Greimas’ narratology to make salient some of individuation philosophy’s most central ideas, I show that the organization – and any ‘social’ being – acts by being attributed actions. Individuation philosophy is necessary to derive a theory of organizational action from the very manner organizations are constituted. This allows me, among other things, to suggest that organizations themselves also play a part in attribution practices, for inasmuch as they exist “more or less and in a certain way”, they call for further actions. Through the imbrication of mandates and of programs of actions, in a logic of appropriation/attribution, the organization can act by always relying on others to do so. There is no need to invoke an essentialist ontology of organization to state that it acts by itself, for there is no opposition between stating that the organization acts and that others act for it. In fact, far from opposing, both statements imply each other. Practices of attribution are necessary for legitimate action – I must always act for someone other than myself – but also for acting at all. In other words, to be able to say that this is my action, I need this action not to be entirely my own. The consequences of this proposal on questions of power and ethics are also briefly considered. I provide my theoretical discussion with a firm empirical grounding through the study of four different fields. I analyse audio and video recordings from a tenants association, the reform project of a French higher education institution, events from the daily work of a New York skyscraper manager and a meeting between Doctors without border representatives and Congolese health administrators. Given the theoretical nature of my proposal, this variety of empirical data allows me to show the usefulness of those ideas to the study of a large array of situations. / Thèse réalisée en cotutelle entre le Département de communication de l'Université de Montréal (sous la direction de François Cooren)et le Centre de sociologie des organisation de Sciences Po Paris (Institut d'études politiques de Paris; sous la direction de Bruno Latour).
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Comprendre la situation d’interaction entre des personnes vivant avec de l’aphasie et les interlocuteurs non-familiers de leur communauté

Anglade, Carole 08 1900 (has links)
Contexte L’aphasie, conséquence d’une lésion neurologique, est une difficulté à parler, comprendre, lire ou écrire. La diminution de qualité de vie des personnes vivant avec une aphasie (PVA) ne serait pas associée à la sévérité de l’aphasie, mais à leur participation - c’est à dire la façon dont une personne fonctionne dans la société. Les PVA réalisent moins d’activités sociales, et s’en montrent insatisfaites. Elles éprouvent de la difficulté à communiquer dans leurs échanges du quotidien, y compris avec des personnes non familières de la communauté comme les commis, serveurs, etc. Quand ces interactions sont jugées trop difficiles, les PVA peuvent en venir à éviter de communiquer avec d’autres interlocuteurs que leurs proches et s’enfermer dans un environnement de communication protégé mais limité. Ceci ne leur permet plus de s'engager dans la société autant qu’elles le souhaiteraient. En s’isolant ainsi, leur qualité de vie est menacée. Il est donc à la fois nécessaire et important de favoriser les interactions des PVA en dehors du domicile, ce qui est encore peu courant dans les interventions orthophoniques proposées en réadaptation. Pour cela, il faut pouvoir comprendre les situations dans lesquelles les PVA peuvent s'engager dans le cadre de leurs activités quotidiennes. Or peu d’écrits ont étudié en détail les situations d'interaction entre des PVA et les interlocuteurs non familiers de leur communauté. Objectif L’objectif de ce projet doctoral est de comprendre la situation d’interaction entre des PVA et des interlocuteurs non familiers de leur communauté. Méthodologie Trois études furent réalisées. - Nous avons effectué une première étude à visée exploratoire avec l'objectif de décrire, grâce à l'analyse de conversation, la structure de ces interactions de service récoltées auprès de 6 PVA (étude 1).  - À partir de la première étude et toujours grâce à l'analyse de conversation, nous avons réalisé une nouvelle étude, visant à décrire comment ces 6 PVA faisaient comprendre leurs requêtes lors des interactions de service malgré leur aphasie (étude 2). - Enfin, dans une troisième étude nous avons cherché à comprendre - avec une étude de cas - comment une personne dont l'aphasie était sévère vivait la situation d’interaction de service au quotidien (étude 3). Résultats Dans l'étude 1, nous avons décrit les situations d’interaction de service de la vie quotidienne (ISQ) pour les PVA, et en avons notamment relevé la structure en quatre étapes sur le plan de la communication. Les interlocuteurs doivent s’entendre sur : 1) leur disponibilité à réaliser l’interaction, 2) l’objet de l’achat, 3) son prix, 4) le fait que l’interaction commerciale est terminée. Cette étude a également révélé que : - Les étapes 1 et 4, au cours desquelles la PVA doit faire comprendre à l’interlocuteur qu’elle est prête à commencer / clore l’interaction, ne représentent pas de défi spécifique pour les PVA. - Les étapes 2 et 3 peuvent pour leur part représenter des défis sur le plan de la communication. L'étape 2 visant à faire comprendre à l’interlocuteur l’objet de l’achat ou de l’intérêt de la PVA, l’interaction sera facilitée si la PVA peut se servir elle-même ou pointer sur des supports visuels. L'étape 3 sera facilitée si le montant est visible au moment où la PVA prend connaissance du prix qu'elle doit payer. Cette première étude a ainsi permis de mieux circonscrire les sources de défis sur le plan de la communication pour les PVA lors d’interactions à la caisse. Dans la deuxième étude, nous nous sommes spécifiquement penchées sur l'étape 2 des interactions de service afin d'analyser comment les PVA font comprendre l’objet de leur intérêt à leurs interlocuteurs. Nous avons examiné comment la PVA exprimait sa requête, et comment l’interlocuteur y réagissait. Cette étude mit en lumière la façon dont les personnes vivant avec une aphasie même sévère pouvaient faire comprendre l’objet de leur requête lors des interactions de service en appuyant leur communication non verbale dans le contexte et l’environnement physique de l’interaction. Dans notre étude 3, nous avons montré que la participation aux interactions de service de la vie quotidienne (ISQ) semblait liée chez le participant de cette étude de cas à la confiance qu’il avait dans sa capacité à réaliser l’ISQ malgré son trouble du langage. Ce participant a démontré un éventail de savoir-être et savoir-faire lissant l’interaction là où l’aphasie aurait pu l’écorcher, lui permettant d'obtenir le bien ou le service qu'il désirait, tout en donnant l'image d'un bon client, et ce malgré son aphasie. Conclusions Les interactions de service représenteraient une situation de communication dans laquelle les PVA pourraient participer de façon autonome et efficace. Leur structure, contexte et environnement physique pourraient permettre d'appuyer la communication non-verbale des PVA, et la relation de service orienterait les interlocuteurs vers une collaboration dans l'échange. Il est possible pour les PVA - mêmes celles dont l'aphasie est sévère - d'avoir confiance dans leur communication dans les situations d’interactions de service avec des personnes non familières, et de participer dans leur communauté de façon plus satisfaisante. / Background Aphasia is a difficulty in speaking, understanding, reading or writing as a result of neurological damage. The quality of life of people living with aphasia (PLWA) is not related to the severity of aphasia, but to their participation - that is, how well a person functions in society. PLWA perform fewer social activities and are less satisfied with them. They find it difficult to communicate in their daily interactions, including with people unfamiliar within their community such as clerks, waiters, etc. They have difficulty communicating in their daily interactions. If these interactions are felt to be too difficult, PLWA may avoid communicating with people other than their relatives, and remain in a protected but limited communication environment. This does not allow them to engage in society as much as they would like. By isolating themselves this way, their quality of life is threatened. It is therefore important to encourage PLWA’s interactions outside their home, which is still uncommon in speech-language pathology interventions offered in rehabilitation. This requires an understanding of the situations in which PLWA may engage in their daily activities. However, there is little literature that has examined in detail the situations in which PLWA interact with unfamiliar people in their community. Objective The objective of this Ph.D. project is to understand the situation of interaction between PLWA and unfamiliar people within their community. Methodology Three studies were carried out. The first is an exploratory study whose objective is to describe through conversation analysis the structure of service encounters collected from 6 PLWA (study 1). Based on Study 1 and still using conversation analysis, we conducted a new study to describe how these 6 PLWA made their requests understood during service interactions despite their aphasia (study 2). Finally, in a third study we sought to understand with a case study how a person with severe aphasia experienced this communication situation in everyday life (study 3). Results In Study 1, we described the Daily Service Encounter (DSE) situations for PLWA, including the four-step communication structure. Interlocutors must agree on: 1) their availability to perform the interaction, 2) the purpose of the purchase, 3) the price, 4) that the business interaction is complete. This study also found that: -Steps 1 and 4, where the PLWA must make the interlocutor understand that they are ready to begin/end the interaction, do not present specific challenges for PLWA. -Steps 2 and 3 however may present communication challenges. Since Step 2 aims to make the clerk understand the purpose of the purchase, the interaction will be facilitated if PLWA can help themselves or point to visual aids. Step 3 will be facilitated if the price is visible when PLWA are ready to pay. This initial study thus made it possible to better identify the sources of communication challenges for PLWA at the checkout. In the second study, we specifically looked at Step 2 of the service interactions in order to analyze how PLWA make the clerks understand the purpose of their interest. We looked at how the PLWA expressed their request, and how the clerks responded to it. This study highlighted how PLWA – even severe aphasia - could make the subject of their request understood during service encounters by supporting their non-verbal communication in the context and physical environment of the interaction. In our third study, we found that participation in DSE appeared to be related - in this case study - to the confidence of the participant in his ability to perform the DSE despite his language impairment. This participant demonstrated a range of interpersonal skills and abilities that smoothed interaction where aphasia might have nicked it, enabling him to obtain the good or service he wanted, while still presenting the image of a good customer, despite his aphasia. Conclusion Service encounters provide communication situations in which PLWA could participate effectively. Their structure, context, and physical environment would support the non-verbal communication of PLWA, and the service relationship would direct the interlocutors towards collaborative exchange. It is possible for PLWA - even those with severe aphasia - to be confident in their communication with unfamiliar people in service encounters, and to participate in their community in a more satisfying manner.
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Étude des caractéristiques discursives et sociales de l'écrit numérique : de la communication écrite médiée à la co-construction interactive de l'écrit socio-numérique

Hadi-Denoueix, Mandana 07 February 2014 (has links) (PDF)
Cette recherche relève des sciences du langage, de la didactique des langues et des cultures (DLC) et des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Elle considère la dimension humaine et sociale comme étant au cœur de la société de l'information ; les réseaux sociaux sont en effet aujourd'hui prédominants et intéressent la didactique des langues et le français langue étrangère. Notre étude empirique porte sur les interactions écrites médiées à distance afin d'appréhender les particularités du nouveau langage écrit interactif qui émerge des échanges en ligne. Quelles pratiques discursives et sociales les acteurs sociaux mettent-ils en œuvre pendant les interactions écrites médiées à distance ? Prenant appui sur un double corpus d'interactions écrites (en contexte naturel d'échanges et en contexte pédagogique en ligne), notre étude vise à enrichir la recherche concernant les spécificités de l'écrit socio-discursif numérique. Nous accordons une attention particulière aux différentes spécificités linguistiques, sémio-linguistiques, interactionnelles, discursives et relationnelles que les énonciateurs mobilisent pour communiquer et interagir dans un environnement numérique. Au moyen d'une approche d'analyse pluridisciplinaire (analyse de discours, analyse conversationnelle d'inspiration ethnométhodologique, interactionnisme goffmanien), nous tentons d'identifier les particularités de l'écrit numérique socio-discursif favorables à l'apprentissage.

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