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Les ouvrières, des années 1968 au très contemporain : pratiques et représentations / Female workers, from 1968 to the near present : practices and representationsGallot, Fanny 10 December 2012 (has links)
Cette thèse porte sur les ouvrières en France des années 1968 au très contemporain. Elle s’appuie principalement sur deux entreprises, Chantelle et Moulinex, et leurs usines de Saint-Herblain (Loire Atlantique) et Alençon (Basse Normandie), respectivement. Elle s’intéresse à la formation d’une génération d’ouvrières, la génération 1968. Celles-ci, embauchées au début des années 1970, traversent ensemble la séquence historique de l’« insubordination ouvrière », puis vieillissent ensemble avant de se trouver licenciées dans les années 1990 ou 2000. La formation de cette génération s’inscrit dans un contexte de bouleversement de l’organisation de la production et de diffusion des féminismes à l’usine, qui affectent la division sexuée du travail – salarié et domestique. En réponse, les gouvernements successifs et le patronat développent les discours paradoxaux de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle d’une part et de l’égalité professionnelle de l’autre. L’étude des pratiques des ouvrières à l’usine vise à montrer si, et comment, les ouvrières parviennent à prendre la parole dans les sphères publique et privée, et dans quelle mesure, pour ce faire, elles déploient une agency particulière qui rend possible des reconfigurations dans les normes de classe et de genre. Tandis que les grèves, les pratiques quotidiennes communes et l’émergence de syndicalistes à l’usine favorisent la formation des figures des filles de Chantelle et des ouvrières de Moulinex, les fermetures d’usine interrompent brutalement cette dynamique et atomisent ces collectifs. Dès lors, chaque licenciée n’est plus qu’une ancienne de, qui cherche à se reconvertir, explorant alors différentes pistes y compris culturelles, de façon à juguler la souffrance du licenciement. / This dissertation examines female workers in France from 1968 to the near present. It concentrates primarily on two companies, Chantelle and Moulinex, and their factories Saint-Herblain (Loire Atlantique) and Alençon (Basse Normandie), respectively. The dissertation concerns the formation of a generation of female workers, “the generation of 1968.” These workers, hired at the beginning of the 1970s, together traversed the historic sequence of “worker insubordination,” then aged together before finding themselves fired in the 1990s or 2000s. The development of this generation is inscribed in the context of the changes of the organization of production and of the diffusion of feminisms at the factory, which affected the sexed division of labor - salaried and domestic. In response, the successive governments and the employers developed paradoxical discourses of conciliation between family and professional life on the one hand, and professional equality on the other. The study of worker practices in the factory aims to reveal if, and how, the workers managed to speak out in the public and private spheres, and in what measure. In order to do so, they deployed a particular agency that made possible reconfigurations of norms of class and gender. Whereas the strikes, the common everyday practices, and the emergence of unions at the factory fostered the formation of the figures of girls of Chantelle and the female workers of Moulinex, the closings of the factories brutally interrupted this dynamic and atomized these collective identities. Therefore, each fired worker became no more than an old of, who searched to adapt, exploring different paths (including cultural) as ways to curb the pain of dismissal.
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Les ouvrières : pratiques et représentations (des années 1968 au très contemporain)Gallot, Fanny 10 December 2012 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les ouvrières en France des années 1968 au très contemporain. Elle s'appuie principalement sur deux entreprises, Chantelle et Moulinex, et leurs usines de Saint-Herblain (Loire Atlantique) et Alençon (Basse Normandie), respectivement. Elle s'intéresse à la formation d'une génération d'ouvrières, la génération 1968. Celles-ci, embauchées au début des années 1970, traversent ensemble la séquence historique de l'" insubordination ouvrière ", puis vieillissent ensemble avant de se trouver licenciées dans les années 1990 ou 2000. La formation de cette génération s'inscrit dans un contexte de bouleversement de l'organisation de la production et de diffusion des féminismes à l'usine, qui affectent la division sexuée du travail - salarié et domestique. En réponse, les gouvernements successifs et le patronat développent les discours paradoxaux de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle d'une part et de l'égalité professionnelle de l'autre. L'étude des pratiques des ouvrières à l'usine vise à montrer si, et comment, les ouvrières parviennent à prendre la parole dans les sphères publique et privée, et dans quelle mesure, pour ce faire, elles déploient une agency particulière qui rend possible des reconfigurations dans les normes de classe et de genre. Tandis que les grèves, les pratiques quotidiennes communes et l'émergence de syndicalistes à l'usine favorisent la formation des figures des filles de Chantelle et des ouvrières de Moulinex, les fermetures d'usine interrompent brutalement cette dynamique et atomisent ces collectifs. Dès lors, chaque licenciée n'est plus qu'une ancienne de, qui cherche à se reconvertir, explorant alors différentes pistes y compris culturelles, de façon à juguler la souffrance du licenciement.
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Égalité, mixité, sexualité : le genre et l'intime chez de jeunes catholiques du mouvement de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC-F), dans les années 1968 et au-delà (1954-1987) / Egality, coeducation, sexuality : gender and privacy issues among young Catholics of the male and female Young Christian Workers (YCW) in the sixties and beyondFavier, Anthony 05 December 2015 (has links)
Ce travail cherche à interroger les évolutions portées par les jeunes (14-25 ans) de deux mouvements de jeunesse d'Action catholique spécialisée en parallèle durant les années 1968 et au-delà. Si l'historiographie associe classiquement le changement social des enjeux du genre et de l'intime de cette période aux acteurs sociaux que furent les étudiants ainsi qu'au phénomène de la sécularisation, cette étude veut renouveler le champ en se penchant sur les jeunes de mouvements confessionnels, qui se pense de surcroît à destination des milieux populaires. Nées dans l'entre-deux-guerres sur une ligne intransigeante de reconquête morale et chrétienne des ouvriers, JOCF et JOC deviennent des acteurs paradoxaux mais réels des évolutions de genre dans la société française des Trente Glorieuses. Ils représentent une voie moyenne du changement social en cherchant un positionnement ecclésial et social original en accord à la double injonction chrétienne et militante de l'identité de leur mouvement. La mise en mixité en mouvement, les débats sur l'égalité entre les sexes à l'école, dans le travail ou dans la société de même que les questions d'émancipation sexuelle constituent un bon observatoire historique de l'évolution d'un genre militant ouvrier chrétien. Alors que le catholicisme abandonne progressivement comme forme prioritaire d'insertion dans la société un laïcat d'Action catholique spécialisée à partir des années 1970, cette histoire est aussi celle des conséquences de la sécularisation sur un mouvement confessionnel. L'éclatement du sens, l'aménagement d'un pluralisme pratique, la recherche d'une autonomie témoignent des tensions qui traversent le catholicisme français contemporain depuis les années 1980 sur les questions du genre et de l'intime dans le très contemporain. / This works aims to question the evolutions brought by young people aged 14 to 25 in two mouvements of Specialized Catholic Action in 1960s France. Historiography makes a link between social changements in gender or intimacy issues during this time and students as social actors and the phenomenon of secularization, however, this study would like to renew the field by focusing on the young people in a religious mouvements aimed at the working class. Born in the interwar period on a line of uncompromising moral and Christian reconquest of the workers, YWCs became unexpected but real actors of gender evolutions in French society of the postwar boom. The mouvements represent a middle way of social change by seeking an original ecclesial and social position in accordance with the double injunction of a Christian and social activist movement. The beginning of the coeducation, debates on gender equality in schools, at work or in society, as well as matters of sexual emancipation are a good historic observatory of the evolution on gender. While Catholicism gradually abandoned as a primary form insertion into society as a lay specialized Catholic Action from the 1970s, this history is also that of the consequences of secularization on a denominational movement. The bursting of meaning, the development of a practical pluralism, the search for autonomy reflect the tensions in contemporary French Catholicism since the 1980s on issues of gender and intimacy in the very contemporary.
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