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L'architecture comme système de représentationBenoit, Hélène 09 1900 (has links)
Le but de ce travail est d'amorcer une réflexion sur l'architecture, la pratique architecturale en tant que système signifiant, à travers lequel sont représentées des idées, des volontés, des philosophies. En fait, il s'agit de montrer que l'architecture est un outil de communication visuelle, un texte construit à travers lequel il est possible de produire un discours qui nous permet d'accéder à une réalité qui est le reflet de la société qui la produit. L'architecture est ici considérée non pas simplement en tant que forme bâtie, construite, non pas simplement comme un résultat, mais plutôt comme un processus intellectuel qui part d'un concept -le côté virtuel de l'objet, l'idée - et qui peut donner lieu à un objet réel, construit - le côté concret, matériel de l'objet -. Ce processus intellectuel permet d'établir le rapport entre les idées, l'intention du concepteur et le produit fini, soit la forme architecturale.
La première partie de ce travail expose les éléments qui ont alimenté cette réflexion. Les travaux de Roland Barthes nous ont permis d'identifier un système connoté - sous-jacent - à partir d'un texte ou système dénoté. L'approche d'Aldo Rossi permèt de voir et comprendre la ville à partir d'éléments structurants qui sont en relation et par lesquels la ville évolue et se transforme; enfin, le travail de Louis Marin sur l'utopie, l'espace du neutre, permet de faire le lien entre un texte écrit et un texte construit.
La seconde partie est une validation des mécanismes identifiés dans la première partie sur un objet réel coristruit, le Jardin du Centre Canadien d'Architecture de Montréal. L'analyse nous montrera que l'architecture est représentation. Elle est en fait la représentation d'idées, de savoirs, par ses formes qui agissent comme signes, en inter-relation, référant à une mémoire collective et se traduisant comme un énoncé construit dans et par son contexte de production. Il apparaît clairement que l'architecture appartient d'abord au monde des idées, de la philosophie, où se positionnent des mécanismes intellectuels et conceptuels qui permettent de construire des schèmes - ou figures - d'organisation dont la forme bâtie est la transposition dans le monde réel.
Le tout est précédé d'une introduction qui situe le contexte de cette réflexion et dans laquelle est exposé le débat qui existe actuellement entre la modernité et le post-modernisme.
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The skyscraper’s summit, as a beacon and a viewing platform New York, Paris, Montreal, ShanghaiBafghinia, Mandana 09 1900 (has links)
Les gratte-ciel sont les réalisations les plus visibles des scènes urbaines modernes et contemporaines. Au-delà de leur simple rôle économique et fonctionnel dans la société d'aujourd'hui, comprendre leur signification globale est indispensable à l'intelligibilité de la métropole contemporaine. Notre étude se veut une contribution à la culture visuelle et à la construction de cette identité collective. Ma recherche doctorale porte sur le "sommet" des gratte-ciels, considéré comme un double dispositif : "être vu" depuis la ville en contrebas et "voir" depuis le sommet grâce aux panoramas qui se déploient depuis les belvédères et qui permettent une découverte visuelle du paysage urbain. Depuis leur apparition à Chicago et à New York, exprimant des pouvoirs commerciaux compétitifs, les gratte-ciels ont façonné la ligne d'horizon de la métropole. Si les premiers gratte-ciels étaient conçus pour être vus depuis le sol, depuis les années 1920, les architectes ont été tentés de regarder la ville d'en haut, en créant des zones d'observation au sommet des gratte-ciel. Dans cette recherche, les sommets sont interprétés comme des constructions dialogiques qui transgressent l'opposition entre voir et être vu. Alors que leurs formes extérieures - des flèches aux flat-tops et aux pyramides - marquent la ligne d'horizon, on mesure ici le spectre des significations que le gratte-ciel incarne au fur et à mesure qu'il s'élève. Bien plus qu'un système sémiotique ou un modèle de représentation, le sommet devient le legs d’une présence, offrant une expérience esthétique dans laquelle observateurs et concepteurs sont impliqués du fait de la prééminence et des caractéristiques architecturales des sommets. Les tours s'inscrivent dans toutes les échelles du paysage, mais les travaux scientifiques ont longtemps ignoré l'impact visuel et paysager de leurs couronnes. Une dimension essentielle de la conception et du fonctionnement du point d'observation est la scénographie, la ville étant abordée comme un théâtre dont l'arrière-plan, l'avant-plan et le bâtiment sont les personnages de la pièce urbaine. Outre une analyse historique des principales étapes de la conception des sommets des gratte-ciel, l'accent est mis sur une analyse comparative de points d'observation et de couronnes situés dans des villes choisies dans leurs spécificités - New York, Paris, Montréal, Shanghai –, jusque dans leurs développements les plus récents. Pour analyser les projets considérés comme les plus significatifs, des méthodes mixtes sont utilisées, articulant une approche discursive et une analyse formelle, ainsi qu'une recherche sur le terrain. Les analyses sont centrées sur les formes (les dessins), le bâtiment (le projet construit réel), le discours (la description des architectes), le contexte (social et physique) ainsi que les récits gravitant autour du bâtiment (les réponses publiées par le public et les médias). / Skyscrapers are the most conspicuous endeavors of the modern and contemporary urban scenes.
Understanding their comprehensive meaning, beyond their mere economic and functional role in
today’s society, through an investigation of their contribution to visual culture and to the
building of collective identity, is indispensable for the intelligibility of the contemporary
metropolis. My doctoral research deals with the “summit” of the skyscrapers, considered as a
dual device: “being seen” from the city below and as a device for “seeing” from the top, thanks
to the viewing decks they deploy, which allow for a visual discovery of the urban landscape.
Since their appearance in Chicago and New York, skyscrapers expressing competitive business
powers have shaped the skyline of the metropolis. Early skyscrapers were conceived to be seen
looking up from the ground, but since the 1920s, architects have had the temptation of looking at
the city from above, creating observation areas at the summit of their skyscrapers. In the research
presented here, the summits are interpreted as dialogic constructs that transgress the opposition
between seeing and being seen. While their exterior shapes—from spires to flat-tops and
pyramids—mark the skyline, the skyscraper takes on a spectrum of meanings as it reaches its
highest point. Far more than a semiotic system or a model of representation, the summit becomes
a bequest of presence, allowing for an aesthetic experience whose architectural features and
prominence involve the observers and designers. Towers fit into all scales of the landscape, yet
scientific work has long ignored the visual and landscape impact of their crowns. A key
dimension in the design and operation of the observation deck is scenography, the city being
addressed as a theater with its background, foreground, and buildings acting as characters in the
urban play. Together with a historical analysis of the main stages in the design of the
skyscrapers’ summits, the focus is a comparative analysis of a set of observation decks and
crowns in the latest developments in cities such as New York, Paris, Montreal, and Shanghai. To
analyze the building projects, mixed methods will be used, articulating a discursive approach and
a formal analysis, as well as field research: the analysis will be centered on the forms (the
drawings), the building (the actual built project), the discourse (the architects’ description), the
context (social and physical), and narratives around the building (through published public and
media responses).
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De la textualité du projet professionnel en situation de concours en architecture : herméneutique et comparaison de textes liés à des projets lauréats de concours d’architecture au Québec entre 2010 et 2020Palombi, Lucie 10 1900 (has links)
Cette recherche porte sur des textes contemporains qui accompagnent des projets lauréats
de concours d’architecture au Québec. Elle part d’un constat : l’architecture est une discipline du
projet et du chantier, mais elle est aussi concernée depuis des siècles par l’écriture et la publication,
ne serait-ce qu’aux prémices de la conscience disciplinaire à la Renaissance. Entre traités, manifestes,
monographies, textes de présentation de projets, romans, voire autobiographies, nombreux sont les
écrits de référence rédigés par des architectes qui jalonnent la profession depuis la plus haute
Antiquité. C’est un fait : il existe désormais des prix qui célèbrent l’excellence des textes en
architecture. Toutefois, le statut de l'écriture disciplinaire est ambivalent et reste à définir. Cette
recherche pose l'hypothèse d'une textualité du projet professionnel en architecture. Comment la
textualité en concours en architecture se définit-elle par rapport au projet, tout en se distinguant
de la liberté propre à l’écriture littéraire ? L’objectif est de contribuer à une théorisation de l'écriture
professionnelle en architecture. La méthode consiste à comparer et interpréter des textes qui
accompagnent des projets lauréats de concours. Dix aspects d’une lecture herméneutique d’un texte
en architecture sont proposés. Le corpus de la thèse se compose de quinze textes accompagnant des
projets lauréats de concours, rédigés en français, de 2010 à 2020, par des architectes québécois
inscrits à un ordre professionnel, et archivés sur la bibliothèque numérique du Catalogue des
Concours Canadiens. La thèse recueille également des témoignages de professionnels de
l’architecture sur leur pratique de l’écriture et le rôle de l’écrit dans la discipline. Elle établit des
comparaisons entre les prix littéraires et les prix du livre en architecture, et montre que l’architecte
en concours est davantage un écrivant qu’un écrivain. La contribution principale est une modélisation
de la textualité en concours en architecture en quatre facettes disciplinaires (une didactique, une
action, une méditation et une poétique) et la proposition d’un « indice tropique » du texte de
concours. La principale conclusion de la thèse établit que la textualité architecturale en situation de
concours n’est pas une écriture littéraire qui serait sa propre fin, mais une écriture utile et sans
ambiguïté au service du projet. Sans généraliser cette conclusion à l’ensemble des productions écrites
en architecture, le rapport au projet permet d’envisager un phénomène plus répandu qu’il n’y paraît. / This research focuses on contemporary texts accompanying winning projects from
architectural competitions in Quebec. The starting point is an observation: architecture is a discipline
of project and worksite, but it has also been involved in writing and publication for centuries, if only
at the very beginnings of disciplinary awareness in the Renaissance. From treatises and manifestos to
monographs, project presentation texts, novels and even autobiographies, the profession has been
marked by numerous reference writings by architects since antiquity. It's a fact: there are now awards
that celebrate excellence in architectural writing. However, the status of writing in architecture is
ambivalent and remains to be defined. This research poses the hypothesis of a textuality of the
architectural project. How does textuality in architectural competitions define itself in relation to
the project, while at the same time distinguishing itself from the freedom inherent in literary
writing? The aim is to contribute to a theorization of professional writing in architecture. The method
consists of comparing and interpreting texts that accompany winning competition projects. Ten
aspects of a hermeneutic reading of an architectural text are proposed. The thesis corpus consists of
fifteen texts accompanying competition-winning projects, written in French between 2010 and 2020
by Quebec architects registered with a professional order, and archived on the Canadian Competitions
Catalogue digital library. The thesis also gathers testimonials from architecture professionals on their
writing practices and the role of writing in the discipline. It draws comparisons between literary prizes
and architectural book awards in architecture and shows that the architect in competition is more an
“écrivant” than an “écrivain”. The main contribution is to model textuality in architectural
competitions in four disciplinary facets (a didactic, an action, a meditation and a poetic) and to
propose a “trope index” of the competition text. The main conclusion of the thesis is that architectural
textuality in a competition situation is not literary writing for its own sake, but useful, unambiguous
writing at the service of the project. Without generalizing this conclusion to all written production in
architecture, the relationship to the project allows us to envisage a phenomenon that is more
widespread than it might seem.
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Le design tenant compte des traumatismes : adapter le domicile privé des survivantes de violence conjugaleMoreau, Sabrina 01 1900 (has links)
Enjeu de santé publique, la violence conjugale occasionne diverses conséquences chez les nombreuses femmes qui la subissent. En quittant leur partenaire violent, la majorité des survivantes se retrouvent sans logement et se heurtent à des risques liés à leur habitation (p. ex. itinérance, précarité financière, retraumatisation, insécurité, instabilité, discrimination, etc.). Laissées à elles-mêmes, peu de femmes obtiennent du soutien professionnel et une place en maison d’hébergement. L’environnement bâti où elles habitent peut autant favoriser leur guérison que menacer d’y nuire. Ainsi, un aménagement adapté peut impacter positivement leur expérience post-traumatique. Récemment, les spécialistes du design souhaitent ajuster leur pratique aux besoins spatiaux résultant de la violence conjugale par une approche centrée sur les traumatismes. Cependant, il manque de connaissances sur le contexte du domicile privé, puisque les études se concentrent davantage sur l’hébergement collectif d’urgence.
Cette recherche questionne comment le design tenant compte des traumatismes (TID) peut intervenir dans le domicile privé des survivantes afin de faciliter leur processus de guérison. Ce mémoire vise à vérifier s’il est nécessaire de développer une offre en TID et à évaluer les besoins des femmes dans leur chez-soi. Par la théorisation enracinée, la méthodologie mixte se déroule en trois phases pour pallier le vide théorique. Tout d’abord, un cadre conceptuel sur le TID détermine les thèmes à aborder avec les informatrices. Ensuite, une enquête par questionnaire en ligne explore la perception des prestataires de services québécois. Enfin, une étude de cas comparative se concentre sur deux femmes par des entrevues semi-dirigées, une documentation photographique et une analyse des conditions environnementales.
Les résultats révèlent que le domicile privé doit s’adapter au parcours de vie de chaque survivante et au contexte de sa séparation pour tendre vers la stabilité résidentielle et la projection vers un avenir émancipant. Il importe de comprendre les besoins et défis spécifiques à l’environnement bâti pour supporter une guérison holistique par le chez-soi. De la sorte, cet espace doit valoriser une perception positive et sécuritaire, une personnalisation des lieux, une utilisation libre de l’intimité et un rapport sain avec l’extérieur. À ce jour, le continuum de services existants offre un début d’assistance en habitation et gagnerait à se compléter par une spécialisation en TID.
En conclusion, des réflexions émergent sur la reconnaissance légale de l’adaptation du domicile des survivantes ainsi que sur la conscientisation aux multiples visages et expériences de vie intersectionnelles. En alliant l’aménagement à l’intervention sociale, la participation active des femmes au processus de conception encourage leur autodétermination. Il est aussi question de suggérer des pistes de services qui peuvent s’offrir aux femmes survivantes et aux professionnel.les travaillant auprès d’elles. Néanmoins, cette exploration théorique ne propose pas de stratégies applicables directement par une pratique en design d’intérieur. Il reste nécessaire de poursuivre ce premier effort pour traduire les résultats de recherche en des moyens concrets de les opérationnaliser dans une démarche de conception. / A public health issue, domestic violence has various consequences for the many women who experience it. By leaving their violent partner, the majority of survivors find themselves without a home and face risks related to their housing (eg homelessness, financial precariousness, re-traumatization, insecurity, instability, discrimination, etc.). Left to themselves, few women obtain professional support and a place in a shelter. The built environment where they live can promote their healing as well as threaten to hinder it. Thus, a custom-designed layout can positively impact their post-traumatic experience. Recently, design specialists wish to adjust their practice to the spatial needs resulting from domestic violence through a trauma-centered approach. However, there is a lack of knowledge about the context of the private home, since studies focused more on collective emergency accommodation.
This research questions how trauma-informed design (TID) can intervene in the private home of survivors in order to facilitate their healing process. This master aims to verify whether it is necessary to develop an offer in TID and to assess the needs of women in their homes. Through grounded theory, mixed methodology takes place in three phases to fill the theoretical gap. First, a conceptual framework on TID determines the themes to be discussed with the informants. Next, an online survey explores the perception of Quebec service providers. Finally, a comparative case study focuses on two women through semi-structured interviews, photographic documentation and analysis of environmental conditions.
The results reveal that the private home must adapt to the life course of each survivor and to the context of her separation to tend towards residential stability and the projection in an emancipating future. It is important to understand the specific needs and challenges around the built environment to support holistic healing through home. In this way, this space must promote a positive and safe perception, a personalization of the premises, a free use of privacy and a healthy relationship with the outside. To date, the existing continuum of services offers a start in housing assistance and would benefit from being supplemented by a specialization in TID.
In conclusion, reflections emerge on the legal recognition of the adaptation of survivors’ home as well as on the awareness of the many faces and intersectional life experiences. By combining design with social intervention, the active participation of women in the design process encourages their empowerment. It is also suggested avenues of services that can be offered to women survivors and professionals working with them. Nevertheless, this theoretical exploration does not offer strategies that can be applied directly to an interior design practice. It is still necessary to continue this initial effort to translate the research results into concrete means of operationalizing them in a design process.
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