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L'être humain atopique. Implications éthiques de l'écologie

Voisine, Jimmy 20 December 2021 (has links)
Cette recherche a pour objectif d'éclairer au plan éthique la crise écologique anthropogénique actuelle. Celle-ci peut être définie comme la diminution de la capacité de la Terre à fournir un habitat aux êtres vivants et qui découle des activités ou perturbations écologiques humaines. Cette crise se manifeste notamment par une perte d'habitats à grande échelle, une diminution vertigineuse des populations de nombreuses espèces d'êtres vivants et un taux d'extinction exceptionnel à l'échelle des temps géologiques. Cette réflexion est orientée sur trois axes. Dans un premier temps, un cadre conceptuel s'appuyant sur le concept de culture sera développé pour mettre en évidence la spécificité de l'action écologique humaine. Dans un contexte de changement de paradigme en écologie, cet enjeu de la spécificité écologique humaine a des implications pour l'éthique de l'environnement. La culture comme mode de détermination principal du comportement humain sera analysée comme produisant une instabilité fondamentale dans les rapports de coévolution qui structurent les écosystèmes. Faute de pouvoir analyser en détail l'ensemble des perturbations écologiques multiformes engendrées par Homo sapiens, les implications écologiques de l'exploitation et de la production délibérée de biomasse pour l'alimentation constitueront un fil conducteur pour l'ensemble de cette réflexion. Le second axe de cette recherche concernera la réflexion en éthique de l'environnement par rapport à la crise écologique. Il s'agira d'abord de voir si cette crise écologique constitue bel et bien un problème moral. Ensuite, trois familles de discours en éthique de l'environnement seront analysées de manière critique par rapport à leur pouvoir explicatif respectif quant au problème de la crise écologique. L'anthropocentrisme, le biocentrisme tel que formulé par Paul Taylor, et l'écocentrisme formalisé par J. B. Callicott seront tour à tour considérés. Chacune de ces formulations possédant des implications problématiques, des éléments de réinterprétation de l'écocentrisme seront proposés en s'appuyant sur les acquis de la science écologique afin de fournir de meilleures assises conceptuelles pour faire face à cette crise écologique. La troisième partie de cette recherche portera cette réflexion sur le terrain du politique. D'une part, les intérêts du vivant non-humain et ceux de l'être humain semblent s'opposer dans bien des cas, et d'autre part la relation entre une société et son environnement est aussi influencée par les rapports de pouvoir en son sein et par rapport à d'autres organisations du même ordre. Cette partie visera à réfléchir aux conditions d'organisation sociale qui pourraient favoriser une cohabitation entre l'être humain et le vivant non-humain dans le but de contribuer à l'enraiement de la crise écologique actuelle, tout en maintenant autant que faire se peut une haute qualité de vie pour le premier. Pour ce faire, le rapport à l'espace, tant des êtres humains que du vivant non-humain, sera analysé, entre autres à travers la perspective de la théorie de la biogéographie insulaire. Les implications de cette perspective pour les sociétés humaines seront développées, ce qui permettra en dernier lieu de réfléchir à la façon dont l'être humain conçoit son avenir et sa place sur Terre. / The goal of this inquiry is to shed some light from an ethical point of view on the ongoing anthropogenic ecological crisis. This phenomenon can be defined as the diminishing ability of Earth's habitat, through human ecological disturbance, to supply adequate conditions for living beings. This crisis is manifested through massive habitat fragmentation and loss, dwindling populations of many living beings, and outright extinctions, whose rate now seems to be many times higher than in the geological past. This inquiry is three-pronged. First, a conceptual framework developed around the notion of culture will enable a better understanding of the human being's ecological specificity. As there has been a paradigm shift in ecology in the last decades, the status of the human ecological disturbance has implications for environmental ethics. Culture as the main behavioral determination mechanism in humans will be analysed as producing a fundamentally unstable relationship with coevolutionary processes structuring ecosystems. Human disturbances have many forms, and all could not be properly analysed in the research. This research will thus narrow focus on human exploitation and production of biomass as food and other resources. The second part of this inquiry will analyse the current crisis through the lens of environmental ethics. We will first try to see if this crisis is actually a moral problem. Then, the explanatory power of three common theoretical outlooks in environmental ethics (anthropocentrism, Paul Taylors's biocentrism and the ecocentrism of Leopold and Callicott) will be considered with regard to the current crisis. Because these three outlooks all have problematic implications, elements for a reinterpretation of ecocentrism resting on the recent developments of ecology will be put forward in order to supply a better ethical framework to think this crisis. The third part of this inquiry will bring these issues in environmental ethics in the political realm. On the one hand, human and non-human interest often seems to oppose each other, and, on the other hand, the way a relationship between a society and its ecological background is shaped is also influenced by political power struggle within society and with similar organizations. This last part will focus on how societies could further cohabitation between humans and non-humans in order to halt the anthropogenic ecological crisis, while maintaining as far as possible high standards of quality of life for humans. In order to achieve this, the way human and non-human living beings occupy space will be analysed, mainly through the lens of the theory of island biogeography in ecology. The implications of this theoretical outlook for human societies will be developed, which will enable in the last stretch of this inquiry a reflection on the place of Man on Earth and its future.
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Endormir pour ne pas laisser souffrir : des enjeux éthiques de la sédation continue en fin de vie

Caenepeel, Didier 20 April 2021 (has links)
La médecine palliative a pour finalité le suivi médical et humain de la personne en phase terminale en cherchant à lui prodiguer, le plus possible, un confort physique et psychologique. Ce confort est en grande partie lié au contrôle de la douleur physique au moyen d’analgésiques dont le dosage est constamment ajusté. Dans la plupart des cas, le contrôle de la douleur et un accompagnement humain pourront assurer au patient en phase terminal un apaisement physique et psychologique, tout en le laissant pleinement conscient. Il arrive cependant que des situations peuvent échapper au contrôle médical et pour lesquelles il n’est plus possible de soulager la souffrance avec les moyens courants disponibles, fussent-ils les plus efficaces. Une pratique qui est alors utilisée est celle d’induire le patient dans un sommeil artificiel au moyen de sédatifs puissants, afin de lui faire perdre la conscience de sa souffrance. Cette mise en sommeil pharmacologiquement induit pour une période déterminée est appelé sédation active ou sédation continue. Les situations extrêmes sont rares mais pas exceptionnelles. La pratique de la sédation continue soulève de nombreux enjeux éthiques. À partir d’une topologie des lieux éthiques que nous proposerons, nous explorerons un certain nombre de pistes qui peuvent éclairer ces enjeux. Nous situerons, en particulier, la sédation continue par rapports aux pratiques euthanasiques et par rapport aux soins palliatifs.
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Les projets "Génome humain" : considérations philosophiques sur un modèle paradigmatique de la technoscience

Malouin, Eryck. 13 January 2022 (has links)
Le principal objectif des Projets «Génome Humain», qui de par leur ampleur s'avèrent les projets les plus ambitieux jamais entrepris dans le domaine de la biologie moléculaire, consiste à séquencer le génome humain. Les découvertes et connaissances engendrées par ces projets apporteront des éléments novateurs dans la lutte aux maladies génétiques et rendront possible notamment le dépistage systématique des maladies génétiques et, espère-t-on, leur prévention ainsi que leur guérison par thérapie génique. Cependant, les connaissances acquises et les techniques développées pourraient être récupérées et appliquées à des fins indésirables. Les Projets «Génome Humain», de par leur inextricable promiscuité avec la technique, représentent un modèle paradigmatique de la technoscience. Or, celle-ci entraîne actuellement des discours réducteurs en génétique sur la liberté humaine, et dans les pratiques, induit un rapport d'instrumentalisation qui remet en cause la dignité humaine.
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Une philosophie de la motivation : éthique, mythe, science

Larochelle, Yves 13 April 2018 (has links)
Les progrès récents de la technologie moderne, alimentés constamment par une recherche scientifique orientée et rentabilisée par cette même technologie, sont indéniables et incontournables. Néanmoins, en ce début du XXIe siècle, peut-être serait-il salutaire de réaliser qu'un gouffre énorme d'incompréhension s'est creusé entre l' activité technoscientifique et la réflexion philosophique, plus particulièrement en ce qui concerne le questionnement éthique. Pourtant, ces deux disciplines, la science et la philosophie, sont nées ensemble et ne peuvent exister pleinement que l'une avec l'autre. Avant de tenter une quelconque réconciliation, un constat est nécessaire: toute philosophie s'élabore à partir d'un présupposé, d'emblée accepté et justifié. Le véritable doute absolu est un leurre que chaque philosophe doit reconnaître, on ne philosophe jamais à partir de rien, une motivation basée sur une certaine conviction est toujours à l' origine d'une philosophie. Reconnaître et assumer le présupposé d'une démarche philosophique est le gage du sérieux de cette démarche. Le présupposé de la démarche d'une ±philosophie de la motivation ¿, est l' intuition principale de la psychanalyse, qui se résume à : Les raisonnements et les comportements humains ont souvent à leur source des motivations irrationnelles et/ou inconscientes. Il ne s'agit pas ici d' analyser, de déconstruire ou de reconstruire une des écoles psychanalytiques, mais de laisser guider notre démarche par ce présupposé. Trois ingrédients permettent et motivent le souci éthique: la logique de la causalité, l'expérience personnelle et collective et un aspect irrationnel que l'on peut reconnaître plus particulièrement dans le désir de mimétisme des héros des récits mythiques. La forme éthique que l'on retrouve dans les mythes est celle du dépassement de l'ego, dont les manifestations les plus pertinentes sont celles de l'humilité et de la compassion. Cela dit, le souci éthique dans le cadre la recherche scientifique s' inscrit dans une perspective particulière, celle d'un ±nous¿ responsable, et capable de jugement, de la communauté scientifique. Pour que la responsabilité morale, ce qui rend le travail donateur de sens et non aliénant, ait réellement sa place dans l' activité scientifique, l'apprentissage de l'interrogation éthique doit faire partie du curriculum de formation du scientifique.
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La place de l'éthique dans le droit des brevets, analyse éthique du rôle des brevets

Gaignard, Matthieu 16 December 2020 (has links)
Au travers de certaines affaires, comme celle de l’oncosouris de Harvard, la question de la place de l’éthique dans le droit des brevets s’est vue posée aux tribunaux. Quand certains soutiennent que le droit des brevets doit rester neutre d’encadrement éthique d’autres soutiennent le contraire. Dans ce travail nous verrons que depuis ses origines les plus anciennes jusqu’à aujourd’hui, le droit des brevets a toujours reposé sur une réflexion éthique principalement utilitariste. Cet utilitarisme a également été national dans le sens où ce qui était recherché était la satisfaction du pays délivrant le brevet. Avec cet utilitarisme nous avons également pu voir une recherche de la récompense de l’invention utile et bonne pour la société, cependant, cette volonté semble avoir perdu en importance. Avec la mondialisation, le droit des brevets et sa conception utilitariste nationale se voient remis en question, notamment par les pays en développement et moins développés. De ce fait, nous avons vu récemment des évolutions allant dans l’adoucissement de la dimension nationale de l’utilitarisme. / Through some cases, such as Harvard's Oncosouris, the question of the place of ethics in patent law has been raised in the courts. When some argue that patent law must remain free from ethical control, others argue the opposite. In this work we will see that from its earliest origins to the present day, patent law has always been based on primarily utilitarian ethical thinking. This utilitarianism was also national in the sense that what was sought was the satisfaction of the country issuing the patent. With this utilitarianism we have also been able to see the will to reward the invention that can be useful and good for the society, however, it seems that this will have lost in importancelately. With globalization, patent law and its national utilitarian conception are being challenged, especially by developing and less developed countries. As a result, we have recently seen developments in softening the national dimension of utilitarianism.
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Valorisation de la recherche biomédicale et création d'entreprises dérivées à l'Université Laval : les dilemmes et les tensions suscités par l'émergence d'un modèle entrepreneurial en milieu universitaire

Therrien, Aline 11 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2005-2006 / La présente recherche consiste en une étude de cas qualitative s'intéressant aux tensions et aux enjeux soulevés par l'émergence d'activités de nature entrepreneuriale au sein de la sphère universitaire, en regard de son identité fondamentale et de son rôle dans la socio-économie. La création d'entreprises dérivées destinées à valoriser commercialement les fruits de la recherche universitaire se révèle un phénomène en expansion auprès des professeurs-chercheurs du domaine biomédical depuis les deux dernières décennies. L'analyse de la trajectoire parcourue en ce sens par des professeurs-chercheurs de la région de Québec a mis en lumière une imbrication difficile des valeurs universitaires et entrepreneuriales, entraînant ainsi des situations tout aussi surprenantes qu'ambiguës au plan idéologique. Des tensions liées à la gestion de la propriété intellectuelle, aux termes de l'entente de valorisation, aux risques de conflits d'intérêt, de même qu'à l'appui institutionnel à l'égard des projets d'entreprises dérivées se font sentir entre les chercheurs et la direction de l'Université, laissant notamment entrevoir un déficit structurel important en matière de soutien aux activités entrepreneuriales. Paradoxalement, les résultats de recherche démontrent qu'au-delà du désir des chercheurs de voir l'institution universitaire s'impliquer davantage dans la valorisation des technologies mises au point dans ses laboratoires, l'ensemble des intervenants plaident en faveur d'un respect absolu des valeurs fondamentales propres aux universités et rejettent l'idée d'insérer la commercialisation de la recherche dans la mission universitaire.
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Habermas, eugénisme actuel et potentiel de légitimation des éthiques procédurales

Yeyouemo Nouwa, Guy Maurice 27 November 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 15 novembre 2023) / L'eugénisme illustre un dilemme éthique entre la position dite de l'interdit qui nous expose au crépuscule de la liberté et la position dite du choix qui nous expose au crépuscule de la morale. Il est un exemple parmi un ensemble de controverses bioéthiques qui peuvent être structurées comme une opposition entre la position du choix et celle de l'interdit. C'est pour cette raison que la présente thèse de doctorat traite de l'eugénisme, mais pas en tant que sujet principal sur lequel se prononcer. Notre travail est plutôt orienté vers l'examen du potentiel des éthiques procédurales à aborder les pratiques controversées qui donnent lieu à un pareil dilemme ou, mieux, de le trancher. Sous ce prisme, cette thèse offre un moyen de discuter en éthique des préoccupations suivantes : les éthiques procédurales ou éthiques à des fins de délibération disposent-elles d'un potentiel de légitimation suffisamment pertinent ou solide à l'effet de faciliter l'élaboration, dans le cadre d'une éthique collective ou commune, de l'encadrement de certaines biotechnologies dans nos vies? À quelle(s) condition(s) une éthique procédurale ou une éthique à des fins de délibération entre positions opposées, au sujet des dites pratiques controversées relatives à certaines recherches et instrumentalisations des biotechnologies sur les constituants biologiques de l'être humain, souvent qualifiées de problèmes « insurmontés », pourrait-elle avoir qualité de décider sur ce sujet sans courir le risque d'être vouée à l'échec? / Eugenics illustrates an ethical dilemma between the so-called forbidden position which exposes us to the twilight of freedom and the so-called choice position which exposes us to the twilight of morality. It is one example among a set of bioethical controversies that can be structured as an opposition between the position of choice and that of the forbidden. It is for this reason that this doctoral thesis deals with eugenics, but not as the main subject on which to pronounce. Our work is rather oriented towards examining the potential of procedural ethics to address the controversial practices that give rise to such a dilemma or, better, to resolve it. Under this prism, this thesis offers a means of discussing in ethics the following concerns: do procedural ethics or ethics for deliberative purposes have a sufficiently relevant or solid legitimizing potential to facilitate the elaboration, within the framework of a collective or common ethic, of the supervision of certain biotechnologies in our lives? On what condition(s) should procedural ethics or ethics for the purposes of deliberation between opposing positions be applied, with regard to the said controversial practices relating to certain research and instrumentalisations of biotechnologies on the biological constituents of human beings, often qualified of "unsurmountable" problems, could it have the capacity to decide on this subject without running the risk of being doomed to failure?
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Leadership éthique et communautés de pratique et d'apprentissage : l'éthique en gestion scolaire

Brie, Jean-Michel January 2013 (has links)
Le leadership éthique s'impose de plus en plus comme un type de leadership à part entière et est en demande croissante dans les milieux scolaires. En parallèle, les communautés d'apprentissage professionnelles (CaPs) et les communautés de pratique (CoP) en milieu scolaire gagnent en popularité. L'objectif de cette recherche vise à déterminer si les communautés en milieu scolaire constituent un contexte favorable pour la pratique d'un leadership éthique (Kalshoven et al., 2011) chez les gestionnaires scolaires (Hord et Sommers, 2008). Les résultats de cette étude menée auprès de gestionnaires scolaires (n = 11) et d'enseignants (n = 10) montrent que le leadership éthique selon Kalshoven et al. (2011) (justice, partage du leadership, sollicitude, clarification des rôles, direction éthique, perspective large, intégrité) se manifeste dans son ensemble chez les gestionnaires scolaires et leurs rôles selon Hord et Sommers (2008) (communicateur, souteneur de la collaboration, coach, gestionnaire des conflits, agent de changement et souteneur de l'innovation).
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Dignité des patients cérébrolésés réanimés par ventilation non thérapeutique pour le besoin d'autrui. Réflexion éthique théologique à l'aide de la Théorie de la reconnaissance

Randriamananjanahary, Andriamahay Jonah 14 September 2022 (has links)
À partir des années 1950, la ventilation mécanique a été utilisée dans les soins comme moyen d'assistance respiratoire, notamment lors de l'épidémie de poliomyélite. Grâce à la ventilation, certains patients voués à la mort sont réanimés et maintenus en vie par cette technique. À partir des années 1960, grâce au progrès de l'immunologie, de la thérapie antirejet et de la chirurgie, la ventilation mécanique est utilisée comme support d'assistance respiratoire dans le cadre de la transplantation d'organes. À partir des années 1990, elle sera utilisée pour minimiser la dégradation des organes en attente de prélèvement de patients donneurs. Les patients cérébrolésés dont la mort est imminente, ainsi que des patients en état de mort cérébrale, sont des candidats à cette pratique. Cette nouvelle technique, nommée « ventilation non thérapeutique » accorde, non seulement la préservation des organes, mais permet à l'équipe médicale de planifier, d'organiser les opérations de prélèvement et de transplantation. En outre, elle contribue à maintenir une respiration artificielle à une femme enceinte cérébrolésée grave jusqu'au terme de sa grossesse. Si l'évolution de cette technique de ventilation artificielle a offert de nouvelles possibilités, elle suscite de nouvelles interrogations éthiques. Bien que certains donneurs puissent donner un consentement éclairé, garant de l'autonomie, le fait de réanimer les patients pour les besoins d'autrui suscite des questionnements. De plus, dans le cas des patients cérébrolésés, l'absence de directive anticipée pose un problème. La question se pose : n'y a-t-il pas un risque de réifier l'être humain, le considérer comme un objet ? À cela s'ajoute la question du respect de la dignité de ces patients : le fait de les réanimer pour le besoin d'autrui respecte-t-il la dignité de la personne ? Bien que ces interrogations aient été abondantes à partir des années 1960, la littérature démontre qu'il n'y a que peu d'intérêt dans l'analyse de la ventilation artificielle comme moyen technique et comme objet de recherche. Pourtant le constat est clair, depuis l'usage clinique de la ventilation artificielle, l'émergence de cas cliniques inédits, situés entre la vie est observée. Ces situations engendrent des dilemmes éthiques. La question se pose donc: comment cette technique de ventilation est-elle arrivée à franchir le stade de l'usage non-thérapeutique ? Un survol de l'évolution du souffle antique vers la ventilation mécanique nous montre que le souffle a perdu sa charge religieuse et divine au cours des siècles. Le souffle contemporain est réduit à une notion purement physiologique d'échange gazeux. Il n'est plus un indicateur de vie, dont l'absence évoque la mort. Il est substituable par une machine telle que la ventilation mécanique. De plus, il y a un paradoxe. La présence de souffle ou de respiration naturelle était jadis garant et signe de vie. Désormais, un patient déclaré en état de mort cérébrale continue à respirer grâce à la ventilation artificielle, mais n'est plus considéré en vie. La mort devient un évènement technicisé, maitrisable, dépendant du statut du cerveau. Cela pourrait être expliqué par le fait que le souffle antique, l'âme sont intériorisés au cours des siècles pour transmigrer dans le cerveau. Pour mieux clarifier les processus d'évolution et de transformation de la technique en lien avec les patients cérébrolésés, nous faisons appel à différentes théories. Le cadre théorique développé par le théologien et historien Jacques Ellul nous a permis de comprendre la progression, la finalité et l'évolution de la ventilation artificielle dans le temps. En outre, grâce à la mobilisation de théories sociales, autour de la déshumanisation de Nick Haslam, il nous est possible d'apporter un nouvel éclairage sur les critères et les situations qui conduisent à considérer les patients comme des êtres non-humains ou comme des objets. La théorie de la reconnaissance d'Axel Honneth nous a servi à discerner non seulement le contexte d'évolution de la technique, mais également de comprendre pourquoi les patients cérébrolésés peuvent être réifiés, instrumentalisés pour le besoin d'autrui. À partir des axes de réflexion issus de la théorie de la reconnaissance et des constats, nous proposons une réflexion éthique théologique autour des trois formes de reconnaissance, à savoir l'amour, le droit et la solidarité. La théologie, par ses réserves de traditions et d'histoire, nous apporte un nouvel éclairage sur la condition particulière des patients cérébrolésés et apporte des balises pour contrer les processus potentiels de déshumanisation et de réification. / Since the 1950s, mechanical ventilation has been used in health care as a means of respiratory assistance, particularly during the polio epidemic. Thanks to ventilation, some patients destined to die were resuscitated and kept alive by this technique. From the 1960s onwards, thanks to advances in immunology, anti-rejection therapy and surgery, mechanical ventilation was used as a means of respiratory assistance in the context of organ transplantation. From the 1990s onwards, it will be used to minimize the degradation of organs awaiting harvesting from donor patients. Brain damaged patients whose death is imminent, as well as brain dead patients, have been candidates for this practice. This new technique, called "non-therapeutic ventilation", not only preserves the organs, but also allows the medical team to plan and organize the removal and transplantation operations. In addition, it helps maintain artificial respiration for a pregnant woman with severe brain injury until the end of her pregnancy. If this technique of artificial ventilation has evolved to offer new possibilities, nonetheless it raises new ethical questions. Although some donors can give informed consent, thus guaranteeing autonomy, the fact of resuscitating patients for the needs of others raises questions. In addition, in the case of brain-dead patients, the absence of an advanced directive poses a problem. The question that arises is whether there is not a risk of reifying the human being, of considering him as an object. In addition, there is the question of respect for the dignity of these patients. Does resuscitating them for the needs of others respect the dignity of the person? Although these types of questions have been abundant since the 1960s, the literature shows that there is little interest in the analysis of artificial ventilation as a technical means and as an object of research. However, since the clinical use of artificial ventilation, the emergence of new clinical cases, situated between life and death, has been clearly observed. These situations generate ethical dilemmas. The question arises: how does this ventilation technique contribute to crossing the line of non-therapeutic use? An overview of the evolution from the "ancient breath" to mechanical ventilation shows us that breath has lost its religious and divine charge over the centuries. Contemporary breath is reduced to a purely physiological notion of gas exchange. It is no longer an indicator of life, of which absence evokes death. It can be substituted by a machine such as mechanical ventilation. There is, however, a paradox. The presence of breath or natural breathing was once a guarantee and sign of life. Now, a patient declared brain dead continues to breathe thanks to artificial ventilation but is no longer considered alive. Death becomes a technical event, controllable, dependent on the status of the brain. This could be explained by the fact that the "ancient breath", the soul, has been internalized over the centuries to eventually transmigrate into the brain. To better clarify the processes of evolution and transformation of this technique in relation to brain injury patients, we appeal to different theories. The theoretical framework developed by the theologian and historian Jacques Ellul has allowed us to understand the progression, the evolution and the finality of artificial ventilation over time. Moreover, thanks to Nick Haslam and his mobilization of social theories regarding dehumanization, it is possible for us to shed new light on the criteria and on situations that lead to considering patients as non-human beings or as objects. Axel Honneth's theory of recognition has helped us to appreciate not only the context of the evolution of technology, but also to understand why brain injury patients can be reified, and instrumentalized for the needs of others. Based on the lines of thought derived from the theory of recognition and its findings, we propose a theological ethical reflection around the three forms of recognition, namely love, right and solidarity. Theology, with its reserves of tradition and history, sheds new light on the particular condition of brain injury patients and provides guidelines to counteract the potential processes of dehumanization and reification.
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Dignité des patients cérébrolésés réanimés par ventilation non thérapeutique pour le besoin d'autrui. Réflexion éthique théologique à l'aide de la Théorie de la reconnaissance

Randriamananjanahary, Andriamahay Jonah 14 September 2022 (has links)
À partir des années 1950, la ventilation mécanique a été utilisée dans les soins comme moyen d'assistance respiratoire, notamment lors de l'épidémie de poliomyélite. Grâce à la ventilation, certains patients voués à la mort sont réanimés et maintenus en vie par cette technique. À partir des années 1960, grâce au progrès de l'immunologie, de la thérapie antirejet et de la chirurgie, la ventilation mécanique est utilisée comme support d'assistance respiratoire dans le cadre de la transplantation d'organes. À partir des années 1990, elle sera utilisée pour minimiser la dégradation des organes en attente de prélèvement de patients donneurs. Les patients cérébrolésés dont la mort est imminente, ainsi que des patients en état de mort cérébrale, sont des candidats à cette pratique. Cette nouvelle technique, nommée « ventilation non thérapeutique » accorde, non seulement la préservation des organes, mais permet à l'équipe médicale de planifier, d'organiser les opérations de prélèvement et de transplantation. En outre, elle contribue à maintenir une respiration artificielle à une femme enceinte cérébrolésée grave jusqu'au terme de sa grossesse. Si l'évolution de cette technique de ventilation artificielle a offert de nouvelles possibilités, elle suscite de nouvelles interrogations éthiques. Bien que certains donneurs puissent donner un consentement éclairé, garant de l'autonomie, le fait de réanimer les patients pour les besoins d'autrui suscite des questionnements. De plus, dans le cas des patients cérébrolésés, l'absence de directive anticipée pose un problème. La question se pose : n'y a-t-il pas un risque de réifier l'être humain, le considérer comme un objet ? À cela s'ajoute la question du respect de la dignité de ces patients : le fait de les réanimer pour le besoin d'autrui respecte-t-il la dignité de la personne ? Bien que ces interrogations aient été abondantes à partir des années 1960, la littérature démontre qu'il n'y a que peu d'intérêt dans l'analyse de la ventilation artificielle comme moyen technique et comme objet de recherche. Pourtant le constat est clair, depuis l'usage clinique de la ventilation artificielle, l'émergence de cas cliniques inédits, situés entre la vie est observée. Ces situations engendrent des dilemmes éthiques. La question se pose donc: comment cette technique de ventilation est-elle arrivée à franchir le stade de l'usage non-thérapeutique ? Un survol de l'évolution du souffle antique vers la ventilation mécanique nous montre que le souffle a perdu sa charge religieuse et divine au cours des siècles. Le souffle contemporain est réduit à une notion purement physiologique d'échange gazeux. Il n'est plus un indicateur de vie, dont l'absence évoque la mort. Il est substituable par une machine telle que la ventilation mécanique. De plus, il y a un paradoxe. La présence de souffle ou de respiration naturelle était jadis garant et signe de vie. Désormais, un patient déclaré en état de mort cérébrale continue à respirer grâce à la ventilation artificielle, mais n'est plus considéré en vie. La mort devient un évènement technicisé, maitrisable, dépendant du statut du cerveau. Cela pourrait être expliqué par le fait que le souffle antique, l'âme sont intériorisés au cours des siècles pour transmigrer dans le cerveau. Pour mieux clarifier les processus d'évolution et de transformation de la technique en lien avec les patients cérébrolésés, nous faisons appel à différentes théories. Le cadre théorique développé par le théologien et historien Jacques Ellul nous a permis de comprendre la progression, la finalité et l'évolution de la ventilation artificielle dans le temps. En outre, grâce à la mobilisation de théories sociales, autour de la déshumanisation de Nick Haslam, il nous est possible d'apporter un nouvel éclairage sur les critères et les situations qui conduisent à considérer les patients comme des êtres non-humains ou comme des objets. La théorie de la reconnaissance d'Axel Honneth nous a servi à discerner non seulement le contexte d'évolution de la technique, mais également de comprendre pourquoi les patients cérébrolésés peuvent être réifiés, instrumentalisés pour le besoin d'autrui. À partir des axes de réflexion issus de la théorie de la reconnaissance et des constats, nous proposons une réflexion éthique théologique autour des trois formes de reconnaissance, à savoir l'amour, le droit et la solidarité. La théologie, par ses réserves de traditions et d'histoire, nous apporte un nouvel éclairage sur la condition particulière des patients cérébrolésés et apporte des balises pour contrer les processus potentiels de déshumanisation et de réification. / Since the 1950s, mechanical ventilation has been used in health care as a means of respiratory assistance, particularly during the polio epidemic. Thanks to ventilation, some patients destined to die were resuscitated and kept alive by this technique. From the 1960s onwards, thanks to advances in immunology, anti-rejection therapy and surgery, mechanical ventilation was used as a means of respiratory assistance in the context of organ transplantation. From the 1990s onwards, it will be used to minimize the degradation of organs awaiting harvesting from donor patients. Brain damaged patients whose death is imminent, as well as brain dead patients, have been candidates for this practice. This new technique, called "non-therapeutic ventilation", not only preserves the organs, but also allows the medical team to plan and organize the removal and transplantation operations. In addition, it helps maintain artificial respiration for a pregnant woman with severe brain injury until the end of her pregnancy. If this technique of artificial ventilation has evolved to offer new possibilities, nonetheless it raises new ethical questions. Although some donors can give informed consent, thus guaranteeing autonomy, the fact of resuscitating patients for the needs of others raises questions. In addition, in the case of brain-dead patients, the absence of an advanced directive poses a problem. The question that arises is whether there is not a risk of reifying the human being, of considering him as an object. In addition, there is the question of respect for the dignity of these patients. Does resuscitating them for the needs of others respect the dignity of the person? Although these types of questions have been abundant since the 1960s, the literature shows that there is little interest in the analysis of artificial ventilation as a technical means and as an object of research. However, since the clinical use of artificial ventilation, the emergence of new clinical cases, situated between life and death, has been clearly observed. These situations generate ethical dilemmas. The question arises: how does this ventilation technique contribute to crossing the line of non-therapeutic use? An overview of the evolution from the "ancient breath" to mechanical ventilation shows us that breath has lost its religious and divine charge over the centuries. Contemporary breath is reduced to a purely physiological notion of gas exchange. It is no longer an indicator of life, of which absence evokes death. It can be substituted by a machine such as mechanical ventilation. There is, however, a paradox. The presence of breath or natural breathing was once a guarantee and sign of life. Now, a patient declared brain dead continues to breathe thanks to artificial ventilation but is no longer considered alive. Death becomes a technical event, controllable, dependent on the status of the brain. This could be explained by the fact that the "ancient breath", the soul, has been internalized over the centuries to eventually transmigrate into the brain. To better clarify the processes of evolution and transformation of this technique in relation to brain injury patients, we appeal to different theories. The theoretical framework developed by the theologian and historian Jacques Ellul has allowed us to understand the progression, the evolution and the finality of artificial ventilation over time. Moreover, thanks to Nick Haslam and his mobilization of social theories regarding dehumanization, it is possible for us to shed new light on the criteria and on situations that lead to considering patients as non-human beings or as objects. Axel Honneth's theory of recognition has helped us to appreciate not only the context of the evolution of technology, but also to understand why brain injury patients can be reified, and instrumentalized for the needs of others. Based on the lines of thought derived from the theory of recognition and its findings, we propose a theological ethical reflection around the three forms of recognition, namely love, right and solidarity. Theology, with its reserves of tradition and history, sheds new light on the particular condition of brain injury patients and provides guidelines to counteract the potential processes of dehumanization and reification.

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