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Fantasme d'immersion dans les poétiques de construction de mondes : complétude et canonicité, de Tolkien aux univers partagésde Maisonneuve, Laurent 07 1900 (has links)
En prenant comme point de départ l'interprétation de l'épopée homérique par Erich Auerbach, ce mémoire se consacre à la notion d'immersion fictionnelle, non sous son versant psychologique de phénomène contingent de la conscience imageante, mais sous son versant imaginaire, en tant que mythe sociétal d'immédiateté déterminant des stratégies esthétiques et médiatiques concrètes, que j'articule autour des poétiques contemporaines de construction de mondes (world building). L'enjeu est de saisir les répercussions esthétiques de ce fantasme d'une représentation qui occulterait à la fois sa médiateté et le réel-sensible, à une époque où la transfictionnalité et la transmédiaticité s'élèvent tranquillement comme modes narratifs dominants de notre culture occidentale contemporaine. Avec cette conviction que le terme d'immersion doit être replacé dans le cadre de ses effets, le premier chapitre s'affairera à démêler quelques difficultés théoriques que pose la notion en la problématisant sous l'égide des questions ontologiques de vérité et de la position phénoménologique de Sartre sur l'imaginaire. Tout en posant les outils théoriques nécessaires aux analyses subséquentes, le deuxième chapitre approfondit cette problématisation en empruntant aux théories modales des mondes possibles un cadre conceptuel opératoire, qui amènera, notamment grâce au concept formalisé de «~monde~», à concevoir la fiction comme un mouvement de distanciation. Appuyé par la lecture du roman tolkienien, le troisième chapitre tourne le fantasme d'immersion du côté d'une pulsion encyclopédique de complétude, concrétisée par des stratégies textuelles d'accumulation informationnelle et de virtualisation de données diégétiques laissées en suspens -- effets d'actualité que je qualifie d'extra-narratifs en les présentant en contraste des principes prescriptifs du \emph{muthos} aristotélicien formant une chaîne causale téléologique fondée sur une loi d'économie narrative. Le quatrième et dernier chapitre, articulé autour de la notion encore trop peu étudiée de canonicité, observe les poétiques de construction de mondes telles qu'elles se désamorcent elles-mêmes, dans le contexte des univers partagés, en engendrant des incohérences logiques donnant lieu à la tenue d'un discours auctorial-éditorial régissant les vérités fictionnelles comme moyen de maintenir l'immersivité de la représentation. L'analyse générique des comic-books de superhéros et une enquête sur la gestion éditoriale de l'univers de Star Wars permettront d'identifier les multiples modalités de délimitation de la frontière entre canon et apocryphe. En conclusion, je reviens brièvement sur la notion d'immersion, ainsi exemplifiée, en la resémiotisant comme une médiation compétitive de mise en présence de l'être. / Starting from Erich Auerbach's interpretation of the Homeric epic, this master's dissertation studies the notion of fictional immersion, not in
its psychological aspect of a contingent phenomena of human consciousness, but rather in its collective imaginary sense, as a societal myth of immediacy generating concrete aesthetic and media strategies that I investigate from the standpoint of contemporary poetics of world building. The objective is to apprehend the aesthetic repercussions of this desire for a mediation that would conceal both the real and its own mediacy, in a time where transfictionality and transmedia storytelling are becoming more and more the dominant narrative modes of our contemporary western culture. Under the conviction that immersion must be looked at as a set of cultural strategies, the first chapter unravels some theorical difficulties bounded to the term by problematizing it towards ontological questions of truth and Sartre's phenomenological stance on the imaginary. While laying a necessary theorical toolset for subsequent analyses, the second chapter examines these problems by borrowing to possible worlds modal theories a set of working concepts, which will lead to the assumption that fiction is a movement of distanciation, notably with the aide of the formal concept of ``world''. Through a reading of the tolkienian novel, the third chapter directs the desire for immersion towards an encyclopedic impulsion for completeness, embodied by textual strategies such as informational proliferation and allusion to virtual diegetic data -- strategies leaving an impression of the actual that I describe as extra-narrative in contrast to Aristote's \emph{muthos} forming a teological causal chain based on a principle of an unitary narrative. The fourth and final chapter, articulated around the still too little studied notion of canonicity, observes poetics of world building as they neutralize themselves, particularly with shared universes, by generating logical inconsistencies giving birth to authorial and editorial discourses stating fictional truths as a way of maintaining the mediation's immersivity. The analysis of the superhero comics genre and an inquiry of the editorial management of the Star Wars universe will exemplify the multiple modalities of this delimitation between the canon and the apocryphal. As a conclusion, I briefly come back to the notion of immersion itself by redescribing it as a competitive mediation of presence.
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Vocation contemporaine du théologien catholique et protection de la communion de son église / Contemporary vocation of the Catholic theologian and protection of the communion of his ChurchKabamba-Nzwela, Alain 14 December 2012 (has links)
Un regard sur l’actualité de cette Église laisse apparaître que la collaboration entre autorités magistérielles et théologiensparticipant à la tâche d’enseignement doctrinal et catéchétique de l’Église catholique romaine connaît quelques difficultés, a fortiori dans des sociétés davantage pluralistes et sécularisées. Parfois les recherches théologiques contribuent à mettre en péril la communion ecclésiale ou sa cohésion quant à la foi et à la théologie morale. L’instruction de la Curie romaine Donum veritatis du 24 mai 1990 intervient en doctrine et en procédure de régulation de l’exercice de la liberté et de la responsabilité du théologien catholique et les critères d’ecclésialités à respecter pour garantir la pleine communion. Ce sont les critères d’orthodoxie, d’orthopraxie, d’adhésion et de communion ecclésiale.La question du statut canonique du théologien est débattue et l’autorité catholique a dû préciser la doctrine et le statut du théologiencatholique. Le code de droit canonique latin de 1983 prévoit-il des dispositions pour la régulation de la mission du théologien enfonction de l’exigence de pleine communion ecclésiale ? Une thèse en droit canonique était nécessaire pour proposer un premierbilan sur la vocation du théologien catholique, sur l’institution de la théologie catholique, et sur l’état de vie canonique de théologiencatholique. Comment la canonicité accompagne-t-elle un fidèle qui, par l’acquisition de compétences reconnues, veut devenir unthéologien catholique ? Comment analyser l’idonéité du postulant ? Comment lui octroyer, puis si nécessaire lui retirer un mandatcanonique concernant cette mission d’Église ? Comment garantir la conscience et la liberté du théologien catholique ? En cas dedissentiment-désaccord, comment qualifier cette situation ? Donc, le théologien jouit des libertés reconnues par son Eglise mais dansles limites du devoir de communion dont traite le canon 209 §. 1 du Code latin de 1983 et le canon 12§. 2 du Code des Canons desÉglises Orientales. / A glance of the current events of this Church brings to light that the collaboration between magisterial authorities and theologians involved with the task of doctrinal and catechetical education of the Roman Catholic Church experiences some difficulties, especially in more diverse and secularized societies. Sometimes theological research contributes to put the endangerment of the ecclesial communion or its cohesiveness with regard to the faith and moral theology. The instruction of the Roman Curie Donum veritatis of May 24th, 1990 enters in doctrine and in the procedure of regulation of the exercise of the freedom and the responsibility of the catholic theologian and the ecclesiastic to be met to ensure full communion. They are the criteria of orthodoxy, orthopraxy, ecclesial membership and communion.The question of the canonical status of theologians is debated and the catholic authority is obliged to specify the doctrine and the status of the catholic theologian. Does the code of Latin canon law of 1983 foresee rules for the regulation of the mission of the theologian according to the requirement of full ecclesial communion? A thesis in canon law was necessary to provide an initial assessment of the vocation of the catholic theologian, the institution of catholic theology, and the status of catholic theologians under Canon law. How does canonicity assist a faithful who, by the acquisition of recognized skills, wants to become a catholic theologian? How does one evaluate the suitability of the applicant? How to grant a candidate the status of theologian under Canon law and, if necessary, withdraw such status for the good of the Church? How does one guarantee the consciousness and the freedom of the catholic theologian? In case of differences of opinion or disagreement, how does one qualify this situation? Thus, the theologian enjoys liberties recognized by his Church but within the limits of the duty of communion described in canon # 209 § 1 of the Latin Code of 1983 and canon # 12 § 2 of the Code of the Oriental Churches’ Canons.
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Canonicité de la Conférence des évêques / Canonicity of the Conference of bishopsMalonga Diawara-Doré, Charlemagne Didace 12 September 2012 (has links)
Comme son titre l’indique, la présente thèse porte sur la canonicité de la Conférence des évêques. Elle vise à réfléchir au degré d’autorité decette nouvelle institution spécifiquement latine. La Conférence des évêques est devenue un organe permanent, alors que le Synode desévêques né en 1965 sous le pontificat de Paul VI n’a pas reçu cette caractéristique. La Conférence des évêques est-elle une expression de lacollégialité épiscopale ? Le Concile Vatican II (1962-1965) l’a admise comme l’une des composantes de cette collégialité. Vatican II l’aconsacrée et institutionnalisée (Constitution Lumen Gentium et Décret Christus Dominus), mais sans parvenir à lever toutes les questionsliées à son autorité et à sa juridiction. Le Synode des évêques de 1969, dont le thème annoncé était précisément la collégialité vécue, a aussiabordé la question des Conférences épiscopales. À cette Assemblée synodale, le débat a concerné principalement les moyens à mettre enoeuvre pour réaliser une coopération réelle et efficace entre Rome et les Conférences épiscopales et pour garantir une meilleure autonomie àces Conférences, sans pour autant entraver la liberté du Pape, ni porter atteinte à l’autorité de l’évêque diocésain. Il s’en est suivi une plusgrande détermination des principes qui régissent d’une part les relations entre les Conférences épiscopales et Siège apostolique, et d’autrepart les liens des Conférences épiscopales entre elles.Mais ce débat n’a toujours pas été tout à fait dirimé, surtout quant à l’autorité magistérielle de la Conférence des évêques. La qualificationjuridique en 1983 par les soins de la codification latine semble n’avoir pas suffi. Témoigne de ce malaise persistant le Synode des évêques de1985. Celui-ci a formellement demandé une réévaluation de l’institution de la Conférence des évêques : « Puisque les Conférencesépiscopales sont particulièrement utiles, voire nécessaires dans le travail pastoral actuel de l’Église, on souhaite l’étude de leur « status »théologique pour qu’en particulier la question de leur autorité doctrinale soit plus clairement et plus profondément explicitée, compte tenude ce qui est écrit dans le décret conciliaire Christus Dominus n° 38 et dans le Code de droit canonique, can. 447 et 753 ». Cela aoccasionné deux efforts institutionnels, l’un consultatif (L’Instrumentum laboris de 1987 de la Congrégation pour les évêques), l’autre décisionnel (le Motu proprio Apostolos suos de 1998). Dans cette dernière norme de requalification théologique et juridique, le Pape Jean-Paul II réaffirme de manière plus décisive la spécificité de la Conférence des évêques. Ce vaste dossier peut sembler redondant et lancinant. Les chercheurs peuvent constater que le problème de l’autorité de la Conférence des évêques s’avère encore difficile à trancher. En effet, les principaux paramètres de l’édifice ecclésial ne sont-ils pas profondément interrogés ? / As it is suggested within the title, the present thesis focuses on the canonicity of the Conference of bishops. It aims to reflect the degree ofauthority of this new specifically Latin Institution. The bishops Conference has become a permanent body, while the Synod of bishops whichwas born in 1965, under Pope Paul VI did not receive this feature. Is the Conference of bishops an expression of episcopal collegiality? TheSecond Vatican Council (1962-1965) was admitted as a component of this collegiality. Vatican II was consecrated and institutionalized(Constitution Lumen Gentium and Decree Christus Dominus), but failed to raise any issue relating to its authority and jurisdiction. The 1969Synod of bishops, whose theme was announced, more precisely lived collegiality, also addressed the question of episcopal conferences. Atthe Synod Assembly, the debate has mainly concerned the means to implement in order to achieve a real and effective cooperation betweenRome and the bishops' conferences, and to ensure greater autonomy to these conferences, without impeding the freedom of the Pope, orundermining the authority of the diocesan bishop. There ensued a greater commitment to the principles which govern, on the one hand, therelationship between the Episcopal Conferences and the Apostolic See, and on the other hand, the links between the different episcopalConferences.But that debate has still not been completely invalidated, especially as it refers to the teaching authority of the Conference of bishops. Thejuridical qualification, in 1983, through the efforts of the latin codification seems to have been insufficient.The Synod of Bishops, in 1985, demonstrates this persistent discomfort. It has formally requested a reassessment of the institution of theConference of bishops: « Since the Episcopal Conferences are particularly useful, even necessary in the current pastoral work of theChurch, we want to study their theological " status " so that in particular the issue of their doctrinal authority would be more clearly anddeeply explained, taking into account what is written in the conciliar Decree Christus Dominus, item N° 38 and in the Code of Canon Law,can. 447 and 753 ». This situation derived to two institutional efforts: an advisory one (The Instrumentum laboris of 1987 of theCongregation for bishops), then another one, a decision (the Motu proprio Apostolos suos 1998). In this last theological standard and juridicalrequalification, Pope John Paul II reaffirms, more decisively, the specificity of the Conference of bishops. This extensive file may seem to beredundant and haunting. Researchers can notice that the problem of authority of the Conference of bishops remains difficult to determine. Infact, are the main parameters of the ecclesial structure not deeply questioned ?
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