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La survie des identités celtiques du XVIIIe siècle à nos jours / The survival of Celtic identities from the eighteenth century to the present day

Brancaz, Lauren Anne-Killian 27 November 2014 (has links)
Lors des trois derniers siècles, comment les Écossais, Irlandais, Gallois, Cornouaillais, Mannois et Bretons sont-ils parvenus à construire leurs identités celtiques ? Au dix-huitième siècle, les régions celtiques et leurs expatriés à Londres et à Paris s’appuyèrent sur la redécouverte de leur héritage celtique pour exprimer leur voix nationale. Les Bretons et les Gallois, puis les Écossais, les Irlandais, les Mannois et les Cornouaillais, se rapprochèrent lors de trois congrès qui identifièrent six langues celtiques apparentées comme essentielles à la survie des cultures celtiques. Elles le sont toujours aujourd’hui. La revitalisation de ces langues a permis aux cultures celtiques de contrecarrer des attaques visant à les éradiquer. Autrefois considérées comme arriérées, les langues celtiques se sont adaptées à l’écriture, à l’imprimerie et au monde moderne. En assurant une continuité entre passé et présent, ces langues forment la mémoire du celtisme. L’héritage celtique de la Galice, lui, a fusionné mémoire et imagination car cette région ne parle plus de langue celtique depuis la conquête romaine de la péninsule ibérique. La celticité qu’elle revendique est à l’origine de son nationalisme face à l’État espagnol. Les six régions celtiques se sont elles aussi inventé une ethnicité celtique car elles utilisent leur nationalisme pour se distinguer de leurs États-hôtes. Le nationalisme a exporté le celtisme au-delà des frontières des régions celtiques. Les identités celtiques écossaises sont issues d’un partenariat entre l’Écosse, lieu de naissance des tartans, des clans et du gaélique écossais, et l’Amérique du Nord, qui a rendu ces aspects mondialement célèbres. Les interprétations diasporiques de la culture celtique écossaise ont ensuite été réintroduites en Écosse, si bien que celtisme d’origine et celtisme diasporique semblent avoir fusionné. Les diasporas celtiques participent à la survie des identités celtiques en élaborant leurs moyens d’expression. / How have the Scots, Irish, Welsh, Cornish, Manx and Bretons maintained their Celtic identities over the last three centuries? The Celtic revivals Scotland, Ireland, Brittany and Wales started experiencing in the eighteenth century were not confined to these regions. They were supported by expatriate Celts in London and Paris. The search for a distinct national voice encouraged the Welsh and Bretons, and subsequently the Scots, Irish, Manx and Cornish, to form a pan-Celtic union consolidated by three Celtic congresses. Since the revivals, the Celtic regions have come closer together thanks to the Celtic languages, whose revitalisation has enabled the Celtic cultures to overcome attacks meant to eradicate them. Once regarded as backward, the Celtic tongues have adapted to modernity through the passage to writing and print, and through their extension to new fields. As a bridge between past and present, they form the memory of modern Celticism. Comparatively, Galicia has fused memory and imagination together because it no longer speaks any Celtic language. The Celticity Galicia has fashioned for itself since the mid-nineteenth century has given birth to Galician nationalism, embodied within an autonomous community. Similarly, the six Celtic regions have invented a Celtic ethnicity for themselves, since there is no continuity between the ancient and the modern Celts. The latter have used nationalism to strengthen their distinctiveness from their dominant neighbours. Nationalism has exported Celticism beyond the boundaries of the Celtic regions. Celtic Scottishness results from a partnership between Scotland, the initiator of tartans, clan gatherings and Scottish Gaelic, and North America, which has made these aspects internationally popular. Diasporic versions of Scottish Celtic culture have been introduced into the homeland, so that original and diasporic Celtic Scottishness have blended together. The diaspora Celts give Celtic identities new forms of expression.
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La construction de l'interceltisme en Bretagne, des origines à nos jours : mise en perspective historique et idéologique

Chartier, Erwan 23 September 2010 (has links) (PDF)
Les premières relations interceltiques modernes remontent à 1838 lorsqu'une délégation bretonne est accueillie au pays de Galles. Elles connaissent un nouveau développement au début du XXe siècle, avec des échanges entre intellectuels. L'interceltisme devient un argument idéologique des années 1920 aux années 1940, notamment pour le nationalisme breton naissant. L'interceltisme prend une tournure plus culturelle après la Seconde Guerre mondiale. Il se concrétise par l'acclimatation en Bretagne de nouveaux instruments comme la harpe celtique et la cornemuse écossaise, tandis qu'en 1971 est créé le Festival interceltique de Lorient. Avec la construction européenne et les mouvements de décentralisation dans les pays européens, un interceltisme institutionnel est également en train d'émerger. Depuis plus d'un siècle et demi, l'interceltisme est devenu une part importante du discours identitaire breton. Son développement éclaire l'histoire des mouvements politiques régionalistes ou nationalistes, ainsi que les évolutions du mouvement culturel breton
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Liturgie et Esthétique dans la prose poétique fin-de-siècle d’Arthur Machen / Liturgy and Aesthetics in the fin-de-siècle poetic prose of Arthur Machen

Sitayeb, Stéphane 25 November 2016 (has links)
Ces travaux entendent soumettre à l’épreuve des textes fin-de-siècle d’Arthur Machen (1863-1947) deux hypothèses : celle d’une appartenance au décadentisme et au symbolisme, d’une part, et celle d’un principe de consistance régulant les tensions qui sous-tendent son œuvre mineure, d’autre part, celle-ci mêlant les pratiques issues des corpus sapientiaux de la Bible et des récits intertestamentaires aux rites thérianthropiques du totémisme primitif. Le syncrétisme entre christianisme et paganisme ainsi que l’oscillation entre ascétisme apollonien et esthétisme dionysiaque reflètent aussi bien la résilience que les pathologies de l’artiste, qui façonne à la manière d’un homo faber des Künstlerromane et des autoportraits révélant sa nature protéenne. Inspirés des multiples courants artistiques jalonnant l’époque victorienne, les textes de Machen composés au tournant du siècle font de lui un auteur difficile à classer et trop souvent étiqueté parmi les écrivains gothiques et fantastiques – indétermination générique notamment due à l’anthologisation de son œuvre et nécessitant un travail de fouille dans des domaines variés tels que l’archéologie, l’anthropologie et l’ethnologie. La nouvelle, le roman par épisodes, le conte et le poème en prose en particulier deviennent des formes expérimentales où les diaristes établissent les prémices de l’écriture automatique des surréalistes. Perçu tantôt comme l’emblème de la contagion héréditaire, tantôt comme le héraut d’une civilisation décadente, l’artiste porte plusieurs masques que parasitent les fausses pistes laissées par l’auteur. Ayant exploré l’hypothèse d’un Machen poète, théologien, puis essayiste et théoricien du Beau, il sera possible, dès lors, de comprendre le décalage qui oppose la fiction et la vie de ce fervent anglican de la Haute Église, de cet époux fidèle qui cultive néanmoins, dans ses textes, des fantasmes paraphiliques, des rêves de l’Orient et de la Grèce ou, au contraire, des itinéraires pénitentiels douloureux régis par une tradition galloise médiévale supposant autoflagellation et jeûnes anorexiques. Loin de représenter un « calice vide », la liturgie devient chez Machen un pouvoir sacré, comme l’atteste la corrélation entre l’humiliation du corps et l’élévation de l’esprit dans The Hill of Dreams. En revendiquant également la richesse d’une culture galloise minoritaire, Machen participe au « Celtic Revival » et compose des chroniques du Gallois déraciné, exilé à Londres, tentant de survivre à un environnement urbain hostile en le reterritorialisant, spatialement et temporellement. / The present study sustains an analogy between the fin-de-siècle texts of Arthur Machen and the aesthetics of Decadence and Symbolism, first, and a principle of consistency regulating the tensions that underlie his minor works – id est, the customs originating from the sapiential corpus of the Bible and the intertestamental narratives being blended with the therianthropic rites of primitive totemism. The syncretism between Christian and Pagan rites and the oscillation between Apollonian ascesis and Dionysiac aestheticism mirror the resilience as well as the pathologies of the artist in his Protean Künstlerromane and self-portraits. Inspired by the numerous artistic currents of the Victorian age, Machen’s turn-of-the-century texts are quite complex to classify and account for the too frequent association made between his style and that of Gothic or Fantastic authors. This generic indetermination, notably triggered by the anthologization of Machen’s texts, requires a work of investigation in diverse domains such as archaeology, anthropology and ethnology. Episodic novels, short stories, tales, and prose poems, in particular, become experimental diaries foreshadowing the Surrealists’ automatic writing. Deemed to be either the emblem of hereditary contagion or the herald of a decadent civilization, the artist wears several masks which are further distorted by the author’s misleading autobiographical hints. After showing that Machen is not only a poet but also a theologian and an essayist and a theorician on aesthetics, it will be possible to understand the discrepancy between the fiction and the life of a fervent High-Branch Anglican, a faithful husband who nevertheless cultivated, in his texts, paraphilic fantasies, dreams of a new Orient and an Ancient Greece, or quite the contrary, extreme penitential itineraries grounded in a Medieval Welsh tradition requiring self-flagellation and anorexic fasting. Far from representing a “chalice empty of wine”, liturgy becomes a sacred power as the correlation between physical losses and spiritual gains in The Hill of Dreams shows. By championing the beauty of a minor Welsh culture, Machen partook in the “Celtic Revival” and wrote the chronicles of uprooted Welsh subjects exiled in the hostile environment of fin-de-siècle London and striving to reterritorialize its spatial and temporal constitution.
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La part celtique dans l'héritage culturel et politique des comptoirs français de l'océan Indien / The celtic contribution to the cultural and political heritage of the French trading posts in the Indian ocean

Aupiais, Dominique 15 June 2011 (has links)
De la création de la compagnie d'Orient en 1642 à la fin du privilège de la compagnie française des Indes en 1767, s'étend la période des comptoirs français de l'océan Indien. Pendant plus d'un siècle, on assiste à l'installation dans chacun d'eux de quelques centaines de colons, venus en majorité des côtes bretonnes, normandes et poitevines. Où se fixent-ils durablement ? D'abord au Fort Dauphin, puis à l'île Bourbon, à Pondichéry, Mahé, Chandernagor, Karikal, Yanaon, à l'île de France, à Rodrigues et enfin aux Seychelles. Ces colons ont la mentalité de leurs compatriotes de l'ouest de la France, marquée par un profond ancrage des caractères celtiques. Pourquoi l'Ouest possède-t-il ce particularisme ? Parce qu'il a été relativement épargné par les invasions venues du sud et de l'Est de l'Europe (romanisation, germanisation). Cette thèse définit le celtisme qui s'y est maintenu et ce qu'il a pu apporter à l'interculturalité indocéanique. / From the inception of French Orient Company in 1642 to the end of the royal privilege bequeathed to the French East Indian Company in 1767, stretches the French trading post colonial period in the Indian Ocean. During more than one century, hundreds of colonists coming from littoral Brittany, Normans or Poitiers will settle in these outlandish outposts: In Fort Dauphin (Madagascar), in Bourbon Island, in Mahé (India), Chandernagor, Karikal, Yanaon, Isle de France, Rodrigues and the Seychelles. The settlers possess the cultural psyche of their compatriot of western France characterised by a deep celting rooting. Why does the western France possess such a specific feature? Because this part of France has been relatively spared by the many invasions coming from the South and the East of Europe: romanization and germanization. This thesis describes celtism witch was displayed in those regions and it has enriched “indoceanic interculturality”.

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