Spelling suggestions: "subject:"hoc dess civilisation"" "subject:"hoc dess civilizations""
1 |
L'approche interculturelle de Benoît XVI l'interprétation "huntingtonienne" est-elle applicable?Bürgi, Stéphane January 2011 (has links)
Ce mémoire propose une étude à la croisée du religieux et du politique mettant en parallèle la pensée du pape Benoît XVI avec la théorie du Choc des civilisations de Samuel Huntington. L'analyse des écrits de ce pape théologien fait ressortir son approche critique de la modernité et de l'héritage des lumières, dans un contexte de crise culturelle et spirituelle de l'Occident. Dans une époque marquée par une dynamique interculturelle aussi incontournable qu'imprévisible, Benoît XVI se révèle un ardent défenseur d'une réconciliation entre la raison sécularisée et la foi chrétienne au sein de la culture occidentale. Contrairement à Huntington qui développe une grille de lecture où l'élément religieux représente le mur ultime séparant les grands ensembles culturels du monde, Benoît XVI affirme que l'ouverture à la vérité, présente dans chaque grande tradition religieuse de l'humanité, permet, en principe, une rencontre positive entre celles-ci. Ainsi, le Saint-Père considère que ce n'est pas la religion, mais plutôt le renoncement à la recherche de la vérité sur l'homme et sur Dieu qui représente l'obstacle le plus grand à la rencontre interculturelle. Enfin, alors qu'Huntington préconise un renoncement définitif à l'universalité des valeurs occidentales, Benoît XVI prend plutôt le pari d'un renoncement à l'universalité illusoire de la « civilisation technologique » pour redécouvrir le sens véritable de la fraternité chrétienne à l'échelle de l'humanité. Ce mémoire conclut donc que s'il existe une convergence entre les deux approches quant à l'importance de la religion et de la culture dans les relations entre les peuples et les états, des divergences fondamentales existent, tant au niveau de la perspective historique, anthropologique et philosophique que des orientations pratiques. Ceci permet d'affirmer que l'approche interculturelle de Benoît XVI ne peut pas être interprétée comme étant une approche huntingtonienne.
|
2 |
Les Etats-Unis, la Turquie et l’UE. Du soutien américain aux ambitions européennes d’Ankara au délitement de la relation triangulaire (1993-2017) / The US, Turkey, and the EU. From the American support for Turkey’s bid to join the EU to a triangular relation on the verge of collapse(1993-2017)Magalhaes, Margaux 11 July 2019 (has links)
Depuis la fin de la guerre froide, les Etats-Unis militent en faveur de l’intégration de la Turquie à l’UE et deviennent, sous la présidence Clinton, les plus ardents défenseurs de la cause turque, avant même Ankara. Comment expliquer ce positionnement de la superpuissance mondiale, elle qui n’appartient pourtant pas au continent européen et ne dispose pas d’un pouvoir décisionnel dans l’UE ? Cet activisme s’explique par la mutation des enjeux et des défis au XXIe siècle : résurgence éventuelle de la Russie, influence iranienne dans le monde musulman, montée de la menace djihadiste ou « choc des civilisations » prédit par Huntington. Pour y faire face, Washington regarde l’alliance de l’UE chrétienne à la Turquie musulmane comme une stratégie préventive : l’adhésion d’Ankara, outre son aspect symbolique qui permettrait de contrer la rhétorique des djihadistes tout en signalant aux musulmans vivant en Europe qu’ils ne sont pas étrangers au continent, ferait de la Turquie un modèle pour l’ensemble de son voisinage et une force de projection occidentale dans le monde musulman. L’UE, grâce à son pouvoir normatif, est indispensable à cette fin : sans elle, la démocratie ainsi que le libéralisme politique et économique pourraient-ils s’implanter en terre d’Islam ? Sans elle, la Turquie restera-t-elle un Etat laïc ancré à l’Occident ? Les attentats du 11 septembre 2001 propulsent cette stratégie au sommet des priorités des administrations Bush : elle s’intègre désormais dans leur Freedom agenda. Si la survenue des printemps arabes en 2011 aurait dû rendre indispensable l’ancrage de la Turquie à l’UE afin de s’assurer qu’elle puisse influencer les événements en propageant les valeurs occidentales auprès de ces populations en quête de démocratie, l’Amérique cesse pourtant progressivement son militantisme envers une adhésion qui devient chimérique. Au lieu de souder l’alliance entre les Etats-Unis, la Turquie et l’UE, les printemps arabes auront fissuré les fondations déjà écornées de ce partenariat, si bien qu’à la fin du mandat d’Obama, la relation triangulaire est déliquescente. / In the aftermath of the Cold War, the US has asserted a strong lobbying in favor of Turkey’s accession to the EU, and became the first supporter of this integration, before Ankara itself. How could we explain the US involvement since it doesn’t belong to the European continent? The new world order brought new challenges for the 21st century. Therefore, such an integration was perceived as a preventive strategy by Washington to deter upcoming threats facing the West, such as Russian resurgence, Iranian influence in the Muslim world, jihadism, or the « clash of civilizations ». Indeed, it would help bridging the growing gap between the West and the Muslim world by uniting under the same roof Christian countries within the EU, and the former Caliphate. It would also enable Turkey to be a Western projection force in its neighborhood — stretching from the Balkans to the Middle East — by becoming a model. To do so, Turkey has to become more liberal politically and economically. However, would it be possible without European prospects? From a US perspective, the normative power of the EU is necessary to see Turkey succeeding in proving that Islam, secularism and democracy are compatible and to spread Western values in its neighborhood while anchoring Ankara firmly in the West. 9/11 reinforced the significance of this strategy, which got integrated into the Freedom agenda and the global war on terror. Therefore, supporting Ankara’s accession became a top priority of Bush administrations. Barack Obama maintained this policy, even though the US lobbying slowed down, since it appeared this integration might never occur. The Arab awakening could have been the perfect occasion to bring closer together Turkey and the EU so that Ankara could become the model Arabs were calling for. However, instead of strengthening the US-Turkey-EU relations, those events damaged their alliance, which was already strained. At the end of Obama’s presidency, this triangular relation seemed on the verge to collapse.
|
3 |
Homogeneity and heterogeneity of political traditions in the remaking of world orderSchiele, Alexandre 08 1900 (has links)
Deux décennies après la chute de l'URSS (1991), ce mémoire propose une réévaluation de la thèse de Francis Fukuyama sur la Fin de l'Histoire, élaborée en 1989, qui postule qu'avec la chute de l'URSS aucune idéologie ne peut rivaliser avec la démocratie libérale capitaliste; et de la thèse de Samuel P. Huntington sur le Choc des civilisations, élaborée en 1993, qui pose l'existence d'un nombre fini de civilisations homogènes et antagonistes. Pourtant, lorsque confrontées à une étude approfondie des séquences historiques, ces deux théories apparaissent pour le moins relatives. Deux questions ont été traitées: l'interaction entre Idéologie et Conditions historiques, et la thèse de l'homogénéité intracivilisationnelle et de l'hétérogénéité antagoniste intercivilisationnelle. Sans les invalider complètement, cette recherche conclut toutefois que ces deux théories doivent être nuancées; elles se situent aux deux extrémités du spectre des relations internationales. La recherche effectuée a montré que les idéologies et leur poids relatif sont tributaires d'un contexte, contrairement à Fukuyama qui les pose dans l'absolu. De plus, l'étude de la Chine maoïste et particulièrement de la pensée de Mao Zedong montre que les traditions politiques locales sont plus hétérogènes qu'il n'y paraît au premier abord, ce qui relativise la thèse de Huntington. En conclusion, les rapports entre États sont plus dynamiques que ne le laissent penser les thèses de Fukuyama et de Huntington. / The central purpose of this research is a revaluation, two decades after the 1991 demise of the USSR, of Francis Fukuyama's 1989 "End of History" theory, which postulates that with the fall of the USSR no major ideology is a challenger to the domination of liberal capitalist democracy; and of Samuel P. Huntington's 1993 "Clash of Civilizations" theory that postulates the existence of a finite number of antagonistic homogeneous civilizations. When confronted with the actual unfolding of historical events, these two absolute and uncompromising theories appear increasingly relative. Two questions were researched: the interaction between Ideology and Historical conditions in the case of Fukuyama, and that of the presupposed Intra-civilizational homogeneity and Inter-civilizational antagonistic heterogeneity. This research, not dismissing them totally, comes to the conclusion that they constitute the two opposite poles of a continuum that encompass most types of interactions between polities. First, this thesis comes to the conclusion that ideologies and their relative weight are part of a broader picture rather than absolutes in themselves, as Fukuyama argues. Furthermore, the study of Maoist China and especially of the thoughts of Mao Zedong strongly suggests the heterogeneity of political traditions locally, contrary to Huntington's thesis. In other words, interactions between polities seem more dynamic than the simplistic linear approaches of Fukuyama and Huntington.
|
4 |
Homogeneity and heterogeneity of political traditions in the remaking of world orderSchiele, Alexandre 08 1900 (has links)
Deux décennies après la chute de l'URSS (1991), ce mémoire propose une réévaluation de la thèse de Francis Fukuyama sur la Fin de l'Histoire, élaborée en 1989, qui postule qu'avec la chute de l'URSS aucune idéologie ne peut rivaliser avec la démocratie libérale capitaliste; et de la thèse de Samuel P. Huntington sur le Choc des civilisations, élaborée en 1993, qui pose l'existence d'un nombre fini de civilisations homogènes et antagonistes. Pourtant, lorsque confrontées à une étude approfondie des séquences historiques, ces deux théories apparaissent pour le moins relatives. Deux questions ont été traitées: l'interaction entre Idéologie et Conditions historiques, et la thèse de l'homogénéité intracivilisationnelle et de l'hétérogénéité antagoniste intercivilisationnelle. Sans les invalider complètement, cette recherche conclut toutefois que ces deux théories doivent être nuancées; elles se situent aux deux extrémités du spectre des relations internationales. La recherche effectuée a montré que les idéologies et leur poids relatif sont tributaires d'un contexte, contrairement à Fukuyama qui les pose dans l'absolu. De plus, l'étude de la Chine maoïste et particulièrement de la pensée de Mao Zedong montre que les traditions politiques locales sont plus hétérogènes qu'il n'y paraît au premier abord, ce qui relativise la thèse de Huntington. En conclusion, les rapports entre États sont plus dynamiques que ne le laissent penser les thèses de Fukuyama et de Huntington. / The central purpose of this research is a revaluation, two decades after the 1991 demise of the USSR, of Francis Fukuyama's 1989 "End of History" theory, which postulates that with the fall of the USSR no major ideology is a challenger to the domination of liberal capitalist democracy; and of Samuel P. Huntington's 1993 "Clash of Civilizations" theory that postulates the existence of a finite number of antagonistic homogeneous civilizations. When confronted with the actual unfolding of historical events, these two absolute and uncompromising theories appear increasingly relative. Two questions were researched: the interaction between Ideology and Historical conditions in the case of Fukuyama, and that of the presupposed Intra-civilizational homogeneity and Inter-civilizational antagonistic heterogeneity. This research, not dismissing them totally, comes to the conclusion that they constitute the two opposite poles of a continuum that encompass most types of interactions between polities. First, this thesis comes to the conclusion that ideologies and their relative weight are part of a broader picture rather than absolutes in themselves, as Fukuyama argues. Furthermore, the study of Maoist China and especially of the thoughts of Mao Zedong strongly suggests the heterogeneity of political traditions locally, contrary to Huntington's thesis. In other words, interactions between polities seem more dynamic than the simplistic linear approaches of Fukuyama and Huntington.
|
Page generated in 0.1266 seconds