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La figure du spectateur idéal dans Rubber (Q. Dupieux, 2010) : les configurations réflexives au cinéma et leur énonciataireAylestock, Josué 25 April 2018 (has links)
Ce mémoire a pour objet d'étude le film Rubber (2010) de Quentin Dupieux. Nous nous intéressons en particulier à l'examen du spectateur idéal (celui qui répond aux offres de lecture proposées par le film) ou de l'énonciataire (cette instance du film à qui l'on prête la réception du discours) du second long-métrage du réalisateur français. Bon nombre de films de fiction semblent se dérouler « naturellement » ou en l'absence plus ou moins avérée des marques d'énonciation. Il arrive cependant que l'énonciation soit marquée ou se reconnaisse à l'emploi d'interpellations faites au spectateur, à la mise en présence d'un narrateur, à l'utilisation d'une mise en abyme (film dans le film, image dans l'image), voire à la déconstruction du récit. Lorsque l'énonciation du film est marquée, celui-ci met en présence l'instance de l'énonciation à qui il s'adresse. Cette mise en évidence des procédés mobilisés par le film change la dynamique de réception habituelle du cinéma narratif classique. La posture idéale du spectateur prévue par le film narratif classique, le spectateur idéal, celui qui reçoit et répond idéalement aux offres de lectures du film, en est nécessairement changé. Parce qu'il diffère du cinéma narratif classique, le film Rubber forme le dessein d'une nouvelle figure du spectateur.
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