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Empowerment et rapports de pouvoir dans les coopératives féminines de vivriers en Côte-d'IvoireN'guessan, Ablan Nadège 06 September 2023 (has links)
Cette thèse porte sur l'empowerment et les rapports de pouvoir au sein des coopératives féminines de vivriers en Côte-d'Ivoire. Elle s'appuie sur l'étude de deux coopératives de production situées dans la région de la Marahoué, et sur une coopérative de commercialisation basée à Abidjan, la capitale commerciale. Son objectif est double : examiner la contribution desdites coopératives à l'amélioration des conditions économiques des agricultrices des zones rurales tout au long de la chaîne de production-distribution d'une part, et évaluer leur rôle dans l'empowerment individuel et collectif de ces femmes de l'autre. Pour recueillir les témoignages de 75 participant-e-s, l'étude applique la technique de triangulation méthodologique combinant des entretiens (de groupe et individuels), des récits de vie, l'observation participante et l'analyse documentaire. Le recours à une approche théorique de l'empowerment alimentée par le féminisme décolonial et l'intersectionnalité située, puis questionnée par les courants africains du « maternisme » et du « négo-féminisme », permet d'appréhender le cheminement singulier des agricultrices vers l'acquisition et l'exercice du pouvoir. Les résultats révèlent que l'empowerment des femmes est à la jonction d'une politique agricole défavorable aux cultures vivrières, et d'une obligation organisationnelle qui les exclut des instances de décision de la coopérative. Ainsi, l'on observe une fracture entre d'une part les fondatrices et les directrices des coopératives qui exercent le pouvoir, et de l'autre les agricultrices de la base qui, à des degrés divers, développent des stratégies de résistance subalternes grâce auxquelles elles parviennent à négocier des espaces de pouvoir.
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Le vivrier marchand dans la lutte contre la pauvreté des ménages en milieu rural : le cas du département de la Mvila dans le sud du Cameroun / Food-producing trade in the struggle against poverty of the households in rural areas : the case of the Mvila department in south of CameroonEbela, Amélie Philomène 29 June 2017 (has links)
Ce travail aborde l’enjeu du vivrier marchand dans la lutte contre la pauvreté des ménages dans l’espace rural du département de la Mvila. L’agriculture vivrière est encore pratiquée par plus de 80% de la population active dans les villages de la Mvila. Pendant longtemps, les cultures vivrières sont exclusivement autoconsommées dans la cellule familiale. Aujourd’hui, s’il est vrai qu’une grande partie de leur production est encore destinée à cette fin, quelques ménages font progressivement du vivrier marchand une réelle ressource économique. L’augmentation de la commercialisation vivrière est souvent une réponse à la baisse du pouvoir d’achat de nombreux ménages agricoles ou à la croissance de la population urbaine non agricole. Cependant, indépendamment des motivations qui guident le choix du vivrier marchand, il semble souvent une opportunité financière qui peut contribuer à l’amélioration des conditions de vie dans les villages. Depuis 1960, l’État multiplie des tentatives visant à réduire les stéréotypes qui associent exclusivement l’agriculture vivrière à l’autoconsommation. Après la crise agricole de la fin des années 1980, la relance de la promotion du vivrier marchand s’intensifie. Pour atteindre cet objectif, il s’ensuit la légalisation des GIC et le financement de divers programmes de subventionnement et d’accompagnement des producteurs. Pourtant, dans les villages du département de la Mvila, la commercialisation vivrière évolue timidement. Et pour beaucoup de ménages, le vivrier marchand reste une source de revenus accessoire. Par conséquent, de façon générale, la contribution de cette activité à la réduction de la pauvreté rurale est encore insuffisante. De nombreuses raisons permettent de comprendre l’insuffisance des résultats de cette stratégie gouvernementale de lutte contre la pauvreté rurale. Il s’agit par exemple de la dépendance paysanne à la cacaoculture ou de la baisse des dynamiques des ménages ruraux autour de la commercialisation vivrière. Cette situation est aussi entretenue par l’absence de modernisation des appareils productifs et commerciaux des cultures vivrières. Un environnement qui entraîne une baisse des volumes, augmente les risques et diminue la rentabilité économique de cette activité. Et, malgré l’évidence de quelques dynamiques des organisations paysannes, l’ampleur des défis actuels restreint beaucoup la faisabilité des initiatives de lutte contre la pauvreté des ménages ruraux avec le vivrier marchand. / This research examines the role of food-producing trade in fighting against poverty in the rural households of Mvila division in Cameroon. Subsistence agriculture appears to be the principal production activity in the target villages 80% of the active population interviewed is involved in such activities. For a long time, self-consumption has been the main orientation of crop production. However, food-producing trade has gained a lot of economic importance these last years. By so doing farmers find alternative income source after cocoa price has dropped while the urban population, not involved in agriculture, has significantly increased. Regardless of the motivations behind the choice of farmers, food-producing trade leads to income diversification and financial power aiming at improving the living conditions of rural people. Since 1960, the central government of Cameroon has been trying to change believes that restrict food crop production to self-consumption in the households. The crucial economic crisis associated with agricultural export products led to Food-producing trade intensification. This objective has been accompanied by Common Group Initiative (CGI) encouragement and other financing subsidy bodies in the rural areas. It is however worthy noticing that, the villages of Mvila division are far to emerge in income generating activities as many households are still timid in adopting food-producing trade. Therefore, the contribution of such activities to poverty reduction is still insufficient. This kind of contradiction can be justified by several factors, including farmer dependence on cocoa farming or farmer fatigue on agriculture and marketing in general. This situation is also sustained by the lack of modernization of the productive and commercial food crop equipments. That global environment leads to decrease of agricultural production volumes and economic return while the risks increase in rural areas. Although some farmer organizations obtain good results, the scale of the current challenges greatly restricts the feasibility of rural households' poverty alleviation initiatives.
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