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Le système de l'hypotypose dans les oeuvres théâtrales de Bernard Zadi Zaourou, les Sofas, l'Oeil, la Guerres des Femmes, la Termitere, la Tignasse et Kitanmandjo / The System of hypotyposis in Bernard Zadi Zaourou's theaterKouamé, Yao 28 March 2011 (has links)
L’hypotypose doit être comprise comme un procédé discursif qui exploite le discours, le récit comme la description en vue de « mettre sous les yeux » un fait ou une scène décrite. Tout comme dans un rêve, le sujet locuteur doit être en mesure de dérouler la scène dans une certaine « passivité » qui ne permettra pas de l’influencer. L’effet qu’une hypotypose doit nécessairement produire pour sa consécration en dépend dans la mesure où la sidération du destinataire devient grande lorsqu’il se rend compte de la vraisemblance du fait hypotypotique et de sa convenance. En conséquence, devra donc être bannis de l’hypotypose, tout commentaire, toute appréciation, toute modification et même toute organisation de son discursif. Dans un autre sens, si l’hypotypose se modèle sur le discours, le récit et la description, force est de constater qu’elle se démarque foncièrement de la configuration classique de ces modalités discursives. Il arrive des fois qu’elle les combine pour devenir un discursif hybride. Dans ce cas, il faut noter qu’une modalité discursive principale conduit l’hypotypose et qu’à celle-ci viennent s’ajouter les autres. Les sources de l’hypotypose demeurent principalement le présent, ce que Gustave Guillaume (1993) appelle « époque présente » et qui englobe les temps déictiques ; et une modalité de connexion paratactique au sein des séquences descriptives hypotypotiques auxquelles s’ajoutent ce que Catherine Fromilhague appelle les « opérateurs de figurativité » (introducteurs d’hypotypose). Ce sont des formules d’injonction qui invitent à voir, à entendre ce qui se développe dans l’hypotypose. Elle se cerne dans un texte de par sa structure homogène que mettent en relief ces sources. C’est en cela qu’Henri Morier parle de la « loi du contraste ». Le discursif hypotypotique se conçoit donc comme un moment particulier dans un texte. Il permet le développement in actu d’un fait, d’une scène au regard des moyens qu’elle mobilise. / The hypotypose must be understood as a discursive process which uses the speech, the story and the description to show a fact or a scene described. Just like in a dream, the speaker subject must be able to present the scene in a certain "passivity" that will not allow to influence it. The effect that a hypotypose must necessarily produce to be recognized depends on how big the "sideration" of the addressee get when he realizes the likelihood of the hypotypotique and its convenience. As a result, all the comments, all the discretions, all the changes and even all the organization of the discursive should be banished from the hypotypose. In another sense, if the hypotypose is shaped on the speech, on the story and on the description, it must be considered that it differs substantially from the classical configuration of these discursive procedures. Sometimes it even happens that it combines these procedures to become a hybrid discursive. In this case, it should be noticed that a main discursive mode lead the hypotypose and that the others are added to this first one. The hypotypose sources remain primarily the present those that Gustave Guillaume (1993) calls "present time" and that include the deictic times; a modality of paratactique connection inside the hypotypotique descriptive sequences to which are added those that Catherine Fromilhague calls the "figurativité operators" (hypotypose introducteurs). These are injunction formulas that invite you to see and understand what is developed in the hypotypose. It is defined in a text by its homogeneous structure that highlight its sources. It’s there that Henri Morier speaks of "the law of contrast". The hypotypotique discursive is therefore designed as a particular moment in a text. It allows the development in actu of an event or a scene in the ways in which it engages.
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