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Dynamique identitaire et partitions sociales : le cas de l'identité "raciale" des noirs en francePerrin, Caroline 12 December 2011 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche a pour but d'investiguer du point de vue psychosocial l'identité " raciale " de la population des Noirs en France en particulier dans leur rapport avec les Blancs afin de mettre au jour les dynamiques identitaires qui existent entre les groupes.Le cadre théorique relève de la catégorisation sociale et plus particulièrement de l'un de ses développements, à savoir le concept des partitions sociales. Cette conception postule l'existence de plusieurs types de relations intercatégorielles (les partitions) qui permettent d'appréhender la nature du positionnement identitaire des individus dans le cadre d'une relation intergroupe (en fonction de l'intérêt identitaire de chacun) en y ajoutant un aspect dynamique à travers la notion de co-construction. La méthodologie utilisée relève principalement des représentations mutuelles, c'est-à-dire des représentations intercatégorielles (la représentation que l'on a de sa catégorie d'appartenance et celle que l'on a de l'exogroupe considéré) qui nous permettent de dégager les dynamiques identitaires existant entre des groupes socio-culturellement différents. Dans cette perspective, une série de d'études a été mise en œuvre. La première a mis en évidence l'existence de stratégies identitaires différentes de la part des Noirs antillais selon qu'ils vivent en Métropole ou aux Antilles. Les Antillais de Métropole s'insèrent dans une partition communautaire alors que ceux des Antilles semblent adopter une stratégie d'évitement en se recatégorisant à un niveau supraordonné. La deuxième étude a montré qu'en fonction de leur interlocuteur (opérationnalisé par les mots inducteurs " Black ", " Blanc " et " Beur "), les Français d'origine Afro-antillaise, Européenne ou Maghrébine adoptaient des positionnements identitaires différents. Enfin, une troisième étude a permis de dégager l'existence d'une discrimination implicite vis-à-vis des Noirs en France s'appuyant sur un stéréotype structuré de la même façon qu'aux États-Unis mais ne s'exprimant pas explicitement. De façon générale, ces études semblent montrer que l'appréhension des relations interethniques par le biais des partitions (et non plus en simples termes d'endofavoritisme ou d'exodéfavoritisme) permet de mieux comprendre les relations existant entre différentes communautés dans un contexte intra-national.
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Dynamique identitaire et partitions sociales : le cas de l'identité "raciale" des noirs en france / Identity dynamics and social partitions : the case of identity "racial" Blacks in FrancePerrin, Caroline 12 December 2011 (has links)
Ce travail de recherche a pour but d’investiguer du point de vue psychosocial l’identité « raciale » de la population des Noirs en France en particulier dans leur rapport avec les Blancs afin de mettre au jour les dynamiques identitaires qui existent entre les groupes.Le cadre théorique relève de la catégorisation sociale et plus particulièrement de l’un de ses développements, à savoir le concept des partitions sociales. Cette conception postule l’existence de plusieurs types de relations intercatégorielles (les partitions) qui permettent d’appréhender la nature du positionnement identitaire des individus dans le cadre d’une relation intergroupe (en fonction de l’intérêt identitaire de chacun) en y ajoutant un aspect dynamique à travers la notion de co-construction. La méthodologie utilisée relève principalement des représentations mutuelles, c'est-à-dire des représentations intercatégorielles (la représentation que l’on a de sa catégorie d’appartenance et celle que l’on a de l’exogroupe considéré) qui nous permettent de dégager les dynamiques identitaires existant entre des groupes socio-culturellement différents. Dans cette perspective, une série de d’études a été mise en œuvre. La première a mis en évidence l’existence de stratégies identitaires différentes de la part des Noirs antillais selon qu’ils vivent en Métropole ou aux Antilles. Les Antillais de Métropole s’insèrent dans une partition communautaire alors que ceux des Antilles semblent adopter une stratégie d’évitement en se recatégorisant à un niveau supraordonné. La deuxième étude a montré qu’en fonction de leur interlocuteur (opérationnalisé par les mots inducteurs « Black », « Blanc » et « Beur »), les Français d’origine Afro-antillaise, Européenne ou Maghrébine adoptaient des positionnements identitaires différents. Enfin, une troisième étude a permis de dégager l’existence d’une discrimination implicite vis-à-vis des Noirs en France s’appuyant sur un stéréotype structuré de la même façon qu’aux États-Unis mais ne s’exprimant pas explicitement. De façon générale, ces études semblent montrer que l’appréhension des relations interethniques par le biais des partitions (et non plus en simples termes d’endofavoritisme ou d’exodéfavoritisme) permet de mieux comprendre les relations existant entre différentes communautés dans un contexte intra-national. / Our research work investigates - from a psycho-social point of view - the «racial» identity of the black population in France, notably in their relation with the white population, so as to point up the identity dynamics that exist between the various groups. The theoretical framework is related to social grouping and one of its developments, i.e. the concept of social partitioning. Such conception is based on the existence of several types of inter-category relations (partitioning) that allow apprehending the nature of individuals’ identity positioning within the framework of an inter-group relation and make it dynamic through the notion of co-construction. Our methodology is based mainly on mutual, i.e., inter-category representations (the representation one has of his/her category, of the exogroup(s)), leading to the definition of the identity dynamics that exist between groups with socio-cultural differences. In this perspective, a series of studies has been carried out. The first study demonstrated, the introduction of identity strategies different from the Antilleans blacks as they live in the Métropole or the Caribbean. The Antilleans of Métropole are part of a community partition, while those of the West Indies seem to adopt an avoidance strategy by a recategorized superordinate level. The second study shows that, depending on who addresses them (expressed by the inducing words «Black», «Blanc», «Beur») i.e., French persons of African or Antilleans origin, of European origin, or from the Maghreb, adopted a different identity positioning. Lastly, a third study highlights the existence of an implicit discrimination towards Black people in France, resting on a stereotype similar to that observed in The United States of America, but not explicitly mentioned. In general, these studies demonstrate that the apprehension of inter-ethnical relations expressed in terms of partition (rather than simply in terms of endo-favoritism or exo-defavoritism) and thus help us understand the relationships that exist between various communities in an intra-national context.
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