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Un autre aspect de la francophonie, la littérature comorienne : société, histoire, culture et création / Another facet of Francophonie : Comorian literature, society, history, culture and creationDjoumbé, Thoueïbat 04 February 2014 (has links)
Cette thèse interroge les origines, les interférences et la production de la littérature comorienne d’expression française. Au confluent entre critique littéraire, historiographie anthropologique des sources et analyse des thématiques dans la création, elle questionne aussi la notion de réception dans un contexte éditorial minimaliste et où langue d’écriture et langue vernaculaire s’interfèrent. En près de 30 ans, les quelques 160 ouvrages publiés de 1985 à nos jours, laissent percer des débuts lents et difficiles. Une réalité qui sera contredite à la fin des années 90 où des maisons d’éditions, même éphémères, naissent avec pour mot d’ordre, promouvoir la littérature comorienne. Va alors s’amorcer une dynamique nouvelle inscrite par le nombre et la variété des genres édités, la multiplicité des thématiques abordées et par l’orientation des revendications littéraires d’ordre esthétique en écho à des revendications identitaires. Parallèlement, transparaît une forme de tâtonnement textuel qui laisse apparaître une dualité narrative sous-tendue dans l’organisation fictionnelle et narratologique des œuvres et mettant en place un type de personnage-pensée à l’origine d’une hybridité textuelle. Par conséquent, cette thèse procède à une forme de bilan de ces trente années d’écriture suivant deux axes d’analyse. Un axe chronologique qui fait coïncider des éléments liés à l’histoire du peuplement avec l’établissement d’une écriture pour les îles afin d’appréhender le contexte originel de production ; un axe analytique et herméneutique recoupant faits historiques et sociaux en rapport avec les objets ou motifs de production et révélant la source des interrogations des écrivains comoriens francophones. / This thesis questions the origins, interferences and the production of French-speaking Comorian literature. At the junction of literary criticism, anthropologic historiography of the source documents and thematic analysis within the creation, it also investigates the notion of reception in a minimalist editorial context where the written and the vernacular languages interfere with each other. For the past 30 years, the 160 publications that have been published, since 1985 to date, have shown slow and difficult beginnings. A trend that would be reversed from the late 1990s, where many publishing houses have emerged, even if it was quite briefly for some of them, with a shared goal: to promote Comorian literature. A new trend will then begin as proven by the number and variety of genres being published, the diversity of the themes discussed, and the direction of the literary assertions of an aesthetic angle in response to identity assertions. At the same time, a form of textual hesitation transpired, shedding a light on a narrative duality, from a narratologic and fictional organisation of the publications, highlighting a type of character-thought creating a form of literal hybridity. Therefore, As a consequence, this thesis proceeds a kind of statement from thirty years of writing according to two axis of analysis. A chronological axis matches elements which are linked to the peopling History with the establishment of a writing for the islands in order to grasp the original context of production; an analytic and hermeneutic axis matching historical and social facts related to subjects or sources of production and revealing the sources of French-speaking Comorian writers’ questionings
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La literatura de la neo-violencia en Colombia : manifestaciones thanáticas en el siglo XXIFerro Rojas, Gerardo 04 1900 (has links)
La rédaction de ce mémoire a été possible grâce à la bourse d’études supérieures du Canada (BESC M), Joseph-Armand-Bombardier du Centre de Recherche en Sciences Humaines (CRSH) du gouvernement du Canada, 2015. / Cette recherche est basée sur l’hypothèse suivante : la relation entre la société colombienne et la violence a été si constante et profonde que la nouvelle littérature du XXIe siècle est un produit de ce phénomène.
Bien que les études académiques portant sur la littérature et la violence en Colombie soient si nombreuses, celles-ci ont été dirigées à l’analyse du violent comme étant un phénomène perturbateur de l’ordre social, que ce soit dès la Violence politique des années 50 et 60, ou bien dès la littérature du narco trafique dans les années 80 et 90. Toutefois, dans la littérature des générations plus récentes d’écrivains, la violence n’est pas nécessairement exercée par des acteurs « traditionnellement » violents qui portent atteinte à l’ordre social, mais ce supposé « ordre » social est déjà essentiellement violent, faisant de la violence une question symbolique, normalisée et profondément enracinée dans l’ensemble de la société.
Donc, de quelle façon la violence « traditionnelle » a-t-elle mutée jusqu’à configurer la neo-violence d’aujourd’hui? Quelles sont ses caractéristiques? Mais, surtout, de quelle façon la littérature raconte-t-elle cette nouvelle violence? Le objectif de cette recherche est d’identifier ces nouvelles manifestations de la violence dans la littérature de la première décennie du XXIe siècle ayant été produites pour les écrivains nés pendant les années 70 et le début des années 80. La méthodologie, basée sur l’analyse de romans et de nouvelles d’écrivains colombiens de cette génération, cherche à établir comment la surexposition à une violence endémique a généré de nouvelles formes de voir, de percevoir, de sentir et de narrer le violent au-delà de la description de faits concrets de violence. / This research is based on the assumption that the relationship between the Colombian society and violence is so constant and deep that the new 21st century literature is the result of this phenomenon.
Despite the fact that previous academic research on violence and literature in Colombia has largely addressed the topic, this same research has usually approached “violence” as a disruptive phenomenon having an impact on established social orders. That is the case of previous analysis addressing either the 1950s and 1960s’ La Violencia-based literature or the 1980s and 1990s’ drug trafficking literature. However, in the literature of the new generation of writers, violence is not necessarily practiced by traditionally violent actors who intentionally put social order at risk. This social order is in fact essentially violent, which turns violence into a symbolic, normalized, deeply rooted matter in society.
Thus, how has “traditional” violence transformed into today’s neoviolence? Which are its attributes? Furthermore, how does literature tell this new violence’s story? The purpose of this research is to identify these new forms of violence made evident in the literature of the first decade of the 21st century that has been produced, in turn, by writers born between the 1970s and the 1980s. The methodology, based on the analysis of novels and short stories by Colombian writers from this period, seeks to establish how overexposure to endemic violence has resulted in new forms of seeing, perceiving, feeling and recounting violence beyond the accurate description of violent facts. / Si bien los estudios académicos sobre el tema de la literatura y la violencia en Colombia son bastante numerosos, estos han estado dirigidos al análisis de la violencia como un fenómeno perturbador del orden social, ya sea desde la Violencia política de los años 50 y 60, o bien desde la violencia del narcotráfico en los años 80 y 90. Sin embargo, en la literatura de las generaciones más jóvenes de escritores, la violencia no es necesariamente ejercida por actores tradicionalmente violentos que atenten contra el orden social, sino que este supuesto orden social es ya esencialmente violento, donde la violencia se manifiesta de manera simbólica, normalizada y profundamente enraizada en la vida social.
La investigación se pregunta entonces, ¿de qué manera la violencia “tradicional” ha mutado hasta configurar la neo-violencia de hoy? ¿Cuáles son sus características? Pero, sobre todo, ¿de qué manera esta nueva violencia es contada por la literatura? El objetivo de esta investigación es el de identificar estas nuevas manifestaciones de la violencia en la literatura de la primera década del siglo XXI, producida por los escritores nacidos durante los años 70 e inicios de los años 80. La metodología se basa en el análisis de novelas y cuentos de escritores colombianos pertenecientes a esta generación, para establecer cómo la sobreexposición a una violencia endémica ha generado nuevas formas de ver, percibir, sentir y narrar lo violento más allá de la descripción de hechos concretos de violencia.
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