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Ethnobiologie et ethnomédecine des Peuples premiers d'Amérique (Cris d’Eeyou Istchee, Parikwene et Pekuakamilnuatsh) : l'impact de l'alimentation et de la médecine traditionnelle sur la santé et le bien-être des diabétiquesRapinski, Michael 08 1900 (has links)
Thèse en cotutelle / Thesis under joint supervision / Les Peuples autochtones à travers le monde sont disproportionnellement touchés par le diabète. Parmi ces peuples, les Cris d’Eeyou Istchee et les Pekuakamilnuatsh, au Québec (Canada), ainsi que les Parikwene, en Guyane française (France), recourent à leur médecine locale pour soigner cette maladie. En 173 entrevues semi-dirigées, 208 participants venant de ces communautés et/ou travaillant dans leurs services de santé ont décrit ces médecines. Une méthode de recherche mixte, combinant des analyses thématiques à des statistiques multivariées, est développée pour analyser ces descriptions.
Ces analyses ont montré que les participants cris, ilnu et parikwene décrivent leurs médecines en lien avec le diabète tant par les différents éléments du monde naturel, que les pratiques et coutumes locales qui en découlent, que les concepts les liant au territoire. Les pharmacopées à base animales et végétales font parties des thèmes les plus discutés. Plus de 381 espèces (109 animaux, 267 plantes, cinq lichens et champignons) lient les systèmes médicinales et alimentaires ensemble via des notions associées au bien-être ou aux propriétés organoleptiques. Au Québec, là où la population autochtone est plus impliquée dans les services de santé, il existe un rapprochement de la description des médecines locales entre le secteur de la santé et ses usagers.
De façon générale, la place de l’alimentation dans les médecines locales ne peut être négligée dans le contexte du diabète. De plus, ces médecines sont indissociables du territoire qui offre un espace de guérison, de subsistance, et de continuité culturelle. Cela renvoie, in fine, à des questions importantes sur la reconnaissance des droits autochtones et des droits fonciers. / Indigenous Peoples around the world are disproportionately affected by diabetes. Amongst them, the Cree of Eeyou Istchee and the Pekuakamilnuatsh, from Québec (Canada), and the Parikwene, from French Guiana (France), resort to their local medicines to treat this disease. In 173 semi-structured interviews, 208 participants from these communities and/or working in their healthcare services described these medicines. A mixed-methods research approach, combining thematic analyses with multivariate statistics, was developed to analyse these descriptions.
These analyses showed that Cree, Ilnu and Parikwene participants described their medicines related to diabetes through different elements of the natural world, the local practices and customs which result from them, as well as concepts linking them to the Land. Animal and plant-based pharmacopoeias are among the most discussed topics. In total, more than 381 species cited, including 109 animals, 267 plants, as well as five lichens and mushrooms, link the local dietary and medicinal systems together via notions associated with well-being or their organoleptic properties. In Québec, where Indigenous Peoples are more involved in their healthcare services, the representation of local medicines is much closer between healthcare workers and users.
In general, the place of food in local medicines cannot be neglected in the context of diabetes. In addition, these medicines are inseparable from the Land which offers a space for healing, subsistence, and cultural continuity. This brings up important questions about the recognition of Indigenous rights and land rights.
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Valorisation des produits forestiers non ligneux des plateaux de Batéké en périphérie de Kinshasa (RD Congo)Biloso Moyene, Apollinaire 20 October 2008 (has links)
La présente étude s’inscrit dans le cadre de la recherche d’une meilleure compréhension de l’analyse de la valorisation des PFNL des plateaux Batéké en périphérie de Kinshasa en vue d’envisager un mode d’exploitation qui garantisse la conservation et l’utilisation durable et d’apporter les éléments indispensables à la gestion des PFNL. Les enquêtes par sondages sur une base de 280 ménages ont été renforcées par 22 entretiens par focus group. Des observations directes sur le terrain, des enquêtes socioéconomiques, ethnoécologiques sur les stratégies d’exploitation des PFNL, l’étude de la filière PFNL et les études d’impacts d’activités d’exploitation des PFNL ont été conduites entre juin 2005 et novembre 2006 dans 7 villages de Plateaux de Batéké: Mbankana, Dumi, Mampu, Mutiene, Kinzono, Inzolo et 4ème Cité CADIM à plus de 140 km à l’Est de la ville Kinshasa.<p>L’étude de la valorisation des PFNL des Plateaux de Batéké a montré que 169 espèces de PFNL appartenant à 65 familles des plantes sont valorisées. Cinq espèces de PFNL sont les plus exploitées dans la zone d’étude. Il s’agit de Pteridium sp, du vin indigène (de palmier à huile et de raphia), de Dioscorea praehensilis, de Talinum triangulare et du rotin. La détermination des facteurs explicatifs du choix de l’exploitation des PFNL les plus exploités dans la zone a été estimé par la régression multiple modèle Probit. Ce modèle a l’avantage d’inclure dans sa structure mathématique, la dépendance mutuelle et des informations sur la pertinence des variables explicatives présentes dans le modèle final. La consommation du Pteridium sp. par le ménage, son prix de vente, sa disponibilité dans les écosystèmes, la distance à parcourir par rapport aux lieux de prélèvement, le statut matrimonial du chef de ménage, la distance par rapport au marché et l’appartenance à une structure locale sont des facteurs explicatifs déterminant dans le choix de l’exploitation du Pteridium sp. Pour l’exploitation du vin indigène, la distance par rapport aux lieux de prélèvement, la taille de ménage, les connaissances endogènes sur le vin indigène, la distance par rapport au marché et le revenu en sont des facteurs explicatifs. Le revenu issu de la vente, les connaissances endogènes, le prix de vente et la consommation sont des facteurs explicatifs déterminants pour l’exploitation de Dioscorea praehensilis. Pour Talinum triangulare, le revenu issu de la vente, la consommation, la distance par rapport au lieu de prélèvement, le prix de vente et les connaissances endogènes en sont les facteurs déterminants. Pour le rotin, la consommation, le prix de vente, les connaissances endogènes et la disponibilité en rotins dans les écosystèmes en sont les déterminants. Les PFNL vendus sur les marchés et points de ventes des Plateaux de Batéké proviennent des jachères forestières, des forêt-galeries et des savanes. Le coût total moyen d’exploitation d’un kg du PFNL est estimé à 0,08 $ US pour le Pteridium sp. 0,05 $ US pour le vin indigène, 0,05 $ US pour le Dioscorea praehensilis, 0,05 $ US pour le Talinum triangulare et à 0,20 $ US pour le rotin. Un exploitant villageois réalise par journée de travail, un revenu moyen de près de 2 $ US pour le Pteridium sp, 9 $ US pour le vin indigène, 1 $ US pour le Dioscorea praehensilis, 0,26 $ US pour le Talinum triangulare et près de 4 $ US pour le rotin. Hormis la valeur socio-économique que la valorisation des PFNL apporte à l’écosystème, certains méfaits sur la durabilité des écosystèmes sont occasionnés. Enfin, cette étude démontre qu’il y a des interactions entre les paysans enquêtés et leurs milieux. La définition d’une politique raisonnée de valorisation des PFNL intégrée à l’approche interdisciplinaire du développement durable reste incontournable pour la zone d’étude. <p><p><p>The present study aims to improve the understanding of the valorisation of the NTFP of the Batéké Highlands situated in the periphery of Kinshasa in order to develop an exploitation mode that guarantees the conservation and a sustainable use and to provide the necessary elements to the management of the NTFP. The investigations by polls on a basis of 280 households have been reinforced by 22 interviews by means of focus groups. Direct observations in situ, socio-economic and ethno-ecological analyses of the exploitation of the NTFP, an analysis of the NTFP processing pathway and an impact study of the exploitation of the NTFP have been carried out between June 2005 and November 2006 in 7 villages of the Batéké Highlands: Mbankana, Dumi, Mampu, Muti-mutiene, Kinzono, Inzolo and 4th City CADIM situated at more than 140 km to the East of Kinshasa. The study of the valorisation of the NTFP of the Batéké Highlands showed that 169 species of NTFP belonging to 65 plant families are valorised. Five species of NTFP are the most exploited in the study area: Pteridium sp, indigenous wine (of palm oil and raffia), Dioscorea praehensilis, Talinum triangulare and rattan. The determination of the factors of the choice of the most exploited NTFP have been estimated by multiple regression and the Probit model. This model has the advantage to include mutual dependence in its mathematical structure as well as information on the relevance of the explanatory variables in the final model. The consumption of Pteridium sp. by household, its selling price, its availability in the ecosystems, the distance to the places of collection, the matrimonial status of the household chief, the distance to the market and the adherence to a local structure are the explanatory factors determining the choice of Pteridium sp. For the exploitation of the indigenous wine, the distance to the places of collection, the size of household, endogenous knowledge on the indigenous wine, the distance to the market and the income are the explanatory factors. The income generated by the sale, endogenous knowledge, the selling price and the consumption rate are the explanatory factors for Dioscorea praehensilis. For Talinum triangulare, the income generated by the sale, the consumption, the distance to the place of collection, the selling price and endogenous knowledge are the determining factors. For rattan, the consumption, the selling price, endogenous knowledge and the availability of rattan in the ecosystems are the determinants of the choice. The NTFP sold on the markets and points of sales of the Batéké Highlands are collected in forest fallow lands, forest-galleries and savannas. The overall average cost of exploitation of one kg of NTFP is estimated at 0.08 $ US for Pteridium sp. at 0.05 $ US for indigenous wine, at 0.05 $ US for Dioscorea praehensilis, at 0.05 $ US for Talinum triangulare and at 0.20 $ US for rattan. A local collector obtains per working day an average income of about 2 $ US for Pteridium sp, 9 $US for the indigenous wine, 1 $ US for Dioscorea praehensilis, 0.26 $ US for Talinum triangulare and about 4 $ US for rattan. Besides the socioeconomic value that the valorisation of the NTFP brings to the ecosystem, some bad practices for the durability of the ecosystems are observed. Finally, this study demonstrates that there are close interactions between the peasants questioned and their environment. The development of a reasonable policy of valorisation of the NTFP integrated with an interdisciplinary approach of sustainable development remains crucial for our study site.<p> / Doctorat en Sciences agronomiques et ingénierie biologique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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