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Seguir, ou sair de sua história: ramificação e antagonismos narrativos entre os Paiter Suruí (tupi-mondé)

De Renesse, Nicodème 12 June 2017 (has links)
Cette thèse examine les modes suruí de construction et d'élaboration du savoir véhiculées par la production de récits. Chez les Suruí, les enseignements à propos d'une série de faits accomplis constituent l'essence même du savoir d'origine humaine. Ces enseignements peuvent être véhiculés de plusieurs manières, notamment par des actes verbaux et non verbaux, mais dans la mesure où les formes les plus codifiées telles que l'exécution de certains rôles rituels et guerriers ont pratiquement disparues, ce sont aujourd'hui essentiellement les récits qui assument ce rôle. Or les mêmes faits produisent immanquablement des enseignements, donc des récits très différents selon la personne qui les évoque, ainsi que les circonstances et la personne à qui ces récits sont adressés. Face à la multiplication des versions, la thèse se propose à examiner les conditions d'élaboration narrative par les différents acteurs non d'un point de vue pragmatique, en tant que modalité d'action ou stratégie sociale ou politique, mais d'un point de vue cognitif: en vertu de quels principes un récit peut-il varier et, malgré cela, ou justement grâce à cela, satisfaire aux exigences épistémologiques en fonction desquelles il peut prétendre véhiculer un savoir, et de quelle manière une configuration précise du récit peut représenter pour son narrateur une solution au problème que l'élaboration narrative visait à résoudre en premier lieu? Il s'agit par là de montrer que les divergences et les antagonismes entre les récits sont produits en exploitant les propriétés des événements tels que les Suruí conçoivent la notion d'événement. Sous cet angle, le discours et la production narrative ne sont plus des modalités d'action sur la configuration sociale et politique, mais c'est la configuration sociale et politique qui est elle-même issue de cette façon particulière dont les Suruí pensent l'événement, laquelle engendre également la production narrative. / This research focusses on the suruí modes of construction and communication of knowledge conveyed by narrative productions. Among the Suruí, the lessons about a series of facts that have taken place constitute the essence of the knowledge of human origin. These lessons may be conveyed in different forms, including verbal and non-verbal acts. But insofar as the most codified forms such as the performance of ritual and war roles have mostly or totally disappeared, the narratives are what appears to currently assume this role. Yet, the same facts may and do lead to quite different lessons, hence quite different accounts, depending on the person who evokes them as well as the circumstances, and the person to whom they are told. Faced with the multiplication of versions, this work examines the circumstances of narrative production by the different actors not from a pragmatical perspective, as a mode of action or a strategy toward social or political achievements, but from a cognitive one: on which ground may an account vary, sometimes to such an extent that variation looks like straight inversion, and yet, or for that very reason, satisfy the epistemological requirements on which depends the claim that it conveys knowledge? And so, in virtue of what principle may any specific setting be considered by its narrator as a solution to the problem that the narrative construction was trying to solve in the first place? It shows that divergence and antagonisms between accounts are produced by exploiting properties of the events such as the Suruí think about the notion of event. From this viewpoint, speech and narrative production are no more modes of action toward social and political configuration, but it is the social and political configuration itself that stems from this particular way of thinking about facts, which also engender narrative production. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Seguir, ou sair de sua história: ramificação e antagonismos narrativos entre os Paiter Suruí (tupi-mondé) / Suivre, ou sortir de son histoire: ramification et antagonismes narratifs chez les Paiter Suruí (tupi-mondé)

Renesse, Nicodème 12 June 2017 (has links)
Esta tese se debruça sobre os modos suruí de construção e comunicação do conhecimento veiculadas pela produção de narrativas. Entre os Suruí, os ensinamentos extraídos de uma série de fatos acontecidos compondo o que eles chamam, cada um por si, de sua \"história\" constituem a essência do conhecimento de origem humana. Esses ensinamentos podem ser veiculados de diversas maneiras, que incluem performances verbais e não verbais, mas, na medida em que as modalidades mais codificadas, como o desempenho de certos papéis cerimoniais e guerreiros, deixaram de ter curso, ou de ter curso regularmente, são hoje essencialmente os relatos e outras formas narrativas que assumem este papel. Ora, os mesmos acontecimentos engendram ensinamentos, logo, relatos diferentes em função do contexto, do interlocutor e da pessoa que os evoca. Diante da multiplicação das versões, a tese se propõe a examinar as condições da elaboração narrativa pelos diferentes atores não de uma perspectiva teleológica, enquanto estratégia ou modalidade de ação social ou política, mas de uma perspectiva epistemológica: em virtude de quais princípios um relato pode variar e, ainda assim, ou justamente por isso, satisfazer os requisitos epistemológicos em função dos quais ele pode pretender veicular um conhecimento, e sobre que base uma determinada configuração do relato pode oferecer para seu narrador uma solução ao problema que a elaboração narrativa visava resolver em primeiro lugar? A análise enseja mostrar que as divergências e os antagonismos entre as versões são produzidos ao explorar as propriedades dos eventos tais como os Suruí pensam a noção de evento. Sob este ângulo, o discurso e a produção narrativa deixam de ser modalidades de ação sobre a configuração social e política, mas é a própria configuração social e política que procede desta maneira particular como os Suruí pensam o acontecimento, a qual também engendra a produção narrativa. / Cette thèse examine les modes suruí de construction et d\'élaboration du savoir véhiculées par la production de récits. Chez les Suruí, les enseignements tirés d\'une série de faits accomplis qui composent ce qu\'ils appellent chacun pour soi leur \"histoire\" constituent l\'essence même du savoir d\'origine humaine. Ces enseignements peuvent être véhiculés de plusieurs manières, notamment par des actes verbaux et non verbaux, mais dans la mesure où les formes les plus codifiées telles que l\'exécution de certains rôles rituels et guerriers ont pratiquement disparues, ce sont aujourd\'hui essentiellement les récits et autres formes d\'expression narrative qui assument ce rôle. Or les mêmes faits produisent des enseignements, donc des récits très différents selon la personne qui les évoque, ainsi que les circonstances et la personne à qui ces récits sont adressés. Face à la multiplication des versions, la thèse se propose d\'examiner les conditions d\'élaboration narrative par les différents acteurs non d\'un point de vue téléologique, en tant que stratégie ou modalité d\'action sociale ou politique, mais d\'un point de vue épistémologique: en vertu de quels principes un récit peut-il varier et, malgré cela, ou justement grâce à cela, satisfaire aux exigences épistémologiques en fonction desquelles il peut prétendre véhiculer un savoir, et de quelle manière une configuration précise du récit peut-elle représenter pour son narrateur une solution au problème que l\'élaboration narrative visait à résoudre en premier lieu? Il s\'agit par là de montrer que les divergences et les antagonismes entre les récits sont produits en exploitant les propriétés des événements tels que les Suruí conçoivent la notion d\'événement. Sous cet angle, le discours et la production narrative ne sont plus des modalités d\'action sur la configuration sociale et politique, mais c\'est la configuration sociale et politique qui est elle-même issue de cette façon particulière dont les Suruí pensent l\'événement, laquelle engendre également la production narrative.
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Da instabilidade e dos afetos : pacificando relações, amansando outros : cosmopolítica guarani-mbyá (Lago Guaíba/RS-Brasil)

Machado, Maria Paula Prates January 2013 (has links)
Dans cette thèse, je propose d'envisager comment les Guarani-Mbyá donnent sens et établissent des relations avec leurs Autres. À partir du langage théorique de la prédation, qui trouve à s'exprimer chez les Mbyá dans une politique de refus du conflit, je focalise mon attention sur les couples mbyá/juruá (non-indigène), féminin/masculin, vivants/morts et, d'une façon générale, proie/prédateur, au sein d'une scène qui s'étend aux ouvertures et aux fermetures du « système du juruá ». L'instabilité de la relation entre vivants et morts se joue dans ñe'ë (principe vital) et ãngue (ombre, spectre) en passant par ete (corps), à l'interstice du risque et de la capture avérée, dans lequel résident les Autres. La propagation de la production de la différence entre morts et vivants implique la nécessité d'une distance qui ne nie pas pour autant l'intensité de la relation. Les mêmes réflexions s'appliquent au couple mbyá/juruá. Les seconds, pour être eux aussi des Autres distants, fragilisent le corps des premiers en raison de leur mode de vie, leur nourriture et leurs attitudes. Alors que la médiation avec les morts implique les chamans, ce sont ici les alliés juruá qui font office de médiateurs prédateurs entre les Mbyá et les Juruá en général. Quant à la relation des Mbyá avec leurs affins, celle-ci exige déjà une tentative de transformation qui fasse de ces Autres proches des sujets approchants, selon la limite d'un principe de négativité. Il ne s'agit pas de transformer cet Autre en égal, car celui-ci perdrait alors tout entier son statut d'autre. En m'inspirant de la thèse de plusieurs auteurs américanistes, je développe l'argument selon lequel la femme Mbyá est intrinsèquement constituée par deux beaux-frères, le premier étant son frère réel et le second son « frère » animal, de telle sorte qu'elle se trouve déjà être, en elle-même, proie. La prédation, dans cette configuration, s'inscrit dans une relation entre sexes opposés ; elle n'est plus ici réversible, car la différence entre les termes est relancée. Proie, la femme occupe une position défavorisée face aux hommes, étant objet, sans être sujet, d'une tension prédatrice. Je considère enfin les ja (maîtres) qui, comme les morts et les Juruá, ne sont pas affins mais ennemis dans toute leur puissance. Si chacun a son maître, si chacun a son « âme », le maître a fonction de sujet. Le ja est seulement maître face à l'Autre ; il n'est jamais maître de quelqu'un/quelque chose en soi. Envisagé ainsi en tant que personne/sujet du réseau de relations sociocosmologiques, le ja est également un médiateur du mode relationnel de la prédation. En conclusion, j'avance que les morts sont pour les Juruá ce que les ja sont pour les affins proches. Si les deux premiers doivent être le point distant du noeud relationnel, les deux derniers sont les proies vitales pour la constitution fondamentale de soi. Et entre ces deux extrêmes, les médiateurs nous suggèrent assumer une fonction paradoxale. Cette recherche est circonscrite à une région composée de plusieurs affluents du lac Guaíba, localisée à l'extrême sud du Brésil, dans laquelle j'ai réalisé des études ethnographiques ces dix dernières années. / Nesta tese proponho pensar como os Guarani-Mbyá significam e estabelecem relações com seus Outros. A partir do idioma teórico da predação, que parece encontrar seu lugar entre os Mbyá em uma política de recusa ao conflito, faço atenção aos pares mbyá/juruá (não indígenas), feminino/masculino, vivos/mortos e, de modo geral, presa/predador em um horizonte delineado em aberturas e fechamentos ao “sistema do juruá”. No que concerne à qualidade da relação entre vivos e mortos, a instabilidade se encontra em ñe’ë (principio vital) e ãngue (sombra, espectro) transpassada por ete (corpo), no interstício do risco e da captura de fato. A propagação da produção da diferença entre ambos inclui a necessidade da distância sem a negação de uma relação intensa. O mesmo ocorre no par mbyá/juruá, que por serem estes últimos também Outros distantes, enfraquecem o corpo dos primeiros em razão de seu modo de ser, por sua comida e suas atitudes. Se a mediação com os mortos passa pelos xamãs, com os Juruá em geral os mediadores predadores são os aliados juruá. Já a relação com Outros próximos, os afins, exige uma tentativa de transformação para que venham a ser como o sujeito que os aproxima, com um limite de negatividade. Não se quer transformar realmente esse Outro em igual, pois se perderia por inteiro sua outridade. Inspirada em alguns autores americanistas, sigo o argumento de que a mulher mbyá é intrinsecamente feita de dois cunhados: o primeiro trata-se de seu irmão real e o segundo de seu “irmão” animal, já que ela em si é uma presa. A predação, nessa direção, se inscreve em uma relação de sexos opostos; ela deixa de ser reversível, já que a diferença entre os termos é relançada. Assim como a presa, a mulher ocupa uma posição desfavorecida face aos homens, sendo objeto e não sujeito de uma tensão predatória. No que diz respeito aos ja (donos-mestres), que assim como os mortos e os Juruá não são afins mas inimigos em toda sua potência, tratam-se de um aspecto de pessoa/sujeito da rede de relações sociocosmológicas. Se tudo tem seu dono, tem sua “alma”, o dono tem função de eu. O ja só se torna dono diante de Outro e jamais diante daquilo que é intitulado dono. Ele também é um mediador do modo relacional da predação. Sendo assim, sugiro para fins de reflexão que os mortos estão para os Juruá assim como os ja estão para os afins próximos. Pois se os dois primeiros devem ser o ponto distante do laço relacional, os dois últimos são as presas vitais para a constituição primeira de si. E entre esses dois extremos, os mediadores indicam assumir função paradoxal. O cenário da presente pesquisa está circunscrito a uma dada região de arroios afluentes ao Lago Guaíba, localizada no extremo sul do Brasil e na qual nos últimos dez anos tenho me dedicado a desenvolver estudos de cunho etnográfico.
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Da instabilidade e dos afetos : pacificando relações, amansando outros : cosmopolítica guarani-mbyá (Lago Guaíba/RS-Brasil)

Machado, Maria Paula Prates January 2013 (has links)
Dans cette thèse, je propose d'envisager comment les Guarani-Mbyá donnent sens et établissent des relations avec leurs Autres. À partir du langage théorique de la prédation, qui trouve à s'exprimer chez les Mbyá dans une politique de refus du conflit, je focalise mon attention sur les couples mbyá/juruá (non-indigène), féminin/masculin, vivants/morts et, d'une façon générale, proie/prédateur, au sein d'une scène qui s'étend aux ouvertures et aux fermetures du « système du juruá ». L'instabilité de la relation entre vivants et morts se joue dans ñe'ë (principe vital) et ãngue (ombre, spectre) en passant par ete (corps), à l'interstice du risque et de la capture avérée, dans lequel résident les Autres. La propagation de la production de la différence entre morts et vivants implique la nécessité d'une distance qui ne nie pas pour autant l'intensité de la relation. Les mêmes réflexions s'appliquent au couple mbyá/juruá. Les seconds, pour être eux aussi des Autres distants, fragilisent le corps des premiers en raison de leur mode de vie, leur nourriture et leurs attitudes. Alors que la médiation avec les morts implique les chamans, ce sont ici les alliés juruá qui font office de médiateurs prédateurs entre les Mbyá et les Juruá en général. Quant à la relation des Mbyá avec leurs affins, celle-ci exige déjà une tentative de transformation qui fasse de ces Autres proches des sujets approchants, selon la limite d'un principe de négativité. Il ne s'agit pas de transformer cet Autre en égal, car celui-ci perdrait alors tout entier son statut d'autre. En m'inspirant de la thèse de plusieurs auteurs américanistes, je développe l'argument selon lequel la femme Mbyá est intrinsèquement constituée par deux beaux-frères, le premier étant son frère réel et le second son « frère » animal, de telle sorte qu'elle se trouve déjà être, en elle-même, proie. La prédation, dans cette configuration, s'inscrit dans une relation entre sexes opposés ; elle n'est plus ici réversible, car la différence entre les termes est relancée. Proie, la femme occupe une position défavorisée face aux hommes, étant objet, sans être sujet, d'une tension prédatrice. Je considère enfin les ja (maîtres) qui, comme les morts et les Juruá, ne sont pas affins mais ennemis dans toute leur puissance. Si chacun a son maître, si chacun a son « âme », le maître a fonction de sujet. Le ja est seulement maître face à l'Autre ; il n'est jamais maître de quelqu'un/quelque chose en soi. Envisagé ainsi en tant que personne/sujet du réseau de relations sociocosmologiques, le ja est également un médiateur du mode relationnel de la prédation. En conclusion, j'avance que les morts sont pour les Juruá ce que les ja sont pour les affins proches. Si les deux premiers doivent être le point distant du noeud relationnel, les deux derniers sont les proies vitales pour la constitution fondamentale de soi. Et entre ces deux extrêmes, les médiateurs nous suggèrent assumer une fonction paradoxale. Cette recherche est circonscrite à une région composée de plusieurs affluents du lac Guaíba, localisée à l'extrême sud du Brésil, dans laquelle j'ai réalisé des études ethnographiques ces dix dernières années. / Nesta tese proponho pensar como os Guarani-Mbyá significam e estabelecem relações com seus Outros. A partir do idioma teórico da predação, que parece encontrar seu lugar entre os Mbyá em uma política de recusa ao conflito, faço atenção aos pares mbyá/juruá (não indígenas), feminino/masculino, vivos/mortos e, de modo geral, presa/predador em um horizonte delineado em aberturas e fechamentos ao “sistema do juruá”. No que concerne à qualidade da relação entre vivos e mortos, a instabilidade se encontra em ñe’ë (principio vital) e ãngue (sombra, espectro) transpassada por ete (corpo), no interstício do risco e da captura de fato. A propagação da produção da diferença entre ambos inclui a necessidade da distância sem a negação de uma relação intensa. O mesmo ocorre no par mbyá/juruá, que por serem estes últimos também Outros distantes, enfraquecem o corpo dos primeiros em razão de seu modo de ser, por sua comida e suas atitudes. Se a mediação com os mortos passa pelos xamãs, com os Juruá em geral os mediadores predadores são os aliados juruá. Já a relação com Outros próximos, os afins, exige uma tentativa de transformação para que venham a ser como o sujeito que os aproxima, com um limite de negatividade. Não se quer transformar realmente esse Outro em igual, pois se perderia por inteiro sua outridade. Inspirada em alguns autores americanistas, sigo o argumento de que a mulher mbyá é intrinsecamente feita de dois cunhados: o primeiro trata-se de seu irmão real e o segundo de seu “irmão” animal, já que ela em si é uma presa. A predação, nessa direção, se inscreve em uma relação de sexos opostos; ela deixa de ser reversível, já que a diferença entre os termos é relançada. Assim como a presa, a mulher ocupa uma posição desfavorecida face aos homens, sendo objeto e não sujeito de uma tensão predatória. No que diz respeito aos ja (donos-mestres), que assim como os mortos e os Juruá não são afins mas inimigos em toda sua potência, tratam-se de um aspecto de pessoa/sujeito da rede de relações sociocosmológicas. Se tudo tem seu dono, tem sua “alma”, o dono tem função de eu. O ja só se torna dono diante de Outro e jamais diante daquilo que é intitulado dono. Ele também é um mediador do modo relacional da predação. Sendo assim, sugiro para fins de reflexão que os mortos estão para os Juruá assim como os ja estão para os afins próximos. Pois se os dois primeiros devem ser o ponto distante do laço relacional, os dois últimos são as presas vitais para a constituição primeira de si. E entre esses dois extremos, os mediadores indicam assumir função paradoxal. O cenário da presente pesquisa está circunscrito a uma dada região de arroios afluentes ao Lago Guaíba, localizada no extremo sul do Brasil e na qual nos últimos dez anos tenho me dedicado a desenvolver estudos de cunho etnográfico.
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Da instabilidade e dos afetos : pacificando relações, amansando outros : cosmopolítica guarani-mbyá (Lago Guaíba/RS-Brasil)

Machado, Maria Paula Prates January 2013 (has links)
Dans cette thèse, je propose d'envisager comment les Guarani-Mbyá donnent sens et établissent des relations avec leurs Autres. À partir du langage théorique de la prédation, qui trouve à s'exprimer chez les Mbyá dans une politique de refus du conflit, je focalise mon attention sur les couples mbyá/juruá (non-indigène), féminin/masculin, vivants/morts et, d'une façon générale, proie/prédateur, au sein d'une scène qui s'étend aux ouvertures et aux fermetures du « système du juruá ». L'instabilité de la relation entre vivants et morts se joue dans ñe'ë (principe vital) et ãngue (ombre, spectre) en passant par ete (corps), à l'interstice du risque et de la capture avérée, dans lequel résident les Autres. La propagation de la production de la différence entre morts et vivants implique la nécessité d'une distance qui ne nie pas pour autant l'intensité de la relation. Les mêmes réflexions s'appliquent au couple mbyá/juruá. Les seconds, pour être eux aussi des Autres distants, fragilisent le corps des premiers en raison de leur mode de vie, leur nourriture et leurs attitudes. Alors que la médiation avec les morts implique les chamans, ce sont ici les alliés juruá qui font office de médiateurs prédateurs entre les Mbyá et les Juruá en général. Quant à la relation des Mbyá avec leurs affins, celle-ci exige déjà une tentative de transformation qui fasse de ces Autres proches des sujets approchants, selon la limite d'un principe de négativité. Il ne s'agit pas de transformer cet Autre en égal, car celui-ci perdrait alors tout entier son statut d'autre. En m'inspirant de la thèse de plusieurs auteurs américanistes, je développe l'argument selon lequel la femme Mbyá est intrinsèquement constituée par deux beaux-frères, le premier étant son frère réel et le second son « frère » animal, de telle sorte qu'elle se trouve déjà être, en elle-même, proie. La prédation, dans cette configuration, s'inscrit dans une relation entre sexes opposés ; elle n'est plus ici réversible, car la différence entre les termes est relancée. Proie, la femme occupe une position défavorisée face aux hommes, étant objet, sans être sujet, d'une tension prédatrice. Je considère enfin les ja (maîtres) qui, comme les morts et les Juruá, ne sont pas affins mais ennemis dans toute leur puissance. Si chacun a son maître, si chacun a son « âme », le maître a fonction de sujet. Le ja est seulement maître face à l'Autre ; il n'est jamais maître de quelqu'un/quelque chose en soi. Envisagé ainsi en tant que personne/sujet du réseau de relations sociocosmologiques, le ja est également un médiateur du mode relationnel de la prédation. En conclusion, j'avance que les morts sont pour les Juruá ce que les ja sont pour les affins proches. Si les deux premiers doivent être le point distant du noeud relationnel, les deux derniers sont les proies vitales pour la constitution fondamentale de soi. Et entre ces deux extrêmes, les médiateurs nous suggèrent assumer une fonction paradoxale. Cette recherche est circonscrite à une région composée de plusieurs affluents du lac Guaíba, localisée à l'extrême sud du Brésil, dans laquelle j'ai réalisé des études ethnographiques ces dix dernières années. / Nesta tese proponho pensar como os Guarani-Mbyá significam e estabelecem relações com seus Outros. A partir do idioma teórico da predação, que parece encontrar seu lugar entre os Mbyá em uma política de recusa ao conflito, faço atenção aos pares mbyá/juruá (não indígenas), feminino/masculino, vivos/mortos e, de modo geral, presa/predador em um horizonte delineado em aberturas e fechamentos ao “sistema do juruá”. No que concerne à qualidade da relação entre vivos e mortos, a instabilidade se encontra em ñe’ë (principio vital) e ãngue (sombra, espectro) transpassada por ete (corpo), no interstício do risco e da captura de fato. A propagação da produção da diferença entre ambos inclui a necessidade da distância sem a negação de uma relação intensa. O mesmo ocorre no par mbyá/juruá, que por serem estes últimos também Outros distantes, enfraquecem o corpo dos primeiros em razão de seu modo de ser, por sua comida e suas atitudes. Se a mediação com os mortos passa pelos xamãs, com os Juruá em geral os mediadores predadores são os aliados juruá. Já a relação com Outros próximos, os afins, exige uma tentativa de transformação para que venham a ser como o sujeito que os aproxima, com um limite de negatividade. Não se quer transformar realmente esse Outro em igual, pois se perderia por inteiro sua outridade. Inspirada em alguns autores americanistas, sigo o argumento de que a mulher mbyá é intrinsecamente feita de dois cunhados: o primeiro trata-se de seu irmão real e o segundo de seu “irmão” animal, já que ela em si é uma presa. A predação, nessa direção, se inscreve em uma relação de sexos opostos; ela deixa de ser reversível, já que a diferença entre os termos é relançada. Assim como a presa, a mulher ocupa uma posição desfavorecida face aos homens, sendo objeto e não sujeito de uma tensão predatória. No que diz respeito aos ja (donos-mestres), que assim como os mortos e os Juruá não são afins mas inimigos em toda sua potência, tratam-se de um aspecto de pessoa/sujeito da rede de relações sociocosmológicas. Se tudo tem seu dono, tem sua “alma”, o dono tem função de eu. O ja só se torna dono diante de Outro e jamais diante daquilo que é intitulado dono. Ele também é um mediador do modo relacional da predação. Sendo assim, sugiro para fins de reflexão que os mortos estão para os Juruá assim como os ja estão para os afins próximos. Pois se os dois primeiros devem ser o ponto distante do laço relacional, os dois últimos são as presas vitais para a constituição primeira de si. E entre esses dois extremos, os mediadores indicam assumir função paradoxal. O cenário da presente pesquisa está circunscrito a uma dada região de arroios afluentes ao Lago Guaíba, localizada no extremo sul do Brasil e na qual nos últimos dez anos tenho me dedicado a desenvolver estudos de cunho etnográfico.

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