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Lecture subjective en classe et avènement du sujet lecteur : étude longitudinale en lycée professionnel / Subjective reading in the French class and birth of the reader as a subject-reader : a follow-up study in a vocational schoolLemarchand Thieurmel, Stéphanie 17 October 2014 (has links)
Au lycée professionnel, l'école peut-elle être le vecteur de l 'expérience de lecture? Pour répondre à cette question nous avons favorisé la lecture subjective d'élèves et observé leurs lectures personnelles. Une recherche comparative sur trois ans et sur deux classes permet de mettre en lumière ce qui unit lecture scolaire et lecture ordinaire. Dans toute lecture nous trouvon s le besoin de récits qui offrent une voie d'accès à la connaissance, celle que Claude Lévi-Strauss nomme la p ensée my thique. Nous identifion s trois usages du texte scolaire dont un subtil mélange perm et l'entrée dans la lecture littéraire et 1'avènement du sujet lecteur / In vocationa l schools, can the school become a vector for the enhancemeht of the reading experience ? To answer this question, we encouraged the pupils to read subjec tively and analysed the persona!readin gs of each student. A comparative study over three years took place in two different classes which allowed us to highlight the links between school reading and everyd ay literature. In each case, we find the need for stories which provide the means to access knowledge, the very knowledge Claude Lévi-Strauss termed the mythical thought. We identify three uses of school texts which, once subtly mixed, allow access to literary reading and the birth of the subject-reader.
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Des secrets à l’œuvre : formes et enjeux romanesques du secret dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust / The work of secrets : forms and fiction stakes of the secret in Marcel Proust’s À la recherche du temps perduLavault, Maya 02 December 2009 (has links)
Cette « enquête » sur le secret dans À la recherche du temps perdu s’attache à montrer que le secret, parce qu’il fonctionne comme une thématique romanesque engageant la structure même du récit, permet de saisir la tension, au sein de l’œuvre proustienne, entre une conception positiviste de la narration et du sens largement tributaire des modèles épistémologiques du XIXe siècle et sa mise en question, qui caractérise la production romanesque du XXe siècle. L’analyse des figures et des motifs récurrents du secret, en relation avec la fortune de la notion dans l’histoire des idées et des formes romanesques au tournant des XIXe et XXe siècles, montre que se développe dans la Recherche un imaginaire empreint à la fois d’une mythologie personnelle et de thématiques héritées du roman policier et du roman d’aventures. L’analyse des techniques narratives fournissant au roman sa structure énigmatique permet ensuite de dégager le « parcours herméneutique » proposé au lecteur sur les traces du héros-narrateur : sa dynamique, qui témoigne de l’émergence d’un paradigme indiciaire accompagnant le renouvellement des sciences humaines, est progressivement minée par l’émergence d’une autre logique, fondée sur l’indétermination du sens et la multiplicité des points de vue. Enfin, l’analyse de « l’entre-deux » générique et interprétatif montre que l’œuvre proustienne propose une expérience de lecture qui ouvre la voie à une conception de l’interprétation fondée sur la prise en compte des possibles mis en jeu par l’écriture fictionnelle. / This investigation about the secret in À la recherche du temps perdu attempts to show that the secret, as a fiction theme involving the very structure of the narrative, allows to seize the tense, within Proust’s work, between a positivist conception, both of the narration and of the meaning, broadly dependent upon the 19th century models of epistemology, and its questioning, which characterizes the fiction production of the 20th century. The analysis of figures and recurring patterns of the secret, related to the success of this notion in the history of ideas and novel writing forms at the turn of 19th and 20th centuries, shows that Proust’s imaginary world in la Recherche is marked by both his own myths and themes inherited from the detective and adventures novel. Then, the analysis of the narrative technique, which gives its enigmatic structure to the novel, makes it possible to identify the “hermeneutic journey” proposed to the reader in the footsteps of the hero-narrator: its dynamic, reflecting the emergence of an evidential paradigm accompanying the renewal of human sciences, is gradually undermined by the emergence of a different logic, based on the indeterminacy of meaning and the multiplicity of viewpoints. Lastly, the analysis of the generic and interpretative “entre-deux” shows that Proust’s work proposes an experience of reading which paves the way for a conception of interpretation based on the consideration of the textual virtualities involved by fictional writing.
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Esthétique de la réserve dans l'œuvre de Brian Evenson / Aesthetics of reticence in Brian Evenson's workBougerol, Maud 22 November 2018 (has links)
Ce travail de thèse a pour objectif d’étudier l’une des modalités particulières de la réception de l’œuvre de Brian Evenson : la réserve. A la lecture de l’œuvre de Brian Evenson, des béances apparaissent, signes d’un évidement d’une partie du texte antérieur au début du récit. Le lecteur fait alors l’expérience du manque. En quête d’un tout qui serait à reconstituer, ainsi que d’une unité rassurante et pourtant si illusoire, le lecteur entreprend de tenter de combler les creux du texte grâce à son imagination. Il produit des interprétations, mais celles-ci reposent sur des univers qui apparaissent comme déréférencés, et dont les points de repère s’effacent. Il fait ainsi une expérience de lecture de l’incertitude, tant les univers présentés par le texte sont instables, criblés d’anomalies linguistiques. Ses interprétations sont aussi source d’équivoque, mettant ainsi en échec de manière permanente toutes ses tentatives de résolution. Or, ces trébuchements successifs sont aussi facteurs de l’expression d’une prolifération interprétative qui fait retentir celle, diégétique et linguistique, qui est à l’origine des ambiguïtés du texte. Ainsi, l’échec des tentatives du lecteur de suppléer au manque donnent lieu à un deuxième temps de l’expérience de lecture, au sein de laquelle il est invité à faire résonner, dans la chambre d’écho que constituent l’œuvre, toutes les potentialités du texte. Le lecteur produit ainsi, au moyen de son imagination, une forme d’excès au texte qui vient suppléer, par substitution, celui qui ne s’écrit plus qu’en creux des espaces blancs. La prolifération langagière et le jaillissement perpétuel du sens que ce nouvel excès autorise assurent une expérience de lecture du foisonnement qui se superpose à celle, initiale, de la perte. / This dissertation focuses on one of the more singular modes of reception in Brian Evenson’s body of work: reticence. While reading Brian Evenson’s works, the reader is made aware of gaps, that seem to point to the existence of a missing part of the text, hollowed out from the narrative before it has even started. The reader then experiences a form of deficiency that he identifies in the text as coming from what is missing. As he tries to reconstruct the text and to make it whole once again, as illusory as that concept might be, the reader attemps to fills the gaps through the workings of his imagination. He then produces interpretations, but those rest on constructed worlds that see their rare landmarks being gradually erased. His reading experience is imbued with uncertainty, mainly because the worlds the stories are set in are unstable and populated with linguistic anomalies. Moreover, his interpretations generate more uncertainty, thus thwarting his attempts to resolve the ambiguities of the text permanently. However, while stumbling on the elusive meaning and the prevailing ambivalence, he discovers that the proliferation of his interpretations brings forth that of the narrative and linguistic proliferation at the root of the many ambiguities of the text. Thus, the failed attempts of the reader to fill the gaps in the text give way to a second reading experience, during which he must ensure that all the potential intepretations are summoned in the text. With the help of his imagination, the reader thus produces a form of textual excess that must substitute itself to the one that he can barely sense in the white spaces of the text. The proliferation of language and the perpetual surging of meaning that this new excess allows insure a reading experience of proliferation superimposed on top of the initial experience of loss.
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