Si le grand public ne connait guere Mérimée que par ses nouvelles, il faut pourtant remarquer que la place de la nouvelle dans l'oeuvre globale de Mérimée est en vérité assez restreinte. Mérimée a été un "historien avant tout" (1); il a été aussi un grand épistolier et il a consacré une large partie de sa vie a écrire de multiples articles sur l'architecture et des notes de voyage; il s'est intéressé au théâtre, au roman historique, et enfin il a écrit un certain nombre de préfaces et des portraits littéraires. [...]

On a décrit souvent la vie raffinée et cultivée de l'élite francaise, mais le but de cette thèse est, au contraire, de présenter et de discuter un écrivain qui s'attache à décrire la vie de la partie de la plus déshéritée du peuple français d'aujourd'hui.

La premiere guerre mondiale venait de finir. L'Europe était épuisée. Les années terribles avaient été une rude épreuve pour tous les intellectuels qui n'étaient pas indifférents au sort de l'homme, et il semblait bien qu'il ne fut plus possible désormais de vivre a l'abri des livres. L'engagement dans la lutte sociale prit normalement la succession de cet engagement dans lequel tous s'étaient un jour trouvé pris sans l'avoir choisi. [...]

Quand Hubert Gignoux entreprit d'écrire un livre sur l'œuvre de Jean Anouilh, il pria celui-ci de lui donner des renseignements biographiques sur lui-même. Voilà la réponse d'Anouilh : "Je n'ai pas de biographie, et j'en suis très content. Je suis né le 23 juin 1910 à Bordeaux, je suis venu jeune à Paris, j'ai été à l'école primaire supérieure Colbert, au collège Chaptal. Un an et demi à la Faculté de Droit de Paris, deux ans dans une maison de publicité, où j'ai pris des leçons de précision et d'ingéniosité qui m'ont tenu lieu d'études poétiques.

Au début d'Octobre 1760, Voltaire reçoit à Ferney une ode grandiloquente d'un nommé Lebrun, secrétaire du prince de Conti, oh est évoqué le pitoyable sort d'une jeune héritière du grand Corneille "qui voit couler dans l'oubli ses destins et ses pleurs". Vivement ému, Voltaire éprouve aussitôt de généreux sentiments envers l'illustre dramaturge et sa déplorable héritière : "Pierre est un grand homme, déclare-t-il, il le sera toujours et nous, à côté, nous sommes des polissons."

Tout comme le "pauvre diable" de Voltaire, l'abbé Ladvocat a passé la majeure partie de sa vie active à compiler. La poussière du temps et de l'oubli s'accumule rapidement sur le nom et l'œuvre des compilateurs, et l’auteur du Dictionnaire historique portatif n’a pas échappé au destin de son espèce. Les manuels d'aujourd'hui ne mentionnent pas son nom, et l'influence qu’il a pu exercer en son temps échappe complètement à l'attention des dix-huitièmistes.

This dissertation investigates the relationship between language and space in the work of the French poet Stéphane Mallarmé (1842-1898) and in the work of the German philosopher Martin Heidegger (1889-1976). The methodology is based on a phenomenological approach. As such, the phenomena of language and space are not treated thematically or solely in view of gaining a new linguistic interpretation of the texts in question. Rather, the perspective here proposed seeks an analysis of the performativity in language as perceived in the texts of the poet (Mallarmé) and the performativity pertinent to the ontology of language in the work of the thinker (Heidegger). The central texts studied are Mallarmés Un Coup de dés, and Igitur, as well as Heideggers Sein und Zeit, (Being and Time) and his lectures: Building Dwelling Thinking, Letter on Humanism, Of Art and Space, among other pertinent texts.

Il semble que depuis la fin du 19ème siècle, depuis Baudelaire et le Symbolisme on trouve au sein de l'œuvre littéraire - tantôt apparente, tantôt comme une rivière souterraine mais qui accompagnerait fidèlement l'œuvre créatrice - une méditation esthétique sur cette œuvre. Ce besoin de réfléchir sur l'œuvre qui s'accomplit, est très sensible dans les Faux Monnayeurs de Gide, chez Claudel dans Connaissance de l'Est, surtout chez Valéry qui, comme chacun sait, a trouvé dans cette réflexion sur le travail créateur un de ses thèmes les plus féconds.

Jusqu'en 1938 la poesie jouissait, aux yeux du public lettre du Canada francais, d'un prestige bien superieur a celui du roman. Cependant, a partir de cette date, (celle de la publication de Trente Arpents) au Canada francais comme partout ailleurs, le roman se mit a gagner rapidement du terrain sur la poesie. Vers 1950 il devait eclipser cette derniere en qualite comme en tirage.

Dans les Lettres Philosophiques Voltaire commence sa première lettre Sur les Quakers par la phrase suivante : "J'ai cru que la doctrine et l'histoire d'un peuple aussi extraordinaire que les Quakers méritaient la curiosité d'un homme raisonnable." Voltaire, à cette époque, avait déjà acquis une expérience considérable de la vie, et, de nature, il n'avait jamais eu rien d'un naif. [...]