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Les composés dioxin-like mesurés par DR-CALUX et les paramètres osseux évalués par ultrasonographie chez les femmes cries et inuites du Nord-du-Québec et du Groenland

Paunescu, Alexandra-Cristina 18 April 2018 (has links)
Prémisses: Les Autochtones sont exposés à plusieurs contaminants par leur alimentation traditionnelle. Les niveaux plasmatiques élevés de certains contaminants mesurés chez les Inuits et Cris nous ont menés à l'hypothèse voulant qu'ils soient impliqués dans une diminution de la qualité osseuse chez ces populations. Objectif: Investiguer la relation entre les paramètres osseux ultrasonores (QUS) mesurés au niveau du calcanéum de femmes inuites et cries et leurs concentrations plasmatiques de composés Dioxin-Like (DLC) mesurées à l'aide d'un bioessai. La relation entre les paramètres QUS et les concentrations plasmatiques de certains biphényles polychlorés-dioxin-like mono-ortho-substitués (BPC-ZXL-105, -118, -156, -157, -167, -189) a également été étudiée. Méthodes: Cent quarante neuf Inuites de Nuuk (Groenland), 195 Inuites du Nunavik et 249 Cries du Nord-du-Québec, âgées de 35 à 74 ans, ont été incluses dans cette étude. Les paramètres osseux (vitesse du son, atténuation des ondes, indice de rigidité) ont été mesurés par ultrasonographic (Appareil Achilles Lunar au Groenland et Achilles InSight® au Nunavik et chez les Cries). Les DLC ont été mesurés par le bio-essai Dioxin-Responsive Chemically-Activated LUciferase expression (DR-CALUX) et les BPC-DL, par chromatographie en phase gazeuse avec détecteur à capture d'électrons dans le Projet Groenland et par la chromatographic gazeuse couplée à la spectrométrie de masse, dans les Projets Nunavik et Cri. Les relations contaminant-paramètre osseux ont été investiguées en régression linéaire simple et multiple. Résultats: Aucune relation n'a été observée entre le niveau des DLC mesuré par DR-CALUX et les valeurs des paramètres osseux. Par contre, des relations significatives négatives ont été identifiées entre les niveaux plasmatiques des BPC-.DZ (BPC-DL-105, -118 et -157) et les paramètres ultrasonores qui reflètent la qualité osseuse. La relation observée était dans certains cas (BPC-DZ-105, -118, -156, -167 et -189) modérée par le poids corporel, la parité, le niveau sanguin de mercure et la présence d'une cause secondaire d'ostéoporose. Conclusion: Outre les BPC mono-ortho substitués, l'étude a permis d'identifier plusieurs autres facteurs qui pourraient affecter la qualité osseuse, dont certains étaient investigués pour la première fois (acides gras polyinsaturés Oméga-3 et Oméga-6, vitamine A, mercure, sélénium, plomb, molybdène, cobalt, zinc, nickel, cuivre, fer, iode, arsenic, et creatinine).
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Perturbation du transport plasmatique des hormones thyroïdiennes par les contaminants environnementaux chez les femmes Inuit en âge de procréer du Nunavik

Audet-Delage, Yannick 20 April 2018 (has links)
La population inuite du Nunavik est exposée aux polluants organiques persistants (POP) par son alimentation traditionnelle. Certains POP (métabolites des BPC, pentachlorophénol et perfluorooctane sulfonate) peuvent interférer avec la liaison de la thyroxine (T4) à la transthyrétine (TTR), une protéine de transport des hormones thyroïdiennes. Pour vérifier s’il y avait perturbation du transport, la T4 liée à la TTR a été mesurée dans le plasma de 120 femmes inuites âgées entre 18 et 39 ans, recrutées lors de l’Étude sur la santé des Inuit 2004 – Qanuippitaa? How are we?. Les niveaux de TTR, TBG (thyroxin-binding globulin) et T4 total sont associés (p < 0,002) aux concentrations de T4 liée à la TTR, alors que les POP ne le sont pas (R-carré ajusté du modèle = 0,27, p < 0,0001). Ces résultats suggèrent des concentrations circulantes de POP trop faibles pour compromettre le transport de la T4 par la TTR. / The Inuit population of Nunavik is exposed to persistent organic pollutants (POPs) through its traditional diet. Some POPs (i.e. hydroxylated metabolites of polychlorinated biphenyls, pentachlorophenol and perfluorooctane sulfonate) compete with thyroxin (T4) for binding sites on transthyretin (TTR), a transport protein of thyroid hormones. We tested the hypothesis that POPs decrease circulating concentrations of T4 bound to TTR (T4-TTR) in Inuit women of reproductive age, who were previously enrolled in the 2004 Inuit health study Qanuippitaa? How are we?. We measured the concentration of T4-TTR in plasma samples obtained from 120 Inuit women (18-39 years old). Linear regression analyses revealed that TTR, TBG and total T4 concentrations were significant predictors (p < 0.002) of T4-TTR levels but not POPs levels (model adjusted R-square = 0.27, p < 0.0001). Our results suggest that circulating levels of POPs in these women are not high enough to affect TTR-mediated thyroid hormone transport.
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Exposition au mercure via la chaîne alimentaire au Nunavik : tendances géographiques et temporelles chez les femmes enceintes

De Moraes Pontual, Mariana 11 February 2021 (has links)
En Arctique, les populations autochtones vivent de la consommation de mammifères marins et de poissons et peuvent être exposées à des doses élevées de méthylmercure (MeHg). Par ailleurs, puisque la disponibilité des espèces concernées varie au fil des mois, tout porte à croire que l’exposition au MeHg change aussi d’un mois à l’autre. Il existe encore d’importantes lacunes dans les connaissances quant aux variations géographiques et temporelles de l’exposition au MeHg et quant aux aliments responsables de celles-ci, surtout pour ce qui est de l’exposition chronique et à de plus faibles doses chez les femmes enceintes au Nunavik. Plusieurs résultats de l’Étude sur le développement de l’enfant au Nunavik (EDEN) montrent que la vie fœtale est un moment crucial pour prévenir l’exposition au MeHg afin d’éviter plusieurs effets neurologiques qui se répercutent jusque tard dans l’enfance. En conséquence, en 2011, la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN) a publié et diffusé un message recommandant aux femmes enceintes et en âge de procréer de réduire leur consommation de viande de béluga. L’objectif de la présente étude était de caractériser les variations géographiques et temporelles de l’exposition au MeHg chez les femmes Inuit durant la grossesse et mieux identifier les aliments traditionnels responsables de ces variations. Cette étude transversale réalisée d’octobre 2016 à mars 2017 visait les femmes enceintes âgées de 16 ans et plus au Nunavik. Les femmes ont été recrutées sur une base volontaire et des échantillons sanguins et de cheveux ont été collectés. Un questionnaire administré lors d’un entretien a été utilisé pour recueillir des informations sur la grossesse, la fréquence de consommation des aliments traditionnels par saison et la sensibilisation aux messages de santé publique. Le Hg total dans le sang a été mesuré par spectrométrie de masse avec plasma à couplage inductif (ICP-MS). Dans les cheveux, le Hg total a été analysé par spectrométrie d’absorption atomique à vapeur froide (CV-AAS), ceci par centimètre (cm) pour évaluer l’exposition mensuelle et rétrospective au mercure (Hg). Des analyses de régressions multiples ont été effectuées afin d’évaluer la variation saisonnière et régionale des niveaux de Hg. Une analyse de classes latentes a été réalisée afin d’identifier les femmes enceintes présentant des trajectoires mensuelles similaires des variations de niveaux de Hg dans les cheveux au fil du temps. Basé sur les concentrations de MeHg dans les aliments traditionnels et la fréquence de consommation de ces aliments, l’apport moyen en MeHg par saison a été estimé. Au final, 97 femmes enceintes de 13 des 14 communautés du Nunavik ont été recrutées. Plus de 23% des participants avaient des concentrations sanguines de Hg supérieures à la recommandation de Santé Canada (≥ 8 µg/L) au moment du recrutement (automne 2016 - hiver 2017). Alors qu’aucune différence régionale des concentrations de Hg dans le sang et dans les cheveux n’a été constatée pendant cette période, les analyses séquentielles de Hg dans les cheveux ont révélé d’importantes variations mensuelles de l’exposition au Hg : les concentrations de Hg étaient plus élevées durant les mois d’été (p < 0.05) et plus basses durant ceux de l’hiver (p < 0.001). Trois classes latentes (groupes) de femmes enceintes avec des trajectoires similaires de variations mensuelles de Hg dans les cheveux ont été identifiées : variation élevée (n = 20; 22%), variation modérée (n = 38; 41%) et faible variation au fil des mois (n = 35; 38%). La viande de béluga était l’aliment traditionnel contribuant globalement à la plus grande proportion de l’apport quotidien en MeHg au sein de chaque groupe de femmes enceintes et durant chaque saison, mais principalement en été. La consommation de viande de béluga était également le seul aliment traditionnel associé au risque d’être classifié dans les groupes de variations mensuelles de Hg modérées et élevées (OR = 1,19 [1,01-1,39] d’être dans le groupe modéré par rapport au faible; OR = 1,25 [1,04 -1,50] d’être dans le groupe élevé par rapport au faible). Un peu plus du tiers (35%) des femmes enceintes avait déjà entendu le message de santé publique recommandant de réduire leur consommation de viande de béluga durant leur grossesse. Notre étude montre une exposition élevée au MeHg chez les femmes enceintes du Nunavik, particulièrement en été, et que la consommation de viande de béluga est la principale source d’exposition au MeHg chez ces femmes. Nos résultats soulignent également l’importance de documenter les variations saisonnières de la consommation d’aliments traditionnels avant de mener des études de biosurveillance pour évaluer de manière plus adéquate l’exposition au MeHg sur une base annuelle. Compte tenu de la prévalence élevée d’insécurité alimentaire au Nunavik et du rôle central que jouent les aliments traditionnels dans la culture et pour le statut nutritionnel des Inuit, une approche plus consolidée avec les professionnels de la santé locaux et des conseils alimentaires ciblés à l’approche de l’été et dans les villages où la viande de béluga est souvent consommée peuvent être des avenues prometteuses pour prévenir l’exposition au MeHg tout en faisant la promotion des aliments traditionnels pour des grossesses et des enfants en santé au Nunavik. / In the Arctic, indigenous populations living off marine mammals and fish consumption may be exposed to high doses of methylmercury (MeHg). Furthermore, since their availability varies over months, there is every reason to believe that exposure to MeHg also varies from month to month. There are still significant knowledge gaps with respect to geographic and temporal variations in MeHg exposure and about country foods responsible for MeHg exposure, particularly for pregnant women in Nunavik. Several findings from the Nunavik Child Development Study highlight that fetal life is a critical moment to prevent MeHg exposure in order to avoid neurodevelopmental outcomes later in childhood. Accordingly, in 2011, the Nunavik Regional Board of Health and Social Services (NRBHSS) released and disseminated a dietary recommendation for pregnant and childbearing age women to reduce their consumption of beluga meat. The aim of the present study was to characterize the geographic and temporal variations in MeHg exposure among Inuit women during pregnancy and to better identify country foods responsible for these variations. This cross-sectional study was carried out with pregnant women aged 16 and over in Nunavik between October 2016 and March 2017. Pregnant women were recruited on a voluntary basis and blood and hair samples were collected. An interview-administered questionnaire was used to gather information on pregnancy, country food frequencies of consumption by season and awareness of public health messages. Blood total Hg was measured using Inductively coupled plasma mass spectrometry (ICP-MS). Hair total Hg was measured by centimeter as a surrogate for monthly exposure using Cold vapor atomic absorption spectrometry (CV-AAS). Multiple regressions analyses were done to assess the seasonal variation and the regional difference of mercury (Hg) levels. A latent class growth analysis was conducted to identify pregnant women with similar monthly trajectories in hair Hg levels over time. Based on the MeHg concentrations in country foods and consumption frequencies, their seasonal daily intake of MeHg was estimated. In total, 97 pregnant women from the 13 of the 14 Nunavik communities were recruited. Up to 23% of participants had blood Hg levels above the Health Canada guideline (≥ 8 µg/L) at the recruitment time (Oct 2016 – March 2017). While no regional difference in hair and blood Hg were observed in this period, sequential Hg hair analyses show important monthly variations in Hg exposure over the past year as Hg hair concentrations were significantly higher in summer (< 0.05) and lower in winter (p < 0.001) Three latent classes (groups) of pregnant women with similar trajectories of Hg hair monthly variations were identified: high variation (n=20, 22%), moderate variation (n=38, 41%) and low variation over time (n=35, 38%). Beluga meat was the country food generally contributing to most of daily MeHg intake within each group of pregnant women for all seasons, but primarily in the summer. Beluga meat intake was also the only country food associated to the odd of being classified into moderate and high hair Hg monthly variations groups (OR = 1.19 [1.01-1.39] for moderate versus low; OR = 1.25 [1.04 -1.50] for high versus low). Only one-third (35%) of pregnant women were aware of the public health message recommending to reduce their consumption of beluga meat. Our study shows a high MeHg exposure among Nunavik pregnant women, particularly in the summer, and that beluga meat consumption was the primary source of exposure to MeHg among these women. This study also highlight the importance of documenting the seasonality in country foods consumption before conducting biomonitoring studies in order to more adequately assess MeHg exposure on an annual basis. Given the high prevalence of food insecurity in Nunavik and the central role that country foods play in the culture and nutritional status of Inuit, a more consolidated approach together with local health professionals and targeted dietary counselling as summer is coming and in villages where beluga meat is often consumed may be promising avenues for preventing MeHg exposure while promoting traditional foods for healthy pregnancies and children in Nunavik.
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Vivre et manger le territoire : la gestion des petits fruits par les femmes inuites en contexte contemporain

Simard-Gagnon, Laurence 19 April 2018 (has links)
Ce projet vise à documenter les pratiques et savoirs territoriaux des femmes inuites en lien avec la cueillette et l’utilisation des petits fruits, et à explorer les sens identitaires, genrés et culturels de ces pratiques et savoirs. La recherche est basée sur une combinaison d’observations participatives et d’entrevues semi-dirigées réalisées en 2011 avec des femmes de la communauté d’Inukjuak, au Nunavik. Il en ressort que l’accès aux petits fruits est modulé par une combinaison de facteurs environnementaux et socio-économiques, dans un contexte où la majorité des femmes des communautés inuites participent activement à l’économie de marché. Les récits et le vécu des femmes mettent en évidence l’importance des petits fruits comme produits territoriaux au sein des réseaux familiaux et affectifs de subsistance. Ils soulignent également la résonance culturelle des petits fruits dans un contexte où les marqueurs d’identité sont en constante mutation.
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Statut et apports en fer chez les femmes non enceintes du Nunavik

Plante, Céline 13 April 2018 (has links)
La prévalence d'anémie, de déficience en fer et d'anémie ferriprive ainsi que les apports en fer total et absorbable ont été évalués chez un groupe représentatif de femmes inuites non enceintes âgées de 18 à 74 ans résidant au Nunavik. L'anémie, la déficience en fer et l'anémie ferriprive étaient présentes chez 43%, 36% et 21% de ces femmes respectivement (n=466). Une proportion plus importante de femmes âgées entre 18 et 49 ans souffraient d'anémie ferriprive (61 % des cas d'anémie), alors que les femmes de plus de 50 ans souffraient davantage d'anémie de type inflammatoire (42% des anémies). Les apports en fer total ont été estimés à 14 mg/jour et ceux en fer absorbable à 1,5 mg/jour (n=346). En tout, 23 % des femmes avaient des apports insuffisants en fer total et 45 % avaient des apports insuffisants en fer absorbable le jour précédant l'entrevue. La prévalence d'apports inadéquats en fer absorbable a été associée avec la déficience en fer et la déplétion des réserves, alors qu'aucune relation significative n'a été trouvée avec le fer total. Les déficiences en vitamines A, B₉ et B₁₂ sont peu fréquentes et ne semblent pas être des facteurs étiologiques importants de l'anémie chez les femmes du Nunavik. Cependant, une consommation plus faible de céréales et de boissons sucrés, des apports plus élevés de mollusques, l'obésité abdominale, la sécurité alimentaire et l'emploi ont été associés avec un meilleur statut en fer selon les analyses multivariées. L'anémie et la carence en fer sont des problèmes majeurs de santé au Nunavik. Bien que l'OMS recommande une supplémentation en fer universelle lorsque la prévalence d'anémie ferriprive excède 20%, des programmes d'intervention en nutrition sont requis de façon urgente pour améliorer le statut en fer des femmes inuites du Nunavik.
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Exploration des attitudes à l'égard de la grossesse chez les jeunes femmes inuites du Nunavik

Moisan, Caroline 03 January 2022 (has links)
Au Nunavik, en 2017, près d'une femme sur trois (31%) âgée de 15 à 19 ans a déjà vécu une grossesse. Bien que le taux de grossesses à l'adolescence au Nunavik soit un des plus élevés au monde, aucune étude n'a documenté les attitudes à l'égard de la grossesse chez les jeunes femmes inuites du Nunavik. Pourtant, on sait qu'être ambivalente, indifférente ou favorable à l'égard de la grossesse sont des attitudes associées à une utilisation absente ou irrégulière des méthodes contraceptives, ainsi qu'à la survenue d'une grossesse en population générale non autochtone. L'ambivalence serait particulièrement fréquente chez les adolescentes, et entrainerait des taux élevés de grossesses chez celles-ci. Cette thèse vise globalement à améliorer notre compréhension du phénomène des grossesses adolescentes chez les jeunes femmes inuites âgées de 16 à 20 ans au Nunavik. Elle poursuit trois objectifs : a) examiner chez ces jeunes femmes la répartition des attitudes à l'égard de la grossesse; b) déterminer les caractéristiques sociodémographiques, psychosociales, socioculturelles et comportementales des jeunes femmes dont l'attitude à l'égard de la grossesse est susceptible de mener à sa survenue; et c) explorer l'expression de l'ambivalence à l'égard de la grossesse dans ce même groupe, ainsi que les thèmes sous-jacents. Cette thèse à devis mixte s'inscrit dans le champ de la psychologie sociale et est nichée dans l'Enquête de Santé inuite du Nunavik Qanuilirpitaa? 2017. Son volet quantitatif, qui couvre les deux premiers objectifs, se base sur les données de cette enquête relativement aux femmes âgées de 16 à 20 ans (n = 172). Son volet qualitatif, qui lui vise à répondre au troisième objectif, repose sur des entrevues individuelles menées avec des jeunes femmes ayant participé au volet quantitatif et ayant vécu une grossesse dans les 12 mois précédents l'enquête (n = 15). Nos résultats quantitatifs indiquent que les attitudes susceptibles de contribuer à la survenue d'une grossesse, soit être ambivalente, indifférente ou favorable, sont majoritaires chez les adolescentes participantes, parmi elles, l'ambivalence étant la plus fréquente. Les résultats bivariés font ressortir diverses caractéristiques sociodémographiques, psychosociales et socioculturelles propres aux jeunes femmes ayant une attitude susceptible de mener à une grossesse, comparativement à celles ayant une attitude défavorable. Elles ont davantage tendance à travailler, à rapporter moins d'interactions positives avec leurs proches, ainsi qu'à présenter un score supérieur à un outil culturellement adapté visant à cerner les avantages associés à la grossesse (en anglais, le Benefits of Childbearing [BOC]; Rocca et al., 2013). Les résultats multivariés, ajustés pour la survenue d'une grossesse, font quant à eux ressortir seulement des caractéristiques socioculturelles associées aux attitudes susceptibles de mener à une grossesse. En effet, les résultats multivariés démontrent uniquement une association entre ces attitudes et un score élevé au BOC. Des régressions logistiques réalisées pour chaque item du BOC révèlent par la suite que la perception qu'avoir un enfant consolide la relation avec l'autre parent et que cet événement favorise l'obtention d'un logement sont des avantages perçus associés aux attitudes tendant à mener à une grossesse. Les résultats qualitatifs, pour leur part, explorent les diverses facettes de l'ambivalence des adolescentes inuites à l'égard de la grossesse. L'ambivalence a été exprimée par le biais de cognitions et d'affects positifs et négatifs simultanés, lesquels peuvent être traduits par des avantages et des inconvénients liés à une grossesse. Parmi les thèmes qui ont émergé du discours des participantes ambivalentes, on trouve l'importante valorisation de l'enfant et de l'expérience de la maternité dans la société inuite, l'utilisation irrégulière de méthodes contraceptives, la perception plutôt biaisée du risque de vivre une grossesse et l'âge idéal perçu pour vivre une grossesse. Cette thèse a suivi les lignes directrices en matière de recherche recommandées par différences instances autochtones. Elle répond notamment à une priorité de santé exprimée par des représentants nunavimmiuts soucieux d'une compréhension accrue des grossesses à l'adolescence et des besoins qui les entourent, et met en lumière les savoirs expérientiels inuits à toutes les étapes du processus de recherche. Ses résultats, discutés en conclusion, permettent d'améliorer notre compréhension des grossesses à l'adolescence chez les jeunes femmes inuites du Nunavik tout en supportant mieux les adolescentes dans leur processus réflexif quant à leur désir de grossesse et leur vécu d'une grossesse à cet âge. / In 2017 in Nunavik, close to one in three women (31%) aged 15 to 19 years old had experienced a pregnancy. Although the adolescent pregnancy rate in Nunavik is one of the highest in the world, no study has documented the attitudes toward pregnancy present in young Inuit women in Nunavik. Ambivalent, indifferent, or favourable attitudes toward pregnancy are associated with either an absent or an irregular use of contraception, and with pregnancy in the general non-indigenous population. Ambivalence is shown to be even more frequent among adolescents, which leads to higher rates of pregnancy among them. This thesis aims to improve our understanding of adolescent pregnancy among young Inuit women aged 16-20 years old in Nunavik by a) examining the distribution of attitudes toward pregnancy, b) determining the sociodemographic, psychosocial, sociocultural and behavioural characteristics that are associated with women who display high pregnancy likelihood attitudes (HPLAs; ambivalent, indifferent, and favourable), and by c) exploring the expression of ambivalence toward pregnancy, among other pregnancy-related attitudes, and by examining the themes underlying this attitude. This mixed-method thesis is embedded in the Nunavik Inuit Health Survey Qanuilirpitaa? 2017. Its quantitative component, which covers the first two objectives, is based on data concerning women aged 16-20 years old (n = 172). Its qualitative component, covering the last objective, is aimed at women who participated in the quantitative component who experienced a pregnancy in the 12 months prior to the survey (n = 15). Results from the quantitative component show that HPLAs are frequent in most female adolescents in Nunavik, with ambivalence being the most frequent among all attitudes. Bivariate analyses show that those with HPLAs were more likely to work, less likely to report frequent positive interactions with friends and family, and more likely to get a higher score on the culturally adapted Benefits of Childbearing (BOC; Rocca et al., 2013) scale compared to others. On the other hand, a multivariate analysis adjusting for lifetime pregnancy only revealed the link between an increased BOC score and HPLAs. More specifically, multiple regressions conducted for each item of the BOC showed that perceiving that a baby would strengthen the relationship with the other parent and that having a child would help to access housing were individually associated with HPLAs. As for the qualitative component, a general inductive approach allowed us to explore the expression of ambivalence toward pregnancy and the themes underlying this attitude. Ambivalence toward pregnancy was expressed through positive and negative thoughts and beliefs translating into advantages and disadvantages of having a child. Four themes were identified: the value of childbearing/motherhood, the irregular use of contraceptives, a biased perception of the likelihood of becoming pregnant, and the perceived ideal age for becoming pregnant. This thesis aligns with several research guidelines recommended by various Indigenous jurisdictions. It responds in particular to a health priority expressed by Nunavimmiut representatives and highlights Inuit experiential knowledge in all stages of the research process. Results from this thesis, discussed in the conclusion, deepen our understanding of adolescent pregnancy among young Inuit women while also supporting them in their reflexive process concerning pregnancy.
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Voices and scales : gender, media, and neocolonialism in the Canadian North

Frenette, Arielle 09 November 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 6 novembre 2023) / Les paysages arctiques de l'Inuit Nunangat sont plus que jamais explorés, mis en scène, racontés et étudiés. Les représentations et les imaginaires associés aux territoires et au peuple inuit sont multiples et ont évolué avec le temps, mais ils sont toujours soumis aux visions coloniales dominantes, qui tendent à enfermer la culture inuit dans un état précolonial traditionnel et géographiquement éloigné. Si les récits impériaux d'exploration polaire en Arctique ont façonné les hégémonies de race, de genre et de modernité, la forme de ces récits a adopté de nouveaux contours au fil des dernières décennies. Il semble toutefois que l'émergence des technologies médiatiques récentes rende possible la circulation de récits historiquement marginalisés et créent de nouveaux espaces potentiels de résistance et d'affirmation de soi. Dans ce contexte, l'objectif de cette recherche est de mieux comprendre le contexte néocolonial d'aujourd'hui en étudiant les technologies des médias en tant que nouveaux espaces pour la diffusion de récits coloniaux et anticoloniaux à différentes échelles. Dans cette thèse, j'explore la notion d'approche par le récit (story-listening) comme une alternative méthodologique créative aux méthodes extractives pour les chercheurs allochtones travaillant dans les communautés autochtones. L'argument est que la recherche de récits existants, mais peu entendus, est un moyen de trouver des réponses et des orientations dans la recherche tout en respectant l'apport des porteurs de savoirs et en remettant en question les récits coloniaux dominants. Cette approche est appliquée dans deux études de cas distinctes. La première, consacrée à un récit dominant tel que véhiculé par les médias de masse, examine les discours anti-chasse au phoque depuis les années 1970. À travers l'histoire de l'expédition de Brigitte Bardot pour « sauver les bébés phoques » sur la banquise canadienne en 1977, cet article examine le renouvellement des récits hégémoniques de genre et de race tels que mis en scène dans les paysages de l'Arctique, ainsi que la résistance récente des Inuit pour la chasse au phoque. La deuxième étude de cas s'intéresse pour sa part à la présentation de soi par des jeunes femmes inuit sur TikTok et à l'existence d'espaces numériques tels que #NativeTikTok. Elle s'interroge sur la manière dont ces nouveaux espaces numériques remettent en question l'imagerie dominante de la culture inuit « authentique », ainsi que sur le rôle des médias numériques dans la transmission de voix marginalisées entre des personnes et des communautés géographiquement éloignées. Ces deux études de cas comparent les représentations coloniales dominantes du Nord avec la résistance des Inuit, d'une manière qui permet de mieux comprendre la circulation de récits néocoloniaux à l'échelle globale et le rôle des médias numériques dans la circulation des voix marginalisées. / Arctic landscapes of Inuit Nunangat are more explored, storied, and studied than ever. Representations and imaginaries associated with Inuit lands and people are diverse and have evolved with time, yet are still submitted to dominant colonial views, which tend to encapsulate Inuit culture in a traditional, remote, pre-colonial state. While imperial narratives of Arctic exploration have shaped hegemonies of race, gender, and modernity, the form of these narratives has taken new shapes in the last decades. Similar storylines, characters and symbolism can be found in a variety of contexts, such as environment and animal-rights protection discourse, research, and popular culture. While colonial structures have greatly affected the potential for voices to be heard across different scales, it seems that power relations have been transformed with the emergence of media technologies, which makes possible the circulation of historically marginalized narratives and creates potential new spaces of resistance and self-affirmation. In these contexts, the objective of this research is to better understand today's neocolonial context through investigation of media technologies as new, scale-shifting spaces for colonial and anti-colonial storytelling. In this thesis, I explore the notion of story-listening as a creative methodological alternative to extractive methods for settler scholars in Indigenous communities. The argument is that looking for told-but-unheard stories is one way to find answers and guidance in research while respecting storytellers' agency and challenging dominant colonial stories. Following this methodological argument are two case studies. The first case study is set on a dominant, mass-media story. It looks at anti-sealing discourses since the 1970s. Through the story of the expedition by Brigitte Bardot to « save baby seals » on Canadian ice shields in 1977, this article examines the renewal of hegemonic narratives around gender and race in the Arctic. In particular, it documents the appropriation of exploration narratives by white women and the emergence of global maternal authority, a gendered argument that has been central in recent Inuit resistance to anti-sealing. The second case study looks at self-presentation by young Inuit women on TikTok and the existence of digital spaces such as #NativeTikTok. It questions the ways these new digital spaces challenge dominant imagery of « authentic » Inuit culture and asks the role of digital media in conveying marginalized voices across geographically distant people and communities. These two case studies compare dominant colonial representations of the North with Inuit resistance, in ways that provide new understandings of neocolonial storytelling on the global scale, and the role of digital media in the circulation of both dominant and marginalized voices.
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Le risque socioéconomique et psychosocial chez les mères inuites durant l'année postnatale et ses effets sur le développement du nourrisson à 12 mois

Fortin, Stéphanie 24 April 2018 (has links)
La Commission de vérité et de réconciliation (CVR) a dénoncé d'anciennes politiques assimilatoires envers les Autochtones dans lesquelles les pensionnats ont joué un rôle central en excluant les parents du développement de leurs enfants. Appliquées plus tardivement aux Inuits, ces politiques ont provoqué de profonds traumatismes collectifs dont les séquelles persistent à travers les piètres conditions de vie, la prévalence de problématiques destructrices et la surreprésentation des enfants dans le système de protection de l'enfance. C'est dans ce contexte que la présente thèse examine différentes difficultés socioéconomiques et psychosociales de 176 mères inuites du Nunavik durant l'année postnatale en tant que facteurs pouvant constituer un risque pour le développement optimal du nourrisson à 12 mois. Dans le premier article, l'adversité postnatale vécue par ces mères est décrite selon une approche épidémiologique en documentant la prévalence de facteurs de risque socioéconomiques (âge, éducation, monoparentalité, emploi, aide sociale) et psychosociaux (détresse psychologique, comportements suicidaires, violence conjugale, consommation de drogues, abus d'alcool) et en identifiant des profils de risque. Les résultats indiquent que la majorité des mères rapportent plusieurs facteurs de risque pouvant nuire à leur bien-être durant une période développementale charnière chez l'enfant. À partir de ces risques, 4 conditions dichotomiques (précarité socioéconomique, détresse, violence conjugale et utilisation de substances) sont créées et intégrées aux analyses de classes latentes. Elles mettent en évidence 3 profils. Le premier comprend des mères ne présentant peu ou pas de risques (30,8%) ; les deuxième et troisième incluent des mères susceptibles de vivre de la détresse, mais pour des raisons différentes (69,2%). Le deuxième profil regroupe des mères monoparentales sujettes à un stress socioéconomique (40,1%) tandis que le troisième profil compte des mères financièrement moins en difficulté, mais qui évoluent dans une relation conjugale violente et tendent à consommer des drogues ou à abuser de l'alcool (29,1%). Ces résultats suggèrent que les programmes périnataux au Nunavik devront adresser les besoins potentiellement différents de ces 2 groupes de mères pour favoriser leur bien-être et celui de leur enfant. Dans le second article, l'examen des associations directes des facteurs de risque maternels avec le développement du nourrisson à 12 mois et des associations indirectes via un processus d'altération de la qualité de l'environnement familial est réalisé. Comme la majorité des participantes expérimentent plusieurs risques, le lien entre le cumul de facteurs de risque et le développement est aussi examiné. Aucun des modèles n'indique de lien direct entre le cumul de risques et le développement ou de relation indirecte via la qualité de l'environnement familial. Toutefois, certains risques maternels tels que ne pas avoir d'emploi, être peu scolarisé, avoir déjà tenté de se suicider et avoir consommé de la drogue durant l'année postnatale sont directement associés (ß < -0,27) à des indicateurs psychomoteurs et cognitifs de développement à 12 mois. La qualité de l'environnement familial présente aussi des liens directs (ß < 0,16) avec le développement psychomoteur et cognitif dans certains modèles. Cette étude ne corrobore pas l'hypothèse postulant que le développement est affecté par le fardeau croissant de stress résultant de l'augmentation du nombre de risques. Elle suggère plutôt que certains risques socioéconomiques et psychosociaux présents durant l'année postnatale, peuvent favoriser l'identification des nourrissons les plus vulnérables, c'est-à-dire ceux dont le développement psychomoteur et cognitif optimal est le plus menacé. Nous estimons que les risques influençant négativement le développement dans cette étude constituent des indicateurs d'un malaise de longue date continuant de s'actualiser dans la vie des mères. Même si l'année postnatale est reconnue comme charnière pour le développement, cette thèse démontre l'importance de s'intéresser à des stresseurs chroniques, présents avant la naissance de l'enfant chez les Inuits. Les traumatismes historiques, dont les effets se transmettent aux générations subséquentes, constituent des stresseurs chroniques, pouvant nuire aux processus de résilience des mères et les amener à répéter des comportements inadéquats vécus dans leur passé. La CVR recommande d'ailleurs la mise en place de programmes de formation et de soutien parentaux adaptés à la culture afin d'aider les parents victimes des conséquences de l'oppression culturelle passée. La présente thèse soutient empiriquement de tels programmes en montrant que la qualité de l'environnement familial prodiguée par les mères inuites est associée à un meilleur développement précoce chez le nourrisson.

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