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Les femmes de l'exil chilien : de l'Unité populaire vers la terre d'asile : une analyse en termes de rapports sociaux / Women of the Chilean exile : from the Unidad popular to the country of exile : an analysis in termes of social relations

Garcia, Yvette Marcela 12 December 2014 (has links)
L’Unité Populaire (1970-1973), comme expérience fondatrice, et la répression sous la dictature militaire (1973-1989) sont à l’origine de l’exil chilien. Cet exil a largement été étudié sous ses aspects politiques et la figure du réfugié le plus souvent traitée au neutre masculin. Les engagements des Chiliennes dans l’action collective, leur entrée sur le marché du travail ou encore leur participation au processus migratoire restent le plus souvent occultés.Les femmes de l’exil chilien traversent des situations particulières parce qu’elles sont des femmes. Cependant, selon leurs différentes appartenances sociales, les expériences vécues ne sont pas identiques. Ce travail doctoral se propose d’analyser leurs parcours familiaux, professionnels et militants, au Chili jusqu’à leur arrivée en France, en articulant à la fois le niveau subjectif (leur vécu, leurs expériences personnelles et leurs perceptions) et le niveau objectif (le contexte et les différents rapports sociaux en jeu). L’attention est particulièrement portée sur les rapports sociaux structurants (classe sociale, génération, sexe et « race ») ainsi que sur les stratégies et les ressources que ces femmes mobilisent. / The Chilean exile stemmed from two major episodes: the Popular Unity (1970-1973), as a founding experience, and the repression orchestrated by the military dictatorship (1973-1989). The political aspects of this exile have been extensively addressed with the figure of the refugee generally perceived as masculine-neutral. Consequently, the involvement of Chilean women in collective action, their entry into the labour market or their participation in the migratory process are often ignored.The Chilean women in exile went through experiences specific to their gender. However, these experiences differed depending on their various social affiliations. This doctoral work endeavours to analyse these women’s familial, professional, and militant paths from their situation in Chile to their arrival in France, expounding both the subjective level of their personal experiences and perceptions and the objective level of the context and various social relations at play. This work focuses specifically on structuring social relations (social class, age, gender, and race) as well as the varying strategies and resources employed by women.
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Au-delà du sens commun : reconsidérer la vulnérabilité de femmes réfugiées en provenance de Syrie détenant la responsabilité principale du soutien de leur famille au Québec et au Liban

Richard, Myriam 12 1900 (has links)
Ce mémoire de maitrise en travail social porte sur les expériences de femmes réfugiées en provenance de Syrie détenant la responsabilité principale du soutien financier et des soins au quotidien de leur famille au Québec/Canada et au Liban. Le questionnement au cœur de cette recherche est issu du constat que les femmes qui assument cette responsabilité en contexte d’exil sont le plus souvent ciblées comme étant d’emblée vulnérables par les instances de gouvernance de la migration forcée, sans que l’on sache toutefois très bien comment elles vivent réellement ces réalités (Freedman, 2017). Bien qu’elle s’avère une des pierres angulaires du système de protection des personnes réfugiées, la vulnérabilité des femmes réfugiées fait rarement l’objet d’une définition en dehors du sens commun l’associant au risque d’être blessée. L’approche féministe transnationale (Mohanty, 2003; Zeweri, 2017; McLaren, 2017) a été mobilisée dans le cadre d’une démarche qualitative de type exploratoire se basant sur 12 entrevues de type récits de vie effectuées avec des femmes réfugiées détenant la responsabilité principale du soutien financier et des soins au quotidien de leur famille (5 au Québec et 7 au Liban). Elle visait d’une part à documenter leurs expériences et d’autre part à reconsidérer la notion de vulnérabilité au-delà du sens commun, en analysant leurs récits à travers le prisme du concept de vulnérabilité ambivalente (Oliviero, 2016). Les résultats de la recherche ont clairement démontré que les femmes rencontrées doivent faire face à de nombreuses formes de violences et de marginalisations, mais qu’elles sont également exposées à des opportunités transformatrices et à des expériences qui s’inscrivent dans la continuité de leurs trajectoires de vie (Oliviero, 2016; Grace, 2018; Zeweri, 2017). L’impact de la migration sur les dynamiques familiales est ressorti comme élément central de leurs préoccupations et fait l’objet d’un article scientifique présentant les résultats de recherche (à soumettre). Les femmes ont mentionné se sentir responsables d’agir pour soutenir et protéger les membres de leur famille et elles-mêmes, induisant ainsi qu’elles doivent, mais aussi qu’elles peuvent faire quelque chose pour faire face aux conditions de la migration forcée. En cela, leurs témoignages s’éloignaient des conceptions victimisantes et de celles qui réduisent leurs expériences à la précarité socioéconomique induites par la notion de vulnérabilité de sens commun. La reconnaissance de la polysémie de leurs expériences gagnerait à être mise au cœur des représentations académiques, médiatiques et politiques des femmes réfugiées, mais aussi du développement de pratiques de protection et d’accompagnement solidaires qui placent au centre le respect de leur humanité et de leur dignité pleines et entières. / This Master’s thesis in Social Work focuses on the experiences of refugee women coming from Syria, who are holding the main financial and caring responsibility of supporting their family in Quebec/Canada and in Lebanon. Women who hold this responsibility in exile are often seen as being de facto vulnerable by organizations that are in charge of the global management of forced migration, although what women experience concretely in these situations remains unclear (Freedman, 2017). Despite being a corner stone of the refugee protection system, vulnerability doesn’t appear to be defined beyond common sense conceptions - to be susceptible to harm. A transnational feminist approach (Mohanty, 2003; Zeweri, 2017; McLaren, 2017) is at the core of the analysis of the “life story” interviews that were conducted with 12 women holding the main responsibility of supporting their family (5 in Quebec, 7 in Lebanon). More specifically, their testimonies were analyzed through the conceptual lens of ambivalent vulnerability (Oliviero, 2016) in order to document their experiences, as well as to reconsider the notion of vulnerability beyond its common sense assumptions. The women who participated in this research were undoubtedly facing various forms of violence and marginalization, but they also turned out to be exposed to a series of transformative opportunities and experiences inscribed in the continuity of their life trajectories (Oliviero, 2016; Grace, 2018; Zeweri, 2017). The impact of forced migration on family dynamics was at the core of their testimonies and was chosen as the main theme used to illustrate the wide spectrum of their experiences through a scientific article (to be submitted). They said they felt responsible to take action to support and to protect their family members and themselves, implying that they don’t only have to do so, but that they also feel like they can also do something to face the conditions of their life in exile. Their testimonies diverged from representations of their vulnerability, focusing mainly on victimization and socio-economic precarity. This research shows that the acknowledgment of the polysemic character of their realities should be put at the core of academic, humanitarian and political representations of refugee women’s experiences. It could thus inform the development of protection and support practices anchored in solidarity, as well as full respect of refugee women’s humanity and dignity.

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