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Estimation opérationnelle de la fertilité des sols et évaluation des indices foliaires comme indicateur de suivi des réservoirs nutritifs des sols de la forêt boréale

Michel, Jean-Philippe 07 1900 (has links) (PDF)
Les pluies acides, la plantation d'arbres à croissance rapide, des rotations plus courtes et la récolte par arbres entiers accentuent la pression sur les sols forestiers, et pourraient en diminuer la fertilité à long terme. Afin d'assurer le maintien de la productivité des stations forestières, les sites vulnérables à la déplétion de leurs nutriments doivent être identifiés afin d'y limiter l'extraction de biomasse forestière. Par la suite, un suivi devrait être effectué afin de vérifier l'efficacité des mesures mises en place. Le premier chapitre de ce mémoire évalue le potentiel de la nutrition foliaire comme indicateur de suivi de la fertilité des sols. Cent quatre-vingt-onze stations furent échantillonnées pour déterminer les relations entre la nutrition, la fertilité du sol et la productivité. La nutrition du sapin baumier (Abies balsamea), de l'épinette noire (Picea mariana), de l'épinette blanche (Picea glauca) et du pin gris (Pinus banksiana) a été évaluée à l'échelle de la forêt boréale québécoise. Chaque essence s'est avérée avoir un profil nutritionnel distinct. La nutrition foliaire du sapin baumier, de l'épinette blanche et du pin gris répondait davantage aux gradients de fertilité du sol que celle de l'épinette noire. La capacité d'échange cationique (CEC) et le pH du sol ont démontré de plus fortes et consistantes corrélations avec la nutrition foliaire que les variables physiques du sol (texture, surface spécifique et profondeur). Entre la concentration en nutriments des aiguilles, le contenu en nutriments de 100 aiguilles et les ratios multivariés des concentrations foliaires (CND), la dernière méthode semble plus fortement liée à la fertilité des sols. L'âge du peuplement, la densité et les variables climatiques ont des effets variés sur la nutrition foliaire, mais souvent faibles et limités, suggérant la possibilité d'utiliser la nutrition foliaire comme indicateur sur de larges gradients environnementaux. Des normes CND établies avec la méthode « boundary-line » indiquent que la nutrition d'une importante proportion de peuplement est déjà déficiente en calcium et potassium. Donc, le suivi des réservoirs nutritionnels devraient figurer parmi les enjeux importants d'aménagement forestier. Dans le second chapitre, la productivité de plus de 400 sites déterminée à l'aide de l'indice de qualité de station (IQS), de la surface terrière et de la végétation indicatrice de sous-bois, a été mise en relation avec des variables climatiques et pédologiques. À une échelle régionale, les concentrations en cations basiques du sol évaluées à l'aide de 80 000 échantillons de sédiments de lacs et rivières provenant de la prospection minière sont faiblement corrélées à la productivité dans les modèles testés. La position sur la pente, le drainage, le dépôt de surface, le nombre de degrées-jours et les précipitations utiles formaient le modèle le plus apte à prédire la productivité. Un peuplement sur un dépôt à texture grossière, dépôt mince ou sur un affleurement rocheux a respectivement 6,1, 7,7 et 21,5 fois moins de chance qu'un site sur dépôt argileux d'être dans une classe de bonne productivité. Les sites en haut de pente à bon drainage ainsi que les sites présentant un drainage imparfait ont aussi été identifiés comme étant moins productifs. Ces résultats suggèrent que des sites vulnérables à la récolte de la biomasse forestière pourraient être facilement identifiés à l'aide de variables cartographiées comme le dépôt de surface, la position sur la pente et le drainage. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : forêt boréale, fertilité des sols, productivité, nutrition foliaire.
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Toxicocinétique du mercure chez le doré et la perchaude dans les lacs de la forêt boréale

Larose, Catherine 05 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire présente les résultats d'une étude portant sur les effets sanitaires du mercure (Hg) et de son principal dérivé organique, le méthylmercure (MeHg), chez le doré jaune (Sander vitreus) et la perchaude (Perca flavescens) capturés dans quatre lacs de la région de l'Abitibi-Témiscamingue (Québec, Canada). Effectué en août 2005, ce projet s'insère dans le cadre des travaux du Réseau collaboratif de recherche sur le mercure (COMERN) subventionné par le CRSNG. Les principaux objectifs de l'étude consistaient à : i) examiner la toxicocinétique du Hg total/MeHg dans les tissus musculaire et hépatique du doré jaune, ainsi qu'à : ii) évaluer les effets physiologiques et biochimiques de l'accumulation du Hg total/MeHg chez le doré jaune et la perchaude à l'aide d'une série de bioindicateurs. Il s'agissait plus spécifiquement de déterminer l'impact du Hg total/MeHg sur la condition générale et le système de détoxification du glutathion (GSH) de spécimens collectés à partir de sites peu impactés par ces xénobiotiques (0,3-0,79 ppm Hg total dans la chair). À la lumière des analyses de Hg total/MeHg dans les muscles et les foies de dorés jaunes, le volet toxicocinétique révèle des différences significatives dans le taux d'accumulation du Hg total/MeHg entre les spécimens des différents lacs échantillonnés. Des différences ont également été observées au niveau de la cinétique du Hg total/MeHg entre les tissus musculaire et hépatique. Nos résultats suggèrent en outre la présence d'un lent processus de déméthylation hépatique chez les spécimens des trois lacs où les teneurs en Hg total dans les chairs étaient les plus faibles. Le volet physiologique et biochimique indique que les dorés du lac Malartic, soit les poissons de notre échantillonnage avec les teneurs en MeHg dans les foies les plus élevées possèdent un indice hépatosomatique (HSI) et une activité enzymatique de la glutathion S-tranférase (GST) significativement plus faibles. Le HSI est négativement corrélé à la concentration hépatique en Hg total. L'activité des enzymes GST et de la glutathion réductase (GR) est reliée au HSI. Dans le lac Desjardins-Est, les perchaudes présentent les plus fortes concentrations hépatiques de MeHg. Chez ces spécimens, l'activité des enzymes GST et de la glutathion peroxydase dépendant du sélénium (GSH-Px SD) est négativement corrélée à la concentration hépatique de MeHg. Cette étude démontre que le Hg et le MeHg peuvent induire des effets physiologiques et cellulaires adverses chez le doré jaune et la perchaude et ce, à des concentrations environnementales significatives, mais faibles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : toxicocinétique, mercure/méthylmercure, poissons, glutathion, lacs
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Cartographie extensive d'attributs forestiers en milieu boréal à partir d'images satellitaires et de photographies aériennes

Leboeuf, Antoine January 2013 (has links)
Les forêts boréales nordiques sont peu habitées et le réseau de transport dans ces régions est peu étendu, ce qui rend difficile l'accès en forêt pour sonder l'état de la ressource forestière. Ces milieux nordiques représentent néanmoins un très grand potentiel au niveau des ressources et de leur biodiversité. Leur homogénéité en terme de composition d'essences d'arbres favorisent l'utilisation des outils de télédétection pour leur cartographie ou monitoring sur de grands territoires. Le présent projet de recherche vise d'abord à développer une méthode de cartographie des attributs forestiers à échelle locale à partir d'images à très haute résolution spatiale (QuickBird ou WorldView) et de photographies aériennes acquises à une résolution spatiale de 30 cm. Une carte matricielle d'attributs forestiers (hauteur de peuplement, densité, surface terrière et volume marchand) à échelle locale est calculée à partir d'images à très haute résolution spatiale et basée sur une méthode de fraction d'ombre. Ensuite, la méthode de fraction d'ombre est étendue pour s'appliquer à des photographies aériennes dans le but de calculer des cartes d'attributs forestiers. Ces cartes locales d'attributs forestiers servent à enrichir la base de données des placettes d'inventaire. Enfin ces données locales sont spatialement généralisées à l'aide des méthodes de kNN (k Nearest Neighbor) et KMSN (k Most Similar Neighbors) pour cartographier les attributs forestiers à une échelle régionale. Les résultats obtenus de la cartographie locale et régionale démontrent le fort potentiel de l'approche développée avec des coefficients de régressions de 36 à 92% pour le modèle (local) de fraction d'ombre ainsi que des erreurs quadratiques moyennes de 18 à 58% pour la carte régionale d'attributs forestiers. Le couplage de ces méthodes permet donc de cartographier de grandes superficies du paysage forestier québécois avec très peu de ressources financière, humaine et technique.
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Modélisation de la régénération de l’épinette noire suite au passage d’un feu en forêt boréale fermée

Perrault-Hébert, Maude January 2016 (has links)
Face à l’augmentation observée des accidents de régénération en forêt boréale et leur impact sur la productivité et la résilience des peuplements denses d’épinette noire, une meilleure compréhension des mécanismes de résilience et une surveillance des risques d’accident de régénération sont nécessaires. L’objectif principal de cette étude visait donc le développement de modèles prédictifs et spatialement explicites de la régénération de l’épinette noire. Plus particulièrement, deux modèles ont été développés soit (1) un modèle théorique, développé à l’aide de données in situ et de données spatiales et (2) un modèle cartographique, utilisant uniquement des données spatiales accessibles telles que les inventaires forestiers provinciaux et l’indice spectral de sévérité des feux « differenced Normalized Burn Ratio » (dNBR). Les résultats obtenus ont permis de constater que la succession rapprochée (< 55 ans) d’une coupe et d’un feu n’entraîne pas automatiquement une ouverture des peuplements d’épinette noire. Tout d’abord, les peuplements affectés par la coupe de récupération de brûlis (1963), immatures lors du feu de 2005, sont caractérisés par une faible régénération. En contrepartie, la régénération à la suite du feu de 2005, observé dans les peuplements coupés entre 1948 et 1967, est similaire à celle observée dans les peuplements non perturbés dans les 60 années précédant le feu. Le modèle théorique sélectionné à l’aide des critères d’information d’Akaike a, quant à lui, permis d'identifier trois variables déterminantes dans le succès ou l’échec de la régénération de l’épinette noire soit (1) la végétation potentielle, (2) le pourcentage de recouvrement du sol par les sphaignes et (3) la sévérité du feu évaluée à l’aide du dNBR. Des validations bootstrap et croisée ont permis de mettre en évidence qu’un modèle utilisant ces trois variables explique 59 % de la variabilité de la régénération observée dans le territoire d’étude., Quant à lui, le modèle cartographique qui utilise uniquement les variables végétation potentielle et dNBR explique 32 % de la variabilité. Finalement ce modèle a permis la création d’une carte de risque d’accident de régénération. Basée sur la précision du modèle, cette carte offre un potentiel intéressant afin de cibler les secteurs les plus à risque et ainsi appuyer les décisions relatives aux reboisements dans les zones incendiées.
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Régionalisation des habitats humides du Québec forestier méridional

Ménard, Sylvain January 2007 (has links) (PDF)
Malgré l'accroissement des pressions résultant de l'exploitation forestière, minière et hydroélectrique, et malgré une volonté générale de protéger et de conserver les milieux humides, peu d'efforts de recherche leur ont été consacrés, notamment en milieu forestier. Même si nous avons une bonne connaissance de l'écologie de ces milieux, aucune étude concernant la quantification et la régionalisation des milieux humides n'a été réalisée à l'échelle de la province de Québec. Une revue de littérature a démontré que les systèmes de classification eux-mêmes pouvaient être une des causes de l'absence d'une base de données provinciale. Bien que les différentes classifications soient scientifiquement irréprochables, elles sont difficilement utilisables avec des méthodes de télédétection puisqu'elles nécessitent une validation terrain. Nous avons réalisé une étude sur la distribution à petite échelle des milieux humides du Québec forestier (540 000 km²). Les objectifs poursuivis étaient la quantification de différents types de milieux humides, le découpage de l'aire d'étude en paysages-types, l'étude de la relation entre la distribution des milieux humides et certaines variables environnementales, et l'évaluation de la capacité des classifications écologiques terrestres à intégrer la diversité des milieux humides. Nous avons classifié les milieux humides sur 456 feuillets cartographiques écoforestiers répartis systématiquement selon un système reconnaissant 17 types de milieux humides et aquatiques et en avons quantifié la couverture par feuillet. Les 17 types se distinguent par le régime trophique, le sol, la végétation et leur connexion au système hydrographique. Ils se regroupent en trois classes, soit les milieux aquatiques, les dénudés humides et les marécages. Par des analyses en composantes principales et de groupement, les paysages-types ont été reconnus et caractérisés en groupant les feuillets selon leur similarité en termes de milieux humides. L'analyse de redondance partielle a permis d'étudier le pouvoir explicatif des variables environnementales quant à la distribution des milieux humides, puis l'analyse discriminante a été employée pour l'étude de la relation entre les classifications terrestres et la distribution des milieux humides. Les résultats ont démontré l'hétérogénéité spatiale des milieux aquatiques et humides, qui représentent respectivement 10,3 % et 11,7 % de la superficie classifiée. La variabilité spatiale a été confirmée par l'identification de six paysages-types se regroupant en trois catégories (paysages-types humides, secs et anthropiques). La présence de ce dernier évoque l'ampleur de l'empreinte humaine sur les habitats aquatiques. La variabilité dans la couverture de milieux humides est fortement liée aux variables environnementales. La géomorphologie et la géologie ont un pouvoir explicatif significativement plus grand que le climat, ce qui explique que le cadre écologique de référence, basé sur la géologie, intègre davantage la diversité des milieux humides que le système de classification écologique basé sur le climat. Bien que les projets de conservation des milieux humides devraient être basés sur un cadre écologique qui leur est propre, il demeure que l'utilisation de cadres écologiques basés sur la géologie et la géomorphologie est une alternative intéressante pour la planification de la conservation des milieux humides dans les endroits où une régionalisation des milieux humides est inexistante. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Régionalisation, Milieux humides, Classification, Paysage-type, Québec forestier, Carte écoforestière.
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Sensibilité aux perturbations et microhabitat des orchidées goodyera en forêt boréale méridionale du Québec

Turcotte, Elizabeth January 2008 (has links) (PDF)
Les perturbations créées par l'exploitation forestière affectent la biodiversité. Certaines espèces s'y adaptent, tandis que d'autres se voient menacées. Les exigences distinctes d'orchidées des vieilles forêts, spécialement les Goodyera, les rendent particulièrement vulnérables. Pour assurer leur conservation ainsi que celle des milieux spécifiques qui les abritent, leur microhabitat et la distribution de leur abondance dans des peuplements régénérés après des perturbations naturelles et sylvicoles ont été étudiés. L'étude a été effectuée en Abitibi dans la sapinière à bouleau blanc de l'ouest du Québec. Une chronologie de dix peuplements naturels régénérés 41 à 245 ans après feu a été échantillonnée ainsi que des sites de coupes pré-industrielles (neuf coupes partielles non mécanisées de 40 et 60 ans) et industrielles (cinq coupes totales de un à vingt ans, six coupes partielles et vingt îlots (~250 m²)). Goodyera colonise préférentiellement les microhabitats aux caractéristiques qui se bonifient avec le temps dans la succession forestière de peuplements mixtes, telles que la présence de bois mort décomposé au sol (peuplier?) avec de la mousse, un recouvrement d'espèces herbacées peu élevé, un rapport C/N élevé, la présence de litière d'aiguilles et un pH acide. L'abondance maximale des Goodyera a été observée dans les vieilles forêts naturelles. Aucune présence n'a été décelée suivant les diverses interventions sylvicoles industrielles. Goodyera ne semble pas tolérer les perturbations reliées à l'aménagement forestier, même les moins sévères. Elle pourrait conséquemment être utilisée comme indicateur pour établir une règle de « filtre fin » afin d'identifier une partie du territoire à protéger pour assurer sa conservation et celle des écosystèmes des vieilles forêts où elle est fortement représentée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Vieille forêt, Conservation, Espèce indicatrice, Filtre fin, Bois mort.
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Étude comparative des peuplements forestiers après feux et après coupes dans la forêt boréale mixte en Mauricie et au Témiscamingue

Dragotescu, Iulian January 2008 (has links) (PDF)
Il existe une préoccupation environnementale croissante au sein de la société concernant le maintien de la biodiversité dans les forêts, qui se traduit par de nouvelles techniques de gestion forestière qui imitent les perturbations naturelles, spécialement le feu. Dans la plupart des provinces canadiennes, l'approche préconisée est la rétention d'arbres vivants dans les parterres de coupe. Au Québec, même si la législation forestière prévoit dans certains cas la rétention d'arbres vivants, ceci n'est pas intégré à des techniques sylvicoles spécifiques. Notre but a été d'étudier, les groupes d'arbres résiduels après feux et la rétention dans les coupes totales dans la forêt boréale mixte de deux régions: la Mauricie et l'Abitibi-Témisçamingue. L'étude a compris une analyse stéréoscopique de photographies aériennes, et une analyse informatisée utilisant le logiciel ArcView GIS 9.1. Les résultats montrent que la quantité totale de groupes résiduels et la quantité de résiduels qui se trouvent à proximité de plans d'eau est significativement plus grande dans les coupes que dans les superficies brûlées. La proportion de forêt résiduelle varie entre 7,3% et 19,1% après les feux et de 25% à 40% dans les coupes. Dans les superficies brûlées la taille moyenne des groupes résiduels est plus petite que celle de la rétention dans les coupes. Les plans d'eau sont un facteur important pour les groupes résiduels dans les coupes, où environ la moitié de la rétention se concentre à 200 m d'un plan d'eau. Par contre, dans les feux, la quantité de résiduels à 100 m et à 200 m d'un plan d'eau varie beaucoup d'un feu à l'autre. Ces deux indicateurs suggèrent une distribution uniforme des groupes résiduels riverains à l'intérieur du feu et une tendance de la rétention à se concentrer à moins de 100 m de l'eau dans les coupes. La forme des groupes résiduels est plutôt allongée dans les coupes et plus circulaire après feux. Pour une lisière de 10 m de large, la quantité de forêt intérieure est similaire entre les perturbations, malgré une quantité totale de résiduels plus grande après feux que dans les coupes. Nos résultats suggèrent que même si quantitativement il y a plus de rétention dans les coupes avec protection de la régénération et des sols (CPRS) qu'après les incendies de forêt, suite à des différences importantes entre les feux et les coupes, il n'est pas souhaitable de diminuer significativement la quantité de la rétention comparativement au niveau actuel. Nous espérons pouvoir contribuer au développement de nouvelles techniques de gestion forestière ayant comme modèle les feux de forêt dans le but de préserver la biodiversité dans la forêt boréale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Groupe résiduel, Agglomération de coupes, Photographie aérienne, Stéréoscope, Couche ArcView.
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La réponse des communautés de Carabes à l'aménagement écosystémique dans la forêt boréale mixte de l'ouest du Québec

O'Connor, Christopher January 2009 (has links) (PDF)
L'aménagement forestier écosystémique (AFE) est perçu comme une alternative plus favorable pour l'environnement que la sylviculture traditionnelle dans les forêts d'Amérique du Nord et ailleurs. Les études précédentes en forêt boréale de l'est du Canada démontrent la capacité de l'AFE à émuler les caractères structuraux des peuplements dans plusieurs stades de succession; mais l'impact de l'AFE sur la biodiversité, particulièrement sur les organismes cryptiques comme les insectes et les autres composantes sensibles de l'écosystème n'a pas bien été étudié. Les coléoptères terrestres « carabes » ont des associations fortes quant au type de couvert de la forêt, aux conditions de microhabitats et aux structures du terrain. Ils constituent donc de bons indicateurs de changements au niveau de l'écosystème et des effets de l'AFE. Dans cette étude, nous utilisons la réponse des communautés de carabes pour tester quatre traitements sylvicoles inspirés par l'AEF sur l'abondance et diversité des coléoptères en relation aux stades de succession (peupler faux-tremble, mixte, ou conifère) et feu naturel. L'étude a été réalisée sur le site SAFE (sylviculture et aménagement forestier écosystémique) dans le sud-ouest de la forêt boréale du Québec. L'expérience vise à comparer une série de méthodes sylvicoles alternatives à la sylviculture commerciale et des forêts témoins à évaluer leur capacité à maintenir la biodiversité, la structure de la forêt et les fonctions de l'écosystème. Nous avons récolté 14 153 carabes représentant 49 espèces pendant les étés 2004 à 2007. L'analyse multivariée de la composition des communautés de carabes a démontré des différences entre les stades de succession et les différents types de traitements. Nous avons trouvé des assemblages distincts de carabes associés 1) aux coupes-totales dans chaque peuplement, 2) aux brûlés prescrits, 3) au feu naturel, et 4) entre les peuplements de grande rétention et les témoins non-coupés. La distribution spatiale des coupes partielles (dispersée ou trouée) et le niveau de rétention sont les facteurs importants qui déterminent les assemblages dans les forêts mixtes et décidues. Bien que les résultats préliminaires supportent le type d'aménagement « par cohortes » utilisé par SAFE, des suivis à long terme seront nécessaires afin de déterminer les effets de l'aménagement sur les assemblages de carabes. Les différences entre les assemblages de carabes trouvés dans les coupes-totales, les brûlés prescrits et le feu naturel suggèrent qu'il est encore nécessaire d'améliorer les méthodes sylvicoles utilisées pour imiter le feu naturel, tel que prescrit par l'AEF. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sylviculture, Perturbation naturelle, Biodiversité, Coléoptères terrestres, Débris ligneux.
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Impacts à moyen et long terme des éclaircies commerciales sur le lièvre d'Amérique en forêt boréale

Bois, Guylaine January 2009 (has links) (PDF)
Afin de reproduire les perturbations naturelles de la forêt boréale, il devient de plus en plus admis que l'aménagement forestier doive comporter davantage de coupes partielles. Au Québec, l'éclaircie commerciale (EC) est la coupe partielle qui est la plus représentée en forêt résineuse. Bien que l'EC soit considérablement présente dans le paysage forestier québécois, ses impacts sur la faune sont encore méconnus. En forêt boréale, le lièvre d'Amérique (Lepus americanus) sert régulièrement d'indicateur dans la mesure des impacts des travaux forestiers sur la faune, car cet animal est reconnu pour être une espèce clé des écosystèmes forestiers. Puisqu'elle cause une ouverture de la canopée, l'éclaircie commerciale (EC) entraîne une augmentation de la luminosité au sol, ce qui pourrait avoir comme effet de favoriser la croissance de la régénération qui, serait bénéfique au lièvre. La présente étude vise donc à évaluer l'impact à moyen et à long terme des EC sur l'habitat du lièvre et à valider s'il y a un rétablissement de la qualité d'habitat dans le temps. Pour ce faire, nous avons modélisé les indices de présence (crottins et pistes hivernales) selon des paramètres d'habitat connus pour avoir une influence sur la présence de lièvre (couvert latéral, couvert vertical, densité de tiges feuillues). Les 20 sites éclaircis entre 1989 et 1999 et les 12 sites témoins étaient des peuplements dominés par l'épinette noire et se situaient tous dans un rayon de 100 km d'Amos, en Abitibi-Témiscamingue. Une approche par sélection de modèles nous a permis de constater que le couvert latéral influence de façon prédominante l'utilisation des sites par le lièvre d'Amérique. Cependant, les sites éclaircis ont un couvert latéral moyen inférieur à celui des sites non traités, ce qui fait d'eux des habitats de moindre qualité pour le lièvre. Les analyses ont également permis de démontrer que l'utilisation des EC par le lièvre augmente avec le nombre d'années depuis le traitement. Entre 14 à 20 ans seraient nécessaires pour que les sites éclaircis soient utilisés de façon similaire aux sites témoins non traités. Puisque les EC conventionnelles sont suivis d'une coupe totale en moyenne 15 ans après le traitement, l'utilisation des EC dans un but d'aménagement faune-forêt devrait être reconsidérée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Coupe partielle, Éclaircie commerciale, Forêt boréale, Habitat, Lepus americanus, Lièvre d'Amérique, Québec, Sélection d'habitat.
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Variation intra-annuelle de la formation du bois, du développement de la pousse et des feuilles de trois espèces majeures dans la forêt boréale

Zhai, Lihong January 2009 (has links) (PDF)
L'étude de la formation intra-annuelle de bois, du développement des pousses annuelles et des feuilles pourrait fournir des informations quant à la dynamique de la croissance des arbres au cours de la saison de croissance. La formation intra-annuelle de bois et le développement des pousses annuelles et des feuilles sont des processus complexes contrôlés à la fois par des facteurs physiologiques et environnementaux. Les objectifs de cette étude étaient (i) d'étudier le patron annuel et la dynamique de formation du bois de même que le développement des pousses annuelles et des feuilles chez trois espèces majeures de la forêt boréale (i.e., Pinus banksiana Lamb., Populus tremuloides Michx., et Betula papyrifera Marsh.) au cours de la saison de croissance 2007 dans le Nord-Ouest du Québec, Canada et (ii) d'identifier les relations entre d'une part la formation intra-annuelle de bois, le développement des pousses annuelles et des feuilles et d'autre part les facteurs climatiques; on s'intéressera en même temps aux facteurs météorologiques limitant leur croissance durant la saison de croissance. Des micro-carottes de bois ont été prélevées une fois par semaine au niveau des tiges de ces trois espèces pendant la saison de croissance 2007. Des coupes transversales ont ensuite été effectuées au niveau des micro-carottes puis colorées avec du violet de crésyl et de la safranine afin d'identifier les stades de formations des cellules du bois et le nombre de cellules produit. La phénologie (débourrement du bourgeon), l'élongation des pousses annuelles et l'accroissement des feuilles/aiguilles ont aussi été mesurés trois fois par semaine. La production hebdomadaire de cellules, l'élongation des pousses annuelles et l'accroissement des feuilles ont été ajustés grâce à la fonction de Gompertz et les indices de croissance hebdomadaires ont été calculés afin d'éliminer des changements de croissance d'origine endogène. Une analyse de corrélation simple a été utilisée pour déterminer les facteurs météorologiques majeurs qui influencent la production des cellules du xylème, de l'élongation des pousses annuelles et de l'accroissement des feuilles durant la saison de croissance. Il ressort des résultats obtenus que les dates de début d'élongation des pousses annuelles et d'accroissement des feuilles sont plus précoces que la date reprise de croissance de la tige chez B. papyrifera. Contrairement à ce qui a été observé chez B. papyrifera, les dates de début d'élongation des pousses annuelles et de croissance des feuilles ont été plus tardives que la date de reprise de croissance de la tige chez P. banksiana et P. tremuloides. L'arrêt de la formation de nouveau xylème intervient aux alentours de la mi-août pour les trois espèces. La fin de la maturation des cellules a été noté le 15 septembre chez P. banksiana et P. tremuloides et le 6 septembre chez B. papyrifera. Concernant les trois espèces, la durée de formation du bois au niveau de la tige a été plus longue chez P banksiana et plus courte chez B. papyrifera. Durant la période de production des cellules, la corrélation entre d'une part les températures du sol et de l'air et d'autre part la production des cellules du xylème a été positive chez P. banksiana et négative chez P. tremuloides et B. papyrifera. La corrélation entre les précipitations et la production des cellules du xylème a été positive chez P. tremuloides et B. papyrifera, toutefois aucune corrélation n'a été notée chez P. banksiana. De plus, il a été noté chez les trois espèces une corrélation positive entre la température de l'air et l'élongation des pousses annuelles. Toutefois chez les trois espèces, aucune corrélation n'a été notée entre la croissance des feuilles et les variables météorologiques. Cette étude a montré que la formation intra-annuelle du bois, le développement des pousses annuelles et des feuilles de même que la phénologie est non seulement déterminés par l'espèce, mais de plus les facteurs limitants clés sont différents. Ces résultats relatifs aux patrons de croissance temporels des différents organes des arbres (tige, pousse annuelle et feuille) pourraient être utiles dans la compréhension des relations entre la croissance des arbres et les changements climatiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : La formation intra-annuelle du bois, La phénologie des arbres, L'élongation de la tige, La dynamique de la croissance.

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