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Interpréter et aménager. Éléments d'une géographie de la relation au monde. Volume 1 ("Synthèse") du Mémoire d'HDRMonnet, Jérôme 13 January 1999 (has links) (PDF)
La « Synthèse » articule trois éléments : une réflexion sur le parcours professionnel, une analyse des référents conceptuels et un essai théorique. Le parcours présente une dimension interdisciplinaire et internationale, à cheval entre la France et les Amériques, d'une part, et la géographie et les autres sciences humaines et sociales, d'autre part. A une professionnalisation comme enseignant en géographie en France (agrégation; maître de conférences), répond une intégration comme chercheur dans des institutions pluridisciplinaires des deux côtés de l'Atlantique : Centre français d'études mexicaines et centraméricaines (Mexico), Groupe de recherche sur l'Amérique latine (Toulouse), Getty Research Institute (Los Angeles), Institut universitaire de France. <br />Les références ont été puisées à des sources ayant trait au territoire, au pouvoir, à l'identité, à la communication et, surtout, à la dialectique représentation-action : la géographie culturelle et politique en premier lieu, mais aussi l'histoire des idées et des mentalités, la sémiologie, l'anthropologie de l'espace, la sociologie urbaine, etc. Par contraste avec des courants qui conceptualisent la relation entre la représentation du monde (comme milieu, environnement, espace, territoire) et l'action sur le monde en termes d'illusion platonicienne (la représentation opposée à la réalité) ou de manipulation (la représentation comme discours masquant/révélant des stratégies d'acteurs), j'explore les implications du postulat que la réalité humaine est dans cette relation (et non dans un seul de ses termes) et que tout aménagement de l'espace résulte d'une représentation du monde et en constitue une à son tour. <br />Dans la perspective relativiste d'une géographie de la relation au monde, l'aménagement est toute action, individuelle ou collective, qui organise la matière dans l'espace à n'importe quelle échelle ; le monde est toute extériorité identifiée par un sujet, qui s'identifie lui-même dans le processus. Un individu naît à lui-même en même temps qu'il naît au monde ; une collectivité est consciente d'elle-même quand elle se donne des objets communs et se reconnaît dans ces objets (des espaces partagés imaginairement et/ou concrètement, des valeurs, des moyens de communication, etc.). Ces processus d'identification, en fonction desquels les sujets (s')attribuent des identités, sont structurés par les catégorisations sociales de l'humanité et de l'environnement (ville, campagne, nature, classe, etc.). <br />La notion d'interprétation, au double sens du terme, rend compte de la rétro-détermination entre aménagement de l'espace et représentation du monde. Au sens passif, tous les sujets ont à interpréter, c'est-à-dire à reconnaître, à comprendre et à re-traiter, les aménagements et les représentations qui leur préexistent. Au sens actif, ces sujets, en agissant selon leur interprétation du monde, produisent et réalisent cette interprétation et le monde lui-même. Ces propositions théoriques guident ma recherche sur les grandes métropoles, dont la complexité et la fragmentation posent des problèmes particuliers de représentation, d'aménagement et d'identification (des espaces comme des sujets). Elles soulèvent des questions sur les mécanismes de l'orientation spatiale, sur le rôle des savoirs vernaculaires et sur l'échelle individuelle d'observation géographique. La comparaison de Mexico et Los Angeles a pour objet d'identifier non seulement les variables qui jouent différemment dans la relation des habitants ou des autorités à chacune des deux villes, mais aussi comment l'évolution de la pensée occidentale moderne a affecté la production des milieux et des territoires dans le monde américain.
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Musée et pouvoir symbolique. Regard géographique sur le Louvre / Museum and symbolic power : a geographical study of the LouvreMolinié-Andlauer, Marie-Alix 02 December 2019 (has links)
Le pouvoir symbolique du Louvre se traduit dans le nouveau modèle territorial qu’il propose. Instrument de la diplomatie française, il incarne le rayonnement culturel français par excellence qui sert autant une région française en régénérescence urbaine (Hauts de France) que des pays en re-structuration politique et économique (Émirats arabes unis, Iran). Dans un contexte de mondialisations (Ghorra-Gobin, 2005), la réputation liée aux représentations du Louvre génère un désir de lieux. Les représentations analysées montrent que ce géosymbole (Bonnemaison, 1981) inscrit dans l’imaginaire commun participe à multi-situer le Louvre. Le musée du Louvre, le Louvre-Atlanta, le Louvre-Lens, le Louvre Abu Dhabi puis le Louvre Téhéran, auxquels s’ajoutent les réseaux professionnels, les partenariats, la circulation des œuvres, sont des éléments qui permettent de faire émerger plus qu’un réseau, un territoire Louvre qui peut se comprendre par les temporalités (Braudel). Pourtant, la transposition d’un Louvre interpelle puisque le musée se définit par sa part sacrée, c’est-à-dire sa collection. On se demande dans cette thèse comment (à partir de cette part sacrée) le Louvre participe à une mise en relation de lieux dans un contexte de mondialisations et comment il créé in fine un territoire à part entière ? Les références mobilisées pour penser le territoire sont les travaux de Guy Di Méo sur la territorialité et d’Yves Lacoste et de Claude Raffestin en géographie politique sur les relations asymétriques et les enjeux de pouvoirs. Les résultats de cette thèse amènent à réfléchir à l’évolution et l’impact d’un territoire Louvre en archipel ou multi-situé. / The symbolic force of the Louvre expresses itself through its latest territorial model. Instrumental to the French diplomacy, The Louvre embodies the French cultural influence on a French region in urban reconstruction (Hauts de France) or in countries in economical or political re-structuration (Émirats arabes unis, Iran). In a mondialisations context (Ghorra-Gobin, 2005), this reputation linked to the Louvre representations favours a locus desire. Our analysis of these representations emphasizes the fact that this géosymbol (Bonnemaison, 1981), present in the collective imaginary, is instrumental in the multiplication of the Louvre sites. The Louvre museum, the Louvre-Atlanta, the Louvre-Lens, the Louvre Abu Dhabi and the Louvre Téhéran, plus the professional networks, partnerships, works of art circulation are as many aspects that facilitate the emergence of something superior to a network: the notion of a Louvre territory that can be understood by its temporalities (Braudel). Most importantly, the propagation of the Louvre (as a model) raises various questions as the museum itself is defined by its sacred part (i.e. its collections). This research work is an attempt to answer a crucial question: how (with this sacred part as a starting point), can the Louvre be an actor to the linkage of various loci (places) in a mondialisations context and how can the Louvre in fine initiate the creation of a territory. To conclude with, this research is an invitation to think about the impact (and evolution) of a Louvre territory in terms of an archipelago or of multi-situated territory. Our references to approach the territory concept are Guy Di Méo’s on territoriality and Yves Lacoste and Claude Raffestin’s in political geography on asymetrical relationships and power issues.
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