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L'idéologie et les pratiques monarchiques des rois grecs en Bactriane et en Inde / Greek kings ideology and practices in Bactria and IndiaChassanite, Christophe 10 April 2015 (has links)
Des rois grecs ont régné sur l'Asie centrale et l'ouest de l'Inde antique du IIIème siècle av. J.C. jusqu'au début de l'ère chrétienne. Ils laissent une image belliqueuse, car le fondement de leur pouvoir fut d'abord militaire. Des indices permettent d'envisager qu'à l'instar des autres souverains hellénistiques ils diffusèrent leurs portraits, mirent en place un culte royal, associèrent parfois leur fils au pouvoir, vécurent entourés d'une cour royale itinérante. Leur gestion économique fut suffisamment efficace pour que la région ne souffrît pas des guerres fréquentes ; les voies de communication furent préservées, le commerce et l'irrigation se développèrent, le système fiscal et administratif semble comparable en efficacité à celui des Perses ou des Séleucides. L'originalité de ces souverains réside dans leur adaptation aux milieux linguistiques et religieux : s'ils défendirent la langue et la culture grecque, pour des raisons identitaires et politiques, ils usèrent parfois du bilinguisme dans les monnaies et y firent graver des dieux compatibles avec les croyances ou les habitudes picturales locales. On peut envisager qu'au tournant de l'ère chrétienne les Grecs aient été lentement absorbés dans le monde asiatique. / Greek kings' domination in Central Asia and Western Antique India was effective from the IIIth Century BC till the beginning of Christian Era. The Greek kings of Central Asia image appears warlike, because their power was at the beginning and mainly a military one. We may suppose that, according to the example of the other Hellenistic sovereigns, these kings spread their sculptured portraits, organized a royal cult, and sometimes ruled with their son ; a royal itinerant court escorted them. The economic management of Greek Central Asia was so effective that the area prospered in spite of wars : the roads were protected, trade and irrigation developed, their fiscal and administrative system is similar to the Persian or Seleucid efficiency. These kings were remarkable because they adapted to the linguistic and religious environments : they defended the Greek language and culture, for political reasons and to preserve their identity ; the coins they engraved were sometimes bilingual, and we identify on it the image of Gods who are compatible with local faiths or pictorial habits. We may suppose that, circa Christian era, after defeat or disappearance of their kings, Greeks were slowly absorbed into the Asian world.
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Le royaume de Bactriane : Grecs et Iraniens à la périphérie du monde antiqueBrais, Patrice 04 1900 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Cette étude porte sur l'un des épisodes les moins biens connus de l'histoire grecque hellénistique, le royaume de Bactriane (v. 245- v. 130 av. J.-C.). La Bactriane, ancienne satrapie perse d'Asie Centrale, entra dans le monde grec à la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand et fit partie pendant plus d'un demi-siècle de l'empire séleucide, avant de s'en détacher dans des circonstances qui restent obscures. Les rois gréco-bactriens contrôlèrent durant plus d'un siècle la presque totalité de l' Asie Centrale, de même que le Nord-Ouest indien, avant de sombrer sous les assauts des peuples nomades de la steppe.
Mais plus qu'une histoire politique, cette étude s'intéresse avant tout aux questions relatives à la cohabitation des Grecs et des barbares, et à ses conséquences sur la culture et les croyances des différents peuples qui habitaient le royaume. L'examen des sources littéraires, épigraphiques et numismatiques, ainsi que des données archéologiques nous permettra de constater que si la cohabitation de ces divers éléments du royaume fut pacifique, elle ne mena ni à la création d'un nouveau peuple, ni à l'hellénisation massive d'iraniens subjugués par la grandeur de la civilisation grecque. Qu'au contraire, Grecs et Iraniens, sujets tout autant à l'admiration réciproque qu'à la haine de l'autre, surent établir en Bactriane un modus vivendi qui leur permit de maintenir les privilèges des uns et des autres, la cohésion sociale et le mode de vie de chacun sans y apporter de grands changements.
C'est donc de cette brève expérience, et en quelque sorte de l'échec de cette branche orientale de l'hellénisme, que traiteront les pages qui suivent.
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Les successeurs d’Alexandre le Grand en Asie Centrale et en Inde, à partir de la restitution des trésors monétaires et des études de coins / Alexander the Great’s successors in Central Asia and India, based on the restitution of hoards and die-studiesBordeaux, Olivier 18 November 2015 (has links)
La présence des Grecs en Asie Centrale et en Inde est la conséquence directe des expéditions d’Alexandre le Grand, lesquelles donneront naissance vers 250 avant J.-C. au royaume gréco-bactrien et vers 180 avant J.-C. au royaume indo-grec, séparés par l’Hindu Kush. 260 ans plus tard, le dernier souverain grec tombe sous les assauts indo-scythes. L’étude des monnaies frappées par les 45 rois de ces deux royaumes est fondamentale pour comprendre leur évolution économique et politique.A partir d’un corpus majoritairement inédit, fondé sur les monnaies issues du marché de l’art, nos travaux de thèse se sont focalisés sur six souverains présentant des problématiques intéressantes : la division du monnayage des souverains homonymes Diodote I et II, l’évolution typologique de l’Héraclès au revers des monnaies d’Euthydème I, les liens existants entre les monnayages d’Eucratide I et de Ménandre I, la place d’Hippostrate dans les souverains indo-grecs et indo-scythes.La méthodologie retenue, l’étude de coins, nous a permis d’apporter de nouvelles et précieuses informations sur les ateliers monétaires et le sens que l’on peut attribuer aux monogrammes. / The Graeco-Bactrian and Indo-Greek kingdoms find their origins in the consequences following Alexander the Great’s expeditions in Central Asia and India. Circa 250 BC, the Seleucid satrap seceded from the Seleucid kingdom and became king under the name Diodotus I; the Indo-greek kingdom appears circa 180 BC when the Greeks cross the Hindu Kush. 260 years later, the Indo-Scythians put an end to their presence. The coins struck by the 45 Graeco-Bactrian and Indo-Greek kings are the main data available to historians.Mostly based on unpublished coins sold on the art market, our PhD focuses on six kings, each of them offering a specific problematic: the coinages of Diodotus I and II, that presents the same title and typology; the evolution of the Heracles on the reverse of Euthydemus I’s coins; the links regarding especially the position of the legend on Eucratides I’s and Menander I’s coins; the position of Hippostratos among the last Indo-Greek kings in the West Panjab and the Indo-Scythians.The data provided by the die-studies allows us to dismiss or sustain the many hypotheses concerning the mints and their locations, as well as the meaning of monograms.
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Les provinces orientales de l’empire parthe / The eastern provinces of the Parthian empireBaratin, Charlotte 28 November 2009 (has links)
Le croisement des sources écrites permet de restituer des confins parthes comprenant la Margiane, l’Arie, la Drangiane, l’Arachosie, une partie de la Bactriane et la vallée de l’Indus. La rareté et l’ambiguïté des sources avaient fait négliger les indications sur la Bactriane et envisager l’indépendance des autres régions à partir du Ier siècle de notre ère. Les récents renouvellements de la documentation, en particulier numismatique et archéologique, concernant l’Asie centrale et le nord-ouest de l’Inde, et les progrès accomplis par la critique des sources permettent aujourd’hui de reconsidérer la question. L’objectif de notre enquête consiste à explorer l’hypothèse d’une intégration politique de cet espace à l’empire parthe, occupé en partie par des populations réputées scythes et dont les pratiques monétaires sont habituellement interprétées comme le témoignage d’une indépendance politique. La reconstitution d’un corpus adéquat, la relecture critique des sources écrites et la reconsidération du matériel disponible montrent que la réinterprétation des données permet d’intégrer celles-ci de façon plus cohérente dans une synthèse d’ensemble enrichie. Cette étude, en faisant intervenir des « Sakas-Parthes » de Bactriane, des Parthes « scythisés » de Margiane et des « Indo-Sako-Parthes » dans les régions sud-orientales, veut montrer que la question de l’origine ethnique est de peu d’intérêt pour rendre compte de la culture et des pratiques politiques de groupes que leur position géographique frontalière vouait à avoir un peuplement ethniquement mêlé et à subir de puissants effets d’acculturation communs aux pays voisins et constamment renouvelés. / Intersecting written sources allows a restitution of Parthian eastern borders comprising Margiana, Aria, Drangiana, Arachosia, one part of Bactria, and the Indus Valley. The rarity and the ambiguity of sources had caused us to neglect the indications pertaining to Bactria and to envision the independence of the other regions from the 1st century of our era. The recent revival of sources -- in particular numismatic and archeological ones -- concerning central Asia and north-west India, as well as the progress accomplished by the criticism of sources allow us today to reconsider this statement. Our investigation aims at exploring the hypothesis of a political integration of these regions to the Parthian Empire, partly occupied by populations known as Scythian, whose monetary practices are usually interpreted as a mark of political independence. The reconstitution of an adequate corpus, the critical re-evaluation of the written sources, as well as the reconsideration of the available material allow us to reinterpret the data and to integrate them in a more consistent way within an overall improved synthesis. This study involves so called Bactrian 'Saka-Parthians', Margian 'scythianized Parthians' and south-oriental 'Indo-sako-Parthians'; it seeks to demonstrate that the issue of ethnical origin is of little interest to understand the cultural and political practices of these groups, which, due to their geographical position on the frontier, were doomed to have an ethnically mixed population and to undergo powerful acculturation effects which were common to neighbouring countries and which where constantly renewed.
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