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Le conflit dans l'Est de l'Ukraine et la position de la Russie : une analyse de discoursCôté-Lévesque, Louis 17 July 2024 (has links)
Depuis 2014, l'Ukraine a connu une période mouvementée qui a débouché en un conflit armé dans l'Est du pays. Des tensions politiques et sociales liées à l'Euromaïdan et au départ du président de l'époque ainsi que l'incorporation de la Crimée à la Russie ont engendré de l'instabilité dans le Donbass débouchant sur un conflit militaire. S'ensuivit un certain enlisement du conflit jusqu'au moment où la Russie a reconnu les républiques séparatistes du Donbass et a déclenché son opération militaire en Ukraine en février 2022. Le mémoire se donne comme objectif de recherche de comprendre les différentes raisons qui explique le conflit dans l'Est de l'Ukraine, et ce, avec une méthodologie particulière soit l'analyse de discours. Cette analyse de discours se concentre sur la position de la Russie par rapport au conflit. Cette méthodologie repose sur une recherche documentaire dans diverses sources permettant de trouver des discours pertinents selon les sujets à l'étude. Elle se concentre également sur des personnalités politiques importantes de la Russie. La recherche se divise en plusieurs thématiques d'études précises. D'abord, il est question de l'extrémisme et du néonazisme en Ukraine et cela permet de comprendre la crainte de la Russie par rapport aux groupes extrémistes en Ukraine et l'influence qu'ils peuvent avoir. Ensuite, la partie sur les populations russophones d'Ukraine sert à cerner la vision de la Russie par rapport aux enjeux que ces groupes doivent affronter en Ukraine. L'interprétation de la Russie de la formation historique de l'État ukrainien retrace le discours de la Russie sur l'histoire tant ancienne que moderne de l'Ukraine. La commémoration, quant à elle, est la mémoire historique et l'apport des évènements historiques qui peuvent influencer le discours russe. Ces orientations permettent d'amener une part d'explication qui aide à mieux comprendre la position russe envers l'Ukraine. Enfin, cette étude se positionne donc dans un contexte géopolitique actuel fortement en mouvement et qui est appelé à évoluer. / Since 2014, Ukraine is grappling with an armed conflict in the East of the country that found its origins in the stirred-up history of the country. Social and political tensions tied to the Euromaidan and the departure of the then president and the incorporation of Crimea into Russia caused instability in the Donbas leading to an armed conflict. This was followed by a certain stagnation of the conflict up until the moment when Russia recognized the separatist republics and launched its military operation in Ukraine in February 2022. The research goal of this thesis is to understand the different reasons that explain the conflict in eastern Ukraine and do so with a particular methodology called discourse analysis. This discourse analysis is focused on Russia's position with regard to the conflict. This methodology is based on a literature search from numerous sources allowing to find relevant discourse related to the subjects studied in this dissertation. It is also focused on prominent Russian political personalities. The research is divided into various accurate study themes. First, it is about extremism and neo-Nazism in Ukraine which provides a better understanding of Russia's fear in terms of the extremist groups in Ukraine and the influence they can have. Then, the section on the Russian-speaking populations of Ukraine aims to identify Russia's point of view regarding the issues faced by these groups. Russia's interpretation of the historical formation of the Ukrainian State traces Russia's discourse on the ancient and modern history of Ukraine. As for the commemoration, it is the historical memory and the contribution of the historical events that can influence the Russian discourse. These themes help create a better understanding of the Russian position towards Ukraine. Overall, this study is grounded in a highly dynamic current geopolitical context that is bound to evolve.
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Performer une identité translinguistique : perspectives intertextuelles sur l’écologie linguistique d’AstanaGuy, Éléonore 04 1900 (has links)
À Astana, la capitale du Kazakhstan, le russe et le kazakh s’entremêlent quotidiennement dans les conversations. Ce mémoire porte sur les idéologies linguistiques qui soutiennent le codeswitching entre les différents registres du kazakh et du russe. J’ai réalisé trois mois de terrain ethnographique durant lesquels j’ai conduit de l’observation du paysage et des pratiques linguistiques que j’ai contrastées avec des entrevues de type récit de vie. Cette approche m’a permis de souligner que le russe est privilégié dans les contextes publics : c’est la langue de l’école, du travail, des commerces et des médias. Le russe ouvre de nombreuses portes et peut être considéré comme un index de réussite sociale. Le registre « domestique » du kazakh est caractérisé par ses emprunts et ses calques au russe. Il est principalement utilisé dans les contextes liés à la famille et aux traditions. Ce registre est un emblème de l’identité kazakhe. Pour cette raison, un parent peut exiger de quelqu’un qu’il performe ce registre, ce qui est une source d’anxiété. Cependant, le kazakh domestique n’est pas désirable dans toutes les situations. Des siècles de discours racistes ont stigmatisé la nationalité kazakhe et ce stigma est transmis au registre domestique. Le kazakh « institutionnel » est une variété qui a été développée par des acteurs qui gravitent autour du gouvernement spécifiquement pour échapper au stigma. Il s’agit d’une forme linguistique puriste qui vise à performer l’État-nation du Kazakhstan. Son utilisation, qui occasionne un maximum d’anxiété, est limitée aux rituels de l’État, tels que les discours présidentiels et les publications gouvernementales. Pour que cette théâtralité soit possible, le kazakh institutionnel est une exigence pour tous les employés du secteur public. Inversement, cela crée un incitatif à apprendre ce registre, particulièrement pour les Kazakhs qui ont un niveau d’éducation postsecondaire en russe. Je soutiens que la guerre russo-ukrainienne déstabilise l’équilibre entre les registres. Le conflit affecte l’Asie Centrale politiquement, économiquement et socialement, notamment par l’arrivée de centaines de milliers de migrants russes. Dans ces circonstances tendues, j’ai observé une augmentation de l’audibilité du kazakh. Surtout, je défends que la population est en train de redéfinir le sens de parler kazakh en public pour en faire un acte de résistance. Dans ce contexte en transformation, les langues sont utilisées métonymiquement pour discuter de questions identitaires et politiques. / In Astana, Kazakhstan’s capital, Russian and Kazakh are intertwined daily. This MA thesis is concerned with linguistic ideologies supporting code preferences between registers of Kazakh and Russian. I conducted three months of ethnographic fieldwork involving the observation of linguistic landscape and practices that I contrasted with life stories interviews. This approach allowed me to highlight that Russian is privileged in public contexts, such as schools, place of work, shops, and medias. For this reason, Russian opens many doors and can be considered an index of social success. The “domestic” register of Kazakh is characterized by borrowing and calques from Russian. It’s most employed in contexts relating to family and deemed as traditional. This linguistic variety is emblematic of Kazakh identity. Consequently, parents, especially elders, can demand someone to switch to this register, which is a source of anxiety. However, domestic Kazakh isn’t desirable in all situations. Centuries of racist discourse led to the stigmatization of Kazakh nationality, a stigma which is transmitted to the domestic register. “Institutional” Kazakh is a linguistic variety developed by actors close to the government specifically to escape the stigma link to the domestic register. It’s a purist register that aims to perform the Nation-state of Kazakhstan. Its use, which leads to a maximum of anxiety, is limited to state’s rituals, such as presidential speeches or governmental publications. For this performative theatricality to be maintained, institutional Kazakh as to be a requirement for all public sector’s employees. In turn, this requirement creates an incentive to learn this register, especially for Kazakhs who already hold a postsecondary education in Russian. I argue the Russo-Ukrainian war is destabilizing this equilibrium between registers. The conflict affects Central Asia politically, economically and socially, notably through the arrival of hundreds of thousands of Russian migrants. In this tense circumstances, I observed an increased audibility of the Kazakh language. Most importantly, I assert the population is redefining speaking Kazakh in public—in a wider array of forms—as an act of resistance. In this uneasy and moving context, languages seem to be used metonymically to discuss identity and political claims.
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