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L'engagement des travailleurs du mouvement coopératif de QuébecGuénette, Jovan 12 December 2024 (has links)
Le mouvement coopératif a subi, au fil des années, une institutionnalisation qui a contribué, pour certains auteurs, à sa banalisation. Ce modèle se retrouverait piégé dans une réponse à des préoccupations auxquelles ni le marché ni l’État n’arrivent à répondre. Cela apporte une dissonance entre la manière que les coopératives sont perçues et leur mission, qui vise en partie un changement social. Au même moment, le milieu de l’emploi subit une transformation, qui amène une plus grande mobilisation des travailleurs dans l’entreprise. On fait alors plus appel à leur subjectivité. Les entreprises doivent travailler sur leur fonctionnement interne pour s’assurer de l’engagement de ses travailleurs. Du côté des coopératives, les quelques études sur le sujet montrent que les travailleurs sont plus satisfaits de leur travail en raison de la mission sociale de l’entreprise. Ceux-ci seraient donc plus engagés envers leur travail en raison de sa mission qui est tournée vers la communauté plutôt que vers le marché. En interrogeant douze travailleurs de quatre coopératives de la ville de Québec, cette étude tente de voir de quelle manière, et envers quoi, les travailleurs du mouvement coopératif s’engagent. Les résultats de cette étude montrent que les travailleurs du mouvement coopératif sont bel et bien engagés envers la structure coopérative. Ils se sentent plus engagés envers leur travail dans une coopérative en raison de l’attachement envers leurs collègues de travail, de la participation qu’ils ont au processus décisionnel, de l’idée de conseiller les clients plutôt que de tenter de leur vendre un produit et de l’absence d’une grande hiérarchie qui fait que les employés se sentent plus près de leurs superviseurs. En plus de l’organisation interne à l’entreprise, c’est aussi l’appartenance de l’entreprise à la communauté locale qui fait que les travailleurs s’y sentent engagés. / The Cooperative movement was institutionalized along the years which contributed, for some authors, to its trivialization. This model would find himself trapped in a response to concerns on which neither the market nor the State are able to answer. This brings discord between the way people perceive the cooperatives and their mission, which aim, in part, a social change. At the same time, workplaces are undergoing changes, which brings a bigger mobilization of workers into companies. We call on their subjectivity. Organizations have to work on their internal function to make sure of the commitment of their workers. On the cooperatives side, the few studies on this topic show that the workers are more satisfied with their job because of the social agenda of the company. They would be more committed to their work because of its mission, which aims the community, rather than the market. By interrogating twelve workers from four cooperatives of Quebec City, this study wishes to see in which ways, and over what, the workers of the cooperative movement are committed. The results of this study show that the workers of the cooperative movement are indeed committed to the cooperative structure. They feel more committed to their work in a cooperative because of the attachment to colleagues, the participation in the decisionmaking process, the idea of giving advice to customers rather than trying to sell them a product, and the lack of a large hierarchy which makes the employees feel closer to their supervisors. In addition to the internal organization of the company, the belonging of the company to the local community also makes the workers more committed to it.
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Les enfants de la rue à Port-au-Prince : liens avec les membres de leurs famillesBony, Harold 02 December 2024 (has links)
En Haiti, comme dans de nombreux pays en développement, on assiste à la présence des enfants et des jeunes qui élisent domiciles dans les rues. Ils viennent des milieux défavorisés et sont victimes des actes de violence corporelle, psychologique et langagiere, soit dans leur propre famille, soit dans des familles d’accueil et en domesticité. Cette étude sur les enfants de la rue, à Port-au-Prince vise, entre autres, non seulement à comprendre les raisons qui justifient leur présence dans les rues, mais également à obtenir une meilleure connaissance des relations qui les lient avec l’univers familial dont ils se sont séparés. Abandonnés ou presque à leur sort, ils n’ont personne pour leur inculquer des notions sociales et morales et pour leur faire vivre des valeurs ; conditions essentielles devant les aider à se construire. En plus des compétences en matiere de relations sociales normatives dont ils ne sont nullement dotées, les carences psychosociales et éducatives, et l’inexistence ou le faible revenu substantiel qui les caractérisent en font des parias, aux yeux de leurs propres concitoyens. Donc, ils vivent en marge de la société. L’objectif de cette recherche est d’identifier le lien social existant entre les enfants de la rue et leurs parents; lien associé aux facteurs économique, social, parental, et aux politiques publiques. Diverses techniques de collecte ont été utilisées, entretien semi-directif, entrevue de groupe ou focus-group, observation participante établissent une correspondance entre les hypothèses et les résultats obtenus, correspondance appuyée par diverses théories exposées au chapitre Analyse et Interprétation des résultats. La réalisation de cette thèse requerrait des données empiriques et scientifiques recueillies par une approche qualitative, en réalisant des entrevues individuelles, et des entrevues de groupe afin de mieux cerner la realité des enfants de la rue. Nos enquetés viennent tous et toutes des familles pauvres des zones rurales et des quartiers populaires des centres urbains du pays. Nos entrevues ont été réalisées à Port-au-Prince entre les mois de mars et d’avril 2012. Les problèmes socio-affectifs et le faible niveau de revenu quand ce dernier existe, identifiés par les outils de collecte de données et justifiant notre perception d’avant-projet, et l’évidence observable représentent les facteurs déterminants et permanents de la situation vécue par les enfants. Les inégalités sociales criantes sont symptomatiques de l’absence de politique sociale des gouvernants. Il s’établit une corrélation presque totale entre nos résultats et ceux concernant les enfants de la rue d’autres pays en développement. Des recommandations, en termes de conclusion, considèrent la nécessité pour les responsables du pays de tenir compte des retombées d’une politique à la carte pour éviter la paupérisation d’une plus grande partie de la population, par l’implantation d’une politique de justice sociale à travers tout le territoire. Car l’absence de politique publique et de normalisation institutionnelle auront des conséquences négatives pour les couches les plus vulnérables de la société. Enfin, cette étude, malgré son originalité et sa découverte nous permettant d’apporter certaines réponses à des questions, agite des préoccupations toujours pendantes et non élucidées. / In Haiti, as in many developing countries, young children/adolescents take up their abode in the street. They come from disadvantaged environments and are victims to physical, psychological violence both in their own family or foster families and in domesticity. This study on street children in Port au Prince aims not only to understand the reasons for their presence in the streets; but also to obtain a better understanding of their relationships with the families from which they were separated. Where do these street children come from? Before being driven from home to the streets, they generally lived in single-parent families where living conditions vary from very modest to miserable. For the most part, they are abandoned to their fate. They therefore have no one to teach them the social and moral values that are essential to help them form their characters. In addition, lack of the skills for normative social relations, psychosocial and educational deficiencies as well as the absence of substantial income make them pariahs in the eyes of their fellow citizens. As a result, they live at the margins of society. As we stated earlier, the objective of this research is to identify the extant social relationships between street children and their parents; these relationships depend on factors such as economic, social, parental, and public policies. Various techniques and measures, questionnaire, participatory observation established a rapport between the major and minor hypotheses and the obtained results; this rapport is supported by different theories examined in the chapter Analysis and Interpretation of Results. To achieve this thesis, empirical data was collected through a qualitative approach, conducting individual as well as group or focus-group interviews in order to better understand the reality of street children. Our interviewees all came from poor families in rural areas and popular neighbourhoods of the urban centres of the country. All the interviews were conducted in Port-au-Prince, between March and April 2012. Socio-affective problems, and low level of income when it exists, identified by the tools used to collect data which also justifies our pre-project perception, together with observable evidence represent the determining and immediate factors of the situation experienced by the children. Glaring- social inequalities are symptomatic of lack of social policy implemented by the leaders. Some recommendations, in terms of conclusion, consider the necessity for the country’s leaders to be aware of the fall outs of an armchair policy and to take steps to prevent the impoverishment of a greater part of the population, by putting in place a flexible policy of social justice to the extent of the whole territory. For the absence of public policy and of institutional normalization will have negative fall outs for the most vulnerable members of the society. Finally, this study, in spite of its both originality and important breakthrough allowing us to provide some answers to questions brings up preoccupations that are still pending and not clarified.
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Processus d'individualisation chez les jeunes Dakarois : stratégies entre rupture et appartenanceNdiaye, Aminata 17 April 2018 (has links)
La problématique de l'individu africain s'impose de plus en plus comme sujet d'une grande pertinence dans la recherche en sciences sociales. Cette thèse a pour objectif de dépasser les idées reçues sur les sociétés africaines, ainsi que les clivages individu-société, Afrique-Occident, tradition-modernité et ce, afin d'examiner les vraies modalités de l'émergence de l'individualisme au Sénégal, en milieu urbain. Elle s'appuie sur une recherche qualitative, reposant sur un travail de terrain dans la communauté urbaine de Dakar, qui a permis de recueillir vingt quatre récits de vie de jeunes hommes et de jeunes femmes âgés de vingt quatre à trente cinq ans. L'analyse de contenu de ces récits a permis de montrer que le processus d'individualisation implique certes une remise en question des appartenances figées édictées par la société, mais ne signifie pas pour autant dissolution des cadres sociaux. Le processus d'individualisation, tel que vécu aujourd'hui à Dakar, se réalise non pas dans le cadre de la rupture ou du dénie, mais à l'intérieur d'un ±jeu relationnel¿ constant entre la personne, sa famille et son entourage. Il se concrétise dans des stratégies dénotant une certaine habilité à surmonter les contraintes sociales et à gagner une certaine maîtrise de sa vie. Cet individu en quête d'une identité choisie et positive, se déplace entre respect des valeurs familiales et sociales, et épanouissement personnel. Il se conjugue toujours à l'intérieur d'un espace de relations entre un ± nous ¿, indispensable à son existence, puisqu'il apporte soutien matériel et reconnaissance social, et un ±je¿ qui gagne de plus en plus de terrain. Le processus d'individualisation en cours au Sénégal ne signifie donc pas opposition entre individu et société, il est plutôt porteur de renouvellement positif du lien social, dans une société tournée vers sa propre modernité.
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L'union libre chez les jeunes tunisiensRouissi, Mourad 16 April 2018 (has links)
Le présent travail met en relief l'atome de la représentation sociale du mariage chez les jeunes tunisiens qui vivent en union libre et son rapport complexe avec leurs vécus, leurs opinions, leurs attitudes, leurs pratiques et leurs expériences. L'accès de plus en plus facile aux nouvelles conduites "occidentales" à l'échelle des pratiques sexuelles et leur contexte sociohistorique jouent ensemble un rôle décisif dans cette dynamique représentationnelle. Notre enquête montre que l'atome de la représentation sociale du mariage chez les jeunes vivants en union libre est organisé autour de quatre éléments centraux : "ichra ", "hana" et "responsabilité" (le proton) et "relation officielle" (le neutron).
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Éducation et emploi : de l'inégalité à l'égalitéVeilleux, Dominic 19 April 2018 (has links)
"Cette recherche empirique se veut un prolongement des analyses touchant les inégalités sociales en éducation et celles, plus récentes, concernant l’emploi atypique. La littérature abonde quant à la question de l’inégalité sociale en éducation, de la relation entre origine sociale et scolarisation des individus, toutefois, avec le développement de l’emploi atypique, développement subséquent aux Trente glorieuses, la relation tripartite entre l’origine sociale, la scolarisation et l’emploi atypique ne fut que très peu analysée. L’optique que nous aborderons s’appuie, principalement, sur le fait qu’il existe, d’une part, une relation inverse entre l’origine sociale et le niveau de scolarité atteint et que, d’autre part, l’emploi atypique est davantage présent chez les faiblement scolarisés, laissant, de la sorte, émerger une possible inégalité sociale quant à l’accès à l’emploi typique. Notre étude empirique, basée sur les micro-données de Statistique Canada, sera analysée à la lumière de la théorie générale de la rationalité de Boudon."
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De la prévention à la postvention : étude exploratoire sur les suicides survenus entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2006 dans les prisons provinciales du QuébecPelletier, Caroline 19 April 2018 (has links)
Tous ne survivent pas à la prison. On s’y suicide davantage que l’on y meurt de cause naturelle. Malgré l’existence et l’application de mesures préventives dans les établissements, notre recension des écrits met en lumière le fait que tant dans les pénitenciers que dans les prisons du Canada, la structure et le déploiement des services correctionnels témoignent de difficultés de nature systémique et organisationnelle, notamment lors de suicides. S’inspirant des théories sociocriminologiques en prévention situationnelle et en matière d’aménagement environnemental, nous émettons l’hypothèse selon laquelle la prison serait un milieu suicidogène, c’est-à-dire une institution dont diverses composantes institutionnelles/organisationnelles ne répondent pas aux enseignements constitutifs des approches théoriques et pratiques en matière de prévention. Dans le cadre de cette recherche, nous avons analysé 65 enquêtes administratives internes conduites lors des suicides survenus entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2006 dans les établissements de détention provinciaux du Québec. Au cours de notre étude, nous avons mis de l’avant les ressources dont dispose le personnel des établissements afin de prévenir efficacement le suicide des prisonniers et documenté les actions du personnel étant intervenu lors de la découverte d’un prisonnier inerte. Nos analyses suggèrent que le manque de formation du personnel, la consultation rarissime – voire nulle – du dossier social des prisonniers par les membres du personnel, les écarts dans le processus d’admission, les irrégularités quant à la fréquence des activités de surveillance et de sécurité ainsi que la sous-culture des agents correctionnels et celle des prisonniers contribuent principalement au caractère suicidogène de la prison. Nos analyses jettent également une lumière sur le rôle que peuvent jouer le délai encouru entre la découverte du détenu inanimé et l’appel fait au 9-1-1, l’omission de désigner préalablement des agents prêts à répondre à la découverte d’un prisonnier inerte et la non-exécution des recommandations des coroners et de celles issues des rapports d’enquête dans la pérennité du caractère suicidogène de la prison.
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Les conditions d'émergence de la lutte contre l'obésitéFraser, Pierre. 04 September 2024 (has links)
Rendre compte des conditions d’émergence de la lutte contre l’obésité, c’est aussi rendre compte d’un corps socialement attendu. Ce corps socialement attendu, en Occident, prend racine à la Renaissance dans les discours du peintre Alberti et le corps de justes proportions, de l’éducateur Mercurialis et le corps transformable à volonté, et avec le médecin Vésale et le corps réparable : il s’agit là de trois constantes qui traverseront toutes les époques. Ce corps socialement attendu sera fédéré sous la contenance de soi et la gouvernance de soi issues de la Réforme. De là, une image sociale du corps émerge qui se doit d’être contenu et gouverné, d’où les jugements moraux de plus en plus en sévères portés sur le corps en excès de masse adipeuse. Au XVIIe siècle, dans la foulée des traités de civilités, c’est le passage de l’idée d’être un corps à celle d’avoir un corps dont l’individu est personnellement et socialement responsable, qui culminera, au milieu du XIXe siècle, avec l’introduction de l’indice de masse corporelle, du pèse-personne, du miroir et de la mode : l’individu est désormais maître et esclave de son image des pieds à la tête. Cette quantification de soi aura comme impact de confronter directement l’individu à son propre poids et à ses propres comportements, d’où la mise en place d’une batterie d’interventions à déployer sur le corps pour le maintenir dans une fourchette de poids idéal. Au milieu du XXe siècle, avec la montée du complexe agroalimentaire, de la montée de l’industrie de la restauration rapide, de la transformation profonde du tissu urbain, de l’arrivée massive de l’automobile, de la transformation des emplois de plus en plus orientées vers le secteur tertiaire, se met graduellement en place ce qu’il est convenu d’appeler l’infrastructure de la prise de poids qui entraînera dans son sillage tout un discours de la modération. Le XXIe siècle se donnera pour mission non pas de modifier l’infrastructure de la prise de poids mise en place au XXe siècle, mais de donner à l’individu les moyens de lutter contre la prise de poids à travers le discours de la saine alimentation et de la discipline personnelle. L’obèse ou la personne en simple surpoids est désormais totalement responsable de sa propre condition.
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Les bioéthiciens et leur projet d'interdisciplinarité : formation d'un groupe social d'un champ et d'une disciplineDussault, Catherine 13 December 2024 (has links)
La bioéthique est une discipline à caractère scientifique visant à produire systématiquement des normes de l’intervention sur le vivant. Lorsqu’elle agit comme une approche à la résolution des problèmes éthiques liés à une prise de décision technique et singulière, elle se pense une éthique visant la bonne opération à faire dans un contexte de soin, de la santé ou de la recherche. En dépit de son caractère reconnu et exprimé comme composite, la bioéthique tend à s’institutionnaliser comme « discipline » dite interdisciplinaire, suivant une organisation pédagogique et scientifique qui lui semble propre. Ce mémoire vise à comprendre les manières par lesquelles la bioéthique s’institutionnalise à l’université en formant une classe d’experts dits « bioéthiciens ». Or, devenir bioéthicien – alors que le titre n’est ni clairement défini ni consacré par des expériences académiques et professionnelles codifiées et validées – pose à la sociologie la question même de son existence. Nous étudions donc le travail symbolique de définition du groupe et de la discipline accompagnant sa formation. L’analyse d’entretiens auprès de quinze professeurs, chercheurs ou éthiciens ayant ou ayant eu des activités en bioéthique révèle que la diversité des situations ne correspond pas nécessairement à des scissions : les bioéthiciens partagent à différents degrés des conceptions métaphysiques, des valeurs et des expériences, correspondant à des modes d’entrée – et parfois, de sortie – au sein de la discipline. Nous retraçons pour s’en donner une vue d’ensemble la genèse du groupe, son histoire et celle de son institutionnalisation qui s’accompagne, sans doute paradoxalement, d’une certaine résistance au modèle disciplinaire jugé hiérarchique, fermé et faillible. Afin d’évoluer à l’université tout en demeurant « pertinente » pour la résolution de problèmes singuliers, nous verrons que la bioéthique et ses participants tentent d’innover par la discussion rationnelle et interdisciplinaire entre experts et, par là, modifient le champ scientifique à leur image. / Bioethics is a discipline of a scientific nature aiming to produce systematically norms aimed to intervene on the living. When bioethics acts as an approach dedicated to solving ethical problems requiring a technical and singular decision, it thinks itself as an ethics engaged in the finding of the “good” intervention to be made in a context of care, health or research. Despite its acknowledged heterogeneous nature, bioethics tends to its institutionalization as an “interdisciplinary” discipline, following a pedagogical and scientific organization of its own. This thesis aims to understand how bioethics’ institutionalization is “objectively” and “subjectively” experienced, in other terms, for the institution itself and for the bioethicists. Now, becoming a “bioethicist” – as the title is not clearly defined, nor sanctioned by codified and validated academic and professional experiences – asks sociology the question of its existence. We, therefore, study the symbolic work of the group and the discipline’s social definition, going together with its formation. The analysis of comprehensive interviews conducted with fifteen professors, researchers or ethicists having or having had activities in the field of bioethics reveals that the diversity of situations does not necessarily tally with scissions or divisions within the field: bioethicists share, on different levels, values and experiences corresponding to different ways of initiating – and possibly leaving – the discipline. We then glance through the early process of the group’s unification, the history and the institutionalization of the discipline, going with – what might appear as paradoxical – a critique of the “disciplinary”, denounced as hierarchical, exclusive, and perhaps outmoded. In order to thrive in the academic world whilst staying “pertinent” to problem solving, bioethics and bioethicists try to innovate through rational and interdisciplinary discussion between experts, which, intrinsically, modifies the scientific field in the image of their practices and representations.
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Parcours professionnels et valeurs du travail à l'ère de la flexibilisation de l'emploiDumaine, Jean-Nickolas 19 April 2018 (has links)
L'objectif principal de ce mémoire est de vérifier si les types de parcours professionnels contemporains sont reliés à valeurs du travail différenciées chez les travailleurs québécois, principalement en ce qui a trait à la centralité et la finalité accordées au travail, soit deux dimensions fondamentales de l’ethos du travail. L'étude a permis de circonscrire quatre types de parcours professionnels, soit deux parcours plus traditionnels (le parcours organisationnel et le parcours désordonné) ainsi que deux parcours inédits : le parcours nomade-habilitant hyperboréen et le parcours nomade-habilitant stratégique. L'analyse de la centralité et de la finalité accordées au travail par les travailleurs a ensuite permis de mettre en lumière quatre pôles de valeurs du travail distincts. Cette analyse montre également que les parcours plus traditionnels, ainsi que les valeurs du travail dominantes qui y sont associées, semblent aujourd'hui céder la place au parcours nomade-habilitant stratégique, avec les valeurs qui le caractérisent.
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La signification du travail des travailleurs handicapés embauchés dans les entreprises adaptées de la Capitale-NationaleCorriveau, Marie-Ève 12 December 2024 (has links)
Nous vivons dans une société fondée sur le travail. Modelé par elle, l'individu est incité à remplir un rôle utile et reconnu et ce, par le travail. Mais qu'arrive-t-il lorsqu'un individu ne répond pas aux normes sociétales valorisant l'homme productif ? L'absence de travail peut créer un sentiment d'exclusion sociale. Ce sentiment s'explique par le fait que le travail occupe une place très importante dans notre société. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous sommes intéressés aux personnes handicapées qui sont, souvent, dans une situation de non-emploi. Par contre, depuis les années 1970, le Québec tente d'intégrer socialement ces personnes qui sont davantage en situation d'exclusion. La société s'adapte et tente de répondre aux besoins de ce groupe. Ainsi, nous nous sommes intéressés aux entreprises adaptées puisqu'elles permettent à des gens en situation de handicap d'occuper un emploi à long terme. Nous avons cherché à comprendre ce qui incitait les personnes handicapées à travailler. Pour mener à bien ce projet, nous avons effectué des groupes de discussion pour étudier l'ethos du travail auprès des travailleurs handicapés embauchés dans les entreprises adaptées de la Capitale-Nationale. L'objectif général était de saisir l'ethos du travail selon la tradition sociologique héritée par Max Weber. Ainsi, nous voulions saisir la centralité, la finalité et l'attitude à l'égard des normes sociétales auprès de ces travailleurs. Concrètement, nous avons cherché à savoir si les ethos développés par Mercure et Vultur (2010) s'appliquaient aux travailleurs handicapés.
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