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Les pratiques d'accompagnement vers l'emploi auprès des jeunes adultes de 18-24 ans dans les centres locaux d'emploiTremblay-Roy, Julie 20 April 2018 (has links)
Les services d’aide à l’emploi ont évolué au fil du temps et diffèrent d’un endroit à l’autre. Le Québec présente un modèle dit mixte, où les clients sont dirigés soit directement en emploi, soit vers une formation académique. Malgré l’éventail des services d’aide à l’emploi, les résultats ne semblent pas toujours concluants. Les services sont-ils adaptés aux besoins des clients? Comment sont-ils octroyés et qu’en pensent les intervenants qui les offrent? C’est ce que je cherche à explorer, en recueillant les propos des intervenants œuvrant au sein de centres locaux d’emploi (CLE). La présente étude vise à comprendre les dynamiques associées à la fonction d'accompagnement vers l’emploi mise en œuvre par ces professionnels dans le cadre de leur travail auprès des jeunes de 18-24 ans en difficulté d’insertion. Elle cherche à identifier les facteurs caractérisant les pratiques mises en œuvre auprès des jeunes adultes utilisateurs des services publics de l'emploi.
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Les usages sociaux des drogues chez les jeunes polyconsommateurs au Québec et sa régionHoude, Joanie 20 April 2018 (has links)
Présente au sein de la société depuis des siècles, la consommation de drogues est loin d’être un phénomène récent et, pourtant, les connaissances acquises sur le développement de comportements de consommation ou leur maintien demeurent, à ce jour, limitées. L’adolescence est une période particulièrement propice à l’expérimentation de divers produits licites et illicites. Une part importante des écrits scientifiques s’intéressant aux drogues aborde le sujet selon une perspective déterministe et tente principalement de trouver un ensemble de facteurs de risque qui permettrait d’expliquer le développement d’une problématique de consommation. Ces études, en omettant l’influence des valeurs, des idéaux et des normes sociales présentes au sein de la société, réduisent la compréhension que nous pouvons avoir de ce phénomène. La présente étude, de nature exploratoire, vise la compréhension des usages sociaux chez les jeunes polyconsommateurs. Ce mémoire propose d’analyser l’utilisation des drogues selon une nouvelle différenciation, c’est-à-dire selon le rôle social que l’individu vise à soutenir en usant de psychotropes. L’étude prend appui sur les concepts de drogue, de polyconsommation, d’usage social et de niveau d’usage. La méthodologie qualitative est ici privilégiée, car elle permet d’avoir accès aux expériences vécues par les jeunes consommateurs. Le Centre de réadaptation en dépendance de Québec (CRDQ), unique établissement du réseau de la santé et des services sociaux spécialisé en dépendance dans la région de la Capitale-Nationale constitue le site de recherche. Des entrevues individuelles ont été réalisées auprès de dix jeunes polyconsommateurs âgés de 14 à 17 ans qui font, ou ont déjà fait, usage de substances licites ou illicites. Les principaux constats révèlent que les motifs de consommation peuvent avoir une visée sociale. En effet, plusieurs adolescents ont recours aux drogues dans l’optique de se conformer aux attentes parentales et sociales ou dans le but de fuir des exigences et des pressions sociales lourdes. Il est possible de constater qu’à cette période de la vie les usages sociaux des drogues viennent s’adjoindre aux autres motifs de consommation plutôt que d’en être l’unique motivation. Cependant, désireux de se conformer aux idéaux et aux valeurs véhiculés, de s’intégrer aux groupes de pairs ou de correspondre aux dictats de beauté, les adolescents demeurent une population vulnérable à l’utilisation des drogues à des fins sociales.
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Aidez-moi : mon garçon a commis des attouchements sexuels sur des enfants de la famille. Exploration des facteurs influençant la motivation des parents dont l'enfant a manifesté un comportement sexuel problématique à participer à un suivi thérapeutiqueVilleneuve, Marie-Pierre 19 April 2018 (has links)
Les comportements sexuels problématiques (CSP) manifestés par les mineurs sont un problème social et familial complexe. Les données empiriques et l’expérience clinique montrent l’importance d’impliquer les parents dans les interventions destinées à ces jeunes. Cette étude qualitative exploratoire s’intéresse à la question suivante : quels sont les facteurs qui influencent la motivation des parents dont l’enfant a manifesté un CSP à participer à un suivi thérapeutique? Trois parents ont participé à une entrevue individuelle semi-structurée. Ces entrevues ont été analysées suivant les principes de la théorisation ancrée. La façon dont est vécue l’annonce du CSP, la quête de sens, la gestion de crise et des émotions, l’ampleur des dommages collatéraux et les comportements de protection incitent les parents à réclamer une aide professionnelle. Cette aide ne leur a pas été offerte. Des recommandations sont formulées en lien avec les politiques sociales, les programmes d’intervention et les recherches futures. Mots clés : comportement sexuel problématique, intervention, vécu des parents, motivation / Children and adolescent sexual behavior problems (SBP) are a complex social and family problem. Empirical data and experience from clinical work demonstrate the importance of including parents in treatment addressing SBP. This qualitative study examines the following question: What are the factors influencing parents’ motivation to engage in treatment, following the disclosure of SBP by their child? Three parents participated in a semi-structured individual research interview. Transcripts of the interviews were analyzed following grounded theory guidelines. How the disclosure is dealt with, search for meaning, crisis management and dealing with emotions, extent of collateral damage and protection behaviors make parents plead for a professional’s help. However, therapeutic help was never offered to those parents. Recommendations are made regarding social policies, intervention program and future research. Key words: sexual behavior problems, treatment, parents, motivation to treatment, experience of parents
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Les perceptions d'aînés atteints d'un trouble neurocognitif dégénératif et vivant à domicile : regard sur leur expérience selon une perspective centrée sur les forcesBouchard, Karelle 20 April 2018 (has links)
Les troubles neurocognitifs atteignent environ 35,6 millions d’individus dans le monde (Alzheimer’s Disease International, 2009). Ces personnes sont généralement perçues comme des sujets à être étudiés, les chercheurs négligeant du même coup les perceptions de ceux qui en sont atteints. Si l’avancée de la maladie modifie vraisemblablement l’expérience, les impacts et les symptômes, il n'en demeure pas moins que la progression est parfois lente. Conséquemment, la vulnérabilité engendrée par la maladie ne doit pas occulter les aptitudes toujours présentes chez ces personnes. Cette recherche explore le phénomène subjectif de l’expérience globale de la maladie au regard des perceptions, des attentes et des sentiments des aînés atteints d’un trouble neurocognitif vivant à domicile. Dès lors, les résultats de ce mémoire proposent de mettre en lumière la manière dont ils se valorisent ainsi que les aptitudes présentes malgré les pertes engendrés par la maladie selon la perspective centrée sur les forces. / Neurocognitive disorders currently affect approximately 35.6 million people worldwide (Alzheimer's Disease International, 2009). According to researchers, these affected people are generally perceived as study subjects, causing their own perceptions to be neglected. It is likely the experience, impacts, and symptoms of the disease will be altered during its evolution; nevertheless the progression remains slow. Consequently, the vulnerability caused by the illness should not outshine the skills and abilities the individuals retain. This research explores the subjective phenomenon of the global experience of the disease in terms of perceptions, expectations and feelings elders living at home experience while affected by a neurocognitive disorder. Therefore, the results of this study propose to highlight the manner in which these people value themselves and their preserved skills despite the losses caused by the disease, from a strength-focused perspective.
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Réalisme critique et désistement du crime chez les sursitaires québécois : appréhension des facteurs structurels, institutionnels et identitairesFortin-Dufour, Isabelle 20 April 2018 (has links)
Depuis plus de cent ans, des peines sont purgées dans la communauté au Québec. On reconnaît généralement que les contrevenants qui reçoivent (volontairement ou non) des traitements réhabilitatifs pendant qu’ils purgent leur peine ont des taux de récidive significativement moins élevés que ceux qui n’en reçoivent pas. Or, on ne s’entend pas encore sur le processus qui lie ces traitements aux autres facteurs propres au contrevenant ou à son environnement social à l’absence de récidive. C’est pourquoi plusieurs chercheurs ont cessé d’évaluer les effets individuels des traitements sur la récidive pour se centrer sur la compréhension des processus qui conduisent à l’arrêt des comportements criminels (désormais « désistement du crime »). On peut regrouper leurs compréhensions du désistement selon trois grands angles d’appréhension principaux : 1) une perspective ontogénique qui l’associe à la maturation normale des humains; 2) une perspective holistique qui l’associe à la pression exercée par la structure sociale; et enfin 3) une perspective individualiste qui le conçoit comme une décision prise par l’agent. Considérant qu’aucune de ces perspectives ne fait consensus il a été jugé bon de proposer une quatrième perspective, soit le réalisme critique, afin de mieux saisir ce processus. Les données colligées auprès d’un échantillon de 30 hommes qui avaient reçu une peine d’emprisonnement avec sursis au Québec et qui n’avaient pas récidivé depuis le jugement, ont permis de faire apparaître trois processus distincts qui conduisent au désistement du crime. Le premier processus semble effectivement être principalement amorcé par la structure sociale, mais il exige néanmoins une implication importante de l’agent. Le deuxième est, quant à lui, plutôt amorcé par l’agent, mais il ne peut s’actualiser sans l’accès aux ressources structurelles. Finalement, le dernier processus se situe au point de rencontre entre l’agent et la structure : il implique simultanément un accès aux ressources disponibles dans la structure sociale et une mobilisation de la part de l’agent. La mise en lumière de ces trois processus permet ainsi de mieux saisir dans quelles circonstances le processus de désistement du crime est amorcé par la structure, par l’agent ou encore, requiert l’action simultanée des agents et de la structure sociale. / For over one hundred years, sentences are served in the community in the province of Quebec. It is generally recognized that offenders who receive (voluntarily or not) rehabilitative treatment while serving their sentence have recidivism rates significantly lower than those not receiving it. However, there is no consensus yet on the process that binds these treatments to other factors specific to the offender or to his social environment and the absence of offense. That is why some researchers ceased to assess the individual effects of treatment on recidivism and decided to focus their attention on the process that leads to the cessation of criminal behavior (desistance from crime). Their understandings of this process can be grouped under three different perspectives: 1) the ontogenetic perspective holds that desistance is a simple consequence of normal human maturation; 2) from a holistic perspective desistance is associated with the pressure exerted by the social structure; and finally 3) from the individualistic perspective desistance is rather a decision taken by the agent. Whereas none of these perspectives holds consensus, it was considered appropriate to propose a fourth perspective, critical realism, to grasp a better comprehension of this process. Data collected from a sample of thirty men who were on a conditional sentence of imprisonment in the province of Quebec and didn’t reoffend since, allowed to highlight three distinct processes that lead to the desistance from crime. The first process actually seems to be mainly initiated by the social structure, but it does require significant involvement of the agent. The second, in turn, is rather initiated by the agent, but it can’t be unfold without access to structural resources. Finally, the last process happens at the meeting point between agent and structure since it involves a simultaneous access to available resources in the social structure and mobilization on the part of the agent. The identification of these three processes lead to a better recognition of the circumstances under which the process of desistance from crime is initiated by the structure, by the agent, or requires the simultaneous action of agents and social structure.
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La participation citoyenne au sein de diverses actions collectives situées dans la MRC de PortneufChâteauvert, Joanie 20 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2013-2014. / Depuis la dernière décennie, le gouvernement propose aux communautés de démarrer des projets de développement local de type communautaire pour s'attaquer à divers problèmes sociaux, dont la dévitalisation des milieux. Certaines de ces initiatives sont toutefois remises en question, notamment en raison de la faible participation citoyenne qu'elles suscitent. Le but poursuivi dans le cadre de la présente recherche était d'explorer comment la participation citoyenne prend forme au sein d'initiatives de ce genre situées dans la MRC de Portneuf, soit l'ATI et les PFM/MADA. L'attention a porté plus spécifiquement sur l'influence potentielle de deux facteurs : le leadership et la dynamique politique entourant ces actions collectives. Les résultats de cette recherche qualitative révèlent que, bien ces deux facteurs aient un impact significatif sur la mobilisation citoyenne, beaucoup d'autres éléments influenceraient la participation, particulièrement le fait de percevoir l'utilité directe de telles démarches pour soi-même ou son milieu.
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Les déterminants du processus de recherche d'aide des personnes cyberdépendantesBeaulieu, Martine 19 April 2018 (has links)
La progression rapide de l'utilisation d'Internet au quotidien est une réalité, tant parmi la population québécoise qu'ailleurs dans le monde. L'émergence de ces nouvelles habitudes va de pair avec l'apparition de nouveaux problèmes sociaux, dont la cyberdépendance fait partie. Le présent mémoire relate les résultats d'une recherche qualitative dont l'objectif principal était d'identifier les principaux déterminants du processus de recherche d'aide des personnes cyberdépendantes. Afin de mieux comprendre la réalité des personnes aux prises avec ce problème, des entrevues ont été menées auprès de dix participants s'identifiant eux mêmes comme cyberdépendants. Le récit de leur expérience d'utilisation d'Internet nous a permis d'identifier les principaux obstacles et facilitateurs de la demande d'aide pour ces personnes. Les constats tirés de l'analyse des résultats obtenus ont permis de souligner les défis et enjeux dont les travailleurs sociaux et autres professionnels de la relation d'aide doivent tenir compte dans leur pratique auprès des personnes cyberdépendantes.
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Les représentations sociales de la compétence parentale en contexte de protection de la jeunesse : comparaison des perspectives sociale et judiciairePouliot, Ève 20 March 2024 (has links)
Dans un contexte de protection de la jeunesse, l’évaluation des compétences parentales est un sujet particulièrement sensible dans les rapports entre les intervenants sociaux et les juges (Leschied, Chiodo, Whitehead, Hurley et Marshall, 2003). Jusqu’à maintenant, les études qui ont cherché à établir un parallèle entre les perspectives sociale et judiciaire de la compétence parentale en contexte de protection de la jeunesse ont débouché sur des résultats discordants. Alors que certaines études révèlent que les tribunaux acceptent quasi systématiquement les évaluations des différents experts (psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux) au sujet des compétences parentales (Bernheim, 2017; Bernheim et Lebeke, 2014; Haack, 2004), d’autres soulignent plutôt des divergences entre les décisions des professionnels de la relation d’aide (psychologues, travailleurs sociaux) et celles des juristes (juges, avocats et étudiants en droit) (Carson et Bull, 2003; Kelly et Ramsay, 2007; Melton, Petrila, Poythress, Slobogin, Otto, Mossman et Condie, 2007). Basée sur une analyse documentaire du contenu de 50 dossiers judiciarisés d’enfants de moins de 14 ans signalés pour négligence, cette recherche de nature qualitative vise à comparer les représentations sociales de la compétence parentale dans les perspectives sociale et judiciaire en contexte de protection de la jeunesse. Ce but général se décline en deux objectifs spécifiques : (a) documenter le contenu des représentations sociales de la compétence parentale, soit l’information, l’image et les attitudes, dans les dossiers cliniques et les jugements de la Chambre de la jeunesse et (b) identifier, dans ces deux types de documents, les facteurs invoqués dans l’évaluation de la compétence parentale. Les résultats révèlent que les acteurs du secteur social et ceux du secteur judiciaire ont, dans une large mesure, une représentation similaire de la compétence parentale et que cette représentation se centre essentiellement sur les actions mises de l’avant par les parents dans l’exercice de leurs rôles parentaux. Ainsi, deux principales composantes associées à la compétence parentale sont convergentes dans les dossiers cliniques et les jugements analysés, soit la réponse aux besoins de l’enfant et la capacité de médiation avec l’environnement. Certaines différences sont toutefois notées. La principale concerne le fait que les dossiers cliniques abordent généralement un plus grand nombre de composantes pour juger de la compétence d’un parent, notamment l’exercice de l’autorité, la qualité de la relation affective, les connaissances entourant les besoins de l’enfant, ainsi que les antécédents de la famille avec le système de la protection de la jeunesse. Il en résulte que l’on retrouve davantage de composantes de la compétence parentale qui sont jugées négativement dans les dossiers cliniques que dans les jugements. L’analyse comparative des perspectives sociale et judiciaire révèle également que les facteurs invoqués pour évaluer la compétence parentale sont convergents dans une large mesure et qu’ils reposent essentiellement sur des risques qui relèvent de la situation individuelle des parents; les dossiers cliniques et les jugements abordent peu les facteurs environnementaux et les forces des parents. Les résultats de cette étude font donc ressortir que la compétence parentale est plus souvent associée à des facteurs individuels, lesquels sont abordés, dans la presque totalité des cas, sous l’angle des limites personnelles des parents. Ces limites concernent essentiellement l’instabilité émotionnelle des parents, les problèmes de santé mentale, la consommation abusive de substances psychoactives et l’adoption d’un style de vie jugé incompatible avec le rôle de parent. Les problèmes rencontrés par les parents dans l’exercice de leur compétence parentale sont rarement replacés dans leur contexte économique ou politique... / In the context of child protection services, the assessment of parental competence is a particularly sensitive topic in the relationship between social workers and judges (Leschied, Chiodo, Whitehead, Hurley and Marshall, 2003). To date, studies that have compared the social and judicial perspectives of parental competence in the context of child protection services have led to discordant results. While some studies reveal that courts almost systematically accept the assessments of different experts (psychiatrists, psychologists, social workers) about parental competence (Bernheim, 2017; Bernheim and Lebeke, 2014; Haack, 2004), others observe rather differences between the decisions of professionals in counseling (psychologists, social workers) and jurists (judges, lawyers and law students) (Carson and Bull, 2003; Kelly and Ramsay, 2007; Melton, Petrila, Poythress, Slobogin, Otto, Mossman and Condie, 2007). Based on a documentary analysis of the content of 50 court cases of children aged under 14 years old reported for negligence, this qualitative research aims to compare social representations of parental competence in the social and judicial perspectives in a child protection context. This overall goal has two specific objectives: (a) to document the content of social representations of parental competence (information, image and attitudes) in the clinical files and judgments; (b) to identify, in these two types of documents, the factors cited in the assessment of parental competence. The results reveal that social and judicial actors have, to a large extent, a similar representation of parental competence and that this representation is essentially focused on the actions of parents in the exercise of their parental roles. Thus, two main components associated with parental competence converge in the clinical files and judgments analyzed, namely the response to the child’s needs and the ability to mediate with the environment. Some differences are noted, however. The main one is that clinical files generally include more elements to judge a parent’s competence, such as the exercise of authority, the quality of the emotional relationship, knowledge about the child, as well as the family’s history with the child protection system. As a result, there are more components of parental competence that are judged negatively in clinical files than in judgments. The comparative analysis of social and judicial perspectives also reveals that the factors mentioned for assessing parental competence are convergent to a large extent and that they are mainly based on risks that are relevant to the individual situation of the parents; clinical files and judgments do not address environmental factors and parental strengths. The results of this study therefore show that parental competence is more often associated with individual factors, which are approached, in almost all cases, from the perspective of parental limitations. These limitations mainly concern the emotional instability of parents, the mental health problems, the substance abuse and the adoption of a lifestyle that is considered incompatible with the role of parent. The problems encountered by parents in the exercise of their role are rarely examined in their economic or political context...
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La dynamique et le fonctionnement de la prostitution juvénile féminine en lien avec les gangs de rue, à la lumière d'informations recueillies auprès d'organismes d'interventions sociales et communautairesThibodeau, Isabelle 12 April 2018 (has links)
Cette recherche qualitative empirique exploratoire a pour but de mieux comprendre la dynamique et le fonctionnement de la prostitution juvénile féminine en lien avec les gangs de rue, et ce, du point de vue des intervenants sociaux et communautaires. En effet, il est approprié de donner la parole aux personnes qui interviennent directement auprès d'une clientèle peu accessible afin de connaître une problématique en émergence. La technique retenue pour la collecte des données a été l'entrevue semi-dirigée (guide d'entrevue). L'échantillon de cette recherche se compose de 12 intervenantes et intervenants sociaux et communautaires de la ville de Québec, et de personnes ayant côtoyé des jeunes filles se livrant à la prostitution juvénile via les gangs de rue. Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de ces entretiens : Que sait-on des gangs de rue et de leurs liens avec le crime organisé? Que sait-on de l'implication des gangs de rue et ou du crime organisé dans la prostitution juvénile? Que sait-on du processus de mise en place et ou de démantèlement d'un réseau de prostitution juvénile rattaché à un gang de rue? Quelles sont les représentations et les perceptions sociales des intervenants de la prostitution juvénile via les gangs de rue? Quels sont les mobiles et les motivations de chacun dans ce type d'activités? Quelles sont les stratégies adaptatives? Ces entretiens qualitatifs ont fait ressortir qu'il n'est pas évident de dresser un portrait de ce phénomène, puisque la clandestinité et l'illégalité l'entourant ne permet pas l'échange d'informations. Aussi, ce silence autour de ce type d'activités fait en sorte que les intervenants et intervenantes se trouvent dépourvus de ressources lorsqu'ils rencontrent un cas de prostitution juvénile. Également, le phénomène des gangs de rue, peu étudié dans la ville de Québec, fait en sorte que les opinions et hypothèses des gens rencontrés lors de ce projet s'avèrent très diversifiées. Le consensus est rarement présent dans les réponses recueillies, ce qui donne une richesse d'informations, mais qui rend difficile l'élaboration d'une théorie, ou à tout le moins, une compréhension juste, définie et concrète du phénomène de la prostitution juvénile féminine via les gangs de rue
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La construction sociale de la "cyberdépendance" au Canada et au QuébecJuneau, Sandra 24 April 2018 (has links)
Depuis plus de vingt ans, nombre d’acteurs sociaux revendiquent l’existence de la « cyberdépendance » comme nouvelle forme potentielle de « dépendance ». Or, l’idée de lier Internet et dépendance divise les différents experts au sein de différentes sphères d’influence (psychiatrie, médecine, psychologie, etc.), et ce, partout dans le monde. De telles divisions ont cours également au Canada et au Québec. L’enjeu est suffisamment important pour que les acteurs sociaux québécois et canadiens se mobilisent afin de définir, de formuler et d’imposer leurs revendications. Privilégiant une lentille constructiviste, nous avons cherché à documenter l’émergence de la « cyberdépendance » au Canada et au Québec en examinant, plus particulièrement, les rôles joués par différents acteurs sociaux dont les luttes visent à mobiliser l’attention publique dans différentes arènes publiques pour obtenir la reconnaissance officielle de leur version du « problème ». Une analyse qualitative de documents écrits, audios ou audiovisuels anglophones et francophones (2838 pages et 312 minutes d’audio et d’audiovidéo) a permis de documenter des confrontations discursives se déroulant simultanément et s’entrecroisant inévitablement dans les arènes publiques scientifique, psychosociale et médiatique. Deux grandes écoles de pensée ressortent de ces analyses. La première comprend les contre-discours minoritaires d’acteurs refusant de reconnaitre la « cyberdépendance » comme étant une psychopathologie. À travers leurs revendications, les acteurs sociaux expliquent que l’utilisation d’Internet n’est pas un problème en soi, mais qu’elle est devenue une nouvelle tentative créée de toutes pièces par certains acteurs afin de stigmatiser et médicaliser des activités du quotidien et s’approprier un nouveau champ d’intervention. Parmi les militants du contre-discours, d’autres pensent que l’utilisation d’Internet même n’est pas en cause. Le problème proviendrait plutôt de certaines activités ou applications spécifiques qui ont un potentiel de dépendance et qui ont un effet sur les comportements des internautes. Tous ces contre-discours, qui ont émergé dans les différentes sphères publiques, demeurent marginaux et minoritaires dans les analyses documentaires. La seconde école de pensée comprend les discours majoritaires qui prônent une reconnaissance pleine et entière de la « cyberdépendance » comme étant un problème réel. Parmi eux, certains acteurs sociaux proclament non seulement l’existence de la « cyberdépendance », mais en fabriquent une vision essentiellement moraliste alors que d’autres en construisent une vision principalement biomédicale — d’ailleurs davantage dominante. D’autres, experts cette fois-ci, s’interrogent sur les motifs, les conditions et les modalités qui rendent l’expérience virtuelle problématique. Ils tentent de trouver à quel moment le comportement de l’utilisateur « normal » devient pathologique. De là, deux discours s’articulent autour de la biomédicalisation de la « cyberdépendance ». Un premier pan de la médecine véhicule, d’abord, un discours de la maladie physique basée sur des théories scientifiques telles que la neurobiologie ou la génétique moléculaire — la dépendance à Internet aurait alors des causes physiques. Un deuxième pan articule sa construction de la « cyberdépendance » autour de la maladie mentale. Le travail de documentation de la construction d’un discours a mis en exergue qu’à partir d’une simple présomption sans réel fondement, toute une construction discursive et professionnelle pouvait s’échafauder autour du concept de la « cyberdépendance ». Qui plus est, différents groupes d’acteurs sociaux continuent de débattre d’un problème qu’ils ont bâti de toutes pièces et pour lequel les chances de devenir dépendant semblent presque nulles aux yeux de plusieurs. Et pourtant, leur persévérance dans ce processus de construction sociale témoigne de la présence d’enjeux suffisamment cruciaux pour les inciter à poursuivre leur chasse aux « cyberdépendants ». Cette chasse permet, pour sa part — au terme d’argumentations, de répétitions, d’approbations par les pairs et de récupérations médiatiques — de se convaincre de l’existence objective de la « cyberdépendance », à un point tel que nous avons retracé des activités définitionnelles liées à la problématisation sociale de la « cyberdépendance », à sa structure identitaire, à ses causes et à ses conséquences et la création de stratégies d’intervention. Les joutes discursives entourant la construction sociale de la « cyberdépendance » se poursuivent et les défenseurs de cette nouvelle « pathologie » continuent de militer pour que la « cyberdépendance » soit reconnue comme entité universelle dans une prochaine version révisée du DSM (DSM-5.1). Nous concluons cette thèse en proposant quatre pistes de recherche pouvant documenter davantage la construction sociale de la « cyberdépendance ». / For more than twenty years, a number of social actors advocate for the acknowledgement of the existence of an “Internet Addiction Disorder” as a potential new type of “addiction”. Linking the Internet to addiction, however, creates a divide between experts from various influential fields (psychiatry, medicine, psychology, etc.) all over the world. Such divisions also take place in Canada and Quebec. The stakes are sufficiently high to entice Quebec and Canadian social actors to define, express and impose their own views of the situation. Adopting a social constructivist lens, we have sought to document the emergence of the “Internet Addiction Disorder” as a public problem in Canada and Quebec by scrutinizing, more specifically, the roles played by various social actors who seek to mobilize public attention in diverse public realms in order to obtain official acknowledgement of their own version of the “problem”. A qualitative analysis of English and French written, audio and audiovisual sources (2838 pages and 312 minutes of audio and audiovisual) brings to light a display of discursive clashes unfolding simultaneously, and inevitably intersecting in scientific, psychosocial and media domains. Two major schools of thought emerge from these analyses. The first comprises the minority counter-discourses of actors who refuse to acknowledge “internet addiction disorder” as a psychiatric disorder. They demonstrate through their argumentation that the use of the internet is not in itself problematic, that the psychiatric disorder is completely fabricated in an attempt, by some actors, to stigmatize and medicalize everyday activities in order to claim a new field of practice. Other actors advocate that internet usage in itself is not the problem, that, instead, the problem stems from certain activities or specific uses that have the potential to create an addiction, and exert their effects on internet user behaviour. These aforementioned counter-discourses that have surfaced in various public realms remain marginal within our document analysis. The majority school of thought encompasses actors who support a complete recognition of “internet addiction disorder” as a real problem. Among them, certain social actors speak of the existence of “internet addiction disorder” in moralistic terms, while others frame it primarily within a biomedical perspective. The latter position is becoming the most dominant. Others, experts specifically, seek to investigate the causes, predisposing conditions and modalities that make the virtual experience problematic. They attempt to draw the line where “normal” internet usage becomes pathological. From that point, two discourses address the biomedicalization of “internet addiction disorder”. The first is a discourse of physical illness based on scientific fields such as neurobiology or molecular genetics; internet addiction would stem, here, from physical causes. The tenants of a second discourse construct “internet addiction disorder” as a mental illness and promote its classification as one of either a distinct psychiatric disorder, an impulse control disorder or an obsessive compulsive disorder. Documenting the construction of a discourse highlights how, from an objectively unsubstantiated assumption, an entire discursive and professional construct can be built around the concept of "internet addiction disorder". Far from over, a debate continues between various groups around a social problem completely fabricated by themselves and for which the likelihood of becoming addicted seems almost impossible, according to some. Their perseverance in this social construction nevertheless reveals stakes high enough to justify persisting in their hunt for “internet addicts”. This hunt allows us, through debates, repetition, peer approval and media coverage, to become convinced of the objective existence of an "internet addiction disorder", to the point where we have been in a position to trace definitional attempts related to the social problematization of "internet addiction disorder", to its identity structure, to its causes and consequences, as well as to the creation of intervention strategies. The discourses surrounding the social concept of “internet addiction disorder” persist, with believers in this new “disorder” advocating for “internet addiction disorder” to be listed as a universal entity in a future revision of the DSM 5 (DSM-5.1). We conclude this dissertation with a proposal of four research avenues to further document and reflect upon the social construction of “internet addiction disorder”.
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