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L'apport du manuel d'histoire et ses limites dans la formation de la mémoire historique : application à l'étude de la Nouvelle-France de 1608 à 1663 dans le cadre du Québec de 1923 à 1989Caritey, Christophe 24 April 2018 (has links)
Les études de contenu des manuels d'histoire présupposent pour la plupart que ces ouvrages largement diffusés influencent leurs utilisateurs. Cependant cet a priori n'a jamais été démontré. C'est ce que nous avons tenté de faire dans cette recherche. Pour cela, nous avons défini les niveaux de contenu du manuel d'histoire et proposé le concept de mémoire historique pour préciser le lieu de manifestation de son apport éventuel. Mais le contenu du manuel peut être soit oublié, soit complété, ce qui limite son apport. Nous essaierons alors de cerner si l'apport extérieur provient du milieu scolaire, des moyens non scolaires de diffusion massive du savoir historique ou est transmis oralement, par la famille essentiellement. Enfin, l'apport des manuels variant sans doute selon les individus, nous tenterons d'expliquer ces variations par le vécu de leurs utilisateurs. Nous avons ensuite appliqué cette réflexion au cas de la Nouvelle-France de 1608 à 1663 dans le cadre du Québec de 1923 à 1989. Pour cela, nous avons défini le contenu des manuels utilisés à cette époque pour en voir l'évolution et nous avons ensuite essayé, à l'aide d'un questionnaire, de retrouver celle-ci dans la mémoire historique. Quelques questions se rapportaient à nos interrogations concernant l'origine des réponses ne provenant pas du manuel et les différences individuelles. L'analyse montre un apport certain du manuel au niveau des connaissances et du cadre interprétatif -message global sur le passé- qui diminue légèrement lorsque les répondants n'utilisent plus de manuels. Cet apport semble plus important au deuxième niveau. Par contre, il est nul pour le discours sur l'histoire -mode de présentation du passé, conception de l'histoire, etc. Mais cet apport est limité par l'oubli, surtout pour les connaissances, et par un apport autre, plutôt pour le cadre interprétatif et le discours sur l'histoire. Celui-ci proviendrait essentiellement des moyens non scolaires de diffusion massive du savoir historique. Enfin, l'apport du manuel et ses limites varient effectivement selon les utilisateurs mais ces différences ne semblent pas dépendre du vécu de ces utilisateurs. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Grille d'analyse pour les manuels scolaires de sciences humainesDorion, Christiane 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2015
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Conjuguer la nation au passé : mémoire et identité dans les manuels d'histoire moldaves, 1918-2006 / Mémoire et identité dans les manuels d'histoire moldaves, 1918-2006Neagu, Maria 18 April 2018 (has links)
S'appuyant sur un corpus de programmes et de manuels scolaires d'histoire moldaves ayant circulé dans les écoles de 1918 à 2006, notre thèse amorce une réflexion exploratoire sur la question des usages du passé aux fins de la construction d'une identité nationale. Elle se propose de montrer que, par l'entremise de la production scolaire d'histoire, les pouvoirs en place - roumains, soviétiques et moldaves - ont cherché à livrer au jeune citoyen moldave l'image salutaire d'un projet national unificateur. Les deux premières parties de la thèse retracent le contexte géohistorique général et les dynamismes sociétaux sous-tendant les efforts politiques de définition d'une communauté nationale en Moldavie. Dans les trois parties suivantes, nous inventorions les mécanismes discursifs mis en oeuvre afin de construire, sur le mode des mythes fondateurs, les référents identitaires de la collectivité locale, ainsi appelée à se penser « roumaine », « soviétique » et « moldave ». L'analyse rigoureuse des sources permet de distinguer deux grands récits historiques qui s'opposent au chapitre des références identitaires des Moldaves. Le premier, né dans la Roumanie de l'entre-deux-guerres qui incorpore la Moldavie, met en évidence les fondements symboliques qui lieraient les Bessarabiens à la culture, à la langue et aux traditions roumaines. Le second, conçu en RASSM et repris après la Deuxième Guerre mondiale dans le cadre de la république soviétique socialiste moldave, valorise une nation moldave distincte et historiquement vouée à l'aventure communiste. La thèse s'achève sur l'analyse de la période postcommuniste, constatant qu'à cette étape, la production historique s'actualise en dupliquant les discours qui l'ont précédée. Ces deux récits contradictoires et leur cohabitation tendue dans l'espace scolaire permettent de saisir les signes d'un débat de société qui touche à la pluralité des mémoires et aux multiples interrogations identitaires parcourant la société moldave contemporaine. De fait, la Moldavie exprime, dans son effort de transition postcommuniste, le besoin implicite d'attribuer de nouvelles significations à son existence collective, déclinée dès lors au prisme du « nous » et de l'« autre ». Le retour à l'histoire figure comme but et moyen de cette entreprise d'ingénierie nationale.
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Mémoire, histoire et identité en Roumanie postcommuniste : les manuels scolaires d'histoire des Roumains (1989-2004)Marin, Gabriel 11 April 2018 (has links)
La thèse que je propose ici est une recherche sur les rapports entre la mémoire, l'histoire et l'identité des Roumains à la sortie de l'époque communiste. Mon analyse part de l'examen d'un scandale politique qui a éclaté au Parlement roumain en 1999 autour de la publication d'un manuel scolaire d'histoire. Cet événement a été nommé « le scandale Sigma » du nom de la maison d'édition. Le manuel en question a été publié dans le cadre de la réforme de l'enseignement en Roumanie postcommuniste. Pour remplacer le manuel unique de l'époque totalitaire, la reforme visait la mise à la disposition des enseignants plusieurs manuels scolaires dits « alternatifs » pour la même discipline. Les auteurs, ainsi que les initiateurs de la réforme, le ministère de l'Éducation y compris, voulaient que les manuels alternatifs d'histoire rétablissent à l'école le statut de l'histoire, gravement touché par la manipulation politique. Le « manuel Sigma » déclencha de vives réactions publiques et, accusé d'« antinationalisme », sera par la suite interdit. L'événement invoqué ici est pour moi un paramètre d'étude de l'impact mnémonique du pouvoir communiste sur la mémoire collective. Par une approche d'histoire culturelle, je m'intéresse donc à déchiffrer à la fois les « compulsions mémorielles » mélancoliques d'une certaine partie de la société roumaine envers l'ancien régime Ceausescu, ainsi que les représentations identitaires des Roumains à l'issue du communisme. Je situe donc ce scandale comme symptôme d'une maladie de mémoire. Analysant les récits d'une quinzaine des manuels scolaires des derniers vingt ans, je me penche sur le rapport entre la narration historique et l'appropriation sociale de ces textes à l'issue du communisme. Bâtie sur deux volets théoriques, la première partie de la thèse cherche à dégager la consistance idéologique de la « mémoire enseignée » durant les régimes communistes à travers l'inventaire des accusations portées contre ce manuel. Dans le premier volet, mon champ d'investigation s'appuie sur les démarches théoriques des historiens Roger Chartier et Domnick LaCapra afin d'éclairer la manière dont un texte est appréhendé socialement et comment il produit des « biens symboliques » reconnaissables ou non par les récepteurs de son époque. Mon deuxième volet théorique, basé sur les études de Paul Ricœur effectués dans le domaine de la phénoménologie de la mémoire et de l'herméneutique de la connaissance historique, me permet d'interroger la nature de l'expérience traumatique de la société communiste. La deuxième partie de la thèse reconstitue à travers trois niveaux d'interrogation - textuel, visuel et autorité du pouvoir le canon historiographique dans les manuels d'histoire d'avant la chute du dernier dictateur communiste, Nicolae Ceausescu. J'y mets en lumière autant la dynamique des rapports entre narration, mémoire et la construction de l'identité politique. À travers la lecture de la signification sociale de l'histoire, la confrontation entre la mémoire du communisme et le récit des manuels scolaires d'histoire, mène à la compréhension des régimes d'historicité du communisme. Articulant les deux démarches, j'arrive à conclure que la société roumaine - comme toute autre société est-européenne traumatisée par l'expérience totalitaire - démontre un déficit de mémoire, dû à Fus et à l'abus du pouvoir. Ma démarche souligne ainsi l'importance de l'exercice critique historique pour permettre au « travail de mémoire » de s'accomplir. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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L'image de "soi" et de l'"autre" : les Bulgares et leurs pays voisins dans les manuels bulgares d'histoire nationale (1878-1944)Panayotova, Boriana 25 April 2018 (has links)
Nous partons du présupposé que la construction du Voisin en «Autre» est une partie essentielle du processus d'auto-définition nationale des Bulgares. L'objectif général de notre recherche est donc d'envisager le lien dynamique entre auto-image et hétéro-image. Nous pouvons, à cet égard, formuler cette hypothèse : la nature de l'image que le peuple bulgare attribue à ses voisins dépend de celle qu'il entend se donner à lui-même. Autrement dit, la représentation de l'«Autre» est soumise aux exigences de la représentation de «Soi». Nos principales sources sont les manuels scolaires d'histoire nationale bulgare publiés et utilisés pour l'enseignement primaire entre 1878 et 1944. Nous privilégions les acteurs du récit et accentuons les relations entre eux. La Bulgarie apparaît comme une scène où entrent et d'où sortent les différents héros qui, par leurs actes, scellent le sort bulgare. Notre ambition est de dégager les personnages et interactions types pour mettre au jour la structure du rapport «Nous-Autre» cachée derrière les événements. Pour y parvenir, nous utilisons la sémiotique narrative, en particulier le courant identifié à Greimas. Établissant les configurations actantielles des héros types et les différents rôles qu'ils y assument, il devient possible de dresser les principaux axes de ce rapport. Nos résultats confirment d'abord notre hypothèse. Ils démontrent également que le récit scolaire bulgare s'organise autour des axes conceptuels «barbarie-civilisation» et liberté-soumission. Le récit raconte toujours soit le passage bulgare de l'indépendance politique à la soumission, soit la reconquête de la liberté. Les différents types de héros scolaires assument un seul rôle thématique : celui du sauveur bulgare. Similairement, aux voisins est réservé le seul rôle d'ennemi. La dichotomie «barbarie-civilisation» est à la base de la construction des images (auto-image et hétéro-image). Règle générale, le «Nous» s'identifie à la catégorie valorisée de la «civilisation» et relègue les «Autres» à la «barbarie». Mais les Bulgares hésitent entre les deux termes de ce couple et, selon les circonstances, se reconnaissent dans l'un ou l'autre. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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