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Entre scène et hors scène : étude sur l’espace dans la tragédie française de l’âge classique / Between stage and off-stage : study on space in French tragedy in classical ageLi, Xin 22 June 2016 (has links)
Le XVIIe siècle a connu l’épanouissement de la création des tragédies. Notre thèse propose une étude sur un composant moins étudié de ce théâtre, l’espace. Le premier chapitre de notre étude essaie d’abord de dessiner la géographie de la tragédie de l’âge classique et établir des liens éventuels entre les lieux et les thèmes, ensuite nous étudions les différents espaces représentés par la scène et leurs caractéristiques. Le deuxième chapitre quitte la scène pour s’intéresser à la topographie des espaces hors scène. Nous verrons les fonctions de ces espaces hors scène et leurs échanges avec la scène et les dynamismes qui s’en dégagent. Conformément à une esthétique épurée, la tragédie classique relègue de nombreux événements hors scène. Nous cherchons, dans la deuxième partie de ce chapitre, à classer ces événements et nous nous interrogeons sur les diverses raisons pour lesquelles ils ont lieu hors scène. Le troisième chapitre se penche sur l’espace en parole, l’espace tel qu’il est vécu par les personnages. Nous analysons comment les personnages associent des espaces (en scène ou hors scène) à différentes expériences humaines et aux différents destins. Dans certaines pièces, l’espace peut même être au centre d’un enjeu. Nous analysons les enjeux qui se jouent autour de l’espace. Le quatrième chapitre est consacré à l’étude des mouvements des personnages et des objets en scène. Les mouvements des personnages et les objets théâtraux contribuent aussi à la construction de l’espace théâtral. La scène tragique est globalement un espace dépouillé où les héros sont primordialement des « êtres-parlant ». Les gestes et les objets, quand ils existent, sont autrement signifiants sur la scène tragique. Nous concluons que l’espace est loin d’être un décor inerte dans la tragédie française du XVIIe siècle. C’est un élément actif qui entretient diverses dynamiques avec les personnages. / The 17th century has witnessed the full bloom of the creation of the tragedies in France. My thesis proposes a research on a less studied component in this theatre—space. The first chapter of my study tries to draw the geography of the classical age tragedy and establish the possible links between places and themes, then I address myself to the different spaces represented by the stage and their characteristics. The second chapter quits the stage to discover the offstage topography. We shall see the function of these offstage spaces, their exchanges with the stage and the dynamisms that come from these exchanges. Conforming to a purified aesthetics, the classical tragedy relegates numerous events behind the scene. In the second part of this chapter, I try to classify these events and question why they happen offstage. The third chapter approaches the space in speech, the space as it is experienced by the characters. I analyze how the characters associate the spaces (on stage or offstage) with different human experiences and destinies. In certain plays, space itself can be at stake. The stakes implicated in space will be analyzed. The fourth chapter focuses on the characters’ body and objects on stage. Characters’ movements and theatrical objects contribute to the creation of theatrical space. The tragic scene is overall a stripped space where the heroes are primordially ‘speaking beings’. Gestures and objects, when they exist, are highly significant on the tragic scene. Lastly I conclude that space is far from being an inert set in the 17th century French tragedy. It is an element that maintains different dynamics with characters.
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Mises en jeu du hors-scène dans le théâtre de Marguerite Duras, Bernard-Marie Koltès et Jean-Luc Lagarce : approche dramaturgique et scénographique / A scenographic and dramaturgic approach to the notion of hors-scène (off-stage) brought into play in Marguerite Duras, Bernard-Marie Koltès and Jean-Luc Lagarce's worksCoulon, Aurélie 05 December 2016 (has links)
Si le mot « hors-scène » est utilisé de manière empirique pour désigner des espaces, des personnages ou des épisodes invisibles, il n’appartient pas au vocabulaire technique du théâtre et il est parfois remplacé, dans l’usage, par des mots empruntés à d’autres champs artistiques comme « hors-champ », « off » ou « hors-cadre ». Ce flou terminologique en fait une notion-miroir reflétant des positionnements esthétiques et idéologiques, qui peuvent se rattacher à un discours de valorisation de l’invisible par opposition à une société de l’image. On l’abordera à travers l’œuvre de trois auteurs majeurs de la seconde moitié du XXe siècle, Marguerite Duras, Bernard-Marie Koltès et Jean-Luc Lagarce. Ils brouillent en effet, selon des modalités différentes, l’articulation de la scène et du hors-scène, donnant lieu, de ce fait, à des mises en scène et à des scénographies qui doivent se confronter à la redéfinition des limites de l’espace de la représentation. La frontière entre le visible et l’invisible ne coïncide plus chez eux avec l’articulation entre la scène et un espace périphérique contigu : elle est mobile et ne se laisse pas aisément localiser, et le hors-scène ne peut plus être envisagé comme un extérieur. Il peut être situé au cœur du visible ; il peut être issu d’un geste de cadrage qui organise les relations de la scène, de la salle et du monde, mais aussi d’un geste de montage qui en fait un hors-temps. Il se manifeste donc de manière discontinue, à travers des brèches ouvertes par divers moyens à l’intérieur d’un espace dramatique et/ou scénique aux limites fluctuantes. C’est pourquoi cette recherche se propose de dégager les enjeux dramaturgiques et scénographiques des usages du hors-scène dans les textes de ces auteurs, mais aussi dans une sélection de mises en scène de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe siècle ainsi que de scénographies, et de certaines créations sonores qui y sont associées. Il s’agit ainsi d’identifier différentes catégories de hors-scène et de définir plus précisément une notion qui pourrait bien manifester une modification des modalités de la perception et de la représentation. / The term hors-scène (“off-stage” with a dramaturgical and a scenographic meaning in French) is used in an empirical way to designate spaces, characters and or episodes that are invisible. It is not part of the technical vocabulary of the theater, and it is often replaced by words borrowed from other artistic fields such as “off”, or “out of frame”. Because of this lack of terminological precision, it is a notion that like a mirror reflects ideological and aesthetic orientations which can be related to a discourse that values the invisible, in opposition to an image-driven society. This notion of hors-scène is addressed through a study of the works of three major authors of the second half of the 20th Century: Marguerite Duras, Bernard-Marie Koltès and Jean-Luc Lagarce. Each one of them has his/her specific mode of blurring the lines between the stage and the off-stage, thus producing staging and making scenographies that have to tackle the redefinition of the limits of space and of representation itself. In their works, the boundary between the visible and the invisible no longer coincides with the articulation between the stage and an adjacent peripheral space. The hors scène is mobile and cannot be easily located : it can no longer be considered as what lies outside of the stage. It can be situated at the heart of the visible ; it can spring from a framing choice which orchestrates the relations between the stage, the house and the world, but also from a staging choice that materialises “timelessness”. It reveals itself discontinuously, through breaches opened up in a diversity of ways in a dramatic and/or scenic space whose boundaries themselves are in flux. The thesis identifies the dramaturgic and scenographic stakes of the uses of the hors-scène in the three authors' texts, as well as in a selection of stagings from the second half of the 20th Century and early 21st Century, as well as in scenographies and a number of sound/audio productions to which they are associated. The aim is to trace different categories of the hors-scène and to define more precisely this notion that could very well highlight a change in the modes of perception and representation.
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