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Prévention du suicide en détention : approche évaluative d'un programme de prévention en maison d'arrêt à partir des vécus et représentations des personnes incarcérées / Preventing Suicide in Prison : assessment of a prevention program in prison from the experiences and representations of inmatesDeschenau, Alice 18 December 2015 (has links)
La prévention du suicide en prison a fait l’objet d’études et expertises nationales et internationales permettant d’obtenir des informations épidémiologiques, de rechercher des profils à risque et de proposer des mesures pour les programmes de prévention. Elle manque notamment de travaux sur la clinique du suicide en prison, sur l’évaluation des mesures de prévention. Notre étude s’appuie sur une approche évaluative des mesures de prévention du suicide dans une maison d’arrêt. Nous avons proposé un entretien à des personnes incarcérées depuis 1 mois. Elles ont évalué l’utilité des 12 mesures de prévention avec une échelle de Likert en 5 points, émis des commentaires libres et indiqués au préalable si elles connaissaient le dispositif de prévention et y avaient eu recours. De plus, ont été complétés : le degré d’urgence suicidaire à J0, J7 et J28 et les facteurs l’ayant influencé, l’inventaire des raisons de vivre de Linehan (IRVL), le Mini International Neuropsychiatric Interview. Vingt des 53 participants ont été suicidaires au cours du 1er mois ; seuls 15 ont déclaré connaître l’existence d’un dispositif de prévention. Huit mesures étaient perçues comme significativement utiles. Quatre ont obtenu un résultat ambivalent : limitation des points d’attache, doublement en cellule, surveillance spéciale et cellule de protection d’urgence. La recherche de corrélations a retrouvé différents liens selon les mesures avec l’état suicidaire, le recours au dispositif, l’IRVL, les troubles psychiatriques dépistés. Nous discutons comment les outils psychologiques peuvent être utiles pour l’évolution de chacune des mesures de prévention, pour l’adaptation du programme de prévention dans son ensemble, notamment en intégrant une participation des personnes incarcérées. De plus, préserver des espaces de parole dans l’application des mesures est apparu de manière interstitielle comme une attente essentielle des participants. Des propositions de mesures ont été formulées par ces derniers et offrent des perspectives pour l’avenir. / National and international studies and reports about preventing suicide in jail have been published, giving information about epidemiology, suicide risk profiles. They also provide prevention measures. More researches are required to improve knowledge of clinical aspects of suicidal behaviors in prison and to evaluate prevention programs. The study consisted in an assessment of 12 measures of a local preventing suicide program. We asked prisoners who had been jailed since one month for an interview. First they had to tell if they knew about the existence of a prevention program. Second, they evaluated the usefulness of each measure in (5 points - Likert scale). They freely explained their choices. We asked them about suicidal ideation’s presence since they had arrived in jail, their urgency degree at D0, D8 and D28, and the factors that contributed to these states. They filled the Reasons for Living Inventory of Linehan (RLIL) and the Mini International Neuropsychiatric Interview. Twenty of the 53 participants have had suicidal thoughts during the first month ; only 15 told they knew there was a suicide prevention program. Eight measures were noted as significantly useful. Four of them obtained a middle score : limitation of hanging points, cell doubling, special monitoring, special protection cell. The search for correlations have found different combinations of links between some measures, the suicidal states, use of the program, the RLIL and psychiatric disorders. We discuss about how psychological tools can be helpful to the evolution of each measure, to the adaptation of the global prevention program. Notably, the prisoners’ participation is in particular proposed. Moreover, preserving speaking time with freedom of expression in the application of the program was expected by the participants. At last, they proposed innovative methods that could serve as a lead for followup works.
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Low-resource suicide ideation and depression detection with multitask learning and large language modelsBreau, Pierre-William 08 1900 (has links)
Nous évaluons des méthodes de traitement automatique du langage naturel (TALN) pour la détection d’idées suicidaires, de la dépression et de l’anxiété à partir de publications sur les médias sociaux. Comme les ensembles de données relatifs à la santé mentale sont rares et généralement de petite taille, les méthodes classiques d’apprentissage automatique ont traditionnellement été utilisées dans ce domaine. Nous évaluons l’effet de l’apprentissage multi-tâche sur la détection d’idées suicidaires en utilisant comme tâches auxiliaires des ensembles de données disponibles publiquement pour la détection de la dépression et de l’anxiété, ainsi que la classification d’émotions et du stress. Nous constatons une hausse de la performance de classification pour les tâches de détection d’idées suicidaires, de la dépression et de l’anxiété lorsqu’elles sont entraînées ensemble en raison de similitudes entre les troubles de santé mentale à l’étude. Nous observons que l’utilisation d’ensembles de données publiquement accessibles pour des tâches connexes peut bénéficier à la détection de problèmes de santé mentale. Nous évaluons enfin la performance des modèles ChatGPT et GPT-4 dans des scénarios d’apprentissage zero-shot et few-shot. GPT-4 surpasse toutes les autres méthodes testées pour la détection d’idées suicidaires. De plus, nous observons que ChatGPT bénéficie davantage de l’apprentissage few-shot, car le modèle fournit un haut taux de réponses non concluantes si aucun exemple n’est présenté. Enfin, une analyse des faux négatifs produits par GPT-4 pour la détection d’idées suicidaires conclut qu’ils sont dus à des erreurs d’étiquetage plutôt qu’à des lacunes du modèle. / In this work we explore natural language processing (NLP) methods to suicide ideation, depression, and anxiety detection in social media posts. Since annotated mental health data is scarce and difficult to come by, classical machine learning methods have traditionally been employed on this type of task due to the small size of the datasets. We evaluate the effect of multi-task learning on suicide ideation detection using publicly-available datasets for depression, anxiety, emotion and stress classification as auxiliary tasks. We find that classification performance of suicide ideation, depression, and anxiety is improved when trained together because of the proximity between the mental disorders. We observe that publicly-available datasets for closely-related tasks can benefit the detection of certain mental health conditions. We then perform classification experiments using ChatGPT and GPT-4 using zero-shot and few-shot learning, and find that GPT-4 obtains the best performance of all methods tested for suicide ideation detection. We further observe that ChatGPT benefits the most from few-shot learning as it struggles to give conclusive answers when no examples are provided. Finally, an analysis of false negative results for suicide ideation output by GPT-4 concludes that they are due to labeling errors rather than mistakes from the model.
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Le suicide chez les personnes présentant un premier épisode psychotique : trajectoires d’évolution et facteurs associésSicotte, Roxanne 05 1900 (has links)
Introduction : Chaque année, 703 000 personnes décèdent par suicide à travers le monde et une proportion encore plus importante de personnes pensent au suicide ou font une tentative de suicide. L’étude des facteurs associés aux idées et aux comportements suicidaires vise à améliorer notre compréhension de cette problématique pour mieux cibler les personnes à risque, mieux les soutenir et, ultimement, diminuer les taux de décès par suicide. Les troubles psychotiques sont associés à une vulnérabilité accrue au suicide, particulièrement dans les premières années suivant l’émergence de la psychose, c’est-à-dire lors du premier épisode psychotique (PEP). L’objectif général de la thèse est de mieux comprendre l’évolution des idées suicidaires et des comportements suicidaires ainsi que les facteurs qui y sont associés chez les personnes présentant un PEP.
Méthode : Trois études ont été réalisées. La première est une recension systématique des écrits réalisée en accord avec les critères PRISMA. Les études longitudinales portant sur la prévalence et les facteurs associés aux idées et aux comportements suicidaires chez les personnes présentant un PEP ont été répertoriées à partir de cinq banques de données et des références bibliographiques des articles pertinents. Le tri des articles, l’extraction des données ainsi que l’évaluation de la qualité des articles ont été réalisés par deux codeurs indépendants. La deuxième étude a identifié les trajectoires des idées suicidaires sur une période de cinq ans et la distribution des tentatives de suicide à travers ces trajectoires chez les patients présentant un PEP, admis entre 2005 et 2013, dans deux services d’intervention précoce pour la psychose à Montréal, Québec. Les données sur les idées suicidaires, les tentatives de suicide, les décès par suicide, et les facteurs potentiellement associés ont été évalués annuellement pendant cinq ans par des entrevues de recherche, la révision des dossiers médicaux et les rapports du coroner. Des analyses de trajectoires latentes ont été réalisées. Enfin, le troisième article a comparé l’évolution des idées et des comportements suicidaires dans des services d’intervention précoce pour la psychose, structurés de façon similaire, dans deux contextes socioculturels différents, soit à Montréal, au Canada et à Chennai, en Inde. Les données sur les idées et les comportements suicidaires ainsi que sur les facteurs potentiellement associés ont été colligées à sept temps de mesure sur une période de deux ans par des entrevues de recherche, des questionnaires standardisés ainsi qu’une révision des dossiers médicaux. Pour chacun des sites, les facteurs associés à la présence et à la sévérité des idées et des comportements suicidaires ont été comparés à l’admission avec un modèle en deux parties de type « hurdle » (modèle linéaire généralisé pour une distribution binomiale et un second modèle de régression logistique pour variable ordinale). L’évolution des idées et des comportements suicidaires a été comparée entre les sites avec un modèle à effets mixtes pour réponse ordinale.
Résultats : La recension des écrits comprend 17 articles, réalisés dans des pays à haut revenu, et révèle que près du tiers des patients présentant un PEP rapporte avoir eu des idées suicidaires et fait une tentative de suicide avant leur admission dans les services d’intervention précoce pour la psychose. En général, une diminution des idées suicidaires et des comportements suicidaires a été observée pendant le suivi. Les symptômes dépressifs ainsi les antécédents d’idées et de comportements suicidaires ont été associés à un plus grand risque de comportements suicidaires. Les services d’intervention précoce pour la psychose ont plutôt été associés à un moindre risque de décès par suicide. La deuxième étude, incluant 382 patients, a démontré l’hétérogénéité de l’évolution des idées suicidaires chez les personnes présentant un PEP en identifiant trois trajectoires distinctes : Une première trajectoire caractérisée par un risque faible et décroissant de présenter des idées suicidaires (85.1%), une seconde marquée par un déclin précoce des idées suicidaires suivi d’une augmentation en fin de suivi à la clinique PEP (7.8%), ainsi qu’une troisième trajectoire caractérisée par une persistance des idées suicidaires au cours des cinq années de suivi (7.1%). Alors que les antécédents d’idées suicidaires et le trouble d’usage de cocaïne ont été associés à la seconde trajectoire, les antécédents d’idées suicidaires et de tentatives de suicide ainsi que le trouble d’usage d’alcool ont été associés à la troisième trajectoire. La troisième étude, incluant 333 patients (165 à Montréal, 168 à Chennai), a révélé une diminution des idées et des comportements suicidaires dans les deux sites au cours du suivi, avec toutefois un risque suicidaire plus élevé tout au long du suivi pour les patients suivis à Montréal. Certains facteurs ont été associés à un plus grand risque d’idées et de comportements suicidaires dans les deux contextes (comme la dépression et les antécédents de tentatives de suicide) alors que certains facteurs étaient plutôt spécifiques au contexte (comme le statut relationnel et le genre).
Conclusion : Les trois manuscrits soutiennent que la prévalence des idées suicidaires et des comportements suicidaires est élevée chez les personnes présentant un PEP, quel que soit le milieu ou le contexte socioculturel. Les résultats plaident en faveur de la détection précoce de la psychose afin d’évaluer le risque suicidaire et intervenir rapidement auprès des personnes vivant un PEP puisque les taux d’idées et de comportements suicidaires sont particulièrement élevés avant l’entrée dans les services et au début du suivi. Une évaluation continue du risque suicidaire est nécessaire jusqu’à la toute fin du suivi pour soutenir les différents sous-groupes de patients, dont ceux plus à risque de présenter des idées suicidaires croissantes ou persistantes. Les personnes présentant des symptômes dépressifs, des antécédents d’idées et de tentatives de suicide ainsi qu’un trouble de l’usage de substances devraient être ciblées pour bénéficier d’interventions visant à prévenir le suicide, et ce, dès le début du suivi. Enfin, la thèse a permis de mieux comprendre l’évolution des idées et des comportements suicidaires chez les personnes présentant un PEP et d’identifier différentes avenues de recherches futures. / Introduction: Every year, 703,000 persons die by suicide worldwide and an even greater proportion of people think of or attempt suicide. Studying factors associated with suicidal thoughts and behaviours aims to improve our understanding of this issue to better target and support those at risk and ultimately decrease rates of suicide deaths. Psychotic disorders are associated with an increased vulnerability to suicide, particularly in the first years following psychosis onset, i.e., during first-episode psychosis (FEP). The overall goal of the dissertation is to better understand the course of suicidal thoughts and behaviours and the factors associated therewith in persons with FEP.
Method: Three studies were conducted. The first was a systematic review in compliance with PRISMA guidelines. Longitudinal studies on the prevalence of and factors associated with suicidal thoughts and behaviours in FEP were identified from five databases and reference lists of relevant articles. Screening, data extraction, and quality assessment of selected studies were performed by two independent reviewers. The second study identified trajectories of suicidal ideation over a five-year period and the distribution of suicide attempts across these trajectories in patients with FEP admitted between 2005 and 2013 to two early intervention services for psychosis in Montreal, Quebec. Data on suicidal ideation, suicide attempts, suicide deaths, and potentially associated factors were assessed annually for five years through research interviews, medical records review, and coroners' reports. Latent trajectory analyses were performed. Finally, the third study compared the course of suicidal thoughts and behaviours in similarly structured early intervention services for psychosis in two different sociocultural contexts, Montreal, Canada and Chennai, India. Data on suicidal thoughts and behaviours and potentially associated factors were collected at seven time points over two years through research interviews, standardized questionnaires, and medical records review. For each site, factors associated with presence and severity of suicidal thoughts and behaviours were compared at admission with a two-part hurdle model (generalized linear model for a binomial distribution and a second ordered logistic regression model). Course of suicidal thoughts and behaviours was compared between sites with a mixed-effects ordered logistic regression.
Results: The systematic review included 17 articles from high-income countries and found that nearly one third of patients with FEP reported suicidal ideation and attempts prior to admission to early intervention services for psychosis. In general, a decrease in suicidal thoughts and behaviours was observed during follow-up. Depressive symptoms and a history of suicidal thoughts and behaviours were associated with a greater risk of suicidal behaviours. Early intervention services for psychosis were rather associated with a lower risk of death by suicide. The second study, including 382 patients, showed heterogeneity in the evolution of suicidal ideation in persons with FEP by identifying three distinct trajectories: a first trajectory characterized by a low and decreasing risk of presenting suicidal ideation (85.1%), a second trajectory marked by an early decline in suicidal ideation followed by an increase at the end of follow-up (7.8%), and a third trajectory characterized by persistence of suicidal ideation during the five-year follow-up (7.1%) While history of suicidal ideation and cocaine use disorder were associated with the second trajectory, history of suicidal ideation and suicide attempts, and alcohol use disorder were associated with the third trajectory. The third study, including 333 patients (165 in Montreal, 168 in Chennai), found a decrease in suicidal thoughts and behaviours over follow-up in both sites, although the risk was higher throughout follow-up for Montreal patients. Some factors were associated with a higher risk of suicidal thoughts and behaviours across contexts (e.g., depression and history of suicide attempts), while some factors were rather context-specific (e.g., relationship status and gender).
Conclusion: The three manuscripts support that the prevalence of suicidal thoughts and behaviours is high among persons with FEP, regardless of sociocultural context or setting. The results argue for early detection of psychosis to assess suicidal risk and intervene promptly with individuals with FEP, as rates of suicidal thoughts and behaviours are particularly high prior to service entry and at the beginning of follow-up. Ongoing assessment of suicidal risk is needed until the very end of follow-up to support different subgroups of patients, including those at higher risk of developing increasing or persistent suicidal ideation. Individuals with depressive symptoms, a history of suicide ideation and attempts, and a substance use disorder should be targeted for suicide-focused interventions early in follow-up. Finally, the dissertation provided a better understanding of the course of suicidal thoughts and behaviours in persons with FEP and allowed for the identification of different areas for future research.
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