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Zāwiya et soufis dans le Pont intérieur, des Mongols aux Ottomans : contribution à l’étude des processus d’islamisation en Anatolie médiévale (XIIIe-XVe siècles) / Zāwiyas and Sufis in the Inner Pontos from the Mongols to the Ottomans : contribution to the study of Islamisation in Medieval Anatolia (13th-15th century)Durocher, Maxime 22 September 2018 (has links)
Alors que le rôle du soufisme dans les processus d’islamisation de l’Anatolie à l’époque tardo-médiévale a été étudié depuis le début du XXe siècle, l’architecture des pôles de dévotion, dénommés zāwiya dans les sources textuelles, est longtemps restée à la marge de l’historiographie de l’architecture islamique en Anatolie. Les prospections archéologiques dans le Pont intérieur (Anatolie septentrionale) et les recherches dans les archives d’Istanbul et d’Ankara ont permis de rassembler un important corpus de sites et de sources documentaires qui y sont liées, majoritairement des chartes de fondation (waqfiyya). Cet ensemble concerne la période comprise entre la conquête mongole de l’Anatolie en 1243 et l’intégration progressive du Pont intérieur dans le giron de l’Empire ottoman durant le premier quart du XVe siècle. La thèse propose une étude multiscalaire de ces corpus complémentaires afin de comprendre la place de ces institutions et des communautés qu’elles hébergent dans les processus d’islamisation, entendu dans un sens large, qui touchent l’Anatolie durant cette période. La première partie étudie ainsi l’évolution de l’architecture de ces monuments dont le caractère polyfonctionnel est révélé par l’étude des waqfiyya. Dans un second temps, la thèse s’attache à analyser les modalités d’implantation des zāwiya, en ville et à la campagne, ainsi que leurs assises économiques. Enfin, la troisième partie questionne la formation de réseaux soufis aux échelles régionales et micro-locales. Le rôle de ces pôles de dévotion dans la transformation d’une topographie chrétienne du sacré préexistante est également exploré à partir de l’étude des remplois antiques et byzantins. / While Sufism and its role in the Islamization process of late-medieval Anatolia was studied since the early 20th Century, the architecture of dervish lodges, commonly named zāwiya in written sources, was neglected for a long time in the historiography of Islamic architecture in Anatolia. Archaeological surveys in the Inner Pontos region (Northern Anatolia) and research in the archives at Istanbul and Ankara have brought together an important corpus of sites and documentary sources related to these buildings, mostly endowment deeds (waqfiyya). This corpus covers the period between the Mongol conquest of Anatolia in 1243 and the progressive integration of the Inner Pontos into the Ottoman realm during the first quarter of the 15th Century. The dissertation proposes a multi-scalar analysis of these complementary corpuses in order to better understand the role played by these institutions and the Sufi communities that they host in the Islamization of Anatolia, understood as a multi-dimensional process. The first chapters discuss the multi-functional character of zāwiya, as reflected in waqfiyya, and the evolution of their architecture. Then follows, in the second part, an analysis of the settlement pattern of these dervish lodges, in the city and the countryside, and a study of their economic resources. Finally, the third part questions the formation of Sufi networks at a regional and micro-local scale. A study of the antique and byzantine spolia observed in these buildings questions the role of these buildings in the transformation of a pre-extant, mostly Christian, sacred topography.
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Échanges artistiques entre l'Iran et la Chine (13e-14e siècle) : textiles et céramiques / Artistic exchanges between Iran and China (13th-14th century) : textiles and ceramicsZhai, Yi 26 November 2015 (has links)
Le présent travail porte sur les échanges artistiques entre l’Iran et la Chine observés sur le textile et la céramique du 13e au 14e siècle. Les discussions dans cette étude s’appuient sur une analyse des caractéristiques de transferts connus : par exemple, existence de transfert technique, relation entre deux véhicules (textile et céramique) des échanges artistiques et propre intention des Mongols. Trois parties composent ce travail, d’après les différents corpus. Les deux premières se consacrent séparément aux corpus de textiles concernant le textile à fil d’or et celui de céramiques. La première partie comporte un catalogue des spécimens textiles et d’analyser les changements artistiques. Dans la deuxième partie, l’examen scientifique permet d’évaluer l’échange technique potentiel. Dans la dernière partie, deux groupes de motifs (motifs représentant l’autorité et motifs de scène de chasse) sont comparés sur les spécimens textiles et céramiques. Le transfert de ces motifs concrets dévoile des relations culturelles essentielles entre des peuples non-sédentaires (les Khitan, les Jurchen et les Mongols) au nord de l’Asie. En conclusion, les différences entre les échanges artistiques représentés sur le textile et ceux sur la céramique montrent une une contradiction avec l’idée que le textile soit un médiateur de la céramique ilkhanide pour le transfert artistique. Ces différences sont fondamentalement liées avec les charactéristiques de la nature et les qualités sociales de chaque matérial. Dernièrement, l’intention des dominants mongols, comportant des successions culturelles de peuples non-sédentaires, est représentée par les échanges artistiques à l’époque. / This paper presents studies on the artistic exchanges between Iran and China observed on textiles and ceramics from the 13th to 14th century. It presents detailed analysis of three important characteristics of the artistic transfers : namely the existence of potential technique transfer, the relation between the two materials (textile and ceramic) during the artistic exchange, and the intention of the Mongols, based on existing corpus The first part of paper is devoted to textile corpus, particularly the textile with golden thread, featuring a catalog of textile samples. The second part presents in depth discussions of the ceramic corpus and questions the potential technical exchange of pottery , followed by comparisons based on actual data. The third part presents comparisons of the patterns observed in both textiles and ceramics specimens, suggesting that the transfer of the concrete motifs reveals the essential cultural relations between the non-sedentary peoples (the Khitan, the Jurchen, the Mongols) of northern Asia. The conclusions of the studies are threefold. First, the technical transfer can be only confirmed in the textile domain. Second, the differences of the artistic exchanges between the textile and the ceramic are closely related to the natural characteristics and the social value of each material, which challenges the previous idea that the textile would be considered as the mediator for the Il-khan ceramic during the artistic transfer. The last but not the least, the cultural relationship between the non-sedentary peoples is clearly represented by the artistic exchanges under the domination of the Mongols.
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