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Image de l'Afrique à travers les dessins d'actualité dans Jeune Afrique (2000-2010) : approche sémio-rhétorique / The image of Africa through caricatures in Jeune Afrique (2000-2010) : A semio-rhetorical approachKyalo, Nuru Koki 17 December 2015 (has links)
Le dessin d’actualité est un dessin qui appartient au genre journalistique fonctionnant comme un éditorial visuel. Cependant, en tant qu’objet sémiotique, il n’a presque jamais reçu l’attention analytique qu’il mérite. Nous soutenons la thèse que le dessin d’actualité emploie un langage visuel particulier afin de partager son savoir. Pour illustrer notre thèse, nous avons utilisé les dessins d’actualité du magazine Jeune Afrique parus entre l’année 2000 et 2010. Notre hypothèse est que ces dessins « disent » quelque chose d’une manière particulière à propos de l’Afrique subsaharienne (AfSS). Selon les questions et objectifs de notre recherche, nous avons voulu faire connaitre la structure du langage du dessin d’actualité, les stratégies énonciatives qu’il emploie pour véhiculer son savoir, les sujets thématiques qu’il aborde et l’image de l’Afrique qu’il projette. Le dessin d’actualité dispose d’une structure syntaxique tabulaire composée de cinq unités, à savoir, la figure iconique, la figure plastique, l’unité temporelle, le paratexte et la parole. L’informateur dépose le savoir dans une ou plusieurs unités tout en employant des stratégies énonciatives appropriées et efficaces pour manipuler l’observateur cognitif à voir, à savoir et à croire à ce qu’il observe. L’étude du langage du dessin d’actualité a été inspirée des propositions théoriques du Groupe μ, (1992), Töpffer (cf. Gombrich, 1996), Genette (1987) entre autres. Les thèmes portant sur la pratique électorale, l’aide humanitaire, la guerre civile, la corruption financière et le portrait moral des dirigeants africains ont alimenté notre corpus. Quelle est donc l’image que les dessins d’actualité dans J.A. donnent de l’AfSS – de son territoire, ses peuples, leur situation, et leurs dirigeants ? Différentes propositions découlent des analyses du quatrième au neuvième chapitre. Il est ressorti que les dessins d’actualité dans J.A. racontent de petits récits fictifs qui ne reprennent pas les histoires de l’actualité mais s’en inspirent, les transposent et s’y réfèrent pour composer les leurs. Nous avons constaté que chaque dessin d’un sujet thématique donné s’enchaine chronologiquement au prochain qui pourrait être ou pas la production du même dessinateur. Si les dessins racontent de petits récits, nous pouvons imaginer chaque dessin comme une scène d’une pièce de théâtre et pour cela, chaque dessin caractérise ses personnages. L’informateur donne des rôles figuratifs et thématiques aux acteurs. Les acteurs sont des africains. Nous, les observateurs, sont assignés le rôle de spectateurs. Dans chaque scène, le dessinateur amène nos esprits dans les pays de l’AfSS pour « témoigner » avec lui de ce qui « se passe ». Cependant, les problèmes socio-économiques de l’AfSS sont présentés comme des géants par rapport aux « Africains ». En effet, l’opposition topologique des figures visuelles met en évidence une opposition des valeurs différentielles mettant ainsi l’AfSS dans une opposition qui la minimise et la dévalorise. Les dessins pointent les enjeux socio-économiques qui accablent la population civile. Et comme les problèmes nécessitent une intervention, il se fait que cette intervention provienne de l’étranger. Pendant ce temps de souffrance pour les civils, les hauts fonctionnaires s’engageant dans des pratiques de l’impunité financière, racontent les dessins. Les présidents africains, quant à eux, ne pensent qu’à s’éterniser au pouvoir. Ainsi, selon les dessins, ils vont chercher tous les moyens pour mener à bien leur objectif. Les dessinateurs emploient des stratégies énonciatives pour se moquer de la situation africaine peinte par les dessins. Enfin, il n’y a pas une seule image mais des images sombres de l’AfSS issues d’histoires fictives qui s’inspirent de l’actualité. Images sombres parce que le dessin d’actualité est un outil de critique plutôt que d’éloge. / A caricature is a drawing which belongs to the journalistic genre of comments functioning as a visual editorial. However, as a semiotic object, it has never received the analytical attention it deserves. The thesis that we are defending supports the idea that caricatures use a particular visual language distinct from other images to relay their message. To illustrate our thesis, we used caricatures published between 2000 and 2010 in the news magazine Jeune Afrique. We started from the hypothesis that these caricatures "say" something about sub-Saharan Africa (SSA) in a certain way. According to the questions and objectives of our research, we sought to know the structure of the language of the caricature, the discourse strategies the caricatures employed to convey their message, the thematic issues they addressed and the image of SSA they portrayed. As a semiotic object, the caricature has a tabular syntactic structure composed of five components, namely the iconic figure, the plastic figure, the temporal component, paratexts and speech. The informant (cartoonist) chooses to deposit messages in one or more of these syntactic units while using appropriate and effective discourse strategies to manipulate the cognitive observer to see, know and believe in what he observes. To find the structure of the language of caricatures, we were inspired by several theoretical proposals of Group μ (1992), Töpffer (quoted by Gombrich, 1996), Genette (1987), among others. Several themes emerged, but those on electoral practices, humanitarian aid, civil war, financial corruption and moral portrait of African leaders were used as a sample. So what is the image that the caricatures in J.A. give about SSA - its territory, its people, their situation, and their leaders? Various proposals came forth from the analysis in chapters four to nine. First, it emerged that the caricatures in J.A. tell small tales that are distinct from media stories though they get inspired by them, transpose them and refer to them in order to compose their own stories. We found that each caricature from a given thematic subject chronologically fits into the next even if they are productions of different cartoonists. If the caricatures form small stories in form of plays, we can imagine each caricature as a scene and for that, each caricature characterizes its actors. The cartoonist invents a story and gives figurative and thematic roles to the actors. These actors are Africans and we, the observers, are assigned the role of spectators. In each scene, the cartoonist “takes” our minds in African countries in order to "witness" together with him what "happens" there. However, the socio-economic problems of SSA are presented as “giants” compared to "Africans". Indeed, the visual topological oppositions of visual figures reveal an opposition of differential values thus putting SSA in a position which minimizes and devalues it. The caricatures point out the problems of famine, drought, disease, corruption, war etc. that plague the civilian population. And as the problems require intervention, it happens that this intervention comes from elsewhere rather than from Africa. During this time of suffering for civilians, high civil servants are shown as engaging in financial impunity practices, seems to say the caricatures. African presidents, meanwhile, are portrayed as those that only think of staying in power. Thus, according to the cartoons, they are always focusing on looking for any means by which to remain in power. Cartoonists employ all kinds of discourse strategies to make fun of the african situation. Finally, not just one, but several bleak images of SSA emerge from the caricatures of J.A. Bleak images because a caricature is a tool for critic rather than praise. Yet, these little stories are fictional even if they are inspired by current events as told by the media.
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La transmission des valeurs dans les romans pour la jeunesse sur l'Afrique subsaharienne (France, Allemagne, 1991-2010). Les pièges de la bonne intention / The transmission of values in novels for children and young adults about sub-Saharan Africa (France, Germany, 1991 – 2010). The pitfalls of good intentions. / Die Wertevermittlung in den Kinder- und Jugendromanen über Schwarzafrika (in Frankreich und Deutschland von 1991 bis 2010). Die Fallen der guten Absicht.Malanda, Élodie 08 February 2017 (has links)
Des récits de voyage aux romans coloniaux européens, l’Afrique a toujours servi à affirmer les valeurs européennes, davantage qu’à montrer les réalités africaines. Quelles valeurs se dégagent alors du discours sur l’Afrique subsaharienne véhiculé par les romans pour la jeunesse parus en France et en Allemagne entre 1991 – fin de l’apartheid – et 2010 – cinquantième anniversaire des indépendances ? Quels regards portent ces romans sur l’Afrique subsaharienne ? Et quelles auto-images des Européens transparaissent à travers ces images de l’Afrique ? De nombreuses études insistent sur la pérennité de l’imaginaire colonialiste dans les productions culturelles européennes. Ce travail prend le parti de montrer dans quelle mesure il existe, dans bon nombre de romans pour la jeunesse, une volonté de prendre ses distances avec l’héritage colonialiste, voire à le dénoncer, ainsi que de favoriser l’entente interculturelle entre Européens et Africains et de sensibiliser aux problèmes socioéconomiques de l’Afrique. Or, ces « bonnes intentions » se heurtent régulièrement à des limites et à des paradoxes. Cela donne lieu à un écart entre les valeurs explicitement défendues par les textes et celles, moins avouables, que les textes véhiculent involontairement. À travers un corpus de plus de 120 romans pour la jeunesse sur l’Afrique subsaharienne parus en France et en Allemagne, ce travail identifie les manifestations narratologiques de cet écart et explore des pistes possibles pour le réduire. / From travel writing to colonial European novels, Africa has always been used to affirm European values more than to show African realities. What values emerge then from the discourse on sub-Saharan Africa conveyed by the novels for young people published in France and Germany between 1991 – end of the Apartheid – and 2010 – 50th anniversary of the African Independences? How do these novels portray sub-Saharan Africa? And what self-images of Europeans appear through these images of Africa? Many studies insist on the persistence of the colonialist imagination in European cultural productions. This work looks at the extent to which many novels for young people try to distance themselves from the colonial heritage, or to criticize it, and to encourage intercultural understanding between Europeans and Africans and raise awareness of African socio-economic problems. These “good intentions” regularly run into limits and paradoxes. This gives rise to a gap between the values explicitly defended by the texts and those, less praiseworthy, that the texts convey involuntarily. Through a corpus of more than 120 novels for young people about sub-Saharan Africa published in France and Germany, this work identifies the narratological manifestations of this gap and explores ways to reduce it. / Angefangen von historischen Reiseberichten bis hin zu den Kolonialromanen steht Afrika in der europäischen Literatur eher als Sinnbild für europäische Werte als für afrikanische Realitäten. Welche Werte wurden zwischen 1991 (dem Ende der Apartheid) und 2010 (dem fünfzigsten Jubiläum der Dekolonisation) im Afrikadiskurs der Kinder- und Jugendromane in Frankreich und Deutschland vermittelt? Welche Afrikabilder überliefern diese Romane? Und vor allem: welches Selbstbildnis der Europäer offenbart sich durch diese Afrikabilder? Viele Studien haben gezeigt, dass der Einfluss des kolonialistischen Erbes in den kulturellen Produktionen Europas immer noch nicht gänzlich verschwunden ist. Diese Arbeit zeigt, dass viele der Kinder- und Jugendromane sich einerseits von genau diesem kolonialistischen Erbe distanzieren wollen oder es sogar anprangern, und versuchen damit interkulturelle Arbeit zu leisten. Diese Absicht entwickelt andererseits jedoch häufig ihre eigenen Paradoxe und stößt somit an ihre Grenzen. Das führt zu einer Abweichung zwischen den Werten die explizit, und jenen, die unwillkürlich von den Texten vermittelt werden. Anhand eines Korpus von mehr als 120 Kinder- und Jugendromanen aus Frankreich und Deutschland analysiert diese Arbeit die erzähltheoretischen Merkmale dieser Abweichung und erforscht Möglichkeiten, diese auf narratologischer Ebene zu beheben.
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