Dans cette thèse, nous étudions l’immoralisme dans l’œuvre romanesque d’André Gide. Le premier chapitre est consacré non seulement à l’approche théorique et méthodologique mais aussi à l’analyse de la subversion que nous considérons comme l’un des vecteurs de l’immoralisme dans l’œuvre romanesque d’André Gide. Le second chapitre et la seconde partie relèvent de la sémiotique du sensible, des passions et la sémiotique tensive. De même, dans la seconde partie, nous démontrons que l’immoraliste est un sujet en tension en déterminant les différentes passions auxquelles se rattache le thème de l’immoralisme dans l’œuvre romanesque d’André Gide. La troisième partie traite de l’échec de l’immoralisme. En nous basant sur l’étude de la passion du désespoir, de la pitié, des simulacres passionnels, des modalités véridictoires, la forme de vie de l’anticonformisme, la forme de vie de la volupté, la forme de vie de l’errance et de l’éthique individualiste, nous notons que l’immoralisme est un échec et conduit à l’impossible bonheur. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle, le sujet immoraliste finit par renoncer à ses valeurs individuelles pour se conjoindre à celles de l’actant collectif. / In this thesis, we study the immoralism in André Gide’s romantic work. The first chapter is devoted not only to the theoretical and methodological approach but also to the analysis of subversion which we consider as one of the vectors of immoralism in André Gide’s romantic work. The second chapter and the second part make out the semiotics of the sensitive, passions and tensive. Similarly, in the second part, we demonstrate that immoralist is a subject in tension by determining the different passions to which is linked the theme of immoralism in André Gide’s romantic work. The third part deals with the failure of immoralism. Based on the study of the passion of despair, pity, passional simulacra, veridictory modalities, the life form of anticonformism, the life form of pleasure, the life form of wandering and individualistic ethic, we note that immoralism is a failure and leads to the impossible happiness. This is also the reason why the immoralist subject eventually renounces his individual values to be conjoined with those of the collective actant.