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Burnout chez les conseillers d'orientation : modèle prédictif appuyé sur la souffrance identitaire de métier et les conditions de pratiqueHamelin, Gabriella 16 May 2024 (has links)
Depuis ses débuts, la profession de conseiller d’orientation (c.o.) est caractérisée par l’hétérogénéité des pratiques, l’évolution multidirectionnelle découlant des changements sociétaux rapides et la difficulté à se voir attribuer des rôles précis dans les organisations de travail. Conséquemment, le développement d’une identité propre au métier est menacé. L’organisation de travail dans le milieu scolaire a pour effet d’instaurer un environnement susceptible d’entretenir ces difficultés identitaires, voire de générer de la souffrance identitaire de métier (SIM) ; les c.o. seraient alors empêchés d’effectuer le coeur de métier et d’acquérir un sentiment d’accomplissement professionnel (Viviers, 2016). Plusieurs études soulèvent que les c.o. sont également vulnérables à vivre différentes manifestations de burnout (p. ex., Butler & Constantine, 2005; Wilkerson & Bellini, 2006). L’assignation à des tâches administratives par la direction d’école peut engendrer ce syndrome (p. ex., Bardhoshi, Schweinle, & Duncan, 2014). Ce projet de mémoire vise à valider un modèle théorique du burnout chez les c.o. en milieu scolaire au Québec. Le modèle proposé soutient que la SIM serait négativement prédite par la réalisation d’intervention auprès des jeunes et le nombre d’années d’expérience ainsi que positivement prédite par l’accomplissement de tâches administratives. La SIM prédirait, à son tour, positivement le burnout. Les résultats du modèle d’équations structurelles révèlent que la SIM est négativement prédite par la perception de faire de l’intervention auprès des élèves quotidiennement et positivement prédite par une pratique quotidienne caractérisée de tâches administratives. De plus, le facteur global du burnout et sa dimension épuisement émotionnel sont prédits directement par la SIM et indirectement par l’intervention auprès des élèves. Les tâches administratives prédisent quant à elles indirectement le facteur global du burnout. Afin de favoriser un environnement de travail propice à la santé mentale des c.o., il est crucial d’investiguer cette problématique d’identité et de burnout. Mots clés : santé mentale, souffrance identitaire de métier, burnout, intervention, tâches administratives / Professional counselors are struggling to establish a collective identity ever since the origins of the profession. More specifically, their occupational identity is impeded by the heterogeneity of common practices, the rapid and multidirectional evolution of societal needs and due to the difficulty of being prescribed specific roles in the work organization. Furthermore, school counselors are particularly vulnerable to identity difficulties as these struggles can be nurtured by their work environment and the latter may even contribute to occupational identity suffering (OIS). OIS can arise when school counselors’ work experience would prevent them to perform desired practices and to acquire a sense of professional accomplishment (Viviers, 2016). In addition to these problems, several studies indicated that school counselors are also inclined to experience burnout (e.g., Butler & Constantine, 2005; Wilkerson & Bellini, 2006). This propensity is associated to the execution of administrative tasks (e.g., Bardhoshi, Schweinle, & Duncan, 2014), usually prescribed by school principals. The purpose of the current study was to elaborate and validate a predictive model of school counselors’ burnout in Quebec. Our model posits that the perception of daily performed tasks at work –guidance and counseling activities and administrative tasks – as well as years of experience would influence the experience of OIS which would in turn predict counselor’s burnout. Results from structural equation modeling revealed that burnout and the emotional exhaustion dimension are positively predicted by OIS and the latter is negatively predicted by guidance and counselling activities, and positively predicted by administrative tasks. In addition, guidance and counseling activities indirectly and negatively predicts burnout and emotional exhaustion. Burnout is also indirectly and positively predicted by administrative work. Hence, it seems crucial to investigate counselors’ identity and burnout struggles in order to promote a more favorable work environment that can foster a good mental health. Keywords: school counselors, burnout, occupational identity suffering, administrative work, guidance and counseling activities
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Relations et articulation entre le coenseignement et la différenciation pédagogique pour soutenir les besoins spécifiques des élèves à risque, handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage à l'éducation préscolaireLeclerc, Louise 15 April 2024 (has links)
Au Québec, le premier contact que la plupart des enfants ont avec l’école s’effectue à 5 ans lors de leur entrée à l’éducation préscolaire. Bien que sa fréquentation ne demeure pas obligatoire, plus de 98 % des enfants y sont inscrits à temps plein (MELS, 2009). Pour la majorité des enfants, l’entrée à l’école se fera sans problème. Pour d’autres, la transition sera plus ardue et les difficultés rencontrées au début de la scolarité auront souvent des conséquences qui se répercuteront tout au long de leur parcours scolaire. Afin de mieux répondre aux besoins de ces élèves, plusieurs mesures de soutien peuvent être mises en place, dont la collaboration entre les différents professionnels (Belmont & Verillon, 2004). Alors que le travail de collaboration s’effectuait auparavant à l’extérieur de la classe par de la cointervention, il s’effectue maintenant de plus en plus au sein même du groupe-classe par du coenseignement. La plupart des recherches sur le coenseignement se sont réalisées au primaire et au secondaire, et se sont concentrées sur la définition du concept, sur l’évaluation de l’efficacité de ce type d’enseignement et sur sa mise en oeuvre (Friend et al., 2010). Très peu de recherches portent sur les pratiques effectives des enseignants, surtout à l’éducation préscolaire. Cette étude de cas a comme objectif 1) d’identifier et d’analyser les interventions apportées au sein du groupe-classe afin de prendre en considération les besoins spécifiques des élèves à risque, handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Elle veut également 2) décrire et comprendre les modes de fonctionnement du coenseignement à l’éducation préscolaire en observant des situations d’enseignementapprentissage menées en coenseignement. Cette recherche s’est réalisée auprès de deux enseignantes d’éducation préscolaire (5 ans) de la région de Québec-Chaudière-Appalaches faisant du coenseignement à temps plein. Des situations d’enseignement-apprentissage ont été observées entre janvier et mai 2018 toutes les deux semaines. Les données ont été recueillies par des entretiens semi-directifs, des observations filmées ainsi que des entretiens d’autoconfrontation. Les résultats de cette recherche montrent que le coenseignement à temps plein à l’éducation préscolaire représente une forme de collaboration favorisant l’inclusion scolaire et la différenciation pédagogique autant des apprentissages que de l’enseignement afin de répondre non seulement aux besoins des élèves en difficulté, mais aussi à l’ensemble des élèves de la classe. Mots-clés : coenseignement, enseignement en équipe, éducation préscolaire / In Quebec, most children go to school at 5 years old when they enter kindergaten. For the majority of children, entry to school will be no problem. For others, the transition will be more difficult and the difficulties encountered at the beginning of schooling will often have consequences that will affect them throughout their school path. In order to meet students’ needs, several support measures can be put in place, for both students and teachers, including collaboration between different professionals (Belmont & Verillon, 2004). Previously, the collaboration was done outside the classroom by co-intervention. As things change, it is now being carried out more and more within the class-group by co-teaching. Most co-teaching research was conducted at the primary and secondary levels and focused on defining the concept and evaluating the effectiveness of this type of teaching and its set up (Friend et al., 2010). Most research doesn’t focus on actual practices of teachers, especially in the kindergaten classroom. The purpose of this case study is to 1) identify and analyze the interventions made within the group in order to take into account the specific needs of students at risk, handicapped or in difficulty of adaptation or learning. It also wants to 2) describe and to understand how kindergaten co-teaching works by observing coteaching teaching-learning situations. This research was conducted with two kindergaten teachers from the Quebec-Chaudière-Appalaches region doing co-teaching on a full-time basis. The teaching-learning situations were observed between January and May 2018 every two weeks. The data were collected through semi-structured interviews, filmed observations as well as selfconfrontation interviews. The results of this research show that full-time co-teaching in kindergarten is a form of collaboration that promotes inclusive education and pedagogical differentiation of both learning and teaching, not only the students’ needs in difficulty, but also all students in the classroom. Keywords: co-teaching, team-teaching, kindergarten
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L'histoire à l'école, matière à débats... : analyse des sources de controverses entourant les réformes de programmes d'histoire du Québec au secondaire (1961-2013) / Analyse des sources de controverses entourant les réformes de programmes d'histoire du Québec au secondaire (1961-2013)Lemieux, Olivier 17 March 2024 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2018-2019 / Prenant pour point de départ la controverse de 2006 qui touche au programme d’Histoire et éducation à la citoyenneté de deuxième cycle du secondaire, cette thèse porte sur les finalités et les enjeux associés à l’enseignement de l’histoire du Québec. Plus précisément, elle jette un regard sur les sources de controverses qui entourent les réformes des programmes d’histoire du Québec au secondaire depuis la mise sur pied de la Commission Parent (1961) jusqu’à la création du Comité Beauchemin-Fahmy-Eid (2013), et ce, en se penchant sur trois principales étapes, soit la consultation, l’élaboration de programme et les réactions et/ou l’évaluation. Notre analyse s’appuie sur dix-huit entrevues menées auprès d’acteurs-clefs et sur un corpus formé d’archives de fonds publics et privés, de mémoires déposés dans le cadre des consultations publiques, de documents officiels et d’articles de journaux. Pour analyser ce corpus, nous nous appuyons sur un modèle identifiant les principaux enjeux au cœur de la controverse de 2006, chacun au centre d’une confrontation entre deux référentiels globaux ou sectoriels. Ce modèle, de même que les cadres d’analyse qui permettent d’observer le jeu politique entourant l’élaboration de programmes, s’inscrivent dans le champ des approches cognitive et néo-institutionnaliste de l’analyse des politiques éducatives. Enfin, nos résultats permettent de penser que si certaines controverses entourant les programmes d’histoire du Québec au secondaire sont provoquées par un décalage entre les référentiels demandés par les acteurs intéressés à ce domaine et les référentiels qui sous-tendent les documents officiels, certaines découlent davantage de problèmes d’ordre organisationnel, structurel, professionnel et matériel, par exemple le nombre d’heures consacré à son enseignement. Cela nous conduit en dernier lieu vers une réflexion sur la source des changements de référentiels dans notre société. Mots-clefs : enjeux et finalités de l’enseignement de l’histoire ; cycle politique des programmes d’histoire ; analyse des politiques éducatives ; groupes d’intérêt ; opinion publique ; histoire de l’éducation / Starting from the 2006 controversy about the History and Citizenship Education program at the senior high school level, this thesis focuses on the aims and issues associated with teaching the history of Quebec. More specifically, we examine the sources of the controversies surrounding the reforms of Quebec's high school history programs from the creation of the Parent Commission (1961) until the creation of the Beauchemin-Fahmy-Eid Committee (2013); by focusing on three main steps: consultation, program development, and feedback and/or evaluation. Our analysis is based on eighteen interviews with key stakeholders, public and private records, public consultation briefs, government documents and newspaper articles. To analyze this corpus, we applied a model to identify the main issues at the heart of the 2006 controversy, each at the center of a confrontation between two global or sectoral standards. This model, as well as analytical frameworks for observing the political game surrounding program development, falls within the field of cognitive and neo-institutionalist approaches to educational policy analysis. Lastly, our results suggest that while some of the controversies surrounding the reforms of Quebec's high school history programs are caused by a gap between the standards required by stakeholders in this field and the repositories that underlie official documents, some derive from more organizational, structural, professional and material problems, such as the compulsory nature of the program or the number of hours devoted to its teaching. This leads us ultimately to a reflection on the source of the changes of frames of reference in our society. Keywords: stakes and purposes of history teaching; political cycle of history programs; educational policy analysis; interest groups; public opinion; history of education / Tomando como punto de partida la controversia de 2006 relativa al programa Historia y educación a la ciudadanía de segundo ciclo del secundario, esta tesis trata sobre las finalidades y los desafíos asociados a la enseñanza de la historia de Quebec. Más precisamente, ella examina las fuentes de las controversias alrededor de las reformas de los programas de historia de Quebec en el secundario, desde la implantación de la Comisión Parent (1961) hasta la creación del Comité Beauchemin-Fahmy-Eid (2013), apoyándose sobre tres principales etapas: la consulta, la elaboración de programa y las reacciones y/o la evaluación. Nuestro análisis se apoya en dieciocho entrevistas llevadas a cabo con actores clave y en un corpus de fuentes conformado de archivos públicos y privados, de escritos presentados en el marco de consultas públicas, de documentos oficiales y de artículos de periódicos. Para analizar dicho corpus, nos basamos en un modelo que identifica los principales desafíos de la controversia de 2006, cada uno en el centro de una confrontación entre dos estándares globales o sectoriales. Este modelo, así como los marcos de análisis que permiten observar el juego político que rodea la elaboración de programas, se inscribe en el campo de los enfoques cognitivo y neoinstitucionalista del análisis de las políticas educativas. Finalmente, nuestros resultados permiten pensar que, si ciertas controversias alrededor de los programas de historia de Quebec en el secundario son provocadas por una brecha entre los estándares solicitados por las partes interesadas en esta área y las normas que subyacen en los documentos oficiales, algunas derivan más de problemas organizativos, estructurales, profesionales y materiales, como por ejemplo el número de horas dedicadas a la enseñanza. Esto nos lleva, en ultima instancia, hacia una reflexión sobre la fuente de los cambios de los marcos de referencia en nuestra sociedad. Palabras clave: desafíos y finalidades de la enseñanza de la historia; ciclo político de los programas de historia; análisis de las políticas educativas; grupos de interés; opinión pública; historia de la educación / Tomando como ponto de partida a controvérsia de 2006 sobre o programa de História e educação para a Cidadania, dos anos finais do ensino fundamental, esta tese trata das finalidades, dos propósitos e dos desafios associados ao ensino da história do Québec. De maneira mais específica, trata-se da análise das fontes de controvérsias em torno das reformas dos programas de história do Québec, do segundo ciclo do ensino fundamental, desde a criação da Comissão Parent (1961) até a criação do Comitê Beauchemin-Fahmy-Eid (2013). Para tanto, são examinadas três etapas principais : consulta, concepção do programa e reações e/ou avaliação. Nossa análise é baseada em dezoito entrevistas dadas por atores-chave e em um conjunto de documentos formado por arquivos públicos e privados, relatórios que resultaram de consultas públicas, documentos oficiais e artigos de jornais. Nesta análise, tomamos por base um modelo que identifica as principais questões da controvérsia de 2006, cada uma estando no centro de uma confrontação entre dois referenciais globais e setoriais. Este modelo, assim como as análises que permitem observar o jogo político em torno da concepção de programas, enquadra-se no campo das abordagens cognitiva e neoinstitucionalista da análise das políticas educativas. Os resultados parcem indicar que se certas controvérsias em torno dos programas de história do Québec do segundo ciclo do ensino fundamental são provocadas por uma discordância entre os referenciais solicitados pelos atores interessados nessa área e os referenciais que sustentam os documentos oficiais, algumas controvérsias decorrem muito mais de problemas organizacionais, estruturais, profissionais et materiais. Por exemplo, o número de horas consagradas ao ensino. Isto nos leva, em último lugar, a refletir sobre a fonte das mudanças de referenciais na sociedade quebequense. Palavras-chave : desafios e finalidades do ensino da história ; ciclo político dos programas de história ; análise das políticas educativas ; grupos de interesse ; opinião pública ; história da educação
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Étude de la participation des élèves ayant une déficience intellectuelle à leur processus de transition de l'école à la vie activeMartin-Roy, Sarah 13 May 2024 (has links)
La transition de l’école à la vie active des élèves ayant une déficience intellectuelle amène son lot de défis tant pour les élèves que pour leurs parents et leurs intervenants scolaires. Cette étape, qui précède la fin de la scolarisation, est également déterminante pour l’avenir de ces élèves. La participation des élèves à leur processus de transition est un aspect important qui contribue à la réussite de cette étape et qui a été peu documenté au Québec. Cette thèse de doctorat porte sur la participation des élèves ayant une déficience intellectuelle à leur processus de transition. L’étude est réalisée auprès de neuf élèves ayant une déficience intellectuelle légère à moyenne, âgés de 18 à 20 ans, leurs parents et le personnel du milieu scolaire qu’ils fréquentent. Elle a permis de décrire d’une part la participation de ces élèves en considérant leur point de vue et celui de leur entourage (parents, intervenants scolaires) et, d’autre part, les stratégies de soutien à la participation déployées par ceux-ci. Le cadre théorique de l’étude, le modèle écosystémique axé sur la résilience, situe l’élève « aux commandes » de son processus de transition; il y prend une part active et y apporte une contribution originale. Les interactions avec son entourage lui permettent de surmonter les difficultés rencontrées dans sa trajectoire et de renforcer sa résilience naturelle. Ce modèle permet également d’identifier les facteurs de protection individuels, familiaux ou environnementaux qui contrebalancent les situations d’adversité vécues par les élèves au moment de la transition. Dans cette étude, une méthodologie mixte qui comprend des entrevues avec les élèves, les parents et les intervenants scolaires, la passation d’instruments adaptés auprès des élèves (Échelle de résilience et Grille d’évaluation du réseau de soutien social) et l’analyse des plans d’intervention scolaires des élèves est privilégiée. Les informations recueillies situent la participation des élèves ayant une déficience intellectuelle à leur processus de transition selon quatre thèmes : leur point de vue sur leur trajectoire et leurs activités futures, leur participation à la planification de la transition, leur participation à des activités préparatoires à une vie active après la scolarisation et l’exercice de responsabilités. À travers ces quatre thèmes, des aspects positifs et des défis ressortent. Ainsi, les élèves ont nommé des projets pour leur vie après l’école, ils ont participé à leur rencontre de plan d’intervention, ils réalisent plusieurs activités pour développer des habiletés en vue de leur insertion socioprofessionnelle future, en particulier les stages de travail, et ils assument certaines responsabilités dans leur famille et dans le milieu scolaire. Par contre, les élèves ne semblent pas se représenter le processus de transition dans son ensemble et ils participent peu à la préparation de leur plan de transition et aux décisions les concernant. Il ressort aussi des résultats que la participation des élèves à leur processus de transition peut être favorisée par différentes stratégies : soutenir le développement des habiletés de communication et d’interaction sociale, favoriser la participation de l’élève et de sa famille à la planification de la transition dans le milieu scolaire (entre autres en rendant disponibles des documents accessibles qui permettent aux élèves de s’approprier leur processus de transition et de mieux se représenter les phases de cette démarche importante pour leur avenir), faire vivre à l’élève des expériences à l’école et dans la collectivité, favoriser la collaboration entre l’école et la famille ainsi qu’avec d’autres acteurs et mettre en place des stratégies facilitant les apprentissages et la participation de l’élève (ex. consolidation des habiletés en lecture et en écriture). En somme, cette étude montre l’apport de pratiques mises en place, l’importance de les renforcer et elle propose de nouvelles avenues qui ont le potentiel d’accroitre la participation des élèves à leur processus de transition en vue de leur permettre de jouer un rôle de premier plan dans leur avenir. Mots-clés : déficience intellectuelle, participation, transition de l’école à la vie active, résilience, soutien social, facteurs de risque, facteurs de protection, modèle écosystémique / The transition from school to work for students with an intellectual disability is a challenging step for the students, their parents as well as school stakeholders. This stage, which precedes the end of schooling, is also decisive for the future of these students. The participation of students in their transition process is an important aspect that contributes to the success of this stage. However, in the province of Quebec, this period has been poorly documented. This doctoral thesis focuses on the participation of students with intellectual disabilities in their transition process. The study is conducted with nine students with mild to moderate intellectual disabilities, aged 18 to 20, their parents and the school staff they attend. On one hand, it has been possible to describe the participation of these students by considering their point of view and the one of those around them (parents, school stakeholders) and, on the other hand, the strategies of support to participation deployed by them. The study's theoretical framework is the resilience-based ecosystem model, which places students "in the driver's seat" of their transition process; the student takes an active part and makes an original contribution. The interactions with his entourage allow him to overcome the difficulties encountered in his trajectory and to reinforce his natural resilience. This model also identifies individual, family or environmental protective factors that counteract the adversity experienced by students at the time of transition. This study favors a mixed methodology that includes interviews with students, parents and school stakeholders, the use of adapted instruments with the students (Échelle de résilience et Grille d’évaluation du réseau de soutien social) and the analysis of students' school intervention plans. The information collected situates the participation of students with developmental disabilities in their transition process according to four themes: their perspective on their trajectory and future activities, their participation in transition planning, their participation in preparatory activities for a transition to active life after schooling and accountability. Through these four themes, positive aspects and challenges emerge. Thus, the students identified projects for their life after school, they participated in their intervention plan meeting, they carry out several activities to develop skills for their future socio-professional integration, mainly in internship, and they assume certain responsibilities in their families and in the school environment. Still, students do not seem to have a suitable representation of the entire transition process as they do not participate very much in the preparation of their transition plan and the decisions that concern them. The results also show that students' participation in their transition process can be facilitated by different strategies: supporting the development of communication and social interaction skills, fostering student participation in transition planning (e.g. by making available and accessible materials that allow students to take ownership of their transition process and to better represent this important step for their future), to provide students with experiences in school and the community, to foster collaboration between the school and the family as well as with other important actors in the community and to put in place strategies that facilitate student learning and participation. In short, this study shows the contribution of practices put in place, the importance of consolidating them, and proposes new avenues that have the potential to increase student participation in their transition process in order to enable them to play a leading role in their future. Key words : intellectual disability, participation, transition from school to active life, resilience, social support, risk factors, protective factors, ecosystem model
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La reconnaissance des manifestations du sexisme dans les contextes scolaire et professionnelDéry Baillargeon, Judith 19 April 2024 (has links)
Ce mémoire présente la validation d’un outil sous forme de bandes dessinées visant à mesurer la reconnaissance du sexisme ambivalent (Glick et Fiske, 1996) dans les contextes scolaire et professionnel. Le concept du sexisme ambivalent comprend le sexisme hostile, qui évoque une perception de domination et de supériorité des hommes (Glick et Fiske, 1996), et le sexisme bienveillant, celui-ci reflétant une idéologie confortant les femmes dans les rôles traditionnels, et ce dans une attitude positive. En raison de cette connotation positive, le sexisme bienveillant est plus difficile à reconnaître comme étant du sexisme, contrairement au sexisme hostile. L’outil fut administré à 911 adultes afin d’évaluer si ceux-ci reconnaissent les manifestations de sexisme dans les vignettes de sexisme hostile et bienveillant, et ce en évaluant le degré de sexisme et du caractère agréable de chaque vignette. Les résultats démontrent que les adultes de l’échantillon considèrent les situations de sexisme comme étant sexistes et désagréables pour les femmes. Toutefois, le sexisme bienveillant est évalué comme étant moins sexiste et moins désagréable que le sexisme hostile. Les analyses factorielles démontrent que le sexisme hostile et le sexisme bienveillant sont distincts, mais que la dimensionnalité du sexisme bienveillant n’est pas conforme à la théorie. Comme prévu, les femmes évaluent les situations de sexisme comme étant plus sexistes et plus désagréables que les hommes. Des analyses corrélationnelles ont été réalisées entre le sexisme ambivalent et l’orientation de dominance sociale, la justification du système spécifique au genre et la désirabilité sociale. Conformément aux théories, plus les participants reconnaissent le sexisme, moins ils endossent l’orientation de dominance sociale et la justification du système. La désirabilité sociale influence peu les réponses des participants. La validité de l’outil est donc confirmée. Finalement, les limites du mémoire sont présentées ainsi que les applications possibles de ce questionnaire. / This master thesis dissertation describes the validation of a questionnaire made of comic strips and designed to measure the recognition of ambivalent sexism (Glick and Fiske, 1996) in the academic and professional contexts. This concept of ambivalent sexism includes hostile sexism, which evokes a perception of domination and superiority of men over women (Glick et Fiske, 1996), and benevolent sexism, which reflects an ideology consolidating women in traditional roles, and in a positive attitude. Because of this positive connotation, benevolent sexism is harder to recognize as a form of sexism, unlike hostile sexism. The questionnaire was administered to 911 adults to assess whether or not they recognize the manifestations of sexism in the vignettes of benevolent and hostile sexism and this, by evaluating the degree of sexism and pleasantness of each vignette. The results show that participants in the sample rated sexism situations as sexist and uncomfortable for woman involved. However, benevolent sexism is rated as less sexist and less unpleasant than hostile sexism. Factorial analysis show that hostile sexism and benevolent sexism are distinct concept but that the dimensionality of benevolent sexism is not in line with the theory. As expected, women rated sexism situations as more sexist and unpleasant than men. Correlational analysis were conducted between ambivalent sexism and social dominance orientation, gender-specific justification of the system, and social desirability in order to validate the new questionnaire. As the theories stipulates, the more the participants recognize sexism, the less they agree with the social dominance orientation and the justification of the system statements. There is little influence of social desirability on participants' responses. The validity of the questionnaire is confirmed. Finally, the limits of the master thesis are presented as well as the possible applications of this questionnaire.
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L'entrée dans l'écrit chez l'enfant sourdSavage, Isabelle 16 April 2024 (has links)
La réussite scolaire de l’enfant est liée à la compréhension du monde qui l’entoure. Ainsi, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture se fait en relation avec un ensemble de développements complexes construits progressivement depuis la naissance. Chez l’enfant sourd, ces développements, notamment le développement syntaxique et la structuration/compréhension du récit, sont souvent peu avancés au moment de l’entrée dans l’écrit. Il apparaît donc pertinent d’examiner ces développements et de les mettre en lien avec le cheminement en lecture et en écriture. L’étude présentée dans ce mémoire, réalisée auprès de quatre élèves sourds de 1re année du primaire évoluant dans un contexte scolaire oraliste, visait ainsi à mettre en relation leur niveau de développement syntaxique, de structuration/compréhension du récit à l’oral et à l’écrit et de conceptualisation du système d’écriture et avec leur cheminement en lecture et en écriture au cours de l’année scolaire. Les résultats obtenus font ressortir le défi important des enfants sourds au regard de l’apprentissage de l’écriture et de la lecture et laisse entrevoir l’importance des développements qui soutiennent l’entrée dans l’écrit pour le cheminement en première année du primaire. Les quatre élèves de l’étude ont tous cheminé en écriture, et ce, dans les différentes composantes d’une production écrite. Cependant, le passage vers la lecture autonome s’est avéré plus ardu d’où l’importance de poursuivre le travail intensif sur les difficultés langagières entravant cet apprentissage.
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