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La gestion symbolique et ses manifestations en contexte scolaire selon la métaphore du « théâtre »Duranleau, Irène 03 1900 (has links)
Thèse diffusée initialement dans le cadre d'un projet pilote des Presses de l'Université de Montréal/Centre d'édition numérique UdeM (1997-2008) avec l'autorisation de l'auteur. / Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / La littérature managériale s'est longuement intéressée aux approches structurelle, politique des organisations, à l'approche des ressources humaines, mais moins à l'approche symbolique et surtout selon une perspective symbolique et non plus fonctionnelle. Cette recherche entend cerner, par la métaphore du théâtre comme outil descriptif, les différentes mises en scène de dirigeants d'établissements scolaires dans leurs pratiques courantes. Partant des postulats que tout est symbolique selon G. MORGAN et que chaque individu érige sa propre mise en scène dans chacun de ses agirs (E. GOFFMAN), la description de ces mises en scène se fait par chacun des éléments structurels qu'inspire la métaphore du théâtre, conduisant ainsi à la modélisation de ce que pourrait être la gestion symbolique comme mode de gestion distinct des modes de gestion rationnelle.
Chaque dirigeant est auteur du texte qu'il incarne à des degrés divers sur la scène quotidienne ou sur les scènes aux rituels particuliers. Il joue des scénarios spécifiques, les traduit par des discours imagés, argumentatifs, explicatifs, persuasifs, etc., dans une mise en scène proprement dite, étudiée, orchestrée avec costumes particuliers, décor choisi, déplacements minutieux, gestes appropriés ou une mise en scène sans grand apparat, ni fantaisie particulière, ou une mise en scène qui ne tient pas compte consciemment de l'impact de la symbolique individuelle ou organisationnelle sur la vie des membres de l'organisation. Chacune de ces mises en scène dévoile la plus ou moins grande compétence symbolique du dirigeant a traduire en symboles consciemment choisis ou non sa vision de chef afin de créer certains effets sur la culture organisationnelle.
Ainsi, deux sites, deux commissions scolaires avec un certain nombre de ses dirigeants et dirigeantes, ont été l'objet d'observations au cours d'une année scolaire. Les données recueillies de même que les entrevues d'explicitation ont servi à mettre en parallèle les théories organisationnelles vues sous l'angle des éléments scéniques avec les pratiques ou différents modèles de gestion symbolique ou de mises en scène observées sur le terrain.
La modélisation des différentes mises en scènes a permis de vérifier un certain nombres d'hypothèses: l'utilisation de signes théâtraux de nature plus connotative que dénotative suscite une plus grande adhésion des spectateurs, c'est-à-dire des membres de l'organisation que celle des signes dénotatifs, ces signes ayant perdu leur valeur symbolique au profit d'une valeur fonctionnelle; les mises en scène orchestrées avec des symboles nouveaux révèlent une grande compétence symbolique de la part du dirigeant, ce qui manifeste son leadership symbolique et ses effets sur la culture; la gestion symbolique est l'exercice de la compétence symbolique et cette gestion s'articule en différents niveaux en passant par le texte et sa vision, l'acteur et ses manifestations, les différentes mises en scène qui varient selon la créativité et l'imaginaire du chef.
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De l'unicité à la personnalité : recherches sur la contribution stoïcienne au concept d'individu / From uniqueness to personality : The Stoic contribution to the concept of the individual.Bourbon, Marion 13 December 2016 (has links)
Dans l’histoire de la construction philosophique de l’individualité, le système stoïcien, le plus unitaire et déterministe qui soit, semblait en principe être le moins susceptible d’engendrer une conception forte de l’individu. Celle-ci suppose en effet une séparation qui, dans le cas de l’individualité humaine, s’incarne dans une « volonté » propre. Or pour les Stoïciens, chaque être concourant inexorablement comme partie du tout à l’unité organique du monde, il paraissait difficile de l'en dégager, même en tenant compte de l’autonomie proclamée de l’assentiment, principe de jugement et d’action. Notre recherche espère montrer que c’est pourtant la philosophie stoïcienne qui construit une combinatoire conceptuelle inédite qui n’avait jamais été jusque-là à ce point unifiée et qui en vertu de la nature systématique de cette pensée conduit de l’unicité qu’elle reconnaît à tout être, ancrée dans un corps, à la personnalité qui réalise cette unicité au niveau de l’éthique, du fait d’une capacité subjective qui n’est plus non seulement quelque chose de l’individu mais ce à quoi il s’identifie, son principe d’identité personnelle. Nous nous attachons à mettre en évidence les conditions qui ont rendu possible ce « surgissement » de l’individu à la faveur d’une série de mutations internes au système stoïcien mais aussi d’une mutation politique et culturelle majeure, celle que constitua l’Empire romain. A travers ces mutations, la physique stoïcienne de l’identité, sous-bassement de la conception stoïcienne de l’individu, produit diachroniquement et synchroniquement, dans le champ de la psychologie et de l’éthique, une véritable conception de la subjectivation avec la notion sénéquienne de voluntas et le concept épictétéen de prohairesis qui en viennent à occuper la centralité dévolue au destin dans le premier stoïcisme. Par-delà la singularité des apports sénéquien et épictétéen, la voluntas et la prohairesis font de la faculté de choix le principe d’identité personnelle : l’identité personnelle est décrite comme celle du sens que nous décidons de donner à notre existence qui définit celle ou celui que nous sommes en propre et qui autorise et façonne la plasticité d’un usage de soi qui réside exclusivement en nous. Les usages stoïciens de la métaphore théâtrale permettent enfin d’éclairer cette conception de la subjectivité sous un jour irréductible : ils déploient chacun à leur manière la dialectique de la distance et de l’engagement au cœur du rapport à l’existence, et, avec eux, la non- coïncidence constitutive du rapport à soi qui situe l’identité dans l’entre-deux d’un rapport d’identification toujours à rejouer. / The Stoics, who elaborated the most coherent deterministic system in the history of philosophy, seemed unlikely to produce a concept of the individual. Such a concept is necessarily founded on separateness and implies personal agency. And although the Stoics insisted on the autonomy of assent as a principle of judgement and of action, they believed that each being contributed to the organic whole of the cosmos, making it difficult to consider beings separately from that whole. This inquiry seeks to show that the Stoics nevertheless elaborated a previously unexamined complex of notions that - as a result of the systematic nature of the Stoic thought - moved from the idea of uniqueness of all beings, to personality, which achieves uniqueness on an ethical level. Personality requires agency, which is not of the individual, but is instead that with which the individual is identified. It is the principle of personal identity. We will examine the conditions that enabled the “emergence” of the individual thanks to a series of transformations in the Stoic system as well as another major political and cultural transformation, the constitution of the Roman Empire. As a result of these changes, the Stoics’ conception of the individual, founded on their physical conception of identity, produced - diachronically and synchronically - a notion of both psychological and ethical subjectivation. Seneca’s notion of voluntas and Epictetus’s concept of prohairesis came to occupy the central position once held by fate for the early Stoics. Both these contributions were highly original, but voluntas and prohairesis further identified the principle of personal identity with the faculty of choice: personal identity was described as the meaning we decide to give our lives, defining who we are. It conditions our adaptability and shapes the way we make use of what is irreducibly ours. The Stoics’ use of the actor metaphor sheds light on the nature of subjectivity since it foregrounds the gap between the actor and his role. The dialectic between disengagement and commitment that is at the heart of the relationship to existence, and the consequent discrepancy in the relationship to oneself, leaves identity in the entre-deux of a continually renewed attempt at identification.
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