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Les Maréchaux de France au XVIIIe siècle. Histoire sociale, politique et culturelle d’une élite militaire / The Marshals of France in the Enlightenment. Social, political and cultural history of a military EliteSurreaux, Simon 26 November 2011 (has links)
Dans la société d’Ancien Régime, les maréchaux de France avaient pour fonction la conduite des armées du roi. Au XVIIIe siècle, la plupart des quatre-vingts officiers généraux distingués par le maréchalat le furent à un âge avancé. Cette thèse montre dans une première partie l’évolution d’une dignité accordée à l’origine pour commander à la guerre vers une faveur décernée en période de paix. Les parties suivantes sont consacrées à la place de cette élite dans la société. Par l’étude des alliances matrimoniales, il s’agit de comprendre dans quelle mesure l’endogamie ou l’exogamie nobiliaires s’inscrivirent dans une stratégie de préservation patrimoniale et d’enrichissement.Les actes notariés contribuent à étudier l’assise de leur fortune. Le patrimoine, les dettes ainsi que les revenus informent sur les mouvements de cette fortune, indiquant qu’il s’agissait d’un groupe économiquement dynamique et cantonné aux formes traditionnelles de placements. On peut ainsi déterminer la place des maréchaux dans la ville au travers de leur quotidien, dans leurs demeures et par la gestion de leur fortune. La dernière partie s’interroge sur la culture de cette élite militaire. Une analyse systématique des testaments informe sur leurs attitudes devant la mort. Les curiosités intérieures de cette élite militaire renseignent sur les comportements de collectionneurs de certains maréchaux. La place des maréchaux dans la vie sociale du temps, dans les académies parisiennes ou provinciales, dans les loges maçonniques et certains salons, achève cette réflexion. / In the society of the Ancient Regime, the marshals of France were in charge of the king’s military. In the 18th century, most of the eighty general officers were quite elderly when granted marshalcy. In a first part, this PhD highlights the shift from a title initially acquired to command during wartime to a favour granted during peacetime. The following parts explore the place of this elite within society. Through the study of matrimonial alliances, it is to be understood to what extent nobiliary endogamy or exogamy were part of a strategy of heritage maintenance and enrichment. The notarial deeds contribute to study the base of their wealth. The analysis of their heritage, debts and incomes permits to identify the fluctuations of their wealth, which shows that the marshals were an economically dynamic group and depending solely on traditional forms of investment. One can thus rebuild the marshals’ place in the city through their daily lives and their heritage’s management. The last part focuses on the culture of this military elite. The systematic analysis of wills testifies to their attitudes towards death. The internal curiosities of these noble men of war informs us about their behaviours as collectors. The marshals’ place in the social life of the time, in the Parisian or provincial academies, in the Masonic lodges, and certain salons, ends up this social, political as well as cultural history of a military elite that had been forgotten so far.
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Le maréchal-duc de Luxembourg (1628-1695) et le commandement des armées : carrière des armes et pratique de la guerre sous Louis XIV / The Marshal-Duke of Luxembourg (1628-1695) and the Art of Command : Military Career and Warfare under Louis XIVFonck, Bertrand 19 November 2011 (has links)
François-Henri de Montmorency-Bouteville, maréchal-duc de Luxembourg (1628-1695), connut une longue carrière d’officier général, de la fin de la guerre de Trente Ans à celle de la Ligue d’Augsbourg, et un parcours contrasté, marqué par les inconstances de la faveur et de la fortune des armes. Engagé dans la Fronde auprès de son parent, le prince de Condé, qui lui obtint en 1661 la main de l’héritière de la pairie de Luxembourg, il revint au service lors de la guerre de Dévolution. Ayant acquis la protection de Louvois, il commanda en Hollande en 1672, puis devint capitaine des gardes du corps avant d’obtenir le bâton de maréchal de France en 1675. Impliqué dans l’affaire des Poisons, il fut écarté des commandements et dut attendre la campagne de 1690 pour retrouver la direction de l’armée de Flandre, qu’il commanda jusqu’en 1694. Ses victoires, pourtant peu exploitées, lui valurent une gloire inégalée en son temps et le surnom de Tapissier de Notre-Dame ; elles en firent également l’un des généraux les plus influents à la cour de Louis XIV, qui favorisa l’élévation de sa maison. L’étude de sa carrière apporte une contribution de premier plan à l’histoire de la collaboration intéressée entre la grande noblesse et la monarchie absolutiste, et de la place des généraux dans l’État et le gouvernement du royaume. L’analyse de ses campagnes et de son expérience du commandement dévoile l’évolution de la conduite de la guerre et des opérations, au temps de la stratégie de cabinet et des conflits limités, aussi bien que les transformations progressives des pratiques de la guerre et du combat. / François-Henri de Montmorency-Bouteville, marshal-duke of Luxembourg (1628-1695), followed a long career of general officer, from the end of the Thirty Years’ War till the Nine Years’ War, and had a contrasted life marked by the inconstancies of the favour and the fortune of war. Committed in the Fronde with his relative, the prince of Condé, who obtained for him in 1661 the hand of the heiress of the “pairie” of Luxembourg, he returned to the service during the War of Devolution. Having acquired the protection of Louvois, he commanded in Holland in 1672, then became captain of a company of “gardes du corps”, before becoming marshal of France in 1675. Involved in the Affair of the Poisons, he was pushed aside from commands and had to wait for the campaign of 1690 to find back the direction of the army of Flanders, which he commanded until 1694. His victories, although not totally exploited, were worth to him an unequalled glory at that time, and the nickname of “The Tapissier de Notre-Dame” ; they also made him one of the most powerful generals in the court of Louis XIV, which favored the rise of his family. The study of his career contributes remarkably to the history of the interested collaboration between the high nobility and the absolutist monarchy, and of the place of the generals in the State and the kingdom’s government. The analysis of his campaigns and his experience of command reveals the evolution of warfare, in the time of the “stratégie de cabinet” and the limited conflicts, as well as the progressive transformations of the practice of war and fighting.
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