Spelling suggestions: "subject:"time (théâtre)"" "subject:"time (théâtres)""
1 |
Le « geste esthétique » dans le domaine de l'art : étude sur l'expression corporelle dans la peinture gestuelle, le mime et la danse contemporaineCarton de Grammont Lara, Nuria January 2007 (has links) (PDF)
L'objet d'étude de ce mémoire est le « geste esthétique », c'est-à-dire la valeur de l'acte gestuel dans le domaine des arts. L'idée du « geste anthropologique » est le point de départ pour comprendre son caractère utilitaire, social et dialogique. Sa faculté d'être, à travers le « mimage », un moyen de connaissance par l'appréhension du réel a permis à l'homme de créer au fil de son existence des outils et des techniques efficaces. Le geste est donc un moyen qui a facilité le développement de nos connaissances en matérialisant l'évolution du savoir-faire humain. Cependant, en plus de cette fonction utilitaire, il possède également une valeur affective qui manifeste l'expression de l'être humain. L'homme se communique avec ses semblables en s'exprimant par le langage autant que par son corps, à travers le geste. L'interaction par le dialogue, qui se compose aussi bien de la parole que de l'engagement corporel, nous transforme en une espèce sociale et nous différencie des animaux. Je définis le « geste esthétique » comme un acte possédant une valeur expressive auquel s'incorpore une dimension créative. Dans ce sens, le geste n'est plus seulement un accomplissement communicatif envers quelqu'un d'autre ou bien un acte utilitaire pour produire quelque chose, mais un « vouloir faire » innovateur, une intervention artistique qui nous met en représentation et établie un dialogue avec le spectateur. Le « geste esthétique » peut fonctionner de plusieurs manières dans le contexte de la production de l'oeuvre d'art. Je distingue trois modes d'engagement gestuel: 1) la représentation libre et spontanée qui n'est pas définie a priori par un sujet; 2) la représentation mimétique du geste qui est résolument construite a posteriori par une idée; 3) et un troisième processus qui se situe dans une synthèse de « l'entre-deux ». Afin d'exemplifier ces trois modes expressifs, je reprends diverses manifestations artistiques qui exposent le fonctionnement de la gestuelle esthétique. En premier lieu, je reprends l'idée de la libération expressive du geste à travers l'automatisme pictural dans la peinture moderne de Jackson Pollock, passant par le style performatif de l'automatiste québécois Marcel Barbeau pour arriver à l'interprétation dansée du geste pictural d'Henri Michaux par la chorégraphe Marie Chouinard. Ensuite, je travaille sur la question de la fonction mimétique de la gestuelle chez le mime. D'abord je précise le concept de la « mimésis » chez Platon et Aristote et postérieurement je l'applique aux conditions des deux figures principales du mime contemporain: Marcel Marceau et Étienne Decroux. Finalement, j'analyse le cas de la danse contemporaine à partir de la mise en scène « Luna » de la chorégraphe Ginette Laurin, comme une synthèse de l' « entre-deux » gestuel, car la danse se situe entre le geste « aisthétique » qui explore les capacités kinesthésiques du corps et la théâtralisation du geste dansé. Julia Kristeva a signalé la domination du discours verbal qui exclut la portée expressive du geste, ce mémoire tente précisément de constater l'importance du système sémantique gestuel à partir d'une étude interdisciplinaire sur l'art. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Geste, Esthétique, Expression corporelle, Automatisme et mimésis.
|
2 |
Joséphina : quand le mime prend la paroleHeyraud, Sandrine January 2009 (has links) (PDF)
Le mime se trouve actuellement confronté, d'une part à son besoin de reconnaissance en tant qu'art distinct et autonome, et d'autre part à son désir de faire partie de la scène contemporaine. Celle-ci se caractérise, aujourd'hui, par un effacement des frontières entre les arts scéniques afin de mettre sens dessus dessous les codes de représentation qui délimitent leurs expressions respectives. Ce mémoire-création porte sa recherche sur les moyens mis en oeuvre dans les spectacles de mime parlé et dans celui créé parallèlement à cette étude et intitulé Joséphina, afin d'instaurer une dialectique entre le mime et la parole. Son objectif premier est de démontrer que la richesse de l'art du mime ne réside pas dans l'absence de parole mais dans une profonde connaissance des capacités expressives et métaphoriques du corps. Il rend compte des évolutions du mime et de sa possibilité d'expansion lorsqu'il interagit avec d'autres formes d'expression. La création qui accompagne cette recherche démontre l'intérêt des approches du corps choisies vis-à-vis de l'intégration de la parole et vice versa, des traitements du texte effectués pour que les mots se mêlent aux propositions gestuelles. L'étude dégage tout d'abord les pensées et expériences des grands maîtres du mime et leur relation avec la dimension parlante de l'acteur. De manière à distinguer les procédés ayant influencé les expérimentations pratiques déjà effectuées dans ce domaine et qui ont notamment orienté le processus de création de Joséphina, les études réalisées sur le phénomène d'intégration de la parole aux réalisations en danse ont servi de références. Les notions de « texte pauvre » et de
« performance text », à travers l'idée d'enchevêtrement et de tissage qu'ils supposent, semblent apporter les conditions nécessaires à l'établissement d'un dialogue entre le « récit » des corps et le texte proféré. L'ambition est de rendre sensible l'espace de jeu du mime de manière à démontrer que celui-ci occupe une place et opère dans une zone différente de celle du langage articulé, démontrant la complémentarité de leurs réseaux signifiants réciproques et l'enrichissement qui peut résulter de leur mise en tension. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mime, Parole, Métaphore, Dramaturgie, Étienne Decroux, Jacques Lecoq.
|
Page generated in 0.0485 seconds