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L’historiographie musicale des Indiens Moxos : une écriture de l’oralité / The musical historiography of Moxos Indians : a writing of orality

Antezana-Pereira, Liz 25 June 2013 (has links)
Bien que le répertoire musical liturgique provenant des missions fondées par la Compagnie de Jésus à partir de la deuxième moitié du XVIIème siècle parmi les Indiens Moxos, dans le nord-est de l’actuel État Plurinational de Bolivie, soit considéré comme une grande richesse du patrimoine de la musique baroque latino-américaine, exaltant l’entreprise évangélisatrice, l’implication des indigènes des réductions jésuites dans cette production, ainsi que l’interprétation et la valeur mystique et sociale qu’ils octroyèrent à la musique à partir de l’expulsion de la compagnie de Jésus des territoires espagnols en 1767 et jusqu’à maintenant, restaient à découvrir et analyser. La musique est pour les indigènes Moxos une représentation intrinsèque de la foi et de leur société. L’attachement à une incessante pratique musicale de la part des descendants des Indiens des missions, ainsi que la richesse des traditions orales superposées à l’art rituel moxéen, qui consiste à copier des documents musicaux et religieux, se révèlent être des expressions rituelles et politiques qui permettent d’envisager une historiographie musicale des Moxos à partir du témoignage indigène. Les milliers de copies de partitions et de cahiers de catéchisme nés de la plume des copistes Indiens sont préservés et utilisés comme des reliques qui prouvent l’appartenance indigène à une culture des missions, et l’empreinte de la pédagogie jésuite de la Ratio studiorum. Ils sont le fruit d’une véritable inculturation et constituent les piliers de la construction identitaire des Indiens Moxos. Les maîtres de chapelle, même éloignés des anciennes missions et de la société bolivienne, ont perpétué cet art à travers la religiosité populaire. Ils furent les instigateurs d’un mouvement messianique et millénariste qui cherchait à trouver une terre promise, la « Loma Santa », quelque part dans l’Amazonie bolivienne, à laquelle on ne pouvait avoir accès que par la préservation stricte de la musique héritée des missions jésuites. / Although the liturgical repertoire inherited from the missions founded by the Society of Jesus from the second half of the seventeenth century onwards among the Moxos Indians, in the northeast of the current Plurinational State of Bolivia, is considered a rich heritage of Latin American baroque music, exalting the evangelizing enterprise, the involvement of the natives from Jesuit reductions in this production, as well as the interpretation and mystical and social value they gave to music from the expulsion of the Society of Jesus from the Spanish territories in 1767 to the present day, remained to be discovered and analyzed.Music, for the Moxos Indians, is an intrinsic representation of their faith and society. The commitment of these descendants of mission Indians to a relentless musical practice, as well as the wealth of oral traditions superposed on moxean ritual art, which involves copying music and religious documents, prove to be ritual and political expressions that allow us to envision the creation of a musical historiography of the Moxos based on the natives’ testimony.The thousands of copies made of scores and catechism books by Indian scribes are preserved and used as relics which prove the natives’ sense of belonging to a culture of missions, and the influence of the Jesuit pedagogy of the Ratio studiorum. They are the fruit of a genuine inculturation and the pillars of the Moxos Indians’ sense of identity.Choirmasters perpetuated that art through popular religiosity, even away from the old missions and Bolivian society. They were the instigators of a messianic and millenaristic movement that sought to find a promised land, the "Loma Santa", somewhere in the Bolivian Amazon, which could be accessed by strict preservation of the music inherited from the Jesuit missions. Keywords: Moxos, Jesuit missions, music, choirmaster, copyists, Loma Santa, Jesuits.
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Jean Pierron (1631-1700) : missionnaire, diplomate et peintre en Amérique.

Finet, Thibault 12 1900 (has links)
La présente recherche se propose de retracer la vie et l’œuvre du père jésuite Jean Pierron (1631-1701), qui, venu de Lorraine, a contribué à la réouverture des missions iroquoises en Nouvelle-France. Arrivé dans la colonie en juin 1667, Pierron, se fit introduire auprès des populations autochtones par Jean Talon, après quoi il eut en charge un territoire d'environ une demi-douzaine de villages agniers de la vallée de l'Hudson. Après avoir livré ses premières impressions, le jésuite mit au point son programme apostolique, faisant appel à une méthode « audio-visuelle » fondée sur le dessin didactique. Mais le jésuite fut aussi un formidable voyageur, qui se rendit non seulement en Iroquoisie, mais aussi en Nouvelle-Angleterre. Il semble bien que ce soit grâce à de précieux réseaux de connaissances en dehors de ceux de la Compagnie de Jésus qu'il put entreprendre un tel voyage. La biographie de ce missionnaire-polyglotte, diplomate et peintre, souligne entre autre choses, l’importance du contexte stratégique et politique plus vaste des missions françaises en Amérique au XVIIe siècle. / The following study is devoted to the Jesuit father Jean Pierron (1631-1701). Arriving from Lorraine in 1667, Pierron participated in the Catholic mission to the Mohawk of the Hudson Valley, after being formally introduced to delegates of this nation by the intendant Jean Talon. Working in a half-dozen villages, Pierron designed an audiovisual method of conversion based upon didactic drawings and paintings. The missionary was also an energetic traveller, both within Mohawk territories and to the English colonies. These journeys point to Pierron’s earlier experiences and more precisely, to the network of contacts he seems to have developed in Europe. In sum, the life of this polyglot missionary, diplomat and painter underscores the importance of the broader strategic and political context of the Jesuit missions.
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Jean Pierron (1631-1700) : missionnaire, diplomate et peintre en Amérique

Finet, Thibault 12 1900 (has links)
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