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Les professionnels entendants de la surdité : transformation des dynamiques professionnelles suite à l’émergence du nouveau paradigme de la surdité dans les années 1970. / Professionals who are hearing for educating the deaf : how the working dynamics were modified after a new paradigm for the deaf emerged in the 1970sMato, Ornela 08 December 2017 (has links)
Le domaine propre aux interventions relatives à la surdité est fortement clivé par l’opposition entre deux paradigmes : l’un centré sur l’oralisation (réparation de l’ouïe et de la parole), l’autre sur la langue des signes depuis les années 1970 avec le Réveil Sourd (lutte pour la reconnaissance d’une communauté linguistique et culturelle). De nombreuses institutions et professionnels sont concernés (enseignants, éducateurs spécialisés, orthophonistes, audioprothésistes, codeurs en LPC, interfaces de communication…) pour différents secteurs d’activités (médical, para-médical, éducation, communication). Les interventions sont au départ le fait de professionnels entendants, mais le Réveil va légitimer la présence de sourds pratiquant la langue des signes. Les associations et l’engagement d’universitaires jouent un rôle central dans cette émergence.La reconfiguration des dynamiques professionnelles conduit ici à une redéfinition des rôles et des places des acteurs (professionnels entendants, secteur de l’éducation) : concurrences, reconnaissance des manières d’agir, émergence d’associations de parents et de sourds, rôle de l’expertise. Malgré des aspirations à une reconfiguration de l’action publique, un compromis inégal perpétue le modèle dominant tourné sur l’oralisation, assorti d’une reconnaissance partielle de la langue des signes et du développement des professions d’interprètes et d’enseignant en LSF. / The field of interventions for the deaf is strongly divided by two opposed paradigms: The first one focuses on vocal speech (repairing ear function and voice re-education), the second focuses on sign language since the 1970s with their Awakening of the Deaf (a fight for the deaf to be recognized as a linguistic and cultural community). A lot of special schools and professionals are affected (teachers, special educators, speech-therapists, audiologists, cued speech transliteration programs, communication assistants…) in different fields (health and paramedical sectors, education, communication). At first the professionals who hear were in charge, but the Deaf Awakening will legitimize the professional presence of deaf people using sign language. Associations and engaged academics play a key role within this emergence.Reconfiguration of professional dynamics leads here to a redefinition of roles and places for those in charge (professionals who hear and the field of education): competition, recognition of ways to act, emerging associations of parents and of deaf people themselves, the place of the experts. Despite the attempts at reconfiguring public action, an unequal trade-off perpetuates the dominant vocal speech acquisition model, accompanied by a partial recognition of sign language as well as of interpreters and French sign language teachers.
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Sémantique du discours scientifique de Pierre Bourdieu Kabylie, Algérie, Béarn, France / The semantics of Pierre Bourdieu's scientific discourse Kabylia, Algeria, Bearan, FranceBelghanem, Ali 15 November 2013 (has links)
Ce travail propose une lecture sémantique du discours scientifique de Pierre Bourdieu. En empruntant à la sémantique interprétative son modèle théorique, il propose une série d'investigations dans un corpus classé suivant les terrains empiriques étudiés par le sociologue. Ce classement permet d'obtenir quatre sous-corpus qui correspondent respectivement à la Kabylie, l'Algérie en période coloniale, le Béarn paysan et la France contemporaine. En partant de l'hypothèse de la transformation sociale, la description sémantique montre que le corpus global peut se lire comme une séquence dialectique articulant trois moments, le monde avant la transformation (Kabylie), le monde pendant la transformation (Algérie, Béarn) et le monde après la transformation (France). Chemin faisant, cette recherche met en lumière, au sein et entre les différentes parties du corpus, une diversité de parcours interprétatifs et intertextuels / This work proposes a semantic reading of Pierre Bourdieu's scientific discourse. Drawing on interpretative semantics as a theoretical model, this research uses a series of investigations of a corpus classified according to the sociologist's empirical fields. This classification allows having four sub-corpus which correspond to the Kabylia, colonial Algeria, the peasant Bearn and contemporary France. Relying on the hypothesis of the social transformation, the semantic description shows that the global corpus can be read as a dialectical sequence articulating three periods: the world before the transformation (Kabylia), the world during transformation (Algeria, Béarn) and the world after transformation (France). All along the research, a variety of interpretive and inter-textual processes are highlighted within and among the different parts of the corpus
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" Ceci est un monde. " Le partage des jeux en ligne : conception, techniques et pratiques.Zabban, Vinciane 04 March 2011 (has links) (PDF)
Les jeux vidéo, et de manière très contemporaine les jeux en ligne, sont inscrits au coeur de phénomènes sociaux dont les techniques d'information et de communication transforment l'expression. Ils participent de l'évolution des modes de sociabilité et des espaces de l'activité sociale comme de la transformation des relations entre production et consommation. Les jeux restent pourtant largement traités par le monde académique comme des objets périphériques. Cette thèse s'intéresse aux univers de jeu en ligne, dont l'essor, parallèle à la démocratisation de l'usage d'Internet, a été considérable depuis les années 2000. Ce travail traite de la conception, de la pratique et de l'évolution de ces jeux -- que l'on désigne parfois comme des mondes virtuels. Il fait une analyse de ces objets qui invite à la fois à reconsidérer l'intérêt des outils et concepts de la sociologie pour l'analyse des jeux et la place qui est donnée au jeu dans l'analyse sociologique. La thèse défend le caractère singulier de la forme sociale qu'est le jeu, et souligne l'intérêt qu'elle présente pour les sciences sociales comme forme d'expression humaine d'une part, mais aussi comme espace relativement ouvert à l'observation des modalités de la construction et de la négociation du partage d'un monde. La thèse propose ainsi de regarder les jeux en ligne comme des dispositifs d'engagement et des espaces de formes renouvelées de sociabilité. Elle met également en avant les dynamiques sociales et techniques à l'oeuvre dans l'élaboration et le maintien de ces dispositifs d'engagement, et cela, en s'intéressant tout particulièrement à la question des médiations. Ce sont donc les univers ludiques en ligne comme occurrences singulières du partage d'un monde, agencements uniques de choses et de significations, dont il est question ici. Ces objets sont par ailleurs inscrits dans un ensemble de techniques et d'usages qui est marqué par l'évolution et la diffusion du média Internet et plus largement de l'informatique. La thèse interroge enfin les pratiques et les représentations du jeu comme étant avant tout celles d'un espace médiatique. Le partage de ces mondes de jeu est donc ici questionné dans le contexte d'une massification de l'usage des techniques de communication. L'argument s'appuie principalement sur trois enquêtes originales qui mobilisent des méthodes qualitatives comme quantitatives : une observation participante dans un studio de développement d'un univers de jeux en ligne (Age of Utopia, AoU) complété par des entretiens, et un travail sur archives ; enquête statistique menée auprès des joueurs d'AoU; et enfin une ethnographie en ligne dans l'univers de jeu World of Warcraft (Blizzard Entertainement). L'argument de la thèse est décliné selon quatre grandes thématiques :
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Soigner la Patrie. La fabrique des plantes médicinales suisses. / Caring for Fatherland. The production of Swiss medicinal herbs.Perrin, Julie 02 November 2017 (has links)
Dans les démocraties occidentales, la remise en cause depuis la fin des années 1970 du rôle de l’État dans la régulation économique se traduit par diverses reconfigurations institutionnelles et l’apparition de nouveaux collectifs d’acteurs publics et privés. Cette recherche explore la fabrique des « plantes médicinales suisses », en tant que celles-ci deviennent l’objet de nouvelles pratiques gouvernementales et entrepreneuriales ayant comme objectif commun de préserver « l’intérêt national » face à une concurrence étrangère accrue. Elle se consacre ainsi à l’étude des différentes pratiques qui, dans un contexte de forte compétition internationale, composent et encadrent la fabrication et la commercialisation de produits de santé à base de plantes en Suisse.Basé sur une enquête ethnographique multisite menée pendant quatre ans et enrichie par l’analyse d’un corpus de sources iconographiques et écrites, ce travail vise à rendre compte des transformations et de la diversité des conceptions et des utilisations des plantes médicinales en Suisse, à partir des points de vue de divers professionnels et expert-e-s des administrations culturelles. Plus précisément, ce travail s’attache à restituer ces diverses conceptions et utilisations dans leurs dimensions politiques et transnationales mouvantes et particulières. Ainsi, cette recherche examine les « plantes médicinales suisses » en tant qu’elles sont au cœur de diverses réformes de politiques publiques (agricole, régionale, sanitaire, culturelle, commerciales et de l’innovation) qui témoignent à la fois de l’adaptation du droit suisse au normes européennes et internationales et de l’extension du droit fédéral. D’autre part, cette recherche contribue à mettre en lumière l’articulation complexe et dynamique entre les intérêts des coopératives de producteurs et des industries relatives aux « plantes médicinales suisses » d’une part, et l’« intérêt commun » d’autre part, articulation mobilisée tant par les gouvernements à l’échelle fédéral et cantonale que par les industries pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires et touristiques, locales et nationales. Ainsi, c’est à travers la création discursive et symbolique d’une communauté de destin entre le secteur privé des plantes médicinales et la population nationale, qu’il faut comprendre la consécration par les administrations culturelles cantonales et fédérales de certains usages économiques de plantes médicinales en tant que « patrimoine culturel immatériel » (ci-après PCI) d’importance nationale. En effet, l’analyse détaillée de la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco met non seulement en évidence comment le recours à des formulaires standardisés d’inscription pour l’inventaire du PCI en Suisse invisibilise les rapports de force, les enjeux et les controverses entourant la fabrication et la commercialisation des produits à base de plantes, mais aussi comment cet inventaire produit des images épurées des pratiques qui y sont inscrites. Ces images sont dès lors mobilisées par les acteurs gouvernementaux comme instrument de relations publiques afin de susciter d’une part un sentiment de fierté parmi la population locale et/ou nationale et de promouvoir d’autre part l’image à l’étranger d’une Suisse attrayante, ouverte, respectueuse de l’environnement et démocratiquement exemplaire, image qui favorise l’économie nationale par l’afflux d’investissements étrangers, de main-d’œuvre qualifiée et de touristes en direction de la Suisse. / In Western democracies, the questioning of the role of the state in economic regulation since the late 1970s has resulted in various institutional reconfigurations and the emergence of new groups of public and private actors. This research explores the production of “Swiss medicinal herbs”, as these become the object of new governmental and entrepreneurial practices aiming to preserve “the national interest” in the face of increased foreign competition. It inquires into the various practices which compose and frame the production and the marketing of herbal health products in Switzerland in a context of economic liberalization.Based on four years of multi-sited ethnographic fieldwork, enriched by the analysis of iconographic and written sources, this work aims to account for the diversity of conceptions and uses of medicinal herbs in Switzerland, and to examine the transformations they underwent over the course of the twentieth century. It does so from the points of view of diverse professionals and experts of cultural administrations. Paying particular attention to the political and transnational dimensions, this study foregrounds how “Swiss medicinal herbs” have been at the heart of various public policy reforms (agricultural, regional, sanitary, cultural, trade and innovation) reflecting adaptations of Swiss law to European and international standards and the extension of federal law.Secondly, this research sheds light on the complex and dynamic articulation between, on the one hand, the interests of producers’ cooperatives and the “Swiss medicinal herbs” industries, and, on the one hand, the construct of a “common interest”. This articulation is mobilized by federal and cantonal governments as well as by local and national pharmaceutical, cosmetic, food and tourism industries. The discursive und symbolic creation of a common destiny between the private sector of medicinal herbs and the national population is key to understanding the consecration, by the cantonal and federal cultural administrations, of certain economic uses of medicinal herbs as “intangible cultural heritage” (hereinafter ICH). Indeed, the detailed analysis of the implementation of the Unesco Convention for the Safeguarding of the Intangible Cultural Heritage brings to light not only how the use of standardized application forms for the ICH inventory in Switzerland renders invisible power relations, challenges and controversies surrounding the production and the marketing of herbal products. It also shows how this inventory produces purified images of the practices listed therein. These images are subsequently mobilized by state actors as an instrument of public relations to arouse a feeling of pride among the local and/or national population, and to promote abroad the image of an attractive, open, eco-friendly and democratically exemplary Switzerland.
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Ceux qui "font" le journal : journalistes secrétaires de rédaction et ouvriers typographes à l'interface de la matérialité de l'information en presse quotidienne régionale / The newspaper “makers” : sub-editors and typographers at the of crossroads of information materiality in regional daily pressLangonné, Joël 14 December 2016 (has links)
Cette recherche pose une question simple : Qui fait quoi dans le journal ? Nous y répondons partiellement en nous focalisant sur un domaine spécifique du continuum de fabrication de l’information : le prépresse. Il s’agit du moment où l’information fournie par les journalistes rédacteurs est matérialisée, dessinée par les journalistes secrétaires de rédaction (SR) dans les pages du quotidien. Cet espace nous permet de mettre en avant un collectif singulier dans le journal. Car jusqu’à la fin des années 1990 et la numérisation totale de la chaine de fabrication des quotidiens, les SR ne sont pas seuls responsables du prépresse, ils coopèrent quotidiennement avec des ouvriers : les typographes. Ainsi, SR et typographes « font » le journal ensemble. Or, nous considérons que ces gens sont à ce qu’ils font de manière distincte, et par conséquent nous nous attachons à décrire qui fait quoi comment. C’est-à-dire que nous observons ce qui est à faire – le journal – en étant attentif à la manière dont journalistes et ouvriers se lient ou non pour y parvenir. Cette étude de qui fait quoi comment dans le journal se décline en trois temps. Nous tentons tout d’abord de comprendre De quoi est fait le monde des typographes (1) : Quels sont leurs appuis pour composer leur goût pour être à ce qu’ils font ? Dans quoi peuvent-ils puiser pour être typographes comme ils l’entendent ? Nous nous demandons ensuite, de la même manière, De quoi est fait le monde des SR (2) ? Quel est l’équipement des SR pour composer leur monde ? Dans quels scripts peuvent-ils puiser pour être SR au mieux des possibles ? Ce parallèle entre ces journalistes particuliers et ces ouvriers pas comme les autres nous amène à élaborer le troisième volet de ce travail : SR et typographes composent-ils un monde commun (3) ? Il s’agit de déterminer si les frottements continus de ces deux manières d’être au monde partagent certains attachements. Nous présentons quelques exemples qui suggèrent qu’un monde commun a pu exister à certaines époques et de manière non linéaire, entre SR et typographes. À partir de notre terrain, nous débusquons des parcelles de ce monde commun grâce à un médiateur spécifique : la maquette du journal.Finalement, en décrivant qui fait quoi comment dans le journal via ce qui se passe à l’interface de sa matérialité, nous découvrons un objet collectif travaillé par un grand nombre de gens et de choses. Chaque jour, le journal est suffisamment flexible pour que s’y expriment différentes présences au monde, et suffisamment solide pour (con)tenir l’expression de son énonciation collective. / To the simple question Who does what in a newspaper? this study – partially – answers by focusing on a particular aspect of the continuum of information production: the prepress – where the information provided by journalists is laid out and designed by sub-editors. This approach enables us to shed light on a unique collective of the newspaper. Indeed, until the end of the 90’s and the generalization of digitalization in the production lines of daily newspapers, sub-editors share their responsibilities and collaborate on a daily basis with a particular type of blue-collar workers: the typographers. In our opinion, sub-editors and typographers make the newspaper together, and in their own respective ways. How? What is there to do to make a newspaper, and how do – or don’t – journalists and blue-collars bind themselves to achieve their common goal?Our analysis of Who does what and how in a newspaper is divided into three parts. In a first part we describe The world of typographers (1). What supports do they lean on to work with their taste? What resources do they draw on to display their skills? In a similar way, in a second part we analyze The world of sub-editors (2). What is it made out of? What scripts do sub-editors turn to to perform at their best? A third part is dedicated to establishing parallels between these two distinctive worlds, wondering Do sub-editors and typographers form a common world (3)? Do these two ever-connected worlds share common bonds? The examples we present suggest that common worlds have existed at certain times and in non-linear ways. Our fieldwork provides us with fragments of this common world within a specific mediator: the layout.The description of who does what and how in a newspaper via what takes place at the crossroads of its material form enables us to reveal a collective object elaborated by a number of different people and things. Every day, newspapers are flexible enough to allow different perceptions to express themselves, and rigid enough to carry a collective formulation.
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