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L'ange et le monstre : esthétisation foetale et deuil d'enfant : le cas de l'interruption médicale de grossesse (I.M.G) / The angel and the monster : foetal esthetisation and mourning of child : the case of the medical interruption of pregnancy (M.I.P)Boullier, Jean-François 23 January 2015 (has links)
Cette thèse analyse l’évolution des imaginaires de la grossesse depuis 40 ans ainsi que certaines de ses incidences sociales.La science embryologiste avait installé depuis le 19ième siècle une tradition de représentation réaliste du foetus humain. Au cours de la 2ième moitié du 20ième, les choses semblent changer. En 1970, les photos de Lennart Nilsson notamment ont coloré, autonomisé, esthétisé et humanisé le foetus. En France, le ‟foetus anatomique” s’est vu par ailleurs retiré des muséums, son image s’absente du ‟Larousse médical illustré” et des manuels de sciences naturelles. Quant au foetus présent dans l’art contemporain, il est surdimensionné ou dégoûtant : ce qui ressemble donc le plus à un ‟vrai” foetus se déréalise. L’haptonomie et certaines technologies autour de la grossesse vont accentuer ces modifications de l’image du foetus au profit des imaginaires parentaux.Les effets sociaux de cette idéalisation foetale sont variés. L’humanisation du ‟beau foetus” enlaidissant l’anomalie, la hantise maternelle du ‟monstre foetal” est d’avantage intériorisée et trouble le travail en médecine foetale. Leur refus de l’anomalie devenant plus implicite, médecins et parents adoptent un langage euphémisé. Mais même l’image du foetus avorté s’humanise. Elle devient émouvante. Quand un foetus est condamné, il faudra donc le réparer, concrètement et symboliquement. Les soignants qui invitent les parents à voir le foetus après sa mort vont le présenter comme un bébé dormant, réparé de ses malformations. Certaines mères, surtout quand elles envisagent une nouvelle grossesse, le représentent alors comme un ange, cet ange devenu omniprésent sur les forums Internet.Ce dispositif questionne les sociétés contemporaines : les spécialistes de médecine foetale se retrouvent aujourd’hui confrontés à certains parents refusant la naissance d’un enfant atteint de malformations sans gravité. Au miroir de leur bébé surgit un indicible : l’horreur d’un foetus porteur d’anomalie. L’esthétisation ne rend-elle pas les imaginaires de l’anomalie d’autant plus puissants qu’ils n’ont plus d’espace, autre que le for intérieur, pour se déployer ? / This thesis analyses the evolution of imagination of the pregnancy for forty years as well as some of its social incidences.The science embryologist had installed since the 19 th century a realist tradition of presentation of the human foetus. During half of the 20 th, things seem to change. In 1970, the photographs of Lennart Nilsson in particular coloured, empowered, aestheticized and humanized the foetus. In France, the ‟anatomical foetus” saw itself besides out-of- the way of the museums, its image absent in in the ‟illustrated medical Larousse” and the textbooks of natural sciences. As for the foetus present in the contempory art, it is oversized or disgusting : what looks like mots of ‟real” foetus derealises. The haptonomy and certain technologies around the pregnancy are going to stress these modifications of the image of the foetus for the benefit of parental imagination.The social effects of the foetal idealization are varied. The humanisation of the ‟beautiful foetus” making ugly anomaly, the maternal obsession of the ‟foetal monster” is more interiorized and discorders work in foetal medicine. Their refusal of anomaly becoming more implicit, doctors and parents adopt an euphemized language. But, even the image of the aborted foetus fallen through humanizes. It becomes moving. When a foetus is condemned, it will thus have to be repaired concretely and symbolically. The nursing who invite the relatives to see the foetus after his death will present him as a sleeping baby, repaired by his deformations. Certain mother especially when they envisage a new pregnancy, represent him then as an angel, this angel become omnipresent on the Internet forums.This dispositf questions the contemporary societies : the specialists of foetal medicine are faced with certain parents refusing the birth of a child affected by deformations without gravity. In the miror of their baby appears an unspeakable : the horror of an expanding foetus of anomaly. Does not the esthetisation make the imagination of the anomaly all the more powerful as they do not have more space other than the heart of hearts to spread ?
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L'ange et le monstre : esthétisation foetale et deuil d'enfant : le cas de l'interruption médicale de grossesse (I.M.G) / The angel and the monster : foetal esthetisation and mourning of child : the case of the medical interruption of pregnancy (M.I.P)Boullier, Jean-François 23 January 2015 (has links)
Cette thèse analyse l’évolution des imaginaires de la grossesse depuis 40 ans ainsi que certaines de ses incidences sociales.La science embryologiste avait installé depuis le 19ième siècle une tradition de représentation réaliste du foetus humain. Au cours de la 2ième moitié du 20ième, les choses semblent changer. En 1970, les photos de Lennart Nilsson notamment ont coloré, autonomisé, esthétisé et humanisé le foetus. En France, le ‟foetus anatomique” s’est vu par ailleurs retiré des muséums, son image s’absente du ‟Larousse médical illustré” et des manuels de sciences naturelles. Quant au foetus présent dans l’art contemporain, il est surdimensionné ou dégoûtant : ce qui ressemble donc le plus à un ‟vrai” foetus se déréalise. L’haptonomie et certaines technologies autour de la grossesse vont accentuer ces modifications de l’image du foetus au profit des imaginaires parentaux.Les effets sociaux de cette idéalisation foetale sont variés. L’humanisation du ‟beau foetus” enlaidissant l’anomalie, la hantise maternelle du ‟monstre foetal” est d’avantage intériorisée et trouble le travail en médecine foetale. Leur refus de l’anomalie devenant plus implicite, médecins et parents adoptent un langage euphémisé. Mais même l’image du foetus avorté s’humanise. Elle devient émouvante. Quand un foetus est condamné, il faudra donc le réparer, concrètement et symboliquement. Les soignants qui invitent les parents à voir le foetus après sa mort vont le présenter comme un bébé dormant, réparé de ses malformations. Certaines mères, surtout quand elles envisagent une nouvelle grossesse, le représentent alors comme un ange, cet ange devenu omniprésent sur les forums Internet.Ce dispositif questionne les sociétés contemporaines : les spécialistes de médecine foetale se retrouvent aujourd’hui confrontés à certains parents refusant la naissance d’un enfant atteint de malformations sans gravité. Au miroir de leur bébé surgit un indicible : l’horreur d’un foetus porteur d’anomalie. L’esthétisation ne rend-elle pas les imaginaires de l’anomalie d’autant plus puissants qu’ils n’ont plus d’espace, autre que le for intérieur, pour se déployer ? / This thesis analyses the evolution of imagination of the pregnancy for forty years as well as some of its social incidences.The science embryologist had installed since the 19 th century a realist tradition of presentation of the human foetus. During half of the 20 th, things seem to change. In 1970, the photographs of Lennart Nilsson in particular coloured, empowered, aestheticized and humanized the foetus. In France, the ‟anatomical foetus” saw itself besides out-of- the way of the museums, its image absent in in the ‟illustrated medical Larousse” and the textbooks of natural sciences. As for the foetus present in the contempory art, it is oversized or disgusting : what looks like mots of ‟real” foetus derealises. The haptonomy and certain technologies around the pregnancy are going to stress these modifications of the image of the foetus for the benefit of parental imagination.The social effects of the foetal idealization are varied. The humanisation of the ‟beautiful foetus” making ugly anomaly, the maternal obsession of the ‟foetal monster” is more interiorized and discorders work in foetal medicine. Their refusal of anomaly becoming more implicit, doctors and parents adopt an euphemized language. But, even the image of the aborted foetus fallen through humanizes. It becomes moving. When a foetus is condemned, it will thus have to be repaired concretely and symbolically. The nursing who invite the relatives to see the foetus after his death will present him as a sleeping baby, repaired by his deformations. Certain mother especially when they envisage a new pregnancy, represent him then as an angel, this angel become omnipresent on the Internet forums.This dispositf questions the contemporary societies : the specialists of foetal medicine are faced with certain parents refusing the birth of a child affected by deformations without gravity. In the miror of their baby appears an unspeakable : the horror of an expanding foetus of anomaly. Does not the esthetisation make the imagination of the anomaly all the more powerful as they do not have more space other than the heart of hearts to spread ?
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L'ange et le monstre : esthétisation foetale et deuil d'enfant : le cas de l'interruption médicale de grossesse (I.M.G) / The angel and the monster : foetal esthetisation and mourning of child : the case of the medical interruption of pregnancy (M.I.P)Boullier, Jean-François 23 January 2015 (has links)
Cette thèse analyse l’évolution des imaginaires de la grossesse depuis 40 ans ainsi que certaines de ses incidences sociales.La science embryologiste avait installé depuis le 19ième siècle une tradition de représentation réaliste du foetus humain. Au cours de la 2ième moitié du 20ième, les choses semblent changer. En 1970, les photos de Lennart Nilsson notamment ont coloré, autonomisé, esthétisé et humanisé le foetus. En France, le ‟foetus anatomique” s’est vu par ailleurs retiré des muséums, son image s’absente du ‟Larousse médical illustré” et des manuels de sciences naturelles. Quant au foetus présent dans l’art contemporain, il est surdimensionné ou dégoûtant : ce qui ressemble donc le plus à un ‟vrai” foetus se déréalise. L’haptonomie et certaines technologies autour de la grossesse vont accentuer ces modifications de l’image du foetus au profit des imaginaires parentaux.Les effets sociaux de cette idéalisation foetale sont variés. L’humanisation du ‟beau foetus” enlaidissant l’anomalie, la hantise maternelle du ‟monstre foetal” est d’avantage intériorisée et trouble le travail en médecine foetale. Leur refus de l’anomalie devenant plus implicite, médecins et parents adoptent un langage euphémisé. Mais même l’image du foetus avorté s’humanise. Elle devient émouvante. Quand un foetus est condamné, il faudra donc le réparer, concrètement et symboliquement. Les soignants qui invitent les parents à voir le foetus après sa mort vont le présenter comme un bébé dormant, réparé de ses malformations. Certaines mères, surtout quand elles envisagent une nouvelle grossesse, le représentent alors comme un ange, cet ange devenu omniprésent sur les forums Internet.Ce dispositif questionne les sociétés contemporaines : les spécialistes de médecine foetale se retrouvent aujourd’hui confrontés à certains parents refusant la naissance d’un enfant atteint de malformations sans gravité. Au miroir de leur bébé surgit un indicible : l’horreur d’un foetus porteur d’anomalie. L’esthétisation ne rend-elle pas les imaginaires de l’anomalie d’autant plus puissants qu’ils n’ont plus d’espace, autre que le for intérieur, pour se déployer ? / This thesis analyses the evolution of imagination of the pregnancy for forty years as well as some of its social incidences.The science embryologist had installed since the 19 th century a realist tradition of presentation of the human foetus. During half of the 20 th, things seem to change. In 1970, the photographs of Lennart Nilsson in particular coloured, empowered, aestheticized and humanized the foetus. In France, the ‟anatomical foetus” saw itself besides out-of- the way of the museums, its image absent in in the ‟illustrated medical Larousse” and the textbooks of natural sciences. As for the foetus present in the contempory art, it is oversized or disgusting : what looks like mots of ‟real” foetus derealises. The haptonomy and certain technologies around the pregnancy are going to stress these modifications of the image of the foetus for the benefit of parental imagination.The social effects of the foetal idealization are varied. The humanisation of the ‟beautiful foetus” making ugly anomaly, the maternal obsession of the ‟foetal monster” is more interiorized and discorders work in foetal medicine. Their refusal of anomaly becoming more implicit, doctors and parents adopt an euphemized language. But, even the image of the aborted foetus fallen through humanizes. It becomes moving. When a foetus is condemned, it will thus have to be repaired concretely and symbolically. The nursing who invite the relatives to see the foetus after his death will present him as a sleeping baby, repaired by his deformations. Certain mother especially when they envisage a new pregnancy, represent him then as an angel, this angel become omnipresent on the Internet forums.This dispositf questions the contemporary societies : the specialists of foetal medicine are faced with certain parents refusing the birth of a child affected by deformations without gravity. In the miror of their baby appears an unspeakable : the horror of an expanding foetus of anomaly. Does not the esthetisation make the imagination of the anomaly all the more powerful as they do not have more space other than the heart of hearts to spread ?
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Une indicible monstruosité : étude de cas de la contreverse médiatique autour d'Oscar Pistorius (2007-2012 en France) (2007-2012 en France) / An unsayable monstrousness : case study of the media covered controversy regarding Oscar Pistorius (2007-2012 in France)Issanchou, Damien 16 May 2014 (has links)
Le sport est reconnu, par un nombre croissant de sociologues, comme un moyen heuristique de compréhension du social contemporain. Au cours de l'année 2007, l'institution sportive a été confrontée à une situation particulière. En effet, Oscar Pistorius, un athlète double amputé tibial appareillé, participe à des compétitions dites de « valides » (meetings internationaux d'athlétisme). La singularité de cette situation génère des controverses médiatisées à propos de la légitimité de sa participation. L'étude de cas, fondée sur une approche « pragmatique », vise à mettre en évidence ce que ces controverses révèlent du sport dans les sociétés contemporaines. L'analyse des discours médiatiques à propos de Pistorius montre que cet athlète pose un problème de catégorisation sportive. En effet, d'une part, les performances qu'il produit le distinguent de la catégorie « sportif handicap » et semblent permettre de l'intégrer dans la catégorie « athlète valide ». Mais d'autre part, son appareillage empêche d'entériner cette classification sportive. Malgré le verdict du Tribunal Arbitral du Sport qui l'autorise à participer à toute compétition d'athlétisme, la persistance des controverses témoigne du fait que la situation de Pistorius marque une rupture de l'intelligibilité sportive. Cette situation doit alors être comprise comme une monstruosité, au sens foucaldien du terme, car elle met en échec les définitions nécessaires pour penser le sport. Remettant en question les fondements de l'institution sportive, la situation controversée de Pistorius révèle ainsi la manière avec laquelle le sport met en ordre les athlètes. Plus précisément, cette monstruosité donne à voir l'incapacité de l'institution sportive à prendre en charge la différence radicale des corps performants appareillés. / Sport is acknowledged, by an increasing number of sociologists, as an heuristic way to understand contemporary societies. During year 2007, sports institution was faced up to a particular situation. Indeed, Oscar Pistorius, a double legs amputated athlete with artificial lower limbs, takes part in « able bodied » competitions (international athletics meetings). The singularity of this situation causes media covered controversies regarding legitimacy of his involvement. The study of this case, based on a « pragmatic » approach, highlighting what those controversies show from sport in contemporary societies.The analysis of media speeches about Pistorius reveals that this athlete poses a sports categorization problem. Indeed, on the one hand, the performances he produces distinguishes between him and « disabled athlete » category and seems to allow to put him in the « able bodied » one. But, on the other hand, his artificial limbs prevent from validating this sports classification. Despite the verdict of the Court of Arbitration for Sport which autorises him to take part in all athletics competitions, the persistence of controversies shows that Pistorius’ situation gives a breach of sports understandability. Then, this situation has to be understood like a monstrousness, in the Foucaldian sense of the word, because it messes up the required definitions to think sport. Challenging sports institution basis, thus the disputed pistorius’ situation reveals the way in which sport sets athletes in order. More exactly, this monstrousness proves sport inability to take charge of the efficient fited bodies radical difference.
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