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L’Institut Musulman de la Grande Mosquée de Paris (1916-2015) : vers un Islam de France ? / The Muslim Institute of the Great Mosque of Paris (1916-2015) : towards an Islam of France?Mameri-Chaambi, Dorra 12 December 2016 (has links)
Emblème de l’Islam en France créé en contexte colonial, la Mosquée de Paris fut inaugurée en 1926 pour remercier les musulmans morts pour la France, mais surtout pour la consacrer en tant que «puissance musulmane». Espace cultuel, culturel et diplomatique, elle souhaite incarner une vitrine prestigieuse de l’Islam Hexagonal. Dotée d'un financement et de statuts controversés, elle était considérée comme française, mais l'Algérie à partir de 1982, a joué un rôle clé, pour présider à sa destinée. Malgré les mutations dont elle fut l’objet, elle pensait incarner un lieu d'interface privilégié entre un Islam pluriel en quête de reconnaissance et des pouvoirs publics, tenant à faire émerger des représentants tenus pour légitimes. L’Institut Musulman de la Mosquée de Paris a prospéré jusqu’au milieu des années 1990, grâce au difficile équilibre qu’il a maintenu dans le cadre d’une relation tripartite mettant en jeu les musulmans de France, les pouvoirs publics français et algériens, ainsi qu’avec des acteurs du paysage islamique français. Elle demeurait la seule institution islamique dotée d’une forme de capital légitimité. Toutefois, la décennie 1990 préfigurait une perte d’éclat due à l’effritement de ce fragile équilibre, annonçant la mise en cause, du rôle d’acteur intermédiaire privilégié, qu’elle occupait jusque-là. Les causes et la genèse de ce déclin restituées à travers une grille d’analyse ternaire, retraçant la nature des relations entre religieux et représentants institutionnels français et étrangers, la régulation publique de l’Islam et la transformation de la sociologie des fidèles, impliquant une réflexion sur la validité de la notion «d’Islam de France». / As an emblem of Islam in France, The Great Mosque of Paris was inaugurated in 1926, in a colonial context, in honor of the Muslims “who died for France “, but more so as a consecration of France as « a Muslim power ». As a place of worship, culture, and diplomacy, this institution wishes to stand as a prestigious showcase of Islam in the hexagon. While it benefitted from controversial sources of funding and statutes, this Mosque was considered as French, until 1982, when Algeria started to play a key role in presiding over the destiny of the institution. Despite its numerous transformations, the Mosque of Paris sought to be perceived as a privileged interface between a pluralistic Islam that sought recognition on the one hand, and French authorities who were concerned with establishing legitimate Muslim representatives on the other. The Mosque of Paris was prosperous until the mid 1990s, painfully achieving a balancing act in the tripartite relationship between Muslims, French and Algerian public authorities, as well as some actors of the Islamic landscape in France. It remained the sole Islamic institution that had acquired a form of legitimacy. However, with the 1990s it gradually lost its influence and its role as an intermediate player, largely as a consequence of its tripartite relationship’s fragility. The causes and genesis of this decline will be restituted through a three-part analysis which will examine the nature of the relationships between religious leaders and French or foreign institutional representatives, the public regulation of Islam and transformations in the sociology of worshippers. Finally it will consider the validity of the concept of an “Islam of France”.
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La complexité de l'aménagement des lieux de culte musulman à Montréal : au delà de la matérialité de l'objet et de l'organisation spatialeDubois, Julie January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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La mosquée et la cité : la reconversion symbolique du projet urbain à Casablanca (Maroc)Cattedra, Raffaele 22 December 2001 (has links) (PDF)
Ce travail s'interroge sur l'irruption du complexe qu'est la Grande Mosquée Hassan II (inaugurée en 1993) à Casablanca (la cité), en tant que monument intentionnel contemporain (défini comme une des plus Grandes Mosquées du monde). Un complexe qui s'est soudainement imposé dans le paysage de la ville, jusqu'à interférer de manière hégémonique dans le projet (urbain) de la métropole marocaine. Il appréhende la conception du " projet urbain " et les processus de territorialisation à l'aune de la monumentalité et de l'espace du sacré. La production projectuelle de la ville est saisie (suivant une démarche initiée par M. Lussault) par rapport aux systèmes de représentation que cette production interpelle. Les travaux d'A. Turco relatifs à la " théorie géographique de la complexité " (1988) ont orienté la recherche vers l'analyse des processus de territorialisation. La démarche articule une problématique de géographie urbaine et un questionnement sur le fait de savoir comment le religieux intervient pour qualifier le territoire, faisant de celui-ci un enjeu de nature urbanistique et un référent de la mise en scène d'une légitimité politique. L'hypothèse principale est que la construction de la Grande Mosquée, voulue par feu le Roi Hassan II, parce qu'elle s'inscrit dans un double système d'héritage -le premier faisant référence à la fois à l'islam (voire au modèle idéel de la " ville musulmane ") et à la tradition dynastique ; le second à " la tradition de modernité " qui caractérise cette métropole -, engage un processus de reconversion symbolique du projet urbain de Casablanca. Une telle reconversion est à saisir, à la fois, comme un acte idéel de re-connotation religieuse, sous le signe de l'islam, d'une ville réputée " profane " -du fait de l'héritage qui lui provient de son passé colonial-, et comme la transition vers un nouvel ordre urbain, lequel est explicité par l'émergence d'un dessein urbanistique polarisé sur la Grande Mosquée.
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Rends-moi ce qui est mien : le patrimoine religieux, entre intérêts politiques et identités religieusesDruenne, Loïc 10 September 2018 (has links)
« L’union fait la force », dit l’adage : de tout temps, l’être humain a fait jouer le meilleur de son capital social (Putnam 2001) pour s’allier avec d’autres et faire société (Ponthieux 2006). Les groupes ainsi formés, unis par des intérêts communs et selon des géographies variables, se trouvent invariablement confrontés tôt ou tard à d’autres groupes aux objectifs parfois bien différents des leurs. Quel que soit le terme employé ou la théorisation envisagée pour qualifier et modéliser les modalités de cette rencontre, l’interaction force invariablement les groupes impliqués à confronter les habitudes et visions des uns et des autres. Mais que faire lorsqu’une incompatibilité se pose, lorsque les intérêts des uns et des autres ne semblent pas pouvoir se réaliser simultanément ? L’idée défendue dans cette thèse est qu’une intégration maximale des parties dans les processus de gestion du patrimoine accompagnée d’une réforme des systèmes de justice et d’un enseignement de qualité pourra faire du patrimoine un vecteur de développement à part entière. Afin de démontrer la pertinence de cette affirmation, deux cas d’étude bien différents mais néanmoins complémentaires ont fait l’objet d’une recherche approfondie : la mosquée-cathédrale de Cordoue (Espagne) et la mosquée de Babri à Ayodhya (Inde). Toutes deux font l’objet de conflits à géométries variables, entre des groupes politiques et religieux poursuivant des objectifs distincts. A travers une analyse des arguments et des modes d’action des différents acteurs des deux débats, cette thèse aboutit à la conclusion que ces conflits patrimoniaux relèvent directement des droits culturels des groupes concernés. Sans proposer de solution unique, est esquissée à l’issue de cette recherche une approche compréhensive et inclusive faisant du patrimoine et de la culture qui l’inclut un outil de développement pour les sociétés qui l’accueillent.
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La gestion des crises à l'épreuve du tragique : analyse des contributions de la tragédie grecque à la compréhension des crises dans les organisationsClément, Mary-Lieta 17 June 2024 (has links)
L'évolution de la recherche sur les crises depuis les années 80 converge vers le sentiment qu'elles sont inévitables. Les travaux sur la résilience qui explorent la manière dont les systèmes peuvent s'adapter et se remettre des chocs, sont donc les symptômes des limites des modèles prescrits pour prévenir, gérer ces évènements et s'y préparer. Cela suggère que les crises ont un caractère inéluctable. Elles donnent ainsi à ces situations une dimension tragique, pas tant en raison de leurs conséquences, mais plutôt en raison de leur nature inévitable face à laquelle les gestionnaires se sentent démunis. Jusqu'à présent, l'analyse de la dimension tragique des crises s'est limitée à une approche analogique. Elle consiste à utiliser le terme « tragique » pour décrire symboliquement les conséquences et la gravité des évènements catastrophiques. On l'emploie de manière illustrative plutôt que pour une analyse approfondie des mécanismes sous-jacents qui rendent ces évènements tragiques. Pour pallier cette faiblesse, cette thèse étudie la part tragique des crises à travers la tragédie grecque en examinant ses caractéristiques, sa mise en scène et son discours. Le premier article est une revue de la littérature. Il utilise la tragédie comme une lentille analytique pour étudier les crises et en comprendre le mécanisme. Il en ressort que le tragique est la rencontre d'un scénario surdéterminé avec les stratégies erronées des gestionnaires telles que la réalité dupliquée, le pari, l'espoir et le sacrifice pour le gérer. Ils sont pris dans un engrenage qui les piège dans un scénario inexorable et les laisse impuissants. Le deuxième article est une analyse empirique de deux semi-fictions qui présentent chacune un scénario de crise. Il s'agit du sauvetage de Elisabeth Revol et Tomek Makeivizt au sommet du Nanga-Parbat au Pakistan en 2018 et de l'incendie de Mann-Gulch en 1949 dans le Montana (US). Grâce à une analyse de contenu, l'étude montre que le tragique n'est pas une caractéristique intrinsèque des crises, mais plutôt une construction à travers leur représentation et leur mise en scène. Les résultats exposent un processus de « tragédisation » qui illustre la chute des dirigeants et leur dés-héroïsation. C'est aussi un moyen de les déresponsabiliser et de les déculpabiliser de leur impuissance face à une situation inéluctable à laquelle ils n'ont pas pu faire face. Dans la dernière étude de nature empirique, nous examinons le tragique d'un point de vue discursif. À travers une analyse critique du discours de la couverture médiatique de l'attentat à la mosquée de Québec, nous montrons comment les journalistes et en particulier la presse mettent en lumière la dimension tragique des crises. L'analyse de 267 articles expose la construction du tragique par les médias. Ils utilisent des discours fatalistes, réalistes, relativistes, orientés vers le changement ainsi que du suspense. Il s'agit aussi d'un instrument de pouvoir pour créer un imaginaire collectif, un catalyseur d'action et un vecteur d'idéologie. Cette thèse suggère que le tragique dans la crise présente une dimension mécanique, scénique et discursive. / The evolution of research about crises since the 1980s has converged on the view that they are inevitable. Work on resilience, which explores how systems can adapt and recover from shocks, is therefore symptomatic of the limits of the models prescribed for preventing, managing and preparing for these events. This suggests that crises are inevitable. They give these situations a tragic dimension, not so much because of their consequences, but rather because of their inevitable nature, in the face of which managers feel powerless. Until now, analysis of the tragic dimension of crises has been limited to an analogical approach. This involves using the term "tragic" to symbolically describe the consequences and severity of catastrophic events. It is used for illustrative purposes, rather than for in-depth analysis of the underlying mechanisms that make these events tragic. To overcome this weakness, this thesis examines the tragic part of crises through Greek tragedy, looking at its characteristics, staging and discourse. The first article is a literature review. It uses tragedy as an analytical lens to study crises and understand their mechanism. It emerges that tragedy is the meeting of an overdetermined scenario with managers' erroneous strategies such as duplicate reality, gamble, hope and sacrifice to manage it. They are caught in a vicious circle that traps them in an inexorable scenario and leaves them powerless. The second article is an empirical analysis of two semi-fictions, each presenting a crisis scenario. These are the rescue of Elisabeth Revol and Tomek Makeivizt from the summit of Nanga-Parbat in Pakistan in 2018 and the Mann-Gulch fire in 1949 in Montana (US). Through content analysis, the study shows that tragedy is not an intrinsic feature of crises, but rather a construction through their representation and staging. The results reveal a process of "tragedization" that illustrates the downfall of leaders and their de-heroisation. It is also a way of relieving them of responsibility and guilt for their powerlessness in the face of an inescapable situation they were unable to cope with. In our final empirical study, we examine the tragic from a discursive point of view. Through a critical discourse analysis of media coverage of the attack on the Quebec Mosque, we show how journalists, and the press in particular, highlight the tragic dimension of crises. An analysis of 267 articles reveals how the media construct tragedy. They use fatalistic, realistic, relativistic and change-oriented discourse, as well as suspense. It is also an instrument of power for creating a collective imaginary, a catalyst for action and a vector of ideology. This thesis suggests that the tragic in crisis has a mechanical, scenic and discursive dimension.
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